AFP le 28 août 2007
11:06
Algérie : le général Smain Lamari est mort
La Liberté observée depuis Abu Ghraib et Guantanamo | | | |
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Parmi les moyens qui nous permettent de mesurer la désaffection de la classe politique étasunienne pour la guerre en Irak, il en est un assez infaillible. Il s'agit du déploiement des moyens utilisés par les pro-war pour convaincre les anti-war. Le groupe Freedom Watch(1) a déclaré qu'il engage 15 millions de dollars pour cibler un petit nombre de députés républicains qui ont demandé le retrait des troupes. Il prétend disposer de deux arguments majeurs. Le premier est figuré par un de leur délégué commercial qui est un vétéran de cette guerre d'Irak pourvu de deux jambes prothétiques. Le second consiste à affirmer que de grands progrès ont été accomplis en Irak et de grands sacrifices déjà consentis. Imaginer que l'exhibition d'un amputé grave est une publicité positive pour la guerre procède d'une psychologie pathologique. Considérer que contrôler le quart de Baghdad au terme de plus de quatre années d'une occupation extrêmement coûteuse est un progrès, relève d'une ambition très modeste. Requérir l'assentiment des quelques membres du Congrès qui ont compris que cette guerre est ingagnable sur l'argument qu'elle a déjà coûter très cher donc il faut la poursuivre, boucle à rétro-action positive incontrôlable, est un panaché de la politique de l'autruche et de la fuite en avant vers le précipice. Nous disposons par ailleurs d'une autre manière d'apprécier l'échec militaire étasunien. Les attitudes récentes irrévérencieuses du premier ministre irakien désigné par l'administration Bush sont une indication très précise de l'absence totale de contrôle étasunien de ce pays en théorie sous protectorat. Maliki rend visite aux capitales des deux pays déclarés ennemis des US(a), passe des accords avec eux en particulier pétroliers avec l'Iran et d'assistance technique avec la Syrie. Quand il a été dénoncé comme inefficace à rétablir l'ordre dans le désordre installé par la présence de l'armée d'occupation, il a rétorqué sur le mode outragé d'un chef d'État "souverain" qui n'admet pas l'ingérence étrangère et qui peut se trouver d'autres alliés. Quand le personnage qui a été nommé pour gérer "démocratiquement" le pays, vient à contester l'autorité de l'Empire de manière aussi assurée, c'est que l'issue n'est pas très lointaine. À ce point d'inflexion de la courbe de domination étasunienne, les retournements de position des collaborateurs ne peuvent qu'avoir des effets de plus en plus synergiques avec la Résistance. Les experts militaires en personnel de l'armée recommandent à Bush une réduction des troupes à 100 000 en 2008 versus les actuels 160 000, prenant acte de la totale inefficacité voire de l'effet contre- productif du renforcement décidé en janvier 2007. Rappelons que sur le sol du pays d'entre les Deux Fleuves, outre les brigades de l'US Army, les compagnies de mercenaires et les enrôlés entraînés Irakiens portent à environ 500 000 le nombre de soldats qui combattent une population à l'origine de 17 millions aujourd'hui réduite à moins de 12 avec 4 millions de réfugiés et plus d'un million de tués. Les moins de vingt ans représentant près de 60%, cela revient à dire que les USA opposent un soldat à 12 adultes des deux sexes avec le résultat que l'on sait. Très subrepticement, les Merdias n'osent plus parler en Irak des forces de la Coalition, celle-ci s'est réellement dissipée. Des cinquante mille britanniques du début, il n'en reste plus que cinq milliers qui se désengagent progressivement des centres qu'il leur incombait de contrôler dans la région de Bassorah, restituant aux Irakiens l'autorité de la police. Le mouvement largement amorcé sous Blair, les déclarations du Général Sir Richard Dannat en faveur du retrait pur et simple datent d'octobre 2006, s'achèvera rapidement sous Gordon Brown, mandaté en partie pour ce retrait. Les néoconsionistes ont ramené l'Irak et l'Afghanistan à l'âge de pierre, ils ont généré les plus amples mouvements de réfugiés depuis la seconde guerre mondialisée par les occidentaux, mais ils signeront ainsi la fin de l'hégémonie américano-sioniste. (1)http://www.freedomswatch.org |
Avoir les moyens de sa politique | | | |
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En remplacement des deux porte-avions USS Stennis et US Nimitz qui ont quitté la région du golfe arabo-persique en juillet 2007, l'US Navy a fait parvenir l'USS Enterprise cette semaine au large de l'archipel de Bahrein. Le nettoyage des dirigeants du Pentagone pour être en harmonie avec les néoconservateurs n'y a rien fait, le renouvellement de l'équipe des gradés dans le staff des militaires dévolus à l'Afghanistan et à l'Irak non plus, un certain nombre de généraux surtout de la Marine continuent d'exprimer leur opposition à une attaque militaire de l'Iran. La réduction de l'armada, navires servants et sous-marins d'attaque, dans les eaux qui contrôlent l'accès des cargos pétroliers à l'Or Noir en est une preuve. Les diplomates français, allemands et britanniques font du lobbying auprès des membres du Congrès. Ils cherchent à lutter contre les sanctions économiques qui frapperaient les groupes pétroliers européens dans le cadre des sanctions contre l'Iran. À terme, expliquent-ils, ces mesures prises unilatéralement peuvent fracturer l'unité transatlantique réalisée contre le programme nucléaire iranien et conduire à des requêtes devant le tribunal de l'Organisation Mondiale du Commerce. Convergence des Causes 4 août 2007 |
