ELWATAN-ALHABIB
samedi 31 janvier 2015
 
Islamophobie en France:Allain Juppé ,une voix différente dans le paysage politique 



Par Zahra Rahmouni le 31 janvier 2015
La course pour les élections présidentielles françaises a déjà commencé. En attendant l’échéance électorale de 2017, ce sont les primaires de 2016 qui cristallisent toutes les attentions.
Rivalité Juppé – Sarkozy
A la droite de l’échiquier politique, Alain Juppé apparaît comme un candidat sérieux et est encensé par plusieurs personnalités politiques. De nombreuses voix s’élèvent désormais pour le placer comme la personnalité la plus à même de rassembler les Français derrière le principe de la sacro-sainte « unité nationale ». Après Bayrou en octobre, c’est le tour du philosophe Luc Ferry, ancien ministre sous la présidence Chirac, de donner son avis.
Il déclarait hier sur LCI que dans l’éventualité d’un deuxième tour avec Marine Le Pen, Alain Juppé serait « beaucoup mieux armé que Nicolas Sarkozy ». Le président de l’UMP, ne parviendrait pas à rassembler toutes les variantes politiques alors que « le Modem (centre) et une grande partie de la gauche » pourraient suivre l’actuel maire de Bordeaux. Juppé serait donc plus expérimenté et le rassemblement républicain qu’il envisage, faisant fi de l’éternelle rivalité gauche-droite, pourrait l’avantager quand Nicolas Sarkozy semble persister dans une droite fermée et rigoriste.
Protéger les musulmans de France
Lors d’un premier événement qui s’est tenu mercredi et rentrant dans le cadre d’un tour de France prévu tout au long de l’année, Alain Juppé a évoqué le « socle commun de valeurs » qui fait la France tout en portant un regarde lucide sur la diversité. « Quelle serait l’alternative ? Se résigner à l’affrontement, au communautarisme, puis demain à la guerre civile ? » a-t-il déclaré lors du rassemblement, relate Libération. 
 Le journal rapporte même les propos tenus par le candidat à la primaire de l’UMP en dehors du rassemblement pour défendre les femmes musulmanes : «Quand ma maman allait à la messe, elle portait un foulard». Une phrase qui fait référence à la laïcité coercitive dont certains ont fait preuve, notamment dans le cas du port de signes religieux par les accompagnateurs lors de sorties scolaires.
Un candidat qui apparaît comme authentique et sans langue de bois surtout concernant la communauté musulmane de France. Ses « amis musulmans », il les exhortait déjà à prendre leurs responsabilités au lendemain des attentats de Charlie Hebdo. « On est là pour vous aider et vous protéger, mais prenez vos responsabilités et affirmez-vous comme des citoyens ! » lançait-il, urgeant ainsi les quelques 5 millions de musulmans français à s’organiser et à faire valoir des interlocuteurs valables.
Des demandes qu’il avait formulées dans une tribune publiée sur son blog et intitulée « continuer à vivre ensemble ».




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Charlie Hebdo : le « témoignage » choc de Finkie le clown était inventé !

 

 

Toute personne honnête devrait faire son mea culpa, pensez-vous ! Finkie le clown ne peut s’abaisser à ce genre de comportement moral ! Le témoignage s’écroule avec un simple coup de fil du journaliste de Marianne ! Pourtant le mal a été fait, des millions de personnes ont vu et écouté le mensonges, la vérité par contre ne sera vue que par 1% des gens.
Le témoignage de Mohamed Kacimi, écrivain et dramaturge publié dans de très bonnes maisons d’édition, faisait froid dans le dos.
Le 12 janvier dernier, il racontait sur Facebook sa rencontre avec des étudiants du lycée Michelet dans le Val-de-Marne et leur apologie du terrorisme très inquiétante.

Charlie Hebdo « l’a bien cherché »
Voici les propos qu’il est censé avoir échangé avec ces élèves au sujet des attentats contre Charlie Hebdo :
« Charlie, ils l’ont bien cherché » - le « témoignage » choc était inventé - Rue89 - L'Obs 2015-01-30 11-42-45
Cité sur France 2 par Finkielkraut
De nombreuses rédactions (Les Échos, Le Parisien, Marianne, Arte…) ont repris ce témoignage sans vérifier la véracité des propos de l’auteur.
Consécration suprême pour Mohamed Kacimi : Alain Finkielkraut a même rapporté ce récit en direct sur le plateau de « Des paroles et des actes » pour bien insister sur le « racisme anti-blanc » dans les écoles et « l’angélisme » de la société. Sauf que comme Marianne l’écrit dans son édition de ce vendredi, le récit de Mohamed Kacimi a tout d’un texte bidon
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Témoignage-Bidon-Finkielkraut





 
 
L'erreur d'analyse de Netanyahu
 
 
 
par Kharroubi Habib
En faisant bombarder dimanche dernier par leur armée une position dans le Golan sous contrôle syrien où se trouvaient des combattants du Hezbollah libanais dont cinq ont été tués ainsi qu'un général iranien qui les accompagnaient, les dirigeants politiques et militaires de l'Etat sioniste étaient probablement convaincus que l'organisation de Hassan Nasrallah, dont l'essentiel du potentiel militaire est occupé à combattre en Syrie et au Liban même contre les ennemis qui lui sont communs avec le régime syrien, ne s'aviserait pas de prendre le risque d'une nouvelle confrontation militaire avec l'armée israélienne et se contenterait de formuler la promesse platonique d'une réplique à l'attaque dont ses combattants ont été la cible. Ce que tous les « experts » politiques et militaires, à qui les micros ont été complaisamment tendus, ont développé en boucle en affirmant, d'un ton péremptoire, que le Hezbollah serait dans une trop mauvaise passe sur les fronts où il est engagé pour se lancer dans un « casus belli » avec Israël, tout en faisant croire que c'est cet Etat qui a commencé l'escalade pouvant déboucher sur la confrontation Hezbollah - Israël. Il ne fait aucun doute que la réplique venue du Hezbollah en fin de semaine dernière, sous la forme d'une embuscade tendue par ses combattants à un convoi militaire israélien à la frontière libano - israélienne ayant coûté la vie à des soldats de l'armée sioniste, a sidéré les autorités de Tel-Aviv par la promptitude mise par le Hezbollah à l'organiser et le fracassant résultat de son action. Le branle-bas militaire qui s'est fait entendre en Israël suite à cette réplique du Hezbollah a mal caché que les stratèges du pays se sont rendus à l'évidence que leurs renseignements et analyses sur les capacités réactives de l'organisation de Hassan Nasrallah leur ont fait commettre une erreur qui est lourde de conséquence pour le « prestige » militaire de leur Etat, qu'elle avait déjà sérieusement terni en faisant échec de façon éclatante à son agression du Liban en 2006. Ce sont désormais celles d'Israël à s'en prendre au Hezbollah dont il « découvre qu'il n'a rien perdu de son tranchant dans la réplique qui est en cause. Après s'être répandu en menace de représailles foudroyantes ou d'une opération militaire vouée à briser cette organisation, les dirigeants politiques et militaires israéliens observent une « retenue » dont ils ne sont pas coutumiers.

