SOS Gaza ! Et la diversion par l’antisémitisme et le Darfour |
Amar Djerrad | |
Au moment où les Soudanais s’évertuent à trouver des solutions à leur guerre civile et juste là où ils sont, enfin, en phase de régler leurs différents, voila que des voix opportunistes s’élèvent en France, tambour battant, pour une « réunion, à Paris, autour d'Urgence Darfour, du noyau des militants qui tentent, depuis des années, d'alerter l'opinion sur l'horreur des massacres perpétrés par le régime islamiste de Khartoum ». Connaissant leur soutien « inconditionnelle » en faveurs d’Israël, leur ‘choc’ et ‘larmes’ sur ce qui se passe au Darfour ne peuvent être sincères d’autant qu’il apparait clair qu’ils font plutôt dans la désinformation et la diversion avec leur slogan «SOS Darfour! ». Du conflit du Moyen Orient et particulièrement des injustices envers les palestiniens, « motus ! ». Ce qui se passe au Darfour une affaire interne qui concerne le Soudan ; un pays indépendant. Les choses auraient pu s’arranger s’il n’y avait cette funeste ingérence sournoisement "humanitaire" de certains pays de l’occident avec leur propagande subversive pour des motifs, en fait, d’intérêts bassement matériels mais surtout stratégique et hégémonique. On connait bien maintenant les tenants et aboutissants qui ont permis d’accoler cette supposée inculpation au Président soudanais ainsi que l’instrumentalisation de certaines organisations (y compris la CPI) par des groupes de pression. Humanitaires au départ, certaines institutions et organisations internationales ont été - au fil du temps, des conjonctures internationales et des intérêts - détournées pour devenir des auxiliaires et faire-valoir de puissants lobbies qui ne cessent de brandir, par l’odieux chantage aux «Droits de l’homme» et autres « libertés », ‘l’épée de Damoclès’ de sanctions «internationales» ou carrément l’inculpation de hautes personnalités, même en exercice, quand leurs intérêts souvent illégaux se trouvent compromis. On constate également un lien obscur et occulte à voir certains relais médiatico-politico-économique et le traitement vil et outrancier qu’ils en font des informations et ce, et comme toujours, dans le but de diaboliser, d’humilier, de culpabiliser pour mieux dominer. Cependant, il y a une urgence que certains voudrait bien faire oublier ! Ce qui se passe à Gaza, de son bombardement hasardeux qui à causé plus de 1400 morts en majorité des enfants, des femmes et des vieillards, du blocus ignoble que dénoncent des ONG, des enfants qui meurent quotidiennement pour insuffisance de nourriture et de médicaments, des assassinats ciblés, des destructions des maisons palestiniennes et de leur spoliation, etc. Il y a aussi l’encombrant rapport Goldstone que ces groupes pro-sionistes essayent de ‘torpiller’ puisqu’ils s’activent à faire changer ou ‘arranger’ certaines lois de certains pays occidentaux. Ces lois étaient applicables jusque là, mais dès que des personnalités du régime Israélien étaient visées, voilà que l’on pense à les « revoir ». Ces lobbies ‘faiseurs d’opinions’ et leurs chantres, exploitants du « fonds de commerce » qu’est l’holocauste qu’ils croient éternel et inépuisable, s’évertuent à étendre ‘l’antisémitisme’ (comme le racisme) sur un espace qui ne peut pas être le sien mais qui, opportunément, pensent tirer parti et profit du conflit Israélo-arabe ; et ce après avoir obtenu de l’Europe un soutien inconditionnel du fait d’un sentiment de culpabilité ‘inculqué’ à dessein. Un de leur serviteur médiatisé, (un ex musulman et ex Egyptien dénommé MCA) devenu député Européen, affirme dans un de ces livres que l’« On banalise le nouvel antisémitisme sous couvert d’antisionisme » ; croyant ainsi dédouaner le sionisme de ses crimes. Il s’agit en fait, pour eux, de « banaliser le sionisme sous couvert d’antisémitisme » afin de cacher ou de faire diversion sur les exactions qu’ils font subir au peuple Palestinien depuis plus de 60 ans. En effet qui de l’Occident se souci de la prison « à ciel ouvert » qu’est Gaza ? Du mur entourant la Cisjordanie tel un grand ghetto ? Des crimes commis contre les palestiniens? De la poursuite de la construction de colonies et la violence des colons qui se permettent d’arracher et de bruler des milliers d’arbres fruitiers des paysans palestiniens