Encore plus de bombes et de chars blindés pour des guerres ingagnables | | | |
Les programmes militaires, les actions diplomatiques, les décisions (ou l'absence de décisions) prises par les élus du Congrès, et les déclarations de l'exécutif étasuniens ne répondent plus depuis longtemps à une cohérence rationnelle intelligible qui soit en adéquation avec les faits têtus observés sur le terrain ou avec des anticipations d'événements conçues selon des prévisions qui intégreraient des données recueillies objectivement. Ce mardi 24 juillet, Iraniens et Étasuniens de haut rang dans la hiérarchie diplomatique se rencontreront à Baghdad pour "discuter" de la sécurité en Irak. La République issue de la Révolution islamique de 1979 est ainsi invitée, après avoir été combattue plus de huit années par les puissances impérialistes, par le truchement d'un Saddam Houceine dictateur cynique et pantin désarticulé entre les mains des manipulateurs occidentaux, à traiter avec la puissance occupante et génératrice du chaos dans l'Orient arabe, de la manière de juguler le désordre induit par une invasion criminelle et illégale. C'est la seconde rencontre du genre, la précédente date du 29 mai de cette même année. Différents lobbies, et le sionisme qu'il soit évangéliste ou israélien n'est pas l'un des moindres, continuent d'agiter l'option de l'intervention militaire contre l'Iran , dont plus personne parmi les bellicistes ne sait vraiment si la raison relève des aides alléguées à la résistance irakienne ou non pas l'existence mais le projet d'une bombe nucléaire. Northrop Grumman pour 2,5 millions de dollars va apporter des modifications au bombardier furtif B2 de manière à ce qu'il puisse porter une nouvelle classe de bombes capables de pénétration très profonde dans les sols, les rochers pour atteindre tunnels et bunkers enfouis à une grande distance de la surface. Boeing a la charge d'élaborer cette nouvelle arme MOP pour Massive Ordnance Penetrator, d'une dizaine de mètres de longueur contenant près de trois tonne d'explosifs conventionnels dans une tunique d'acier renforcé. L'une des versions du vaisseau-amiral B2 a une autonomie de vol de plus de 3000 km et est capable d'atteindre n'importe quel point du globe en très peu d'heures. Il est vanté comme non vulnérable lors de la pénétration dans les espaces aériens protégés. La production de nouveaux gadgets des véhicules de combat avec un meilleur blindage et une plus grande durabilité que les actuels Humvee va débuter dès le début de l'année fiscale 2008 et a été confiée à BAE systems et à General Dynamics. Aujourd'hui, le chiffre de 5 millions d'Irakiens déplacés est avancé dans l'allocution du sénateur républicain Chuk Hagel devant le Cato Institute, dont quatre sont réfugiés hors d'Irak. Son plaidoyer ardent en faveur du retrait des troupes et de l'arrêt de l'occupation militaire, soulignant l'absence de "terroristes" en Irak avant 2003, n'a aucune chance d'être entendu. Les solutions diplomatiques n'offrent aucune perspective d'enrichissement rapide pour ceux qui financent les campagnes électorales étasuniennes. Le saupoudrage de l'idéologie bornée de ceux qui appellent de tous leurs voeux l'Apocalypse mêlée à la puissance de la propagande sioniste continuent d'emporter la conviction du pré carré de l'administration Bushnick. Nous sommes sans doute près de l'effondrement d'un système qui s'était hypertrophié grâce au monde communiste et contre lui, seule la coordonnée temporelle précise de cette fatalité toute proche fait encore défaut. Maintenant qu'il ne se produit quasiment plus rien sur le territoire même des USA, en dehors de la construction d'immenses zones pavillonnaires de plus en plus éloignées des centres urbains, l'implosion pourrait venir de l'éclatement de la bulle immobilière. Convergence des Causes 24 juillet 2007 |
Au Congo, bat le coeur de l'Afrique | | | |