Ce n'est pas l'envie de casser du Hezbollah qui leur fait défaut. Une confrontation avec lui a probablement fait partie du calcul électoral de Benyamin Netanyahu qui cherche à remporter les prochaines élections législatives et conserver le pouvoir en Israël. Sauf que les militaires, échaudés par leur précédente aventure contre cette organisation, l'en ont sûrement dissuadé, certains qu'elle reste un trop « gros morceau » pour l'armée israélienne car disposant de moyens de lui faire échec et d'infliger « d'inacceptables » pertes humaines et matérielles à l'Etat sioniste que sa population ne supporterait pas.

C'est paradoxalement la pression des militaires qui a contraint Netanyahu à la « retenue » et c'est elle aussi qui a fait baisser le ton aux bellicistes qui ont dans un premier temps réclamé à cor et à cri l'engagement de l'armée contre le Hezbollah. A la confusion des « experts » évoqués plus haut, c'est bien Israël qui a reculé en ayant compris qu'avec le Hezbollah il est une frontière rouge qu'il ne peut plus franchir sans en payer un tribut trop lourd. Ce rétropédalage dans l'attitude israélienne ne sera pas sans conséquence, néfaste, pour Benyamin Netanyahu dans la compétition électorale en cours dans le pays.
 
vendredi 30 janvier 2015
 

Une famille musulmane de Lyon tabassée et insultée par la police nationale

 



La Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie a été saisie le 20 Janvier 2015 par une famille musulmane de Lyon 8 ème qui a été victime d’une violence policière inacceptable.


Lundi 26 Janvier 2015

Une famille musulmane de Lyon tabassée et insultée par la police nationale

Le 19 janvier 2015 Madame C. âgée de 51 ans ainsi que ses deux filles mineures âgées de 14 et 17 ans et son fils âgé de 22 ans ont été victimes de violence verbales et physiques et d’insultes à caractère raciste , traitant la maman «  d’hystérique et de débile » en lui disant « retourne dans ton pays ».
Des policiers en civil sont entrés dans la maison familiale sans explication , en l’absence des parents et en violentant l’une des filles qui a été tasée et blessée, l’autre , alertée avec sa mère et arrivant à leur domicile , a été giflée et jetée au sol . Puis le fils âgé de 22 ans , arrivé sur les lieux , a été interpelé violemment , menotté, et la mère ayant voulu protéger son fils et avoir des explications a été tasée à son tour , violentée, matraquée et mise à terre .
Nous avons appris que d’autres familles dans le même arrondissement de Lyon auraient été victimes des mêmes violences et auraient été menacées si elles déposaient plainte. Des médecins urgentistes auraient eu connaissance de ces violences et auraient confirmé ces pratiques d’un autre âge.
Nous condamnons ces pratiques indignes et demandons au Préfet de Police et au Ministère de l’intérieur de faire la lumière sur ces violences inacceptables et de prendre les sanctions qui s’imposent afin de ramener ces fonctionnaires à la légalité républicaine.

http://www.crifrance.com/violences-policieres-lyon-islamophobie.html
 
jeudi 29 janvier 2015
 

La bataille du pétrole tourne court!!

 

 


IRIB- La plupart des experts sont d’avis que le principal objectif des dirigeants saoudiens
est d’éliminer les Etats-Unis et leurs réserves marines du pétrole des débouchés mondiaux. Cette guerre pétrolière ne fait nullement pression sur Riyad, car, le royaume saoudien a réussi à collecter  des fonds de devises considérables. Ce quotidien anglais Daily Telegraph a annoncé qu’une plus grande  baisse des prix du pétrole  peut assener des coups durs aux membres les plus influents de l’OPEP. En indiquant que l’Arabie saoudite en imposant ses prix bas a enregistré clairement  une certaine victoire dans sa guerre du pétrole, ce journal a jeté un certain  effroi  dans les marchés du monde, mais l’Arabie saoudite est actuellement  entrée dans une phase très dangereuse de son jeu.
En une semaine,  des derricks de forage aux Etats-Unis  ont été réduites au nombre de 62
De l’avis de Victor Mikhine (dans un article publié sur le site New Eastern Outlook), la révolution américaine dite de Shell, est non seulement arrêtée dans son mouvement, mais elle est en plus en train de disparaitre devant nos yeux. Un exemple très clair à ce sujet : selon le site de société de service pétrolière Baker Huse, en une seule semaine, le nombre des tours de forage ont baissé en 62 unités et depuis 1991, cette baisse est sans précédent.
Il faut rappeler que le nombre des tours de forage  est l’un des plus sensibles indices  pour les cours du pétrole  de chaque pays. Cette réduction est spectaculaire, car, actuellement  un nombre considérable de ces tours  font des opérations de forage horizontal pour la Société Shell.

Le principal objectif des dirigeants saoudiens actuels est d’éliminer les Etats-Unis  et leurs réserves marines des marchés internationaux
L’Arabie saoudite possède de gigantesques réserves pétrolières et sont parmi les pays dont les coûts de la production pétrolière sont les plus bas, à savoir moins de 15 ou 17 dollars pour chaque baril. De l’avis des analystes, cette politique saoudienne vise en premier lieu à évincer l’Amérique et ses stocks marins des marchés mondiaux. Pendant cette guerre du pétrole, Riyad ne subit aucune pression car durant les années du pétrole cher,  le royaume a réussi à collecter  des réserves de devises qui vont de 750 milliards de dollars à un trillion  de dollars.

