ELWATAN-ALHABIB
dimanche 30 septembre 2018
 


SOUVERAINETE ? RÉFLEXION SUR

 

UNE PROBLÉMATIQUE RÉGIONALE









   Du Maroc à l’Iran, 19 pays forment la zone MENA (Middle East and North Africa). Une région absolument névralgique et pour cause.
1 – Israël qui fait partie de la zone, beigne à l’intérieur d’un ensemble de 18 pays musulmans. Il est inutile de revenir sur les modalités de la naissance et les ambitions de ce pays qui, en appui inconditionnel sur ses alliés traditionnels, n’est pas sans jouer directement ou indirectement un rôle majeur dans l’instabilité et l’insécurité de la région. Nonobstant la question centrale palestinienne qui impacte peu ou prou l’ensemble des 18 pays, rappelons à ce sujet l’opération Kadesh de 1956, les deux guerres du Sinaï, les évènements qui ont secoué le Liban ou les guerres en cours en Irak et Syrie principalement.
2 – En deuxième lieu, et parce que cette région embarque près des deux tiers des réserves mondiales de pétrole et la moitié des réserves en gaz, fait d’elle l’objet de toutes les convoitises et notamment de celles des grandes puissances occidentales qui ne font point mystère de leur volonté d‘assoir leur contrôle sur les ressources énergétiques et l’ensemble des voies qu’empruntent les flux de cette richesse stratégique non renouvelable dont la tendance est à l’épuisement. C’est donc dans le contexte du contrôle du détroit d’Ormuz, par lequel transite plus de 30% du trafic mondial des hydrocarbures et de celui de Bab Al Mandeb, l’un des couloirs maritimes le plus fréquenté au monde, qu’il y a lieu d’inscrire pour une grande partie la guerre au Yémen par exemple ou l’instabilité chronique de la corne de l’Afrique porte du Golfe d’Aden.
L’hégémonie occidentale sur l’ensemble des pays de la région ne s’exprime qu’en de rares occasions aussi franchement que ne le furent les conquêtes coloniales du XVI au XVIII ou l’impérialisme du XIX et XXème siècle. Son potentiel militaro-économique couplé à un schéma organique du monde qu’elle a elle-même façonné et imposé au sortir de la 2ème guerre mondiale lui confère aujourd’hui une puissance dominatrice dans une forme jusque-là méconnue dans l’histoire de l’humanité. Cette suprématie s’exerce à distance et à la carte sur les pays de la région et impose ce faisant une conduite ordonnée des affaires des nations. C’est la dictature du 2ème étage.
Parce que ressentie et subie directement à travers une oppression multiforme, la dictature du 1er(étage) est bien visible pour les peuples qui tentent de s’en émanciper. Il s’agit des pouvoirs en place dont la docilité à la dictature du dessus et la maitrise des populaces du dessous garantie une certaine sécurité, stabilité et pérennité. La qualité de cette stabilité et sa durée dans le temps sont généralement proportionnelles au degré de vassalité d’une part et au volume du flux des ressources aspirées par les maitres du dessus, bradés qu’elles sont par ceux du dessous.
Une dictature à double étage s’exerce ainsi sur les peuples. Dans ce cadre, et au même titre que pour l’Afghanistan, l’Irak entre autres, il est tenté en Libye d’imposer un pouvoir servile au niveau du 1er étage et il le sera. Plus compliquée sera la Syrie avec l’introduction d’autres intervenants étrangers dans la problématique. Mais dans tous les cas de figure il y a lieu de retenir que les centaines de milliers de morts et million de blessés et sans abris de ces guerres ont pour objectif la domestication des peuples à travers des pouvoirs vassaux. Pour autant, et sur les deux révolutions populaires réussies, ‘‘la tunisienne’’ fut dévoyée et ‘‘l’égyptienne’’ renversée et de quelle manière, ses dirigeants n’avaient nullement pris en considération, ou ignorait tout simplement l’ascendant des concepteurs du ‘‘full dominance’’ sur certaines institutions névralgiques de leur l’Etat ! A l’exception d’Israël, la liberté, le progrès, la justice sont interdits au peuples de la zone MENA par un ordre mafieux.
Il serait cependant inadmissible et un manquement grave à la vérité de ne pas pointer du doigt la responsabilité managériale pervers des dictatures du 1er qui, au profit d’une infime caste et par la rente, ont totalement affaiblit, disloqué leurs société et économie des décennies durant rendant possible cet ordre esclavagiste du 2ème étage sur eux même et sur leur peuple. Au-delà de la gabegie, d’une corruption pandémique, du retard ou plutôt de l’absence totale de prémices de développement, la mise sous tutelle étrangère de l’avenir des nations arabes et de leurs ressources constitue un crime majeur à imputer à la servitude de ceux du 1er.