| |
Nous ne somme pas si éloignés des moeurs de la fin du dix neuvième siècle lorsque le roi des Belges Léopold II s'était approprié le Congo après la Conférence du partage de l'Afrique à Berlin en 1885. Le bon roi avec l'appui des États-Unis d'Amérique a assuré l'exploitation minière au moyen d'un véritable génocide, des dizaines de milliers de mutilations, mains coupées, des viols systématiques. Le sergent Mobutu n'avait pu devenir chef de l'État en 1965 qu'après l'assassinat concerté entre Belges et Étasuniens et le renfort exécutif de troupes onusiennes du leader de l'Indépendance Patrice Lumumba trop indocile et indépendant en janvier 1961. Sous le règne dictatorial du Léopard de l'Afrique, la dette du Congo est passée de 30 millions de dollars en 1965 à 13 milliards en 1998, en même temps que sa fortune personnelle a explosé. Après la guerre de Libération menée avec le Rwanda, l'Ouganda qui avait permis de chasser Mobutu en 1997, vint le temps du réajustement structurel avec Laurent Désiré Kabila contraint selon les principes du FMI d'ouvrir aux transnationales l'accès aux fantastiques richesses minières de la RDC. Puis vint le temps d'une guerre qui n'a rien de civile, démarrée le 2 août 1998, qui a impliqué pas moins de 6 gouvernements africains, a duré 6 années et fait trois millions de morts. Pourquoi ? La République Démocratique du Congo est riche, immensément riche, d'or, de cuivre, de diamant, de coltan, cet alliage de colombium et de tantale si rare, trouvé en abondance au centre de l'Afrique (80% des réserves mondiales), et indispensable à la fabrication de téléphones cellulaires, satellites, missiles, réacteurs nucléaires, pièces de vaisseaux. L'Est du Congo a été traité par le Rwanda et l'Ouganda comme leur arrière-pays à dépecer pour ses ressources minières, les bénéfices servant en retour à financer la guerre. Les transnationales minières et les grands financiers se sont arrachées les morceaux du Congo les plus rentables immédiatement en s'alliant aux tendances politiques qui leur étaient favorables ainsi qu'à leurs groupes militaires rebelles. Elles ont parfois créé leurs propres milices privées. Parmi elles, peuvent être citées les compagnies minières géantes comme la Consolidated Eurocan Ventures du Lundin Group, Barrick Gold Corporation (BGC) aujourd'hui en deuxième position pour la production mondiale de l'or, I'Anglo American Corporation (AAC) d'Afrique du Sud, la plus importante compagnie minière du monde, en dehors des pétrolières. Dans le Conseil de transaction de la Barrick siège l'ex-président Bush, père de l'actuel président Bush. De plus petites ont vu le jour dans les années quatre vingt dix qui s'affrontent aux précédentes sur ce terrain comme l'American Minerals Fields Inc. (AMFI) et de son associé l'American Diamond Buyers, et d'autres encore: des Etats-Unis, du Canada, d'Afrique du Sud, d'Ouganda, de Belgique, d'Israël... L'AMFI créée en 1995 a pour dirigeants des financiers occidentaux qui participent à l'élaboration d'enjeux stratégiques mondiaux dans tous les domaines, techniques, politiques et même scientifiques. Leur ambition n'est plus seulement d'avoir des États assujettis à leur puissance, mais de forger de nouvelles entités étatiques qui seraient leur prolongement. Les moyens économiques et militaires dont disposent ces groupes privés leur permettent de créer un "Nouvel Ordre Mondial" en anéantissant comme en Irak et en Afrique les structures étatiques existantes. La République Démocratique du Congo, par sa taille, de la dimension de l'Union Européenne, sa situation, en plein coeur de l'Afrique, et ses immenses richesses minières est la cible de ces nouveaux prédateurs d'une puissance souvent supérieure à celles des anciens États impériaux actuellement désengagées de leurs anciennes possessions. Aujourd'hui, le pays est enfoncé dans la plus grande des misères, 