L’Arabie saoudite a  régulé son budget 2015 sur un prix de 80 dollars le baril
John Isfakianakis, ancien conseiller du ministère saoudien de l’Economie et des Finances, interviewé  par Bloomberg a affirmé qu’à la fin 2014, Riyad a basé son budget sur un pétrole de 80 dollars le baril. D’après ce ministère, les dépenses  de l’année prochaine(2015) seraient de 860 milliards de Rials saoudiens (229 milliards de dollars US), qui restent presque inchangées par rapport à l’année précédente. Vu les prix actuels du pétrole, les revenus pétroliers saoudiens seront, par rapport à la somme  prévue de 1,5 trillions de dollars, de 715 milliards de dollars. Ce déficit de 145 milliards Rials peut facilement  être comblé vu les réserves actuelles en devises.
Les producteurs américains expérimentent les conséquences amères  de la dégringolade des prix du brut
D’après une agence  nippone  experte en matière pétrolière, l’Arabie saoudite avait en 1986 réussi le même coup, car le Moyen-Orient  possède les coûts de la production pétrolière les plus bas. L’extraction d’un baril du pétrole a un coût entre 15 et 50 dollars alors que pour presque la moitié des projets pétroliers dans le monde, un baril sous 50 dollars ne portera aucun bénéfice. C’est la raison pour laquelle   les producteurs américains font l’amère expérience  des contrecoups de la baisse des cours. Les tours de forage étant réduites, les compagnies pétrolières n’ont qu’à se rapetisser et réduire leur budget 2015.

Les Etats-Unis seront immanquablement le perdant de ce jeu
Dans un  article écrit pour le site de la CNN, Travis Hume, expert de la société financière Multi-Full estime qu’on ne sait pas vraiment à qui ont affaire (aux hommes d’affaires, aux pays de l’OPEP, à la Russie ou à une force invisible ?) les compagnies américaines, mais en voyant les résultats des offres où le brut de VTI est négocié sous 45 dollars et le Brent sous 50, on peut comprendre que les Etats-Unis ont  perdu   sans conteste et qu’à ce sujet, personne ne peut aider les Etats-Unis.  

Les dirigeants saoudiens complètements prêts à mener cette guerre
Les dirigeants se sont bien préparés à faire cette guerre.  A titre d’exemple, actuel roi saoudien Salman Ben Abdul Aziz et alors prince héritier, s’est adressé à ce propos à l’Assemblée consultative saoudienne et a déclaré du vivant du roi Abdullah et de sa part que l’Arabie saoudite  vaincrait sans aucun doute  toutes les mauvaises conséquences dues à l’instabilité des marchés pétroliers.
Riyad a choisi le jeu gagnant-perdant
Malgré cela, Ali Al-Nouaimi, ministre saoudien du pétrole  a toujours déclaré que durant cette période, Riyad n’allait pas réduire la production de l’or noir. Il est clair que Riyad a choisi ce jeu de gagnant-perdant. Les projets Shell aux Etats-Unis, les projets off-shore et onshore au Pôle Nord et aux côtes brésiliennes augurent d’une offre de pétrole très vaste et la décision des Saoudiens est de prime abord est compressible et en même temps,    elle a la chance de plier l’échine aux rivaux qui n’ont pas encore fini les projets gaziers de Shell.
 
 

La rente, les rentiers et la corruption

 

 

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le 29.01.15 
 
Des députés sont sortis de leur tranchée pour défendre la politique de subventions lors du récent débat sur la loi de règlement budgétaire. C’est un refus de principe et sans nuance des parlementaires, rejetant la moindre discussion sur le sujet en avançant comme argument que l’on ne doit pas toucher aux acquis sociaux des Algériens. Rien ne justifie, aux yeux de la majorité des élus, que l’on puisse évoquer la question.
Pas même la situation financière du pays, née de ce nouveau choc pétrolier qui a vu le prix du baril de pétrole chuter de 55 dollars entre juin et décembre 2014. Ils rejoignent en cela l’attitude du gouvernement de M. Sellal pour qui il n’y a pas lieu de revoir la politique financière et budgétaire afin de l’adapter à la conjoncture actuelle, hormis quelques mesures conjoncturelles comme le gel des recrutements dans la Fonction publique ou le report de certains projets d’investissement non prioritaires qui n’ont pas encore démarrés.
La sous-estimation de la gravité de la situation de la part de l’Exécutif et des «élus de la nation» tranche pourtant avec les appels des économistes, des experts et des institutions monétaires et financières internationales à une plus grande rigueur dans la gouvernance reposant sur des mesures hardies pour diversifier l’économie, relancer l’industrie et améliorer le climat des affaires, entre autres.

Ne rien faire et maintenir le statut quo, c'est-à-dire une distribution spécifique de la rente où la corruption conserverait sa place, semble le credo des uns et autres. Ce déni de la gravité d’une situation va jusqu’à rejeter la nécessité d’aller vers une meilleure allocation des subventions, reposant sur la solution de facilité qui consiste à recourir à la cagnotte constituée par le Fonds de régulation des recettes, le fameux FRR, depuis une dizaine d’années.
Pourtant, ce sujet tabou des subventions a déjà été abordé dans les années 1990, lorsque la situation financière du pays était critique et que l’endettement extérieur avait atteint son pic le plus élevé.L’UGTA, par la voix de son défunt secrétaire général Abdelhak Benhamouda, marquait à l’époque son refus de voir que le soutien des prix des produits de première nécessité puisse profiter aussi bien aux salariés qu’aux fabricants de biscuits ou de chocolat à travers un prix unique du kilo de sucre.Le syndicaliste plaidait, à l’époque, pour un ciblage des subventions au profit de ceux qui en ont le plus besoin : les salariés, les revenus fixes et autres retraités.
Une attitude défendue des décennies plus tard l’ancien ministre des Finances, Karim Djoudi, qui préconisait en 2014, devant les ministres arabes, «la rationalisation de l’action à travers des formules de subvention plus performantes afin de cibler les catégories nécessiteuses et de remédier à certains dysfonctionnements structurels».
Poursuivre cette politique sans discernement, notamment pour les produits énergétiques (essence et autres carburants), aggraverait encore davantage les déficits et nourrirait encore plus la contrebande de ces produits vers les pays voisins où les prix sont libres. Doit-on continuer à ignorer tous ces aspects qui relèvent de la stabilité et de la souveraineté du pays ?
Reda Bekkat
 
mercredi 28 janvier 2015
 
Charlie Hebdo: il ne peut pas y avoir de réaction universelle
L’équipe du site
Le nouveau rédacteur en chef de l'hebdomadaire Charlie Hebdo, Gérard Biard, a une dent contre les médias, écrit mercredi 28 janvier le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Le fait est que tous les médias occidentaux n'ont pas eu "l'audace" de publier la récente une de l'hebdomadaire montrant une caricature du prophète Mahomet. Selon lui, elle est un "symbole de la liberté d'expression, de la liberté de religion, de la démocratie et de la laïcité", a-t-il affirmé dans une interview accordée à la radio américaine NBC News.