Dans ce cadre, et loin de tout charlatanisme politique ou populisme béat est-il possible dans l’immédiatà un des peuples de cette région d’échapper à cette logique fonctionnelle du monde d’aujourd’hui ? Une véritable démocratie (pleine et entière) issue des urnes ou, quand bien même d’une révolution pacifique, est-elle viable actuellement dans les conditions de faiblesse extrême et de dépendance totale des économies et des finances de la grande majorité des pays appartenant à cet espace qu’est le MENA ? Le désastre est immense, il n’a d’égal que la responsabilité des pouvoirs locaux dans cette gigantesque et réelle tragédie de ces peuples pour qui la démocratie est interdite quand bien même lorsque le 1er étage est vaincu. Ceci nous amène très naturellement à penser que de véritables alternatives ne sont point à l’ordre du jour et que les initiatives de l’opposition algérienne par exemple, extrêmement limitées de par ailleurs, dévoilent une immaturité géopolitique réelle ou à défaut une grande appréhension à affronter les faits. Pourtant, il faudrait le croire et s’en convaincre, ILS NE SONT GRANDS QUE PARCE QUE NOUS SOMMES A GENOUX disait Etienne de la Boétie dans son ‘‘discours de la servitude volontaire’’ALORS LEVONSNOUS.
A l’intérieur de cet espace, existe au moins cette exception qui confirme la règle, l’Iran. Cette nation résiste non sans douleurs depuis près de 40 ans à toutes les sanctions du deuxième étage chassé qu’il fut par la révolution de 1979. Inutile de s’installer dans un discours sur la méthode, il faut juste reconnaitre et convenir que cette résistance n’est aujourd’hui encore possible que pour deux raisons fondamentales.
1 – Une économie assez consolidée, plurielle, arcbouté sur l’agriculture et l’agroalimentaire, l’artisanat (Tapis persan), l’industrie pétrolière et pétrochimique, de l’armement (Présentation en 2018 d’un avion de combat de fabrication Iranienne, missiles balistiques) de l’automobile, de l’électronique de pointe, des industries aérospatiales etc…
2 – Un front populaire qui associe la grande majorité du peuple iranien à leurs dirigeants.
La confiance entre administrés et administrateurs constitue essentiellement cet axe autour duquel la résistance iranienne puise l’ensemble des ressorts qui lui permettent encore de continuer à faire face aux velléités déstabilisatrices externes. Cette résistance qui s’exprime notamment à travers la solidarité, l’abnégation, l’altruisme qui anime la majorité du peuple est aussi à l’origine de cette formidable poussée qui a fait faire aux Iraniens un bond remarquable dans la maitrise des technologiques avancées. Relever le défi et arriver jusqu’à fissurer une cohésion atlantique, malmenée il est vrai par ‘‘le New Empire’’ comme dirait Peter Dale Scott, ne peut être que l’œuvre d’un peuple qui refuse la soumission. Mourir debout, une qualité très algérienne. Pour autant, et depuis la tribune de l’ONU, le nouveau président US, accentue la pression par de nouvelles sanctions destinées à affamer encore plus la population iranienne qu’il appelle ainsi à se soulever contre le pouvoir en place faisant ainsi la démonstration absolue que la survie ‘‘ du pouvoir iranien’’ est moins entre les mains de son armée qu’entre celles de son peuple, ce qui est valable pour tous les pouvoirs en exercice dans la zone.
Par ailleurs, il faut se persuader que même sous l’opulence, les peuples d’une manière générale n’acceptent pas, ils ne donnent que l’impression d’être soumis au dictat. Dans la grande majorité de la zone MENA, la dichotomie entre dirigeants et populations est réelle. Dormante par endroit, nerveuse dans d’autres, en ébullition ailleurs, l’expression des laissés pour compte attend son heure. Quoi que l’on dise, et compte tenu de toutes les négligences somme toute humaines ayant conduit à leur échec, l’âme des révolutions dites du ‘‘printemps arabe’’ ne constitue pas moins que l’émanation du rejet des dictatures du 1er étage
Il est clair que les évènements en cours en Libye ou l’invasion de l’Irak ne furent rendus possibles que par la dualité large et profonde qui caractérisait les relations entre les peuples et leurs dirigeants. Affirmer que l’unité de la nation constitue fondamentalement le rempart essentiel face aux tentatives de déstabilisation internes pouvant ouvrir les portes aux agressions externes est une évidence. Quels seraient les dirigeants qui ne souhaiteraient bénéficier de cet apport hautement stratégique ? Quel programme de développement global d’un pays pourrait faire l’économie du soutien populaire ?
Compte tenu de ce qui précède, il apparait nettement que la construction d’un front populaire constitue une profondeur stratégique, une carapace essentielle contre les dangers externes et un ressort sans équivalent pour amortir les charges souvent lourdes induites par la mise en œuvre d’un programme de redressement national. Mais pour autant, ce front ne saurait exister juste parce que l’on a voulu qu’il soit, il lui faut son bâti, une structure bien moins technique que politique pour relancer l’espoir, que le bon sens populaire saura évaluer. Pour le moment c’est le brouillard et il est épais. Les mesures de changement opérées, bien qu’importantes, n’éclairent nullement les objectifs poursuivis lorsque le silence se fait autour d’une cacophonie sans précédent d’un exécutif éclaté ou chacun défend son département en enfonçant celui du voisin. L’inexistence de synergie au sein de l’équipage est le fruit de l’incompétence managériale et technique avérée qui justifie l’absence d’un chef d’équipe destiné au cérémonial. Nous savons que les Algériens, du moins en ce qui concerne au moins ceux dont on est proche, suivent avec beaucoup d’attention et surtout de discernement l’évolution politique en cours et assurent qu’ils ne sauraient jamais être loin du peuple, leur vivier naturel.