75% de ses 60 millions d’habitants vivent avec moins d’un dollar par jour, moins de 20% ont accès à l'eau et à l'électricité. Pourtant, avec 34% des réserves mondiales connues de cobalt, 10% des réserves de cuivre, mais aussi de l’uranium, de l’or, du bois, du pétrole et un potentiel hydroélectrique de plus de 80.000 MW (le 4e du monde), l’ex-Zaïre pourrait devenir un des moteurs économiques de l’Afrique. Pour figurer la richesse minière congolaise, la moyenne d'or extraite par tonne de terre déplacée est de 7 kilos et par endroit de 16 kg contre 11 grammes d'or pour la moyenne mondiale. La capitale Kinshasa, meurtrie par trois vagues de violences depuis le mois d’août, est encore sous haute surveillance policière et militaire. Une nouvelle brèche s’est ouverte sur le front est, dans la région volatile du Nord-Kivu où l’armée régulière a combattu fin novembre des soldats dissidents réfractaires au processus de réforme de l’armée. Entamé en 2004, ce processus comprenait le désarmement de tous ceux qui avaient combattu, que ce soit du côté des forces gouvernementales ou du côté des groupes armés et leur intégration dans l'armée nationale unifiée mais il tarde à être mis en place. Les groupes armés congolais opposés au processus de paix et à l'intégration dans les FARDC ont eux aussi perpétré de multiples atteintes graves aux droits humains au Nord-Kivu, au Sud-Kivu, au Katanga et dans la Province-Orientale (Ituri). Ces exactions comprennent des viols, des homicides illégaux et des actes de torture. Des groupes armés étrangers, notamment les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ainsi que des mouvements burundais et ougandais, continuent d'opérer sur le sol congolais et de commettre de graves atteintes aux droits humains. Ce 17 avril 2007, l'agence de l'ONU pour les réfugiés a fait état de 650 000 déplacés en raison de l'insécurité dans l'Est de la RDC et dans la seule province du Nord Kivu. Les enfants continuent d'être enrôlés le plus souvent de force par les groupes non gouvernementaux. Les femmes sont exposées aux pires violences. Ici, les ingérences occidentales ne sont même pas occultes. Elles ne peuvent décemment pas se targuer d'être "humanitaires" quand elles fournissent en armes les groupes qui leur permettent de se servir en minerais et que le projet de fragmenter le coeur de l'Afrique en petites entités sans autonomie politique ni militaire, sorti de sa latence depuis les cartons de l'AMFI et de la Barrick est en cours d'exécution depuis le milieu des années quatre vingt dix. Le revirement du père Kabila dès son arrivée au pouvoir qui a dénoncé les contrats miniers léonins au profit de ces compagnies puis son assassinat prouvent qu'il existe une cohésion d'un peuple congolais par delà les plus que cinq cent ethnies qui le composent. Convergence des Causes 22 juillet 2007 |
Uruknet.info, par Mike Whitney, le 22 juillet 2007
Les Américains ne croient plus à la révolution. C'est devenu un événement sans signification du passé éloigné. Mais nous avons besoin d'une révolution et nous en avons besoin maintenant. Nous devons destituer l'administration et restaurer la confiance du peuple en son gouvernement.
L'administration Bush n'est pas du tout un gouvernement. Nous le savons tous. C'est une mafia -- une oligarchie de racketteurs. Ils n'ont aucune autorité morale, aucune légitimité, aucun droit de gouverner. Ce sont des criminels.
Qui ne le sait pas ?
Et, pourtant, nos députés et sénateurs au Congrès refusent de faire leur travail. Ils « n'ont pas mis l'impeachment sur la table ». Ils ont convenu que Bush est au-dessus des lois. Très bien. Alors nous devrons les persuader qu'ils seront mal s'ils ne trouvent pas une autre voie. Mais Bush doit disparaître. Comment pouvons-nous autrement rétablir la démocratie aux USA ? Comment pouvons-nous autrement rétablir le pouvoir légitime du Congrès ?