Une monnaie de singe | | | |
La future guerre nucléaire, celle qui risque de voir s'effondrer les soubassements de l'ordre de notre monde actuel, se joue à Pékin. Au moment où le marché boursier est tétanisé et artificiellement maintenu, en particulier par des interventions étatiques étasuniennes et allemandes sous forme d'injections financières dans les organismes de crédit défaillants et irresponsables, le Congrès étasunien sous l'impulsion de la démocrate Hillary Clinton envisage des mesures de rétorsion douanières vis à vis de la Chine. La Commission financière du Sénat considère qu'il faut taxer plus lourdement les importations chinoises afin d'obliger la Banque Centrale chinoise à réévaluer le yuan face au dollar étasunien. Lors des deux années passées, la monnaie chinoise a été appréciée de 9% sans que l'accroissement de l'excédent commercial de la Chine Pop n'en ait été affecté, atteignant 26,9 milliards de $US pour le seule mois de juin. Pour la première fois, deux hauts responsables du Parti Communiste chinois ont évoqué publiquement qu'ils pourraient être fait usage de l'avoir en bons de Trésor étasuniens, quelques neuf cent milliards de dollars, pour les mettre massivement sur le marché et amener le dollar à sa véritable valeur, un zéro pointé. Le message a bien été perçu par les analystes financiers de Wall Street qui redoutent plus que tout la pulvérisation du mirage de l'illusoire valeur du billet vert et de sa devise. Plus de 44% de la dette US est hors contrôle étasunien, et l'économie étasunienne est bien vulnérable aux décisions prises dans des capitales asiatiques. Le pitre Bush s'est vu attribué pour six mois le droit d'espionner tout citoyen sur écoutes téléphoniques sans mandat rapprochant un peu plus les US(a) d'un État totalitaire où ne peut plus exister aucun espace privé ni liberté individuelle. Comme pour les autres totalitarismes, il faut un nom au prétexte du changement de régime, ici, c'est pour la Sécurité contre le T'errorisme où l'ennemi est halluciné quand il n'est pas fabriqué par le système lui-même. Les deux espions Steve Rosen et Keith Weissman qui avaient transmis des informations très sensibles, grâce à leur collaborateur Harry Franklin -déjà lourdement condamné- à une puissance étrangère, puisque celle-ci est Israël, ne risquent pas d'être sanctionnés. Le procès a été encore retardé pour 2008. Leurs avocats vont plaider leur droit à la "liberté de s'informer" et surtout menacent de faire comparaître pas moins que Rice comme l'une de leur source de renseignements. Les deux membres du puissant Lobby pro-sioniste AIPAC maintenant ont été mis en congé par leur employeur voilà plus de deux années. Qui fait encore cas de ce bouffon qui fera date pour avoir entrepris des guerres ingagnables contre des nations sans armées et déjà dévastées par des guerres antérieures, l'Afghanistan et l'Irak ? Pas même Sa Marionnette Karzaï, ancien négociateur pour Unical Corp et donc installé à Kaboul comme chef de gouvernement afghan. Il a osé confier à des journalistes venu l'interroger à la veille de sa rencontre avec le chef de l'exécutif étasunien que son pays est en détérioration constante, aussi bien bien pour la sécurité que pour l'économie. L'Iran a selon lui un effet stabilisateur dans la région. Pour parfaire la comédie tragique à la Ionesco, les communicateurs étasuniens ont conseillé à leur président de répliquer que Hamid Karzaï n'est pas au fait de la situation. Dans une envolée qui laissera pantois plus d'un, Mr Bush exige du gouvernement iranien qu'il démontre que ce qu'il pense de leur intention est faux. Les relations internationales sont ramenées comme au temps du règne de Caîus César Caligula narré par Suétone, à de pures litanies de paranoïaque. Fermement, l'Iran tente de se concilier des alliances dans le monde arabe. Sans peine, il a eu l'assurance de l'Algérie qu'elle appuie le droit de toute nation signataire du traité de Non Prolifération à acquérir la technologie du nucléaire civil. Mieux, Bouteflika est sur la position de tous les pays de la région, à savoir une dénucléarisation de l'Orient arabe et de l'Afrique. En harmonie avec ces souffles qui nous ramènent à la fraîcheur des Indépendances et du non-alignement, le Niger refuse d'avoir comme seul partenaire pour la prospection et l'exploitation de ses mines d'uranium le français Areva. Parmi les faits saillants produits par l'agitation de Sarkozy, il est à noter que la France en ces temps de soldes d'invendus, se propose de livrer deux réacteurs EPR à la Chine pour le prix d'un. Les infirmières bulgares ne sont que le couvercle humanitaire qui dissimule le contenu d'une nouvelle braderie de la technologie nucléaire française au Libyen Khadafi maître es Pantalonnades et variations mégalomaniaques assorties de crimes contre son peuple et ceux de la région. Le noyau autour duquel ont été organisés tout échange et toute vie ce dernier siècle passé, le mythique dollar, est fissible et en voie de se désintégrer. Convergence des Causes 8 août 2007 |
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