Netanyahu: On a retiré l'armée en crainte que nos soldats ne soient tués ou capturés à Gaza
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[ 31/08/2014 - 19:39 ] |
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Jérusalem occupée – CPI
Dans une interview avec la deuxième chaîne hébreu, Netanyahu a déclaré, hier, qu'il ne voulait pas pousser toutes les forces armées israéliennes au front de Gaza, ainsi drainer les capacités d'Israël sur un front, tandis que les fronts syrien et libanais sont enflammés. Il a déclaré qu'il a individuellement pris la décision du cessez-le-feu et l'acceptation de l'initiative égyptienne, après avoir obtenu un mandat du Cabinet pour prendre une telle décision. En réponse sur une question concernant son intention d'occuper la Bande de Gaza et la destruction du pouvoir du Hamas, Il a vu qu'il est juste dans cette phase d'effectuer l'offensive militaire qui a détruit la majorité de la capacité du Hamas, selon ses allégations, au moment où il n'a pas exclu de prendre telle mesure en cas de détérioration de la situation à venir. Il a parlé sur le prix élevé qui sera payé par Israël si elle a tenté d'occuper la Bande de Gaza, alors que telle mesure a besoin d'un long séjour dans le secteur qui , selon lui, ne le voulait pas. Il a fait allusion au processus de paix et ses relations avec le président de l'AP, Mahmoud Abbas, en l'appelant à renoncer au partenariat avec le Hamas et le mettre en rebut afin de commencer alors un processus politique menant à un accord de paix. Il a affirmé: "Abou Mazen doit choisir entre la paix avec Israël ou le Hamas", soulignant que dans le cas de l'abandon d'un partenariat avec le Hamas serait prêt à aller pour un accord de paix". |
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L.Mazboudi | |||
![]() Une modestie qui en dit long sur les leçons qu’ils ont tirées de cette troisième guerre israélienne contre la bande de Gaza, en moins de 5 ans. ![]() D’ailleurs, le public israélien est de leur avis. À 59%. Même s’il l’exprime en terme qu’ « Israël n’a pas gagné la guerre ». Il a surtout perdu, de nouveau, sa force de dissuasion. Une menace vitale compte tenu de sa conjoncture, selon sa doctrine militaire. Il est vrai qu’une comparaison superficielle des chiffres, aussi bien ceux des pertes humaines que matérielles, entre les deux belligérants ne peut que donner raison aux opinions les plus pessimistes, ou aux sionistes les plus aveuglés. Le nombre des victimes palestiniennes (2.147 martyrs et 11.000 blessés) n’est pas comparable à celui des Israéliens tués (71 israéliens et plus de 2.00 blessés) Il équivaudrait à dire que contre chaque israélien abattu, ce sont près de 34 palestiniens qui sont tués. Or, quand on s’approfondit un peu plus dans l’histoire, via une petite comparaison avec la première guerre contre la bande de gaza, on comprend mieux les progrès enregistrés. En 2009, pendant les 22 jours de l'offensive « Plomb durci », il y a eu quelques 1.400 palestiniens tués contre 9 Israéliens. L’équation était alors d’un israélien contre 155 palestiniens !! En terme militaire, l’échec est plus flagrant. Alors que l’armée israélienne assure avoir tué 900 "terroristes", le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), bien plus fiable, estime que la grande majorité des morts et des blessés sont des civils et assure avoir comptabilisé 215 combattants palestiniens parmi les morts dont elle a pu vérifier l'identité. (Journal français l’Humanité) ![]() De leur côté, les Palestiniens peuvent se targuer que ce sont des militaires leurs victimes majoritaires : 69 selon le bilan le plus récent (Yediot Aharonot). Une équation en découle : un militaire israélien contre 3 combattants palestiniens !! Pas mal!! Il en découle aussi, sur fond de comparaison avec 2009, que le nombre des soldats israéliens tués a été multiplié par 6,9. Il était de 6 en 2009. Sachant que le dernier tué de cette guerre a été un soldat israélien ! Comme si la résistance a eu le dernier mot. Le nombre des tirs de roquettes et leur portée pour leur part ont connu une hausse vertigineuse : dans la première guerre, les Palestiniens avaient tiré 571 roquettes et 205 obus, selon les chiffres israéliens (source : Amnesty internationale), et leur portée maximale étant de 40 Km. En 2014, le nombre des roquettes tirés est de 4.500, dont 3792 qui n’ont pas été interceptés par Dôme d’acier (selon le Yediot Aharonot) (3.934 selon des chiffres officiels israéliens, dont 3.356 qui se sont abattus, et seuls 578 qui ont été interceptés par Dôme d’acier). Et leur portée, comme nous l’avons tous vu a atteint pour certain les 160 km. Même remarque pour le nombre de villes et de localités israéliennes touchées par les roquettes palestiniennes et qui a nettement augmenté. Le fait aussi que la guerre a perduré 51 jours n’est pas sans signification. C’est la preuve qu’Israël peinait à réaliser ses objectifs. De surcroit, elle contredit la nouvelle doctrine militaire israélienne qui préconise les guerres éclairs. Signe encore plus fort : les tirs palestiniens ont gardé le même rythme durant ces jours, contraignant l’administration israélienne à négocier sous le feu. Le tout en dépit d’une force de feu israélienne qui a été multipliée par 4. 