BERKAT Rachid
DJEDDOU Mayara
 
samedi 29 septembre 2018
 

Des responsables du renseignement américains contredisent publiquement le discours de Netanyahu à l’ONU sur la « nouvelle » installation atomique iranienne










Des responsables du renseignement américains contredisent publiquement le discours de Netanyahu à l’ONU sur la « nouvelle » installation atomique iranienne
Par Tyler Durden
Le discours de l’Assemblée générale des Nations Unies de Netanyahu, jeudi, comportait de manière prévisible les accessoires et les visuels familiers condamnant l’Iran à propos de ce que le Premier ministre israélien dit être un programme nucléaire continu qu’il cache aux yeux du monde.
Comme presque tous les discours précédents de Netanyahou sur l’Iran, il a présenté une « preuve » physique pour illustrer ses propos – cette fois, c’était une « preuve » que l’Iran avait encore un autre entrepôt secret contenant du matériel nucléaire sous la forme d’une photographie aérienne de la capitale iranienne marquée par une flèche rouge indiquant un grand bâtiment.
Bien qu’il s’agisse peut-être d’un progrès par rapport à la performance de la bombe de dessin animé à l’Assemblée générale des Nations Unies en 2012, l’acte est maintenant un fait connu et entièrement prévisible après plusieurs années, ne suscitant pratiquement plus d’intérêt dans la presse comparativement à six années plus tôt.
Mais contrairement à nombre de discours similaires précédents, les responsables du renseignement américain ont dit à Reuters que ces affirmations n’étaient pas vraies.
« Je révèle pour la première fois que l’Iran dispose d’une autre installation secrète à Téhéran, un entrepôt atomique secret pour stocker d’énormes quantités d’équipement et de matériel provenant du programme nucléaire secret de l’Iran « , a déclaré M. Netanyahou, comme s’il menait une conférence de presse à suspens.
Il a dit que le site contenait auparavant quelque 15 kilogrammes (33 livres) de matières radioactives qui ont depuis été déplacées dans le cadre d’une curieuse demande précise qui semble maintenant très difficile, voire impossible à prouver, étant donné que tout a été déplacé conformément aux demandes. Il a demandé à l’agence atomique de l’ONU de lancer une inspection immédiate avec des compteurs Geiger.
« Depuis le moment où nous avons attaqué les archives atomiques, ils sont occupés à nettoyer l’entrepôt atomique. Pas plus tard que le mois dernier, ils ont retiré 15 kilogrammes de matières radioactives. Savez-vous ce qu’ils en ont fait ? dit-il. « Ils les ont sortis et les ont disséminés autour de Téhéran pour essayer de cacher les preuves. »
Le discours de jeudi du Premier ministre Netanyahu avec l'un des visuels qu’il a présenté. Photo de l'ONU
Le discours de jeudi du Premier ministre Netanyahu avec l’un des visuels qu’il a présenté. Photo de l’ONU
Et sur Twitter, le Premier ministre israélien a commencé à lancer un appel public en parallèle à son discours, demandant aux gens de faire une recherche « Google » en indiquant les coordonnées « 35.5022 51.2997. C’est l’entrepôt nucléaire secret de l’Iran à Téhéran. Cherchez-le et partagez-le, incitant les gens à le faire. »