en plus du blocus abject imposé ? Des outrages continus à l’ONU et aux Lois internationales? Des assassinats de journalistes indépendants et de pacifistes? Etc. Ils sont rares dans la configuration médiatique actuelle. Un commentateur Français a écrit à ce propos: « Leur discernement est altéré car ils s’avèrent incapables de déterminer qui fait le mal et qui le subit, qui est l’occupant et qui est l’occupé, qui est l’assassin et qui est la victime. Ceci permet de comprendre que lorsqu’il s’agit de la désastreuse politique d’Israël, ils ont d’énormes difficultés à reconnaître la vérité, car cette vérité les condamne lourdement ». Où sont donc les « principes humaniste » ? Chacun est maintenant convaincu que les sincères ‘principes humanistes’ (devenu «fonds de commerce») sont loin d’être 'souhaités' pour ces pays. Démocratie de façade oui, la vraie non ! Car celle-ci, «réservée» pour eux, ne s’accommode pas avec leur stratégie hégémoniste. La crise financière actuelle montre parfaitement que dés lors que leurs intérêts soient en jeux, ils y mettent tous les moyens en ne s'embarrassant ni de principes, ni d'éthique. On est donc dans le même esprit colonialiste dévastateur qui n’est pas près de s’extirper des mauvaises consciences. Nous savons tous que l’injustice est le terreau de tous les extrémismes, qu’elle nourri la haine et l’exclusion. Ceci est valable à l’échelle d’un Etat, d’un continent ou de la planète. Alors, Il appartient aux pays et aux hommes de bonne volonté de riposter de façon sage et comme il se doit à ce «nouvel ordre des grands» injuste et déstabilisant, à ces jeux pervers sur des principes humanistes dont on sait que ces lobbies sont loin d’en vouloir admettre l’instauration dans ces contrées «utiles». Amar Djerrad |
Je signalais, dans un précédent envoi, cet article de Serge Dumont dans le quotidien suisse Le Temps (8 janvier) : « Israël muscle sa riposte sur le Net ». On y lisait notamment : « Peu après la fin de l’opération “Plomb durci” (l’invasion de la bande de Gaza en janvier dernier), Tzipi Livni, alors ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement d’Ehoud Olmert, a rapidement pris conscience de l’ampleur de la vague de protestations soulevée par la destruction massive des infrastructures civiles palestiniennes. Elle a alors autorisé son département à recruter des jeunes fans d’informatique pratiquant parfaitement une ou plusieurs langues étrangères afin de répondre aux critiques qui fusaient dans les blogs ainsi que dans le courrier électronique des grands journaux européens et américains. »
Au-delà, c’est toute une entreprise de propagande qui se met en place à partir d’Israël. Et elle se traduit par un manuel diffusé par The Israel Project, une officine de désinformation très professionnelle, et dont l’exergue est : « Pour la liberté, la sécurité et la paix » – celle des Israéliens, bien sûr, et d’eux seuls. Ce manuel s’intitule The Israel Project’s 2009. Global Language Dictionary (PDF) et est destiné à la propagande aux Etats-Unis, mais ses « règles » s’appliquent sans doute ailleurs.
C’est un document d’une centaine de pages, divisé en dix-huit chapitres. Curieusement, il porte la mention « interdit à la distribution et à la publication ». Il semble que ce texte n’était donc pas destiné à être diffusé largement.
Le premier chapitre s’intitule « 25 règles pour une communication efficace ». Règle n° 1, « manifester de l’empathie pour les deux parties ! Le but de la communications pro-Israël ne vise pas seulement les gens qui aiment déjà Israël. Le but est de gagner de nouveaux cœurs et les esprits d’Israël, sans perdre le soutien qu’Israël a déjà. Pour ce faire, vous devez comprendre que le cadre à partir duquel la plupart des Américains voient Israël est un “cycle de violence qui dure depuis des milliers d’années”. Ainsi, vous avez à désarmer leurs soupçons. (...) La première étape est de montrer que vous voulez la paix A LA FOIS pour les Israéliens et les Palestiniens, et notamment pour les enfants. (...) Et il faut ouvrir vos propos par l’affirmation que Israël veut un meilleur futur à la fois pour les Israéliens et les Palestiniens. (...) Si, au centre de votre communication, vous montrez du doigt en disant “Israël a raison, ils ont tort”, vous perdrez plus que vous ne gagnerez ».