Chaque jour nous lisons quelque nouvelle attaque contre nos libertés. Chaque jour notre constitution est davantage démolie. Cette semaine Bush a interdit les manifestations publiques contre la guerre. Le mois dernier il a publié un ordre gouvernemental faisant de lui le dictateur si une autre attaque terroriste survenait à l'intérieur des USA. Le mois avant que le Congrès passe une loi facilitant à Bush l'instauration de la loi martiale et la militarisation du pays.
Nous ne sommes pas endormis. Nous savons ce qui passe. Nous savons qu'ils ne s'arrêteront pas avant que quelqu'un les arrête. Pourquoi le voudraient-ils ? Ils aiment le pouvoir.
Regarder l'Irak. Les millions de manifestants dans les rues n'ont eu absolument aucun effet. Le Congrès n'a eu aucun effet. L'opinion mondiale n'a eu aucun effet. Les Nations Unies n'ont eu aucun effet.
Qu'arriva-t-il donc ?
Ils ont été arrêtés en Irak par des hommes avec des armes. Fin de l'histoire.
En sera-t-il différemment au pays ? J'espère que non, mais qui sait ?
Les gauchistes, les libéraux et les libertaires sont doués pour indiquer les détails de l'attaque de Bush contre la Déclaration des Droits -- mais à quelles fins ? Pour plus de jérémiades et pour se tordre les mains davantage ?
Nous n'avons pas besoin de ça. Nous connaissons le problème et nous savons la solution -- Bush doit disparaître.
Je peux avoir tort, mais je pense que la révolution vient -- et elle viendra plus tôt que vous le pensez. Les étasuniens sont bernés et intimidés depuis longtemps, mais nous atteindrons un point de basculement où le scandale public vaincra la peur. Et c'est ce qu'est la révolution -- la fureur organisée dirigé contre le gouvernement. C'est pourquoi ils veulent nous maintenir séparés, et nous espionner, et suivre chacun de nos mouvement. Ils veulent le pouvoir absolu. C'est leur rêve. C'est partout le rêve des hommes malfaisants. Mais ça échouera -- parce que tout ce qu'ils ont tenté jusqu'ici a échoué. Et parce que la culture de la liberté est plus forte que les intrigues cyniques des démagogues.
Nous devons voir que nous ne sommes pas seuls. Nous devons comprendre que 70% des étasuniens se sentent exactement comme nous. Ils seront fous de rage. Fous à la guerre, fous au Congrès, fous envers Bush. Et nous devons rester fous -- fou comme des diables jusqu'à ce que les choses changent. Et elles ne changeront que si nous travaillons ensemble.
Mais d'abord nous devons devenir fous.
Peter Finch montre le chemin dans son film prophétique « Network » (Le Réseau).