Il faut dire que la plupart des médias américains n'ont pas publié la caricature controversée, y compris le célèbre quotidien The New York Times, immédiatement accusé de "lâcheté" par les partisans de la liberté d'expression absolue. Seules quelques revues allemandes ont publié la caricature du prophète. Rappelons que Charlie Hebdo a diffusé une nouvelle représentation du prophète quelques jours après l'attaque terroriste contre la rédaction de l'hebdomadaire, tuant plusieurs de ses employés et des policiers qui assuraient leur sécurité. Toutefois, Biard n'a critiqué que les médias occidentaux car, selon lui, les journalistes de tous les autres États sont apeurés et risquent leur vie ou la prison pour une telle liberté d'expression.

Le nouveau rédacteur en chef est, certes, libre d'avoir sa propre interprétation de la liberté d'expression en dehors du monde occidental. Mais ces déclarations mettent en évidence l'incompréhension des outils fondamentaux de la démocratie et de sa signification fonctionnelle.

Nous vivons dans un monde aux valeurs nombreuses et diverses. Un homme est un être social et existe parmi ses semblables selon des règles élaborées par les efforts communs de tous les acteurs de la communauté. Cela n'a rien d'une nouveauté puisque l'homme est le résultat de l'évolution et ne se distingue pas substantiellement du monde environnant. Vu sous cet angle, il ne doit pas y avoir de liberté individuelle absolue en principe, car elle restreindra inévitablement les droits individuels d'autres acteurs de la communauté. D'où l'existence de lois et d'autres règles régissant les relations des membres de la société entre eux.



Le quotidien berlinois Tagesspiegel affirme que le droit à la liberté d'expression doit être absolu et qu'il faut avoir la possibilité de tout critiquer, de tout remettre en question. Mais cette revendication concerne tout aussi bien les caricatures et d'autres types de satire. D'autre part, il n'existe aucune obligation pour les médias de publier des communiqués qui enfreignent les droits d'autres groupes sociaux, que ce soient les minorités religieuses ou sexuelles, les croyants, les femmes ou encore les handicapés.

Bien évidemment, ces affirmations comportent des contradictions malgré une certaine logique. Et en principe, elles peuvent différer d'une société à l'autre. En d'autres termes, ce qui est acceptable dans la société euro-occidentale ne l'est pas forcément dans la société asiatique ou africaine. Il n'existe aucune universalité d'existence sociale. Chaque société évolue selon ses propres lois, qui ne coïncident pas. C'est visiblement ce qui différencie les approches de Moscou, d'un côté, et de Washington et d'autres élites politiques occidentales de l'autre, sur la notion de démocratie et de son universalité
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Source: Ria Novost
 
 
  •   Rayane Djerdi
  • mercredi 28 janvier 2015

Ouverture de l’espace aérien au privé : Ali Haddad force la main au gouvernement 

 

 

 


Le discours du gouvernement sur l’ouverture du marché aérien au privé a radicalement changé ces dernières semaines
Depuis quelque temps, le discours officiel sur l’ouverture du ciel aux privé a radicalement changé. Surtout depuis l’arrivée d’Ali Haddad, patron de l’ETRHB, à la tête du Forum des chefs d’entreprises (FCE). Celui-ci rêverait même de déterrer un vieux projet de lancer sa propre compagnie aérienne datant de 2007.


L’ouverture de l’espace aérien national au privé n’a plus été évoquée par le gouvernement depuis l’affaire de la compagnie Khalifa Airways à la fin de la décennie 1990. Cette expérience,  plutôt malheureuse pour les autorités algériennes, a posé comme une chape de plomb sur la question, au moment où la compagnie publique Air Algérie fait l’objet de critiques récurrentes sur la qualité de ses prestations. Depuis quelque temps, la question commence à être abordée et  le discours officiel a changé radicalement. Surtout depuis l’arrivée d’Ali Haddad, patron de l’ETRHB, à la tête du Forum des chefs d’entreprises (FCE). C’est d’ailleurs, après une rencontre de ce dernier avec le ministre du Transport que l’ouverture a été sérieusement envisagée.
Ali Haddad qui rêverait même de déterrer un vieux projet de lancer sa propre compagnie aérienne datant de 2007a fait une proposition, dans le cadre des rencontres FCE-ministères, allant dans le sens de l’ouverture de l’espace aérien au privé. Lundi 26 janvier à partir de la wilaya de Béchar, le ministre réitère que « le transport aérien (et maritime) sera ouvert aux investisseurs et opérateurs nationaux privés, dès que le gouvernement aura étudié le nouveau cahier de charges relatif à ces deux segments des transports ». Il explique que l’entrée en activité de nouvelles compagnies aériennes (et maritimes) relevant du secteur privé est soumise à une série de critères et de procédures comprenant, selon le même cahier de charges, la sécurisation de ces moyens de transports, la technicité, la logistique et l'encadrement nécessaires. « Les textes de loi en vigueur autorisent l’émergence de compagnies nationales, aériennes et maritimes, privées, mais cette opération doit être encadrée, en tirant les enseignements des précédentes expériences », a-t-il encore dit.  Discours nuancé
Pourtant, en novembre dernier, le ministre des Transports Amar Ghoul affirmait sur les ondes de la radio nationale que l'ouverture du ciel algérien aux compagnies privées n'était pas ‘’à l'ordre du jour’’ du gouvernement et que ‘’'la tendance actuelle au sein du gouvernement n'est pas favorable à cette option (...) pour ne pas répéter les erreurs du passé'', allusion à l’expérience de Khalifa Airways la compagnie aérienne lancée par l’ex golden boy Abdelmoumene Khalifa aujourd’hui emprisonné en Algérie. Mais voilà que le discours devient nuancé et le même Amar Ghoul lançait en septembre dernier que l’ouverture de l’espace aérien aux compagnies privées est une « nécessité » même s’il assure que l’intérêt national sera privilégié. 
Le ciel sera ouvert ! 
A l’occasion de l’investiture de M. Ali Haddad à la tête du FCE, cérémonie à laquelle les grosses pointures du gouvernement Sellal étaient présentes, une scène inédite s’est produite et dont les acteurs n’étaient autres que MM. Ghoul, ministre des Transports, et Ali Haddad patron de l’ETRHB. Au cours de cette cérémonie, M. Haddad fixant des yeux M. Ghoul a lancé un vigoureux « le ciel sera ouvert ! Le ciel sera ouvert ! », suite aux déclarations du ministre faites la veille. Il y a lieu de rappeler que le patron de l’ETRHB, Ali Haddad a fait part de son souhait de voir le ciel aérien national ouvert au privé. En 2007, il projetait déjà de lancer une compagnie aérienne, mais c’était compter sans le monopole d’Air Algérie. L’option donc se précise. Outre la hantise de voir rééditer l’expérience Khalifa Airways, les pouvoirs publics ont opposé un niet catégorique à l’ouverture du ciel aérien national au privé par leur « souci » de préserver la compagnie nationale Air Algérie. Mais la compagnie publique vit en ce moment un grand malaise avec des grèves à répétition de son personnel, alors que ses retards devenus légendaires n’en finissent plus. Cette fois, il semble que même la raison économique n’est plus de mise. 


