Les responsables iraniens n’ont pas tardé à s’emparer de sa tentative, une fois de plus, de persuader par le biais d’une large utilisation d’accessoires et d’images, le ministre des Affaires étrangères Javad Zarif se moquant,  » aucun spectacle artistique et artisanal ne cachera jamais qu’Israël est un régime dans notre région avec un programme nucléaire *secret* et *non déclaré* – incluant un *arsenal nucléaire* réel. Il est temps pour Israël d’avouer et d’ouvrir son programme d’armes nucléaires illégales aux inspecteurs internationaux. »
Et ailleurs, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, a déclaré : « Le monde ne peut que s’esclaffer de rire devant ce type de discours fallacieux, dépourvus de sens et superflus, ainsi que devant un tel show bidon » selon le journal Fars.
Compte tenu de cette série d’événements devenus habituels à chaque fois que Netanyahu s’adresse à l’ONU, la seule surprise est venue plus tard dans la journée, lorsque Reuters a cité des responsables du renseignement américain qui ont immédiatement contredit le contenu de son discours.
Reuters a qualifié les affirmations de la prétendue installation atomique nouvellement révélée de  » rien de nouveau  » pour les Américains, selon une source de renseignements anonyme :
Un responsable américain, sous couvert d’anonymat, a déclaré que les Etats-Unis étaient au courant de l’installation annoncée par Netanyahu et l’avait décrite comme un « entrepôt » utilisé pour stocker les « archives et dossiers » du programme nucléaire iranien.
Et citant en outre un deuxième responsable du renseignement, le rapport a continué :
Un deuxième responsable du renseignement américain a qualifié les commentaires de Netanyahu de « quelque peu trompeurs. Premièrement, nous connaissons cette installation depuis un certain temps et elle est remplie de classeurs et de papier, pas de tubes en aluminium pour les centrifugeuses, et d’autre part, ce serait pour l’Iran le meilleur moyen de sortir de l’accord JCPOA , et pour autant que nous sachions, ce n’est pas ce qu’il veut ».
Un article paru dans les médias israéliens a également noté la contradiction entre le discours de Netanyahu et les services de renseignement américains: « Ces déclarations contredisent les remarques de Netanyahu, qui a déclaré que le site, situé à une courte distance de Shourabad, contenait environ 15 kg de matières radioactives qui ont été déplacées depuis. « 
Ainsi, il semble que les médias  –  y compris les médias israéliens   ne soient plus aussi enclins à répéter sans discernement les arguments de Netanyahu.
Toujours jeudi, les Forces de défense israéliennes (FDI) ont tweeté via leur compte officiel des images satellite et des déclarations liées au discours de l’ONU selon lesquelles l’Iran a implanté au moins trois usines de missiles au Liban en partenariat avec le Hezbollah, notamment dans un quartier civil dense aux abords de Beyrouth.
Israël a récemment juré de continuer à attaquer les forces iraniennes stationnées en Syrie, et les informations diffusées par les médias et la propagande de jeudi laissent présager qu’il prépare d’autres séries de frappes.
Avec la réponse menaçante de la Russie et maintenant prête à livrer le système de défense aérienne S-300 à la Syrie, il se pourrait qu’Israël réoriente ses positions sur ces prétendues  » usines à missiles  » du Hezbollah sur le sol libanais.
Photo: Jerusalem Post : « Netanyahou s’est fait un nom en tant que « maître des accessoires », en utilisant des supports visuels pour souligner son message. »
 Source : ZeroHedge
Traduction Avic – Réseau International
 
