La trêve humanitaire pour Gaza que l'on a un moment cru possible
à l'occasion de l'Aïd El Fitr a été rompue aussitôt annoncée. Pour la
population gazaouie, la descente aux enfers se poursuit toujours plus sanglante,
ponctuée d'atrocités encore plus horrifiantes que les précédentes à chaque raid
et bombardement israélien.
Jusqu'à quand la communauté internationale observera la
passivité qui est la sienne face à l'incommensurable tragédie humaine que
subissent les Gazaouis ? Quand donc enfin décidera-t-elle à être plus agissante
pour arrêter le carnage qui s'amplifie démontrant ainsi le but génocidaire de
l'Etat sioniste ? Que faut-il de plus dans la barbarie dont sont victimes les
enfants, les femmes et les civils gazaouis pour la pousser à réagir autrement
qu'à quémander une trêve humanitaire à un agresseur dénué de toute humanité et
acharné à infliger aux habitants de Gaza une punition collective aux dimensions
d'holocauste ? N'entendrait-elle pas les appels que lui adresse l'opinion
internationale horrifiée et indignée et ne comprenant pas qu'elle puisse se
«hâter» lentement dans ses tentatives de mettre fin à la boucherie qui a cours
?
Ces questions se posent tant il apparaît que cette
communauté internationale est loin de vouloir s'impliquer de façon dissuasive
en faveur d'un arrêt immédiat et inconditionnel de l'agression sioniste dont
elle mesure pourtant l'amplitude des ravages humains et des dégâts matériels
qu'elle inflige à la population et à la bande de Gaza. Son attitude ou du moins
celle des puissances occidentales qui se sont arrogé le droit et le « devoir »
de parler et d'agir en son nom est atterrante comparée à la fermeté de celle
qu'elle a adoptée à l