 
 
À quand «je suis Aïn Salah» sur les pare-brises ?
 
 
 
par Kamel Daoud
Passé versus avenir. L'un possède des os, des cimetières, des livres et des juges. L'autre n'a ni science, ni fiction. C'est une amie qui a fait la lecture : au nord, on s'occupe de passé. On va juger Saïd Sadi au nom de Benbella ou Messali, on va parler des magistrats faussaires, des années 70 ou de « Lui » ou du FLN. En somme du Passé, ce pays deux fois plus grand que l'Algérie et qui mange deux fois plus. Au sud, on parle de gaz Schiste, de l'avenir, des enfants à venir, du désert et ce qu'il veut faire. Deux tendances dans le sens contraire l'un de l'autre. Le nord s'occupe de qui ne se mange pas, mais nous mange tous : le Passé. Le sud s'occupe de ce qu'on mange, l'avenir. Le sud s'occupe de demain, le nord parle d'hier. Étrange division qui s'est faite a contrario de nos habitudes. On croit toujours que le nord est tracteur et le sud suiveur, que le nord décide et gouverne et que le sud acquiesce. On croit que le nord est l'Algérie et que le sud est son folklore alors que c'est le contraire : Étrange division qui s'est faite a contrario de nos habitudes. L'amenokal est au nord, pas au sud. Au sud, il y a le mouvement, la dynamique, la protestation et la gestion par la démocratie de la protestation. Au nord, il y a des tribus, des ergs, des vents de sable et du vide. D'ailleurs, c'est le nord qui est vide et désert, le Sahara est plein et vivant.

Les gens du sud persistent : pas de forage chez eux. La protesta au sud-est encore circonscrite par les distances et nos indifférences. Ce n'est pas notre terre, pense en nous le ventre. Face à l'écologie du sud, nous avons l'indifférence des colons du nord. On ne se soucie pas d'eux, de leurs enfants, de leurs environnements et de leur avenir. On ne réagit pas à leur mobilisation. On ne sait pas e qui s'y passe vraiment. Le sud pour nous, ce n'est pas nous, mais seulement une alimentation générale. C'est le puits, pas le sang parent. Une étrange géographie d'insensibilité. Un sentiment d'indifférence. Presque comme si à choisir entre le pétrole et le sud, on choisirait le pétrole. Le sable n'étant pas comestible et le sud trop loin pour être une peau commune. La protesta au sud-est encore circonscrite par les distances et nos indifférences. Le nord s'occupe de qui ne se mange pas, mais nous mange tous : Personne ne crie « je suis Aïn Salah » ou n'accroche ce slogan à son pare-brise, et pourtant tous en mangent.

 
mardi 27 janvier 2015
 
 

Importation de conteneurs remplis de… gravats

L’audace de la mafia de l’import

 

 

 

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le 27.01.15 

Le phénomène du transfert illicite de devises prend de l’ampleur. Des pseudo-importateurs développent toujours de nouvelles méthodes pour échapper au contrôle et faire sortir des sommes astronomiques en dollars et en euros. Les Douanes du port d’Alger viennent de découvrir l’un des modus operandi des trafiquants en déjouant, durant le troisième trimestre de l’année écoulée, une tentative de transfert illégal de
20 millions de dollars.

Cette affaire, indique Aïssa Boudergui, directeur régional des Douanes du port d’Alger, dans une déclaration à l’APS, implique 15 opérateurs. «Cette affaire a déjà fait l’objet du blocage du transfert bancaire de 6 millions de dollars par les banques», explique-t-il. «La fraude consistait à faire venir d’Asie et d’Europe 72 conteneurs remplis de gravats et déchets divers dans l’espoir de transférer des devises après de fausses déclarations d’importation», ajoute-t-il.
Selon M. Boudergui, les services des Douanes du port d’Alger ont enregistré 26 dossiers de transfert illégal de devises en 2013 et 45 dossiers en 2014, qui sont en cours de traitement. Ces chiffres ne concernent qu’un seul port du pays. Les pertes pour l’économie nationale pourraient être encore plus importantes si l’on parvient à quantifier tous les transferts illégaux de capitaux effectués, notamment à travers la surfacturation et autres pratiques dénoncées par les économistes et les partis politiques.
Dans un récent rapport intitulé «Flux financiers illicites issus des pays en développement», le cabinet américain Global Financial Integrity (GFI) affirme que l’Algérie a perdu 16 milliards de dollars transférés illégalement en 10 ans, soit 1,575 milliard de dollars de fuite de capitaux par an. «Avec précisément 15,753 milliards de dollars sortis illicitement, l’Algérie a été classée à la 46e place sur 151 pays concernés par le rapport», souligne le même rapport.