vendredi 28 septembre 2018
 

S-300: «Israël» devra «bien réfléchir» avant de frapper en Syrie









S-300: «Israël» devra «bien réfléchir» avant de frapper en Syrie
«Israël» devra désormais «bien réfléchir» avant de mener des raids en Syrie, a affirmé le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, après que la Russie a annoncé son intention de renforcer la défense antiaérienne de l’armée de Damas.
Lundi, Moscou a dit vouloir renforcer la défense antiaérienne de l’armée syrienne avec ses batteries S-300, une semaine après qu’un avion russe a été abattu par erreur par les militaires syriens, dans la foulée d’un raid aérien israélien en Syrie. L’incident a causé la mort des 15 militaires russes à son bord et provoqué des tensions entre la Russie et «Israël».
«Nous saluons ce soutien, c’est un soutien de défense pour la Syrie», a déclaré mardi soir le vice-ministre des Affaires étrangères Fayçal Moqdad, cité par l’agence officielle syrienne Sana alors qu’il était interrogé sur l’annonce de Moscou concernant la livraison des batteries antiaériennes S-300.
«Je pense qu’Israël, qui a pris l’habitude de mener de nombreuses agressions sous des prétextes différents, devra bien réfléchir s’il pense attaquer de nouveau la Syrie», a-t-il affirmé, ajoutant: «Que les Israéliens essaient donc, nous allons nous défendre comme nous l’avons toujours fait.»
Après l’annonce de Moscou, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti que «transférer des systèmes armés sophistiqués dans des mains irresponsables allait renforcer les risques dans la région». Il a ajouté qu’«Israël allait continuer à défendre sa sécurité et ses intérêts».
L’avion russe avait été abattu par erreur le 17 septembre par la défense anti-aérienne de l’armée syrienne, déclenchée dans la province côtière de Lattaquié (nord-ouest) pour intercepter des tirs de missiles israéliens visant une position de l’armée syrienne. Il s’agit du plus grave incident entre la Syrie et la Russie, depuis que Moscou est intervenu militairement fin 2015 en Syrie pour épauler Damas dans sa guerre contre les groupes terroristes.
source:https://french.alahednews.com.lb/28560/304#.W63LfvaYS9K
 
jeudi 27 septembre 2018
 

Navette ininterrompue d’avions cargo russes transportant du matériel de guerre électronique en Syrie (Valentin Vasilescu)