4450 missiles israéliens se sont abattus sur cette minuscule enclave de 130 km2, et plus de 5.000 cibles ont été visées (Yediot Aharonot). Cette performance palestinienne est d’autant plus louable que la bande de Gaza est une enclave fermée, assiégée par terre, par mer et par air. Elle incarne l’intelligence, la force et la persévérance, de ceux qui l’ont rendue possible durant ces dernières années. Tout cela rappelle la guerre 2006 avec le Hezbollah. Mais pour la résistance palestinienne, c’est une première. En termes d’objectifs militaires, le constat est également désolant pour Israël. Malgré la prudence de son gouvernement dans le choix de ses mots, évitant de lancer des positions pompeuses, du style : « nous voulons écraser la résistance », il était bien clair qu’il voulait en finir une fois pour toutes avec la résistance palestinienne, dans toutes ses activités directes et indirectes : stopper les tirs de roquettes, élimination de ses commandants, destructions des tunnels... La force de feu déployée par Tsahal montrait qu’il préconisait une solution finale pour Gaza. ![]() Et ne pas omettre non plus le mutisme et l’impunité traditionnels dont il dispose sur le plan international, qui lui permettent de commettre toutes les atrocités et tous les massacres contre les civils y compris les enfants et les femmes et de commettre toutes destructions. Sur ce point, c’est au peuple palestinien que reviennent les preuves de bravoure. Etant dans toutes les guerres le souffre-douleur du courroux israélien, lorsque celui-ci est incapable de léser les combattants, il a su par sa persévérance et sa patience amortir cette tactique sanguinaire. Sa leçon aux Israéliens : ce n’est pas en tuant le plus de civils ou en détruisant leurs maisons et leur infrastructure qu’on gagne une guerre. Même amortissement pour les attaques visant la résistance : ce n’est ni en liquidant ses commandants, ni en traquant ses combattants, ni non plus en détruisant les tunnels,..., que la résistance sera décimée. Au fil des guerres israéliennes, contre le Liban et la Bande de Gaza, tous ces stratagèmes ont affiché leurs limites : leur impact n’agit que sur le court terme.... Il est vrai que toutes les circonstances sont en faveur de l'entité sioniste, lequel dispose de surcroit de tous les moyens pour triompher. Mais comme il n’y arrive pas, son fiasco est plus qu’éclatant. En effet, la futilité de la supériorité d’Israël est signe de sa défaite. A contrario, l’efficacité de la résistance, malgré son infériorité est l’incarnation de sa victoire. Lorsque grande puissance et petite puissance sont à égalité, c’est signe que la première descend la pente, et la deuxième la monte. Un constat qui devrait faire tourner dans leurs tombes les fondateurs de l’entité sioniste, au bout de 68 années d’occupation. Les résistants palestiniens en sont pleinement conscients et ont l’œil sur la mosquée AlAqsa. Pour eux, cette guerre n’est que le prélude… |
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Le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal a dit que la dernière bataille à Gaza a permis de réaliser plusieurs objectifs importants, dont la fin de la théorie de "l'armée invincible", et la réalisation d'un équilibre de force et de terreur. Dans un point de presse tenu jeudi soir depuis la capitale qatarie Doha, Mechaal s'est félicité que cette guerre ait renforcé les espoirs quant à une libération prochaine d'al-Qods et de la sainte mosquée d'al-Aqsa et confirmé que le choix de la résistance est le meilleur choix vers la fin de l'occupation. Il a appelé l'Egypte à ouvrir le passage de Rafah et remercié le Qatar, la Turquie, la Tunisie, l'Algérie et la Malaisie et "des parties tierces pour leur soutien à Gaza et à la résistance lors de la guerre". "La résistance palestinienne a ravi le monde entier, alors que les dirigeants de l'ennemi israélien cherchent une victoire fictive à Gaza", a-t-il souligné, précisant que l'élite de l'armée israélienne n'a pas tenu bon devant la créativité des combattants. Il a par ailleurs promis une reconstruction rapide des immeubles résidentiels dans la Bande de Gaza. S'adressant aux Israéliens, Mechaal a dit: "Votre direction vous ment et vous entrainera dans les gouffres. Nous ne sommes pas opposés à vous à cause de votre religion mais à cause de la politique de l'occupation, de la judaisation et de la colonisation". Et de mettre en garde Israël contre le non respect de ses engagements considérant que l'arme de la résistance est la garantie. "Les armes de la résistance sont sacrées. Et nous n'accepterons pas qu'elles soient à l'ordre du jour", a déclaré le chef du Hamas. Le droit aux armes "ne peut faire l'objet de marchandages ou de négociations. Personne ne peut désarmer le Hamas et sa résistance", a-t-il dit jeudi soir lors d'une conférence de presse. Mahmoud Abbas: "C'est moi qui ai assuré la réussite du cessez-le-feu" Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré qu'Israël paiera le prix de ses crimes contre le peuple palestinien, avertissant que les Palestiniens pourront faire beaucoup de choses en cas d'échec d'une solution politique prochaine, dont le recours aux cours internationales. Il a ajouté qu'il n'a épargné aucun effort pour mettre fin à l'offensive israélienne et qu'il est derrière la réussite de l'initiative égyptienne et de l'arrêt des massacres israéliens. Dans une interview télévisée sur la chaine palestinienne Watan, abbas a dit que l'accord de Genève sera le dernier recours faute de solution politique très prochaine, surtout la commission d'enquête internationale qui enquêtera sur les crimes israéliens envers les Palestiniens dans la Bande de Gaza. Ensuite cette commission présentera son rapport au Conseil de sécurité. Le chef de l'autorité palestinienne s'est dit confiant que tous les pays seront aux côtés du peuple palestinien et le protègeront à la base d'une demande présentée par l'Autorité palestinienne. "Sois un Etat palestinien sur les frontières de 67 sois rien. Voici les frontières de notre Etat et les Etats-Unis l'ont approuvé. Reste à régler la question des frontières pour parler ensuite du statut final. Délimiter les frontières nécessite une heure pas plus. J'ai dit à Netanyahu prends une semaine voire un mois et vous êtes le bienvenu si tu l'acceptes. Il n'est pas permis qu'Israël reste le seul pays dont les frontières sont inconnues", a-t-il dit. Abordant son rôle dans la fin de l'offensive, Abbas a indiqué avoir tout fait pour obtenir ce résultat. "J'ai mené des contacts arabes et internationaux. J'ai appelé le président égyptien parce que je comprends bien les tensions entre lui et le Hamas. Je lui ai demandé de mener une médiation et il a accepté. Et au sujet des aides humanitaires destinées à Gaza, il a souligné que ce qui entrera à Gaza passera par l'Autorité palestinienne, le pouvoir qui gouverne l'Etat de Palestine et représentant du peuple palestinien. Parce que le Hamas n'est pas reconnu internationnellement. Le Jihad islamique défile dans les rues de Gaza Des milliers de combattants et de sympathisants du Jihad islamique ont participé vendredi dans les rues de Gaza à une parade militaire. Masqués, arborant tenues militaires kaki et fusils d'assaut ou armes de poing, ils ont défilé en brandissant plusieurs roquettes similaires à celles tirées sur Israël durant la guerre. Le porte-parole de la branche armée du Jihad islamique à Gaza, les brigades Al-Qods, a pris la parole et remercié l'Iran et le Hezbollah pour leur soutien et assuré que son organisation "redoublerait d'efforts" pour se réarmer. Israël "ne peut pas gagner à Gaza", a déclaré le porte-parole connu sous le nom d'Abou Hamza. Israël "est un pays voué à l'extinction et à la défaite face à n'importe quelle armée de notre Oumma", la "nation musulmane", a-t-il déclaré. "Nous confirmons que les armes de la résistance sont sacrées", a assuré le porte-parole. "Même pendant la bataille, nous n'avons jamais cessé de produire des armes et nous redoublerons d'efforts... pour nous préparer à la prochaine étape qui sera - nous l'espérons - la bataille pour la liberté", a-t-il déclaré. |
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![]() Le quotidien israélien Maariv a jugé que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a tenté d’inventer une victoire politique et militaire, lors de son discours mercredi. Selon la même source, Netanyahu veut échapper aux critiques de son parti le Likoud et tromper l’opinion publique. Citant un haut responsable du Likoud, le quotidien poursuit, « le discours de Netanyahu était surprenant vu qu’il promouvait une victoire militaire et politique qui n’a même pas eu lieu ». Et d’ajouter : « Netanyahu aurait du expliquer aux Israéliens le grand coût qu’ils allaient payer en cas d’occupation de la bande de Gaza ». Et de conclure : « le vainqueur n’a pas besoin de tenir une conférence de presse pour justifier ces actes ». Netanyahu minimise la victoire des Gazaouis ![]() "Le Hamas n'avait pas subi une telle défaite depuis sa création", a dit Netanyahu lors d'une conférence de presse à Jérusalem, sa première déclaration publique depuis l'entrée en vigueur du cessez-le feu mardi soir. Entouré du ministre de la guerre, Moshé Yaalon, et du chef d'état-major Benny Gantz, Netanyahu a estimé "qu'il était encore trop tôt pour savoir si le calme était revenu à long-terme". Il a ajouté que l'objectif n'était pas de reconquérir la Bande de Gaza. "L'effondrement du Hamas aura lieu si on obtient la démilitarisation de la Bande de Gaza à long terme", a dit Netanyahu qui s'est justifié en évoquant la lutte que mènent les Etats-Unis contre les takfiristes au Moyen - Orient. " Même les Etats-Unis n'ont pas réussi à détruire Al Qaïda". "Nous ne tolérerons aucun tir vers Israël et notre riposte sera encore plus forte", a-t-il martelé. La route d'Al-Aqsa se raccourcit ![]() "L'évolution de la résistance par la mer, l'air et la terre est le résultat d'années de travail, au cours desquelles les préparatifs ont été faits pour l'opération en cours et la libération de Jérusalem, al-Aqsa et de la Palestine," a-t-il ajouté devant des milliers de Gazaouis en liesse. Dans la foulée, le Porte- parole du Hamas, Sami Abou Zouhri a affirmé que les colons israéliens étaient, désormais, libres de regagner leur maison : "Nous l'avons dit, dès le début, les colons vivant dans le Sud de l’entité sioniste, ne pourraient rentrer chez eux, tant que le Hamas ne l'aurait pas permis. Je vous le dis, aujourd'hui. Vous pouvez rentrer. Il s'agit là non pas d'une décision de Netanyahu, mais de celle du Hamas", lit-on sur sa page twitter. Le prochain rendez-vous à AlQuds ![]() Prenant la parole au nom des différentes factions de la résistance, Abou Oubeida a ajouté : « les Israéliens ont fui l’enclave palestinienne sous le feu de la Résistance qui a réussi à faire ce que les grandes armées n’arrivent pas à accomplir. La Résistance a contraint l’ennemi à se retirer de Gaza. Il a assuré que le prochain rendez-vous sera dans l’esplanade des Mosquées à AlQuds. Lieberman s’en prend à Netanyahu ![]() Rappelons que Netanyahu a validé le plan de cessez-le-feu sans le soumettre au vote de son cabinet. La moitié des ministres israéliens sont opposés à la trêve. Ils estiment que les clauses de la trêve permettront aux Gazaouis de se réarmer rapidement et de renouveler leurs attaques contre l'entité sioniste. Dans ce contexte, le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman s’en est pris à Netanyahu. «Nous ne pouvons pas parvenir à un accord avec le Hamas. Le Hamas n'est pas un partenaire avec qui nous pouvons parvenir à un compromis politique ou militaire », a affirmé Lieberman, sur sa page Facebook. Et d’ajouter: «Nous nous opposons à l'accord de cessez-le feu avec le Hamas vu que ceci lui permet de continuer à renforcer ses capacités militaires et à se préparer à lutter dans les prochaines guerres contre « Israël », sachant que la menace de roquettes et des tunnels se poursuit encore ». Et de conclure: « nous insistons sur le fait de ne pas donner au Hamas des réalisations politiques à partir de cet accord ». Chute significative de la popularité de Netanyahu Entre-temps, la seconde chaîne de la télévision israélienne a publié un sondage montrant un niveau d'impopularité important pour le Premier ministre Benjamin Netanyahu qui a ordonné la guerre contre Gaza, qui a duré 51 jours. Selon ce sondage, seulement 32% des Israéliens pensent que le Premier ministre a eu la conduite qu'il fallait pendant cette agression, contre 59% qui jugent qu'il n'a pas été à la hauteur. Il s'agit d'une chute significative par rapport à il y a moins d’une semaine, lorsque le taux de soutien au Premier ministre s'élevait encore à 55%. Il y a 3 semaines Netanyahu bénéficiait d'un soutien de 63 % et immédiatement après le début de l'opération terrestre, le 17 juillet, il était plébiscité à 82%. Cette enquête d'opinion a par ailleurs démontré que 54% des Israéliens sont opposés au cessez-le-feu contre 37% qui y sont favorables. |
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