Selon GFI, les fuites de capitaux ont pris de l’ampleur depuis le début des années 2000 : 490 millions de dollars transférés en 2003, 2,259 milliards en 2006, 3,378 milliards en 2008 et 3,172 en 2009. En 2012, le rapport évoque une fuite de capitaux évaluée à 2,620 milliards de dollars. Une véritable saignée pour l’économie algérienne. Selon le même document, cette pratique influe négativement sur le développement de la croissance et la création d’emplois.
Comment les trafiquants ont-ils réussi à faire sortir une telle cagnotte ? Que font les services de contrôle ? En tout cas, ces chiffres expliquent, en partie, la hausse vertigineuse de la facture des importations de l’Algérie, qui frôle les 60 milliards de dollars en 2014. Une augmentation qui devient problématique pour le gouvernement, suite à la chute des prix du pétrole et l’érosion des recettes pétrolières.
Surpris par le choc pétrolier, l’Exécutif tente, à travers les dernières mesures d’austérité annoncées fin décembre 2014, de «rationaliser les importations». Et parmi les décisions prises, il y a celle visant à réintroduire «les licences d’importation automatiques et non automatiques». «La mesure est destinée à réduire les importations dont la facture a augmenté de 8,9% en 2013 pour atteindre 54,85 milliards de dollars.
Durant la même période, les exportations ont baissé de 8,82% pour s’établir à 65,92 milliards de dollars, contre 71,86 milliards en 2012», avait expliqué le ministre du Commerce, Amara Benyounès. Selon lui, les licences d’importation étaient en vigueur avant la libéralisation du commerce extérieur et elles «étaient attribuées dans des conditions opaques et avaient permis à des importateurs de faire fortune».
 

Madjid Makedhi
 
lundi 26 janvier 2015
 

Des proches de hauts responsables algériens privilégiés

Un autre scandale à Air Algérie

 

 

 

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le 26.01.15

Recrutement en masse de proches de hauts responsables dans les agences d’Air Algérie à l’étranger. Voilà une nouvelle affaire qui risque de faire polémique dans les jours à venir. Elle est révélée par le Collectif contre la cherté des transports vers l’Algérie (CCTA) qui a adressé, samedi dernier, une longue lettre ouverte au ministre des Transports, Amar Ghoul.

Cette missive, qui intervient, selon le collectif, en réaction aux déclarations du ministre sur l’intention du gouvernement de «faire d’Air Algérie une compagnie régionale forte» et de «donner la priorité de l’emploi dans ses agences à l’étranger à la communauté algérienne», vient de jeter un pavé dans la mare.
Le CCTA a, en effet, élaboré une longue liste d’enfants et proches de hauts dignitaires du régime recrutés par Air Algérie pour les besoins de ses agences, en France notamment. Le collectif évoque d’abord la désignation du frère du président Bouteflika, Abdelghani, comme conseiller juridique de la compagnie, et de la belle-sœur de son frère cadet, Saïd, qui serait recrutée dans une agence à Paris.
La femme de l’actuel ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, ajoute le CCTA, a été embauchée à l’agence Air Algérie de l’aéroport d’Orly. Le collectif cite également les filles du ministre de l’Intérieur, Tayeb Belaïz et du président du Sénat, Abdelkader Bensalah, employées respectivement au niveau des agences Air Algérie à Toulouse et à Paris.
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Le CCTA interpelle également Amar Ghoul, dont le frère est à l’agence d’Air Algérie de Chlef. Selon le même document, un parent du PDG de la compagnie, Mohamed Salah Boultif, occupe le poste de chef du bureau d’Air Algérie à Lille ; le fils du premier responsable de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, est dans une agence d’une ville de l’Ouest ; le fils de l’ancien ministre Bouguerra Soltani est directeur d’une des agences de la compagnie à Alger ; le fils de Saïda Benhabylès, présidente du Croissant-Rouge algérien (CRA) est directeur du bureau d’Air Algérie à Londres.
Toujours à l’étranger, le fils du député FLN (France) Djamel Bouras s’est fait recruter dans une agence à Lille ainsi que le frère du secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd. Le document du CCTA cite aussi le frère du président du Syndicat des magistrats, Djamel Aïdouni, employé dans une agence d’Air Algérie à Tlemcen.
En publiant cette liste, le collectif demande à Amar Ghoul d’infirmer ou de confirmer «ces emplois dorés» dont ont bénéficié «les privilégiés du système». «Nous demandons au ministre des Transports de publier la liste des employés d’Air Algérie et leurs salaires s’il veut réellement démentir les noms figurants sur cette liste», lance le collectif, en adressant une série de questions au ministre des Transports : «Comment allez-vous agir pour réduire l’effectif de la compagnie que vous jugez pléthorique ?
Comment allez-vous congédier les enfants de personnalités influentes du régime ? Allez-vous les licencier, à commencer par votre frère ?» Ce faisant, le CCTA, qui dénonce l’extrême cherté du billet d’avion Paris-Alger en comparaison avec d’autres lignes au Maghreb et dans le monde, réclame notamment l’ouverture du marché du transport aérien au privé algérien pour faire baisser les prix.
 

Madjid Makedhi
 
dimanche 25 janvier 2015
 
http://www.panamza.com/120115-netanyahou-meeting
 
 

Interdiction de réfléchir

 

 

 

Un professeur de philosophie poursuivi en justice pour des "propos déplacés" sur les attentats

Un professeur de philosophie du lycée Victor-Hugo à Poitiers est suspendu à titre conservatoire pour 4 mois depuis mercredi. Il a été remplacé.
« Sur ce cas, il y a eu des plaintes de familles, nous a confié le recteur. L’enseignant aurait tenu des propos déplacés pendant la minute de silence. J’ai immédiatement diligenté une enquête. Le professeur a été suspendu. Il fallait l’éloigner de ses élèves. La procédure suit son cours. Le conseil de discipline statuera sur la suite de sa carrière. » Par ailleurs, Jacques Moret a porté l’affaire en justice hier soir. « Le recteur m’a effectivement dit qu’il me saisissait sur le fondement de l’article 40, nous a confirmé le procureur de la République Nicolas Jacquet. Je n’ai pas à cette heure les éléments en main. » L’apologie du terrorisme est évoquée. Mais le rectorat n’en dira pas plus.
Jean-François Chazerans par contre nous a livré sa version. Ce professeur de philo mis en cause est connu pour son militantisme d’extrême gauche. Enseignant à Victor-Hugo depuis 2005, il est apparu très ému hier midi. Sous le choc.
« J’ai été interrogé lundi par deux inspecteurs d’académie. Ils m’ont dit que leur rapport serait le soir même sur le bureau du recteur et le lendemain sur celui de la ministre. Je ne sais pas ce qu’on me reproche. Je ne sais pas quel cours, quel débat est concerné. On m’a juste dit " ce sont des propos qui ont été tenus en classe ". On évoque qu’il y avait eu des plaintes d’élèves et de parents qui sont montées directement au rectorat. Je suis sonné, je m’attendais à tout sauf à ça. Ce fameux jeudi, j’ai organisé des débats avec mes six classes de terminale. Le but était de comprendre les causes du terrorisme en sortant autant que possible de la passion et de l’émotion du moment. »
 
samedi 24 janvier 2015
 

La couche-bébé de Sellal établit la confiance chez nos députés !