Règle n° 6 : « Soyez attentif à votre ton. Un ton protecteur, paternaliste, détournera les Américains et les Européens. Nous sommes à un moment dans l’histoire où les Juifs en général (et les Israéliens en particulier) ne sont plus perçus comme le peuple persécuté. En fait, dans le public américain et européen – le public sophistiqué, éduqué, aux idées arrêtées, non-juif –, les Israéliens sont souvent considérés comme les occupants et les agresseurs. Dans ce cadre, il est essentiel pour les messages de porte-parole pro-israéliens de ne pas apparaître comme hautains ou condescendants. »
Et, le texte donne, comme pour chaque règle, « les mots qui ne marchent pas » :
« “Nous sommes prêts à leur permettre de construire”... Les Israéliens ne peuvent pas “autoriser” les Palestiniens à aller de l’avant. Ils ne peuvent pas “permettre” ou “contrôler” ou “ordonner” aux Palestiniens d’établir un commerce, un transport, ou un gouvernement. Si les Palestiniens sont à considérer comme un partenaire de confiance sur la voie de la paix, ils ne doivent pas être subordonnées, dans la perception ou dans la pratique, par les Israéliens. (...) »
Règle n° 10. « Tracer un parallèle entre Israël et les Etats-Unis, y compris la nécessité de combattre le terrorisme. (...) Le langage d’Israël est celui de l’Amérique : démocratie, liberté, sécurité et paix. » Les Palestiniens, les Irakiens et les Afghans, parmi d’autres, sont payés pour le savoir.
Règle n° 11. « Ne parlez pas de religion. Les Américains qui considèrent la Bible comme document de référence sur les affaires étrangères sont déjà partisans d’Israël. Les fondamentalistes religieux sont tout acquis à Israël (« Israel’s Amen Choir ») et ils représentent environ un quart du public américain, et les amis les plus solides d’Israël dans le monde. Toutefois, certains de ceux qui sont les plus susceptibles de croire qu’Israël est un Etat religieux sont les plus hostiles à Israël (“ils sont tout aussi extrémistes que les pays arabes qu’ils critiquent”). Malheureusement, presque toute discussion sur la religion ne fera que renforcer cette perception. Par conséquent, même la mention du mot “juif” dans le contexte d’Israël va déclencher une réaction négative – et la défense d’Israël comme un “Etat juif” ou “Etat sioniste” sera mal reçue. (...) »
Règle n° 15. Utiliser des questions rhétoriques.
En voici quelques exemples :
« - “Comment puis-je faire la paix avec un gouvernement qui veut ma mort ?”
“Comment puis-je faire la paix avec une population à qui sont enseignés ces mots - haïr les Juifs, pas seulement des Israéliens - dès sa naissance ? »
« Règle 17. K.I.S.S. (Keep It Simple, Stupid) et répétez encore et encore. Une règle essentielle de la communication réussie est “Keep It Simple, Stupid” (faites simple). Une communication réussie ne consiste pas à réciter chaque fait de la longue histoire de conflit israélo-arabe, mais à pointer quelques principes de base sur des valeurs partagées comme la démocratie et la liberté et à les répéter encore et encore. »
« Règle n° 21. Concédez un point. Recherchez des occasions dans chaque débat télévisé ou interview de concéder un point au journaliste ou à la personne avec laquelle vous débattez. Le point est de ne pas de miner l’une des bases essentielles de la politique étrangère d’Israël. Mais les simples mots “vous avez un bon argument” font merveille auprès d’un public »
Et, pour terminer le tout, l’inévitable référence à l’holocauste et à la nécessité qu’il ne se reproduise pas...
Le chapitre 2 est consacré aux mots et les phrases qu’il faut utiliser, c’est un régal...
« “Tirer délibérément des roquettes sur des communautés civiles” : Combinez le motif terroriste avec la vision de civils et vous avez la parfaite illustration de ce à quoi Israël fait face à Gaza et au Liban. A utiliser en particulier en ce qui concerne les tirs de roquettes, mais aussi utile pour tout type d’attaque terroriste, “délibéré” est le mot juste à utiliser pour rappeler l’intention derrière derrière les attentats. Ceci est beaucoup plus fort que de décrire les attentats comme “aveugles”.
“Diplomatie économique” : beaucoup plus global et plus populaire que le terme de “sanctions”. »
(...)
« “Humaniser les roquettes”. Peindre une image vivante de ce qu’est la vie dans les communautés israéliennes qui sont vulnérables aux attaques. Oui, vous pouvez citer le nombre d’attaques à la roquette qui ont eu lieu. Mais faire suivre ceci immédiatement par la description du voyage nocturne vers l’abri souterrain.
“Si ... Si ... Si ... Alors” : Faites porter au Hamas la responsabilité du premier pas pour la paix par l’utilisation du “si” (et n’oubliez pas de terminer avec un clair “alors”, pour montrer qu’Israël est un partenaire pour la paix). “Si le Hamas se réforme... Si le Hamas reconnaît notre droit à exister... Si le Hamas renonce au terrorisme... Si le Hamas soutient les accords de paix internationaux... alors nous sommes disposés à faire la paix aujourd’hui.” » (...)