Navette ininterrompue d’avions cargo russes transportant du matériel de guerre électronique en Syrie (Valentin Vasilescu)
Par Valentin Vasilescu
Pour améliorer la sécurité des militaires russes déployés en Syrie, deux avions de transport lourd IL-76 MD chargés apparemment de matériel de brouillage (ECM) ont atterri lundi soir à la base aérienne russe à Lattaquié. Mardi soir, six autres avions IL-76 MD, escortés par huit avions de chasse su-30 SM et su-35 S ont atterri en Syrie. Al Masdar News a présenté les premières photos postées par Uralinform.ru, lors du déchargement des avions russes.
Russia20Syria20countermeasures202
L’équipement débarqué semble être de type 1RL257 Krasukha-4 qui, avec le système spécial de brouillage R-330ZH Zhitel, protégera la Syrie contre les systèmes ennemis de guerre radio électronique (EW – Electronic warfare). L’EW inclut le support et l’attaque, ainsi que la collecte d’informations de l’ensemble du spectre radio électronique (RWR / ESM / de Elinta), etc.
Russia20Syria20countermeasures203
Ces équipements de brouillage entreront en dotation de l’armée syrienne, ainsi que la gestion de l’espace aérien et les systèmes de missiles S-300. Les antennes, les émetteurs, les serveurs d’analyse et de centre d’action qui composent le complexe Krasukha-4 sont principalement destinés au brouillage de radars au sol ou embarqués comme ceux sur les avions AWACS (Airborne Warning and Control Systems), les avions de reconnaissance avec équipage (Gulfstream G550-israélien, Sentinel R1 britannique, RC-135, P-8A Poseidon, E-8 Joint-Joint Surveillance Target Attack Radar System-américain, etc.), et également les avions de reconnaissance sans pilote (RQ-170 Sentinel, RQ-4 Global Hawk, MQ-1 Predator américains, et Heron, Eitan, Hermes 900 israéliens équipés d’un radar à synthèse d’ouverture-SAR).
krasuha-4-ps
En outre, le Krasukha-4 brouille les communications des satellites américains de type Lacrosse ou Onyx placés sur orbite basse, créant ainsi un rideau impénétrable. Les radars d’avion d’attaque ainsi que leurs stations de radio ou lignes de données seront également bloqués. Le brouillage concerne aussi l’équipement radar de guidage des missiles lancés par ces avions. La distance réelle de brouillage (ECR – Electronic Combat Range) est de 150-300 km.
Le R-330ZH Zhitel est prévu pour le brouillage des réseaux de communication, en particulier les téléphones mobiles de type GSM 1900 et satellitaires de type Inmarsat et Iridium. Le système fonctionne dans la gamme de fréquences de 100 à 2000 MHz. L’équipement d’écoute des enregistrements calcule les coordonnées géographiques des abonnés du réseau et analyse les paramètres du signal (SIGINT). Cela rend possible le brouillage sélectif de la Station émettrice du signal (ECM : electronic countermeasures).
1535645929_r-330-1
Le R 330ZH Zhitel peut également suivre le dialogue (émission-réception) entre les satellites du réseau de navigation NAVSTAR (GPS) et les moyens d’attaque (avions, hélicoptères, missiles de croisière, bombes guidées, etc.). Il peut ainsi brouiller la réception des signaux émis  ou reçus par les moyens d’attaque ennemis. Comme le rayon d’action n’est que de 20 à 30 km, pour couvrir un groupe d’objectifs étendu sur une grande superficie, il faut plusieurs stations de brouillage R-330ZH Zhitels travaillant en réseau.
L’armée russe donne des détails sur le « bouclier d’invisibilité » créé par un seul dispositif Krasukha-4 ou R-330ZH Zhitel. La couverture est de :
  • 11 à 19 km contre le radar des avions de reconnaissance
  • 16 à 41 km contre les systèmes de détection et de guidage d’engins à bord des avions d’attaque et des missiles de croisière
  • 15 à 25 km contre la détection par satellite
Les Américains, les Britanniques, les Français et les Israéliens ont des missiles de croisière capables de contourner la côte méditerranéenne de la Syrie et pénétrer en profondeur dans le territoire syrien à partir de la Jordanie, d’Israël, d’Irak et de la Turquie. Par conséquent, s’ils veulent une défense impénétrable, les Russes devraient fournir des dizaines de ces systèmes (4-5 bataillons de brouillage) à l’armée syrienne.
 Valentin Vasilescu
Traduction Avic – Réseau International
 