 

 



Par Le MatinDZ
22/01/2015 
Le pouvoir donne l'ivresse. Il faut être solide et sincère pour résister à la soulerie du pouvoir. Certains politiques pensent qu'ils sont nés pour commander et rêvent d'un pouvoir illimité.
Contrairement aux déclarations d'Abdelmalek Sellal, l'exploitation du gaz de schiste cuase d'énormes dégâts écologiques. Contrairement aux déclarations d'Abdelmalek Sellal, l'exploitation du gaz de schiste cause d'énormes dégâts écologiques.
Pour les "grands" de ce monde, les énergies chères et douteuses sont des obstacles dans leur parcours politique. Ils essayent de les bipasser sans trop crier victoire. Ils évitent de jouer aux stratèges quand leurs têtes heurtent la réalité. C'est la raison qui explique pourquoi les grands refusent de développer des énergies peu crédibles.
Pour mieux comprendre ce qui se passe dans le monde de l'énergie, je continue ce débat par des réalités historiques. Dans les années 1930, Roosevelt avait adopté un programme économique qui s'appuyait sur les énergies renouvelables. La guerre a remis le pétrole au premier plan. Après la crise pétrolière de 1973, Carter relance un programme autour des renouvelables. Les compagnies pétrolières veillent au grain… et installent Reagan au pouvoir. Une démocratie typiquement américaine. Une démocratie dictée par les compagnies pétrolières. Reagan mit fin au contrôle des prix sur le pétrole qui avait adhéré à la crise énergétique du début des années 1970 après l'embargo durant la guerre contre Israël. Le prix de l'essence s'effondra et les années 1980 ne virent pas se répéter les pénuries d'essence des années 1970 aux Etats-Unis et en Europe. La politique de Reagan renforça l'économie américaine et contribua au boom économique des années 1990 au moment où les algériens vivaient des nuits cauchemardes avec les tortures du terrorisme. Un terrorisme créé par les collaborateurs de Reagan aux laboratoires américains basés en Afghanistan. La politique de Reagan a provoqué la chute du baril de pétrole dans le monde. Le baril à atteint 8 dollars durant le règne de Ronald. Cette chute s'est répercutée sur l'Algérie puisque monsieur la science a fait un faut calcul en voyant les choses au bout de son nez. Les conséquences de la politique énergétique américaine ont entrainé le désordre qui règne en Iraq, en Lybie et dans d'autres pays en ce moment.
Les grands de ce monde ne parlent pas couche bébé et ne mentent à leur peuple pour expliquer leur raison d'être dans le décor politique. Ils parlent économie et stratégie pour justifier leur destinée politique. Le gaz de schiste n'est pas un sujet nouveau même ses histoires parcourent les grands titres de nos journaux ces jours-ci. La possibilité du recours aux réserves d'hydrocarbures de schiste fut envisagée par Henry Kissinger dès le lendemain du choc pétrolier de 1973. Barack Obama adopte la même politique que ses prédécesseurs. Le gaz de schiste est son arme de puissance. Ne pouvant pas se permettre un gaz naturel cher, il essaye de se procurer un autre gaz naturel (le gaz de schiste) à bon prix. Il base sa politique sur le gaz de schiste. Il est convaincu que le gaz de schiste va causer l'effondrement du prix du gaz naturel dans le monde. Les politiciens qui encouragent le gaz de schiste veulent nous faire revivre la crise algérienne des années 80.
Nos politiciens minimisent les dangers du gaz de schiste et oublient que l'économie de la fracturation est une économie destructrice. L'histoire de Chakib Khalil de 2004 se répète. En effet, Chakib Khalil a appelé la britannique BP et la norvégienne Statoil pour lancer, en 2004, à In-Salah, un projet de CCS pour 15 ans d'un montant d'investissement de 100 millions de dollars. Dans le cadre du développement du gisement gazier d'In-Salah, d'une capacité annuelle de 9 milliards de mètres cubes, une quantité de 600 millions de mètres cubes par an de CO2, soit 20 millions de tonnes sont réinjectées dans le sol algérien. Ce gaz nocif et dangereux est enterré chez nous. Il va certainement servir à asphyxier les générations futures en cas d'un séisme. A cette époque, nos députés enfonçaient leurs têtes dans un sable carboné. Un sable longtemps pollué par l'américaine Haliburton, la norvégienne Statoil, la française Total et l'italienne ENI.
Je soutiens mes idées par "la tragédie des communs" une œuvre écrite par Harden en 1968. Dans cet ouvrage Harden décrit comment l'accès libre à une ressource pour laquelle la demande est forte mène inévitablement à sa disparition. Chaque individu ayant un intérêt personnel à utiliser la ressource commune de façon à maximiser son usage individuel, tout en distribuant entre chaque utilisateur, est la cause du problème. Ce type de comportement a été traduit en théorie des jeux sous la forme du « dilemme du prisonnier ». Chaque joueur, appelé prisonnier, essaye de maximiser ses bénéfices sans tenter de faire autant avec ceux de l'autre joueur.
Les responsables des compagnies pétrolières sont des experts dans ce jeu, Ils savent que la règlementation dans les pays tiers-mondistes n'est pas solide. Ils sont convaincus que les députés et les sénateurs dans ces pays ne sont pas en mesure de leur demander des comptes comme les députés et sénateurs européens. Les patrons de ces compagnies, souvent corrompus, ne disent jamais que l'extraction du gaz de schiste dévore le capital à une vitesse surprenante, laissant les exploitants sur une montagne de dettes lorsque la production s'écroule. Pour éviter que cette dégringolade n'entaille leurs revenus, les compagnies pétrolières doivent pomper d'avantage pour compenser les puits asséchés par d'autres qui le seront demain. Les experts dans ce domaine nous mettent en garde. Ils nous avertissent que tôt ou tard une telle décision se heurte à un mur, celui de la réalité. Une fois contre le mur de la réalité nos députés ainsi que nos sénateurs vont sentir le gaz de schiste dans la couche bébé. A ce moment bien précis, ils se rappelleront de cette histoire un peu drôle pour exprimer leurs remords.