« “L’islam militant” : Ceci est le meilleur terme pour décrire le mouvement terroriste. Evitez les termes comme “islamo-fascisme” qui rappellent la période Bush. » (...)
« “Personne ne doit être obligé de quitter sa maison” : Ceci est la phrase la plus gagnante dans le lexique qui concerne les colonies de peuplement. Utiliser le principe de “mutuel” pour expliquer que, tout comme les Israéliens arabes ne devraient pas quitter leurs maisons en Israël, les juifs d’un nouvel Etat palestinien doivent être autorisés à rester dans leurs maisons, eux aussi.
“Une étape à la fois, une journée à la fois” : Il est essentiel de réduire les attentes et de réduire la pression sur Israël pour qu’il se précipite dans un accord qui soit n’est pas dans son intérêt, soit met en danger sa sécurité. Le principe “un pas à la fois” sera accepté comme une approche de bon sens dans la mise en œuvre du principe de l’échange des territoires contre la paix. » Je reviendrai dans un autre envoi sur d’autres aspects de ce document.
L'Edito que nous vous proposons cette semaine vous permettra de vous faire une idée plus précise sur l'état réel des USA. Loin des clichés habituels colportés par nos médias, le témoignage de Catherine nous montre une Amérique où les inégalités n'ont jamais été aussi criantes, où la misère touche la majorité de la population, où le chômage est bien plus élevé qu'on veut le faire croire, où les grandes villes sont désertées par leurs habitants faute de pouvoir y vivre dignement, où la violence explose à cause de la pauvreté et de l'omni-présence des armes.
Si le rêve américain est une réalité pour une infime minorité, il est un cauchemar pour 90% de la population.
Lisez et vous comprendrez...
Bonjour,
Tout d'abord, je me présente : je m'appelle Catherine, j'ai 42 ans et j'habite maintenant à Ecouflant (49).
Cela fait longtemps que je lis vos forums. Je ne me suis jamais inscrite parce que... ben... intéressée mais sans compétences particulières pour prétendre apporter une quelconque contribution !
Aujourd'hui, je voudrais juste témoigner... pas un avis, pas une contribution "d'experte", juste un vécu, une réalité !
En 1989, jeunes mariés, mon mari et moi décidons de "tenter notre chance" aux USA.
D'abord comme beaucoup, nous faisons des petits boulots - (Restaurants, commerces, enseignement...), - installés dans le Middle West, d'abord dans l'Iowa puis l'Indiana pour petit à petit "construire notre rêve américain" et nous installer dans l'Ohio.
Nous trouvons alors un boulot "sérieux" en 1994 dans une des "real-estate" les plus importantes du coin - (une compagnie d'assurances-agence-immobilière, Sibcy-Cline pour ne pas la citer), - lui à terme, en tant que "Account Executive" - Insurance Services - (comprenez en gros "agent d'assurance" sur les maisons vendues) et moi en tant que "Realtor" - (comprenez en gros "agent immobilier").
TRES bien installés, "rêve américain acquis", argent facile et sans compter... nous obtenons la nationalité américaine en 1998.
2 enfants naissent alors - (aujourd'hui âgés de 9 et 6 ans), - de nationalité américaine et HEUREUSEMENT aussi française, mais uniquement parce que mon mari a insisté, à l'époque, pour que nous fassions le nécessaire pour cela.
Très honnêtement, si cela n'avait tenu qu'à moi, ils n'auraient été "que" américains parce que je ne pensais VRAIMENT pas rentrer en France, un jour. Mes enfants ne parlent d'ailleurs pas le français et ne connaissent pas la culture française... uniquement limités au virtuel et superficiel US :(
Tout ça pour dire que contraints et forcés par la crise (et là-bas le mot "crise" paraît faible), nous sommes rentrés en France il y a 2 mois... et Y RESTERONS !
Pourquoi ?
Je suis sidérée comment en Europe l'information, bien que plus exacte et plus complète qu'aux USA - (qui cherche désespérément à cacher la vérité à la population) - reste néanmoins très en-dessous de la vérité.
Actuellement, la vérité, est que les USA sont dans un état de délabrement le plus total. A l'exception de la classe la plus aisée - (et de plus en plus aisée), - soit peut-être 10 ou 15 % de la population, le reste est en débacle sociale et économique.
Des millions de personnes sont ou vont être sans ressources ni abri !