Original : http://www.uruknet.de/?s1=55&p=34713&s2=22
| | |
| |
Arguant de prétextes fallacieux et continus dans leurs merdias, les US(a) persistent à envoyer au monde des signaux contradictoires. Alors que leur guerre contre leurs terroristes s'éternisent et qu'ils en ont déclenché plusieurs autres dont l'invasion de l'Irak sous des prétextes inadmissibles et unanimement reconnu comme mensonge d'Etat, le gouvernement Bush annonce dans un rapport au Congrès en date du 12 juillet l'avancement de la situation sécuritaire en Irak. Un recours massif aux Mainstream Media a pour charge d'aider une administration aux abois. On a assité toute cette semaine à des messages diffusés soit disant d'Al-Qaïda, des primes pour retrouver Ben Laden, des agressions plus qu'insupportables contre les peuples de confession musulmane avec l'annoblissement d'un Rushdie, la sortie en salle du film de la belle Satrapi prix du jury de Cannes comme par hasard, les agressions contre la mosquée rouge au Pakistan qualifiées de guerre contre les islam'istes ... Pour couronner l'ensemble, nous apprenons que le Sénat vient de voter une résolution anti-iranienne accusant l'Iran d'être impliqué dans les attaques menées contre les forces américaines en Irak. Voici un occupant qui accuse le voisin de faire de l'ingérence pour excuser ses difficultés à sécuriser un pays qui refuse de se faire conquérir. L'administration Bushienne n'est pas à une déclaration ubuesque près. Des articles de la presse plus asservie que la bonne vieille Pravda déclarent qu'Al-Quaïda a tué plus de 4000 civils irakiens(1) depuis le début de l'année. Al-Quaïda ubiquitaire toujours frappe en Algérie, mais aussi au Liban à Naher El-bared. Pouvons-nous ignorer tous ces événements et leur chronologie, véritable orchestration avec les cuivres un brin discordants et les tambours toujours vrombissants, pétaradant, sonnant la charge ? Pour se donner l'illusion d'être une démocratie, la chambre des représentants vient de voter un retrait de l'armée US pour au plus tard le premier avril 2008, ainsi la démoncratie US sait aussi se contredire, car peu de temps auparavant, elle votait les pleins budgets pour la perpétuation de l'occupation. Le constat est simple, depuis l'invasion de l'Irak, l'objectif a été de saboter ce pays dans son développement, de déshumaniser les Irakiens en détruisant ce qui constitue leur identité et leur unité (arabité, Islam, coexistence pacifiée d'ethnies et de rites différents, véritable métissage culturelle ...) et de voler les ressources pétrolières(2 ) en s'accaparant par la force plus de 80% de la production du sous-sol actuelle et à venir, remise aux mains d'entreprises US dites internationales. Pour cela, il faut maintenir des bases militaires garantes de l'illégalité de ces contrats qui constituent un tremplin pour les forces US dans l'Orient arabe et le Caucase. Face à une Résistance acharnée des Irakiens, le plan des néocons vascille. C'est ainsi qu'en pleine période estivale (comme si cela n'était pas suffisant en terme de camouflage) les Us sous couvert du gouvernement Maliki tente, mais avec beaucoup de mal, profitant de l'absence des ministres sadristes et du Parti de la Concorde, de faire aboutir la loi sur le PETROLE(3). Comme le signalait un ministre australien cette semaine passée, ne serait-ce pas là le but ultime de l'empire, la domination ? Or la puissance n'est effective que lorsqu'elle est virtuelle, justement pas déployée comme elle l'est aujourd'hui, pure présence militaire de destruction et déstructuration qui n'a nulle chance de susciter une quelconque adhésion et qui, montrant ses limites, se galvaude et s'évanouit. Convergence des Causes 13 juillet 2007 (1) Il est fait état de plus de 650 000 civils irakiens tués depuis l'invasion en 2003 de l'Irak par les Us. Les 4000 représentent moins de 1% du nombre présumé victimes. Sans compter les victimes depuis 1991 date de le première guerre contre l'Irak. (2) Les réserves sont évaluées à plus de 200 milliards de barils (3) La loi sur le pétrole a de vastes implications, la plus importante étant qu’elle met fin au monopole de l’Etat irakien sur le développement des champs pétrolifères. Alors que le