Nos députés et nos sénateurs savent très bien que la nappe d'eau souterraine algérienne renferme la plus grande réserve d'eau du monde. Une quantité d'eau inépuisable. Avec cette eau, les régions du sud In-Saleh, Adrar, Tamanrasset, Ouargla, Ghardaïa, Boussaâda, Biskra et Laghouat deviennent notre Californie. Je rappelle à nos élus que la raison, admise par tous, de la prospérité de l'Etat de la Californie réside dans le fait que, de 1850 à 1950 les eaux souterraines ont été exploitées extensivement. En 1965 plus la moitié de 41000 millions de mètres cubes par an provenait des eaux souterraines. La Californie retire sa puissance de l'eau. Le pauvre Kadhafi voulait faire la même chose. Il a utilisé cette nappe dans son fleuve artificiel. Certains spéculent que cette idée est la cause de son élimination.
Je demande aux politiciens qui minimisent le danger de la fracture hydraulique d'écouter les politiciens tunisiens quand ils parlent du gaz de schiste « Selon une étude internationale menée par les Etats Unis, la Tunisie dispose de réserves estimées à 500 milliards de mètres cubes. Cela signifie une autonomie de consommation estimée à 80 ans. En Tunisie, l'usage de l'eau est une question de priorité. La Tunisie présente un indicateur de 433 m3 par habitant et se situe à la 9ème place du classement mondial des pays menacés de pénurie d'eau. D'après le rapport de la Commission européenne, la fracturation hydraulique utilise entre 10,000 à 25,000 m3 d'eau par puits. Les Tunisiens reprochent également l'utilisation des produits chimiques. Utile dans ce sens de regarder de près quels sont les produits chimiques et quel est l'impact de cette fracture qu'on va faire dans la roche mère qu'il faut maîtriser. Les Tunisiens disent clairement que l'Algérie est convaincue de l'importance du gaz du schiste. Ils annoncent qu'il est important de mettre tout sur la table et savoir comment gérer cette affaire vu l'impact global de cette ressource".
Puisque les politiciens tunisiens parlent de l'Algérie, je continue ce texte par une réalité politico-scientifique. Cette réalité est amusante. Le gaz de couche est un gaz emprisonné dans une couche de charbon. Le gaz de schiste est emprisonné dans une roche imperméable argileuse. Les deux gaz sont essentiellement composés de méthane. Comme le gaz de couche et le gaz de schiste, le gaz bébé est un gaz méthane emprisonné dans une couche bébé. Si ces gaz passent à travers les couches bébé parfumées fabriquées par une firme américaine proche de Chakib Khalil les choses deviennent sérieuses. Le passage de ce gaz à travers cette couche bien conçue, lui permet perdre son odeur de méthane. Si nos experts en énergie arrivent à stocker ce gaz bébé bien filtré nous serons un pays moderne et l'air de notre atmosphère émettra une odeur de roses et de lilas !
Un peu de sérieux ! Certains politiciens ne font pas la distinction entre le gaz de schiste et le gaz de couche. Ils pensent au gaz bébé quand ils parlent du gaz de couche. Ils oublient que quand le gaz de schiste se mélange au gaz bébé dans la couche politique nous devons nous préparer à un désastre écologique dans nos eaux souterraines. Le désastre dans les eaux souterraines fait tomber le rêve californien à l'eau.
Il faut avoir l'audace de dire la vérité au peuple même si elle n'est pas toujours agréable à entendre. Plus nous résistons à la vérité, plus les gens sont portés à nous mentir. En politique, la vérité est toujours relative. Quand nos politiciens parlent des couches bébé, ils essayent de cacher la vérité à leur peuple. J'ai un grand respect pour le peuple algérien. Je m'excuse de dire que le peuple à qui on ment est relativement responsable du mensonge.
Nos élus lèvent la main pour dire oui et ignorent qu'entre 2005 et 2009, les sociétés de fracturation hydraulique ont utilisé 95 produits contenant 13 différents cancérigènes. Cette information vient du rapport (Rapport d'avril 2011, de la Commission de l'énergie et du commerce commandé par un groupe minoritaire de la Chambre des Représentants du Congrès des États-Unis). Dans ce rapport on trouve les produits chimiques très dangereux pour la sante de nos pauvres bébés qui ne peuvent pas se permettent des couches spéciales. Le naphtalène n'est pas un parfum agréable. C'est un cancérigène possible pour l'homme. Le benzène n'est pas un produit de beauté. C'est une substance cancérigène. L'acrylamide est toxique et cancérigène pour l'homme. Les environnementalistes savent que les entreprises pétrolières ont utilisé le plus grand volume de liquides contenant plusieurs agents cancérigènes au Texas, au Colorado, et en l'Oklahoma.
Les politiciens parlent des couches-bébé quand certaines sources d'information parlent de la Sonatrach qui envisage un premier puits test avec le Norvégien Statoil et l'Espagnol Repsol pour faire des études. Je me demande si nos députés sont au courant de cette étude ? Je me demande si nos sacrés élus savent que pour les industriels pétroliers, la surestimation des gisements de gaz de schiste permet de faire passer au second plan les risques liés à leur exploitation.
En conclusion : chez nous, les députés pensent que le gaz de schiste va absorber le chômage à la manière l'américaine. Mais l'histoire de la couche bébé dans le gaz schiste laisse les chômeurs naviguer dans le doute et l'incertitude même si cette couche établit la confiance chez nos députés. Ils pensent que les chiffres de l'emploi sont un peu erronés dans la mesure où tous les pays qui croient au mirage américain ne disposent que d'estimations sommaires de ressources que les experts américains annoncent.
Pr Omar Chaalal
 
"Si vous n’y prenez pas garde, les journaux finiront par vous faire haïr les opprimés et adorer les oppresseurs." Malcom X

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