Certaines villes sont désertées à 75 % et pas des moindres. A Cleveland, par exemple, il doit rester 1/3 de la population, la ville paraît être une ville fantôme sans plus aucune activité "officielle". Phoenix en Arizona est pratiquement à vendre en quasi "totalité" comme bon nombre d'autres localités en Californie, au Nevada... Chaque jour des "convois" de voitures particulières rejoignent les campagnes sur des routes et des autoroutes qui ne sont plus entretenues depuis plusieurs années.
Les aéroports sont à peu près dans le même état - manque d'entretien... - certains vols sont annulés "par sécurité", les commandants de bord refusant de se poser sur tel ou tel aéroport... les services de la circulation aérienne "secondaires" sont de plus en plus réduits : plus d'informations météo "exactes", plus de défense des aéroports contre les oiseaux, trous dans les pistes, végétation non coupée etc... dans ce pays où prendre l'avion est une nécessité et est devenu une "banalité" depuis longtemps.
Les salaires et le chômage. Les salaires effectifs - (donnés par les entreprises aux banques) - ont été baissés de 20 à 45 % en l'espace de 3 ans et cela sans que personne ne s'en rende vraiment compte car les cartes de crédit, toujours de plus en plus nombreuses, facilement distribuées et approvisionnées et ré-approvisionnées, compensaient allégrement cette "formalité" que représente le chiffre du salaire effectif sur une feuille de paye : moins de salaire mais plus de sous... Que demande le peuple !?
Le chômage. En hausse constante depuis au moins 5 ans ! Là encore les chiffres n'ont pas d'importance aux USA. Les enfants de 14 ans qui remplacent des adultes dans les "fast-food", les garages, les commerces... aprés leur école, "gonflent" les chiffres de l'économie.
Les adultes, eux, qui vivent de "petits boulots" - (services aux particuliers sans être déclarés) - et sans être inscrits au chômage - (et pour cause, ils n'ont jamais travaillé officillement), - ne rentrent pas en compte dans les statistiques. Les "demi-adultes" - (16/18 ans) - qui travaillent officiellement dans divers services - (surtout le commerce, la prestation de service...) - 20 heures par semaine ou moins pour gagner 3 dollars de l'heure, ne rentrent pas en compte dans les statistiques non plus... pas plus que ne "comptent" les intérimaires "particuliers", les retraités qui (re)travaillent, les clandestins etc... qui font touner l'économie, qui sont "virés" du jour au lendemain, mais qui ne sont jamais chômeurs "officiels".
Aux USA, les seuls chômeurs existants officiellement sont ceux que l'on ne peut pas cacher et qui viennent des "majors" (Ford, Microsoft... et alias)
Calculs faits, aujourd'hui le taux de chômage aux USA, rapporté au chômage effectif est comparable au chiffre de 1930 ! Pas 7,2% ou 10% comme annoncé mais AU MOINS 20 % ! Sans compter les enfants et les personnes de plus de 75 ans qui sont obligés de travailler !
Mais là encore... Quelle importance ! Chômeur ou pas, petit salaire ou pas... les cartes de crédit fonctionnent - (FONCTIONNAIENT plutôt) - à fond. Le petit salaire n'est utile et intéressant que pour l'argent de poche de l'adolescent ou pour les "menus frais" que l'on ne peut payer avec la carte de crédit ou pour les "faux-frais inavouables", ou chez certains "commerçants" de rue qui n'acceptent plus les cartes de crédit !
Moins de travaill, plus de sous... que demande le peuple ! Et de toute façon, l'Amérique est grande et puissante, elle s'en remettra et se plaindre là bas, "ça ne se fait pas". Alors on "suit la manoeuvre" et on la ferme !
L'immobilier. 80 millions - (QUATRE VINGT MILLIONS) - de maisons bâties en moins de 15 ans ! La moyenne au-dessus de $200.000 ré-évalués à leur "apogée" à $450.000 ou plus - (d'où des crédits hypothécaires faciles de plus du double de celui de la maison EN PLUS de celui de la maison) - et celà à des foyers gagnant moins de $2000 par mois !!! Au début des remboursements "aisés" puis, aidés en cela par les taux variables et la décroissance des prix de leur maison, les primes réclamées dépassent les salaires !
La "reprise". Je ris quand je lis hier qu'une reprise des ventes de l'immobilier ancien est effective aux USA. + de 6.5% en décembre !!! J'ai l'impresssion que la nouvelle administration Obama excelle plus que toute autre dans la manipulation des statistiques (et je n'aimais pas Bush !)
En fait, effectivement les maisons "anciennes" - (bâties entre 1985 et 2000... voire en construction) - se vendent mieux depuis quelques mois ... mais à qui ?