peuple irakien continuera en vertu de la constitution à « posséder » les ressources, les compagnies pétrolières étrangères obtiendront des contrats qui leur donneront les droits exclusifs d’exploration et de production pour des périodes aussi longues que vingt ans. La loi ouvre la porte à des « accords de partage de la production » qui protégeront la compagnie investissant contre les pertes et offriront des retours sur l’investissement encore plus élevés. Fait très important en ce qui concerne Washington, tous les contrats signés par le précédent régime de Saddam Hussein, comme les ententes avec les sociétés françaises, russes et chinoises, sont annulées. Les compagnies américaines sont toutes en position d’obtenir les droits de développement des champs de pétrole. |
| | |
Celui qui sera considéré comme l' ultime César fossoyeur de la puissance étasunienne vient de prononcer un discours-programme, compilation de voeux pieux venus de toutes les façons trop tard à la fin de son deuxième mandat, du règlement du problème de la Palestine. L'arrogance et le contre-sens volontaire de Bush le deuxième se lisent de prime abord dans l'intitulé inacceptable pour qui sait la nature du conflit imposé aux Palestiniens, de ce qu'il voudrait promouvoir, une conférence internationale qui renouerait des "négociations de paix". Pour qu'il y ait paix, il faut des belligérants et une guerre un minimum symétrique. Or nous avons là une Occupation militaire financée par les USA et l'Europe d'un pays qui est la quatrième puissance militaire du monde. Bush se promet de payer officiellement celui qui avait concocté les accords d'Oslo, Mahmoud Abbas pour valider la Paix qui veut dire Sécurité pour les voleurs de terre, les violeurs de l'Histoire, les Terroristes d'État et leur armée en même temps que Déni de son droit inaliélable d'un Peuple au trois quart chassé et réfugié à disposer de sa patrie. Entre autres résultats bénéfiques pour le régime sioniste, l'OLP est devenue l'Autorité Palestinienne chargée de livrer les militants demandés par l'occupant, les accords commerciaux et de coopération privilégiés avec l'UE sont pérennes malgré le non respect par Tel Aviv de leurs conditions initiales et surtout, les négociations d'un mouvement de libération nationale sont devenus dans les merdias et de façon irréversible une recherche de la Paix entre deux parties présentées et vécues comme entités symétriques. Mahmoud Abbas a signé toute honte bue au-devant de son peuple martyr sa collaboration avec l'occupant quand il a accepté l'entraînement de 4000 soldats de sa garde présidentielle en Égypte sous le commandement du Lieutenant Général Keith W. Dayton et sur ordre d'Eliott Abrams, le conseiller ultra-sioniste de Rice. L'AIPAC vient de lui donner son onction on ne peut moins ambiguë sous forme de déclaration dans laquelle le Lobby sioniste étasunien par excellence lui a décerné son soutien dans sa lutte contre le Hamas. Le contrôle présenté comme total par le Hamas de la bande côtière de 500 kilomètres carrés, une surface qui fait un peu plus de trois fois Paris, est plus que relatif. On voudrait faire oublier par là que le régime sioniste et son armée ont la main sur toutes les frontières, maritime, terrestre, et aérienne, maîtrisent les flux commerciaux, financiers et y compris ajustent les livraisons de fuel juste au point d'empêcher l'effondrement total de toute vie. Bien avant la victoire du Hamas, Gaza est depuis de nombreuses années au bord de l'asphyxie. L'annonce de Bush ce lundi a convaincu tous les observateurs de sa parfaite inanité, y compris chez les Israéliens. Ni Mahmoud Abbas, ni Olmert n'ont une quelconque légitimité aux yeux de leurs opinions. L'enlisement sans fin de l'armée étasunienne en Irak et celle des forces otanesques en Afghanistan a redonné de la vigueur cette semaine au rapport Baker-Hamilton publié en décembre 2006 puisqu'il a été repris comme base de discussion parmi les membres du Congrès. Il préconisait le règlement du problème créé par l'interventionnisme étasunien créateur de Chaos dans l'Orient Arabe en trouvant une solution équitable d'abord à la vieille écharde plantée dans le coeur de l'orient arabe, la Palestine