"Si vous n’y prenez pas garde, les journaux finiront par vous faire haïr les opprimés et adorer les oppresseurs." Malcom X

Archives
février 2007 / mars 2007 / avril 2007 / mai 2007 / juin 2007 / juillet 2007 / août 2007 / septembre 2007 / octobre 2007 / novembre 2007 / décembre 2007 / janvier 2008 / février 2008 / mars 2008 / avril 2008 / mai 2008 / juin 2008 / septembre 2008 / octobre 2008 / novembre 2008 / décembre 2008 / janvier 2009 / février 2009 / mars 2009 / avril 2009 / mai 2009 / juin 2009 / juillet 2009 / août 2009 / septembre 2009 / octobre 2009 / novembre 2009 / décembre 2009 / janvier 2010 / février 2010 / mars 2010 / avril 2010 / mai 2010 / juin 2010 / juillet 2010 / août 2010 / septembre 2010 / octobre 2010 / novembre 2010 / décembre 2010 / janvier 2011 / février 2011 / mars 2011 / avril 2011 / mai 2011 / juin 2011 / juillet 2011 / août 2011 / septembre 2011 / octobre 2011 / novembre 2011 / décembre 2011 / janvier 2012 / février 2012 / mars 2012 / avril 2012 / mai 2012 / juin 2012 / juillet 2012 / août 2012 / septembre 2012 / octobre 2012 / novembre 2012 / décembre 2012 / janvier 2013 / février 2013 / mars 2013 / avril 2013 / mai 2013 / juin 2013 / juillet 2013 / août 2013 / septembre 2013 / octobre 2013 / novembre 2013 / décembre 2013 / janvier 2014 / février 2014 / mars 2014 / avril 2014 / mai 2014 / juin 2014 / juillet 2014 / août 2014 / septembre 2014 / octobre 2014 / novembre 2014 / décembre 2014 / janvier 2015 / février 2015 / mars 2015 / avril 2015 / mai 2015 / juin 2015 / juillet 2015 / août 2015 / septembre 2015 / octobre 2015 / novembre 2015 / décembre 2015 / janvier 2016 / février 2016 / mars 2016 / avril 2016 / mai 2016 / juin 2016 / juillet 2016 / août 2016 / septembre 2016 / octobre 2016 / novembre 2016 / décembre 2016 / janvier 2017 / février 2017 / mars 2017 / avril 2017 / mai 2017 / juin 2017 / juillet 2017 / août 2017 / septembre 2017 / octobre 2017 / novembre 2017 / décembre 2017 / janvier 2018 / février 2018 / mars 2018 / avril 2018 / mai 2018 / juin 2018 / juillet 2018 / août 2018 / septembre 2018 / octobre 2018 / novembre 2018 / décembre 2018 / janvier 2019 / février 2019 / mars 2019 / avril 2019 / mai 2019 / juin 2019 / juillet 2019 / août 2019 / septembre 2019 / octobre 2019 / novembre 2019 / décembre 2019 / janvier 2020 / février 2020 / mai 2020 /


Powered by Blogger

Abonnement
Articles [Atom]