Pas à la population américaine qui continue à être saisie ou à "laisser tomber" son bien avant l'arrivée de la police... mais à des investisseurs étrangers Russes, Chinois, Français (et oui)... soit à des particuliers pour les vacances, résidences secondaires... mais surtout à des sociétés (banques...) qui attendent des jours meilleurs en achetant aujourd'hui des biens 50 ou 70% en-dessous de leur "valeur" !
Depuis l'automne 2008, les voyages organisés par des agences autrefois spécialisées dans le tourisme d'affaire, les visites d'entreprises etc... se sont reconverties dans les visites de maisons, de condo...
Des ventes accrues aussi... mais aux banques et au gouvernement US ! Et oui, elles sont en faillite les banques US mais savent reconvertir leurs saisies en location pour les personnes qui ne les payent plus... idem pour le gouvernement qui "prétexte" qu'il faut bien loger les gens... d'où, autant de maisons en moins sur le marché de la "vente officielle", ce qui fait tomber les chiffres des statistiques !
Au contraire, si on excepte ces tours de passe-passe, le nombre de "foreclosures", de "pre-forclosures", de "owners sales", les "bank owned", les "auction"... est en constante et rapide progression, touchant même maintenant la classe moyenne supérieure (un peu l'équivalent des cadres supérieurs en France).
A celà, il faut ajouter les milliers de maisons DEJA PAYEES ou faisant partie de biens de famille, d'héritages... qui ont servi d'hypothéque à un ou plusieurs crédits à la consommation - (voitures, meubles, travaux etc...) - qui sont saisies pour honorer cette hypothéque. Certaines de ces maisons sont saisies pour le prix de la voiture, de la télé, des études des enfants, des soins médicaux... qu'elles garantissent mais SANS ENTRER dans les statistiques des agents immobiliers et du gouvernement qui ne prennent en compte que les crédits immobiliers.
Les USA sont les rois du traffic de chiffres !!!
Les retraites et le "social": Je n'ose même pas en parler tant les perspectives d'avenir sont anéanties pour la plupart des "vieux" - (en retraite ou qui le seront dans les 10 ans). - Les entreprises, gestionnaires des fonds de pension sont en faillite aprés avoir "investi" les fonds de pension ou les avoir utilisés pour essayer de limiter les dégats dans l'entreprise elle-même en faillite !
La plupart des gens ont une retraite par capitalisation sur base de rente viagère - (biens dont on estime la valeur aux yeux des futurs actifs). - Avec la chute de l'immobilier et/ou la saisie de leur bien, ils perdent 80% de leur retraite, ne leur restant plus que la part de "Social Security" soit... presque rien, 10 à 20% !
Je n'ose pas non plus penser à la génération actuellement scolarisée - (disons entre 15 et 25 ans). - C'est une génération virtuellement sacrifiée par le Systéme. Elle n'aura pas le temps de se faire une retraite - (en supposant qu'elle ait la possibilité de se trouver un emploi) - ni de capitaliser quoi que ce soit.
Les étudiants : Les étudiants laissent tomber leurs études contraints ou forcés, aprés 1, 2 ou 3 ans ou avant la fin de leurs études, faute de pouvoir payer les premières primes de leur prêt étudiant pourtant "garanti" pour une scolarité longue de 7... 10 ans... mais qu'ils devront quand même rembourser "à fond" sur 15 ou 20 ans dès qu'ils auront trouvé un petit job !
Les universités d'abord privées puis d'état... - car celles-ci sont en faillite AUSSI !,- ferment les unes aprés les autres ou limitent leurs inscriptions aux plus favorisés aprés avoir limité les embauches de profs, les investissements.
Maintenant les "schools", les "academies", les "colleges" sont touchés. Des ados ne sont plus scolarisés ou le sont partiellement.
Dans 10 ans, les USA seront en pénurie d'ingénieurs, de médecins... si ce n'est déjà le cas !
Je n'ose pas non plus parler du "Medic" ! Les soins sont hors de portée de la classe "basse" - (bien sûr) - mais moyenne et aussi maintenant "moyenne supérieure" !
Les enfants scolarisés au-dessus de la "high", ne sont plus pour la plupart, pris en charge sur l'assurance de leurs parents et doivent faire l'objet d'une assurance particulière, plus chère encore que celle de leurs parents parce qu'ils ne travaillent pas et n'ont pas de biens propres !
Des personnes PAR CENTAINES meurent tous les jours faute de soins aux USA et on ne le sait ou on ne le dit pas !
Des personnes, des enfants... qui pourraient être soignés ou guéris ne le sont pas faute de $... ou parce que les hopitaux, les soignants refusent maintenant les cartes de crédit, n'ayant plus confiance aux banques et au système financier.