occupée. Le document de l'Irak Study Group demandait d'inclure toutes les forces en présence dans les négociations, donc ne pas tourner le dos au Hamas. L'ultime César reconnaît que l'Amérique est fatiguée de sa Longue Guerre, de sa croisade contre des moulins derrière lesquels seraient tapis des barbus égorgeurs déguisés en pilotes d'avions sans licence d'atterrissage mais il estime de son "devoir" d'y rester. Le recrutement dans l'armée de métier étasunienne, alors qu'elle promet des possibilités d'études gratuites à condition d'en revenir sain et sauf, ne soulève guère d'enthousiasme, plus de 15% des nouveaux enrôlés ont eu à purger de lourdes peines de prison pour crimes graves. Dans l'armée sioniste, de moins en moins de soldats optent pour les unités de combat de choc considérées jusque là comme les plus prestigieuses dans l'idéal militaro-théologique de l'État sans frontières, telle l'unité Golani ou la Brigade Nahal. Dans les deux cas, la fonction manque d'attrait. Golani a subi des revers foudroyants au Liban en 2006. L'armée étasunienne, même en restant en arrière plan derrière les supplétifs irakiens, perd des soldats en nombre à chaque déplacement de convoi terrestre. Les raids aériens ne cessent de se multiplier ces dernières semaines, décimant la population civile. L'usage des douze drones Predator est envisagé sur les théâtres d'opération afghan, irakien, et la production de vingt quatre nouvelles unités va être intensifiée pour une livraison prévue au plus tard en 2009. La "coalition" en Irak va de toutes les façons manquer d'effectifs car le Royaume-Uni est en train de retirer des troupes, cinq cent soldats britanniques vont quitter la région de Bassorah sous peu. Gordon Brown doit faire un minimum de concessions aux opposants du Labour qui l'ont soutenu et qui veulent une inculpation de Blair pour tromperie, mensonges, et pour avoir entraîné son pays dans une guerre illégale. Il devra le faire d'autant que le Département de la Justice étasunien veut disposer de toutes les pièces confirmant les trafics d'influence et la corruption sans limite dans l'affaire Yamamah de livraison d'avions Tornado par BAE en 1985 à l'Arabie Séoudite. Convergence des Causes 19 juillet 2007 |
Par Paul Craig Roberts, l
À moins que le Congrès ne mette immédiatement Bush et Cheney en accusation, les USA pourraient être dans un an une dictature policière en guerre contre l'Iran.
Bush a mis en place toutes les mesures nécessaires pour la dictature sous forme « d'ordres gouvernementaux » qui sont déclenchés chaque fois que Bush déclare une urgence nationale. Les rapports récents de Michael Chertoff, chef du Homeland Security, de l'ancien sénateur républicain Rick Santorum et d'autres suggèrent que les étasuniens pourraient s'attendre à une série de mises en scènes, ou d'événements « terroriste » sous fausse bannière dans un avenir proche. [1]
De nombreuses personnes vigilantes pensent que l'administration Bush ne se soumettra pas aux conseils avisés et à l'opinion publique, de commencer le retrait des troupes d'Irak, parce qu'elle prévoit de sauver sa position impopulaire grâce à des opérations sous fausse bannière qui seront utilisées pour étendre la guerre en Iran.
Trop tourne mal pour l'administration Bush : l'échec de ses guerres au Moyen-Orient, les sénateurs républicains quittant le navire, les troupes turques amassées à la frontière nord de l'Irak à deux doigts de l'invasion pour s'occuper des Kurdes, et la majorité des étasuniens en faveur de la mise en accusation de Cheney et presque la majorité pour celle de Bush. L'administration Bush a désespérément besoin d'épisodes dramatiques pour effrayer les étasuniens et pour que le Congrès rentre dans les rangs militaristes -- de l'État policier que Bush et Cheney ont favorisé.
William Norman Grigg a récemment écrit que les républicains « priaient pour une frappe terroriste » pour sauver le parti d'un lessivage électoral en 2008. Chertoff, Cheney, les nazis néo-conservateurs et le Mossad, n'auraient pas de scrupule à sauver la peau des républicains, qui ont permis à Bush d'entamer deux guerres injustifiées, avec dans les coulisses l'Iran attendant d'être attaqué dans une troisième guerre.