Là aussi, la plupart du temps, les assurances sont indexées sur la valeur des biens : perte de biens ou biens dont la valeur décroît = plus d'assurance ou assurance plus chère !
La liste est longue et ma description bien que paraîssant "catastrophique" n'en reflète pas pour autant la limite. La REALITE est bien pire encore aux USA, le "premier" pays de la planète. J'y ai vécu, j'ai été une "green-card" et une américaine convaincue de vivre dans le plus beau pays du monde !
J'en suis revenue, non pas "déçue" - (enfin quand même un peu) - mais surtout EN COLERE après moi-même d'être rentrée ainsi dans un Système trop beau pour être vrai et surtout d'y avoir placé mes enfants.
Les USA sont un "eden virtuel". Un endroit où les habitants sont manipulés par le Système qui les "empêche" par la facilité qu'il procure - (procurait plutôt car tout est bel et bien fini) - de se rendre compte des réalités.
C'est comme une grande secte où le gourou-crédit décide de tout mais en vous donnant l'impression de décider vous-même, en vous ôtant tous "soucis", toute difficulté financière pour peu que vous ayez accés à la carte à puce miraculeuse - et 85% de la population y a accés... suffit d'ouvrir sa boîte à lettre le matin pour en avoir une nouvelle, une de plus !
Ils sont un "eden virtuel" placé sous le signe de la religion, du "tout beau, tout gentil"... mais où les sheriffs tirent dans le dos des délinquants (surtout s'ils ne sont pas blancs ou propres sur eux) et où les gosses se promènent dans les écoles avec des couteaux ou des armes !
Une religion omni-présente qui décide en couvert, même de la politique, du social, des "communities"... mais qui, lorsque les gens sont en difficulté et qu'ils ne peuvent plus sortir leur carte de crédit... ne se montre pas ou les rejette du Système.
Je vais arrêter là en ajoutant simplement qu'à la différence de - (peut-être) - 200 millions de personnes aux USA, j'ai la chance d'avoir une autre nationalité !
Aujourd'hui je suis fière et CONTENTE d'être française et je peux affirmer qu'il faut vivre hors de France pour comprendre la beauté de ce pays et les avantages de son système social et aussi des "avantages" de la mentalité du français moyen...
Râleur, bougon, pas forcément "propre sur lui", poli et tout beau tout gentil... mais ô combien solidaire et franc quand "ça va mal" ! UN système certainement "imparfait" ou perfectible mais ô combien "rassurant" quand on a connu celui du "premier pays" !
Aux USA, la Louisiane et ses décombres n'ont reçu AUCUNE aide du gouvernement ou des autres états. La Californie en feu, brûle dans l'indifférence de tous...
En France, une tempête à Maubeuge ou à Bordeaux et c'est le pays entier qui se mobilise y compris les DOM-TOM !
Merci de m'avoir lue !
S.M.N. Lundi 2 Février 2009
Source : http://miltondassier.over-blog.com/article-27318959.html
Note de la rédaction :
Malheureusement, notre situation n'est pas très différente des Etats-Unis. L'accession au pouvoir de "Sarko l'américain" a accéléré les inégalités, aggravé le chômage et contribué à ruiner notre pays encore davantage qu'il ne l'était déjà.
Malgré l'état dramatique de nos finances, notre vénéré Président a jugé utile de s'accorder une petite augmentation : + 170%. Les fins de mois difficiles ce n'est pas pour lui... mais pour le peuple qui lui, doit travailler plus pour gagner moins... Le luxueux train de vie de l'Etat ne supporte pas les restrictions... Les restrictions et les sacrifices c'est pour nous...
Nous sommes dans une République bananière où ceux que nous avons élus nous volent et nous trahissent en votant des lois toujours plus liberticides. Ils réduisent nos libertés de peur que les citoyens ne se révoltent quand ils réaliseront le merdier dans lequel on l'a entrainé au nom de l'économie de marché mondialisé et du libéralisme sauvage.
Ils nous ont menés au bord du gouffre et bien évidemment ils craignent notre réaction car aujourd'hui c'est nous qui payons les conséquences de la grave crise financière, économique et sociale qui s'abat sur nous tous.
Malheureusement beaucoup ne se rendent pas encore compte de la gravité de la situation car ils sont bien trop absorbés par les difficultés, les crédits et les soucis de la vie quotidienne. Bien trop épuisés pour réagir et faire la différence entre la réalité et l'illusion de la réalité que nous présentent nos médias menteurs. Médias au service du Système et pas des citoyens, devenus simples consommateurs, de moins en moins en situation de pouvoir... consommer.
Les gouvernements français, de droite comme de gauche, sont très doués pour truquer les chiffres du chômage, pour minimiser l'ampleur de la misère. Jamais ils ne nous diront que 17 millions de nos compatriotes sont en état de survie économique !
Nos députés eux n'auront pas de problèmes financiers car si nous ne les ré-élisons pas, ils partiront avec un parachute doré de 417.000 Euros et une rente à vie !!!
Nos médias, propriété des puissants n'ont pas la fonction de contre-pouvoir mais sont devenus en réalité de véritables instruments de manipulation et de désinformation... à leur service.
Si le rêve américain est un cauchemar, nos Droits de l'Homme ne sont plus qu'une illusion car notre pays aussi est à la dérive. Dans le pays des Droits de l'Homme, ceux qui nous gouvernent et ceux qui volent et pillent le peuple, risquent moins qu'un voleur de scooter.
La police est partout mais la justice n'est nulle part.
Les valeurs républicaines de Liberté, d'Egalité et de Fraternité héritées de la Révolution française, ne sont plus qu'un souvenir. Nous vivons aujourd'hui dans un Etat policier déguisé en "démocratie".
Le peuple de France aussi est à bout. Au bord de l'explosion car il est sur-exploité, fiscalement racketté et civilement fliqué et fiché.
Notre Douce France ressemble de plus en plus à un navire en plein naufrage financier, économique et social...
La colère gronde...
Aux Etats-unis, autour des tables du réveillon et sur les écrans de télévision, le spectre est de retour: le terroriste basané qui va faire sauter nos avions.
[Gregor Seither - IES News Service - 04/01/2009]
Notre ancien néo-con de service, Dick Cheney, est même revenu à la télévision pour faire peur aux enfants en nous racontant l’histoire du croquemitaine Ben Laden. Selon lui, “Al Qaïda concentre tous ses efforts sur le terrorisme contre les Etats-unis. C’est leur principale motivation, frapper notre pays avec des avions. Ils y consacrent tous leurs moyens.”
Tous leurs moyens ? Alors c’est vraiment des feignants ces Al-Qaïda ! Des branquignols, incompétents notoires, au vu de leurs brillants résultats ces dix dernières années.
Mais comme le brave citoyen est un mouton sans mémoire et que les médias sont ravis de faire monter la mayonnaise, il est bon de se rappeler de quelques chiffres avant de sombrer dans l’hystérie collective et de réclamer plus de scanners dans les aéroports, plus de soldats dans les déserts et encore plus de restrictions de nos libertés :
- Ces dix dernières années, aux Etats-unis, il n’y a eu que six attentats ou tentatives d’attentat terroriste à bord d’un avion : les avions du 11 septembre, la bombe dans la chaussure de Richard Reid en 2001 et enfin la bombe dans le slip sur le vol NWA 253 en décembre dernier.
- Sur la même période, aux Etats-unis toujours, il y a eu 99 320 309 vols commerciaux qui ont atterri ou ont décollé (chiffres TSA). Si on divise par six, cela fait un attentat ou une tentative d’attentat tous les 16 553 385 envols ou atterrissages.
- Mis bout à bout, ces vols ont parcouru environ 69 415 786 000 miles nautiques (111 713 878 704 Km). Il y a donc eu environ un incident terroriste aérien aux Etats-unis tous les 11 569 297 667 miles parcourues. Cela équivaut à environ 1 459 664 fois le tour du monde, 24 218 allers-retours entre la Terre et la Lune ou deux allers-retours vers la planète Neptune.
- Si on estime une vitesse de vol moyenne de 425 miles/h (env. 600 Km/h), nos avions ont donc passé 163 331 261 d’heures en vol. Il y a donc eu environ un incident terroriste aérien aux Etats-unis toutes les 27 221 877 heures de vol. Ou si vous préferrez, un incident terroriste tous les 1 134 245 jours de vol. Ou encore, un incident terroriste toutes les 3 105 années de vol.
Il y avait un total de 674 passagers, sans compter l’équipage ou les terroristes, sur les vols où se sont produits ces incidents. Sur la même période, il y a eu 7 015 630 000 passagers de vols commerciaux aux Etats-unis.
Ces dix dernières années, un passager aérien avait donc une chance sur 10 408 947 d’être sur un vol affecté par un attentat terroriste. Par comparaison, aux Etats-unis, vous avez environ une chance sur 500 000 d’être frappé par la foudre. Je ne vois personne se mobiliser pour faire installer des paratonnerres dans tous les lieux publics.
En 2005, le “Center for Disease Control” aux USA a publié les statistiques suivantes:
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