L'administration Bush a vainement tenté de ressusciter le facteur de peur terroriste en infiltrant quelques groupes de crâneurs et en les encourageant à parler du montage d'événements « terroristes ». L'entretien, encouragé par les agents fédéraux, a eu comme conséquence des arrestations de « terroristes » matraquées par les médias, mais même les médias captifs [du pouvoir] étaient incapables d'effrayer les gens avec de telles opérations de coups montés évidents.
Si l'administration Bush veut continuer ses guerres au Moyen-Orient et fixer fermement « l'exécutif unitaire » dans le pays, il devra conduire quelques opérations sous fausses bannière qui effrayeront et irriteront les étasuniens, et les inciteront à accepter la déclaration de Bush d'une « l'urgence nationale » et le retour de la conscription [2]. Autrement, l'administration pourrait simplement permettre à tout vrai complot terroriste de se dérouler sans entrave.
Une série de mises en scènes ou d'attaques permises serait tournée par les médias captifs en justification de la politique néo-conservatrice islamophobe, dont l'intention est de détruire au Moyen-Orient tout gouvernement n'étant pas une marionnette US. La réussite donnerait aux USA le contrôle du pétrole, mais le but principal est de supprimer toute résistance à l'absorption complète de la Palestine dans un Grand Israël.
Pensez à ça. Si une autre « défaillance de sécurité » genre 911 n'étaient pas en cours d'élaboration, pourquoi Chertoff, le despote du Homeland Security, se donnerait-il la peine de convaincre le Chicago Tribune que les étasuniens sont devenus complaisants à propos des menaces terroriste et qu'il « ressent viscéralement » que ces USA-là seront bientôt durement frappés ? (« Se basant sur un ''sentiment viscéral'' à propos de l'histoire, Chertoff, le chef du Homeland Security prévient de l'augmentation des risques », Déclarations d'Al Qaeda par E.A. Torriero, 11 juillet 2007.)
Pourquoi le républicaine belliciste Rick Santorum dirait à l'émission radiophonique de Hugh Hewitt que « d'ici à novembre, beaucoup de choses vont arriver, et je crois qu'à cette heure-là l'année prochaine, le public US (sic) aura une opinion très différente sur cette guerre. »
Durant toute son existence le gouvernement US a mis en scène des incidents qu'il a ensuite utilisées au nom d'objectifs qu'il n'aurait pu poursuivre autrement. Selon un certain nombre d'auteurs, des opérations sous fausses bannière ont été systématiquement utilisées par l'État israélien. À l'époque tsariste en Russie, la police secrète faisait exploser des bombes afin d'arrêter ceux qu'elle considérait gênants. Hitler était un très important orchestrateur d'opérations sous fausses bannière. Ces opérations sont un outil ordinaire des gouvernements.
Se demander : Est-ce qu'un gouvernement qui nous a menti sur deux guerres et qui œuvre en nous mentant pour attaquer l'Iran reculerait à mettre en scène des attaques « terroristes » pour éliminer l'opposition à son ordre du jour ?
Seule une minorité réactionnaire croit honnête et intègre l'administration Bush-Cheney et fidèles les mass médias.
Hitler, qui n'a jamais obtenu de soutien majoritaire dans une élection allemande, a utilisé l'incendie du Reichstag pour attiser l'hystérie et faire passer la Loi d'Habilitation, qui a fait de lui le dictateur. Les tyrans déterminés n'ont jamais besoin d'un soutien majoritaire pour renverser l'ordre constitutionnel.
Le système constitutionnel US n'est pas loin d'être renversé. Est-ce que les prochains événements « terroriste » dont Chertoff a mis en garde alerte et promis par Santorum sont le moyen pour renverser notre démocratie constitutionnelle ?
Original : http://www.vdare.com/roberts/070715_impeach.htm
Traduction de Pétrus Lombard pour Alter Info
Notes du traducteur
1- Voir les déclarations de Ron Paul :
2- Conscription ou incorporation dans le service militaire obligatoire. Actuellement aux USA les militaires s'engagent volontairement, comme en France.
Abonnement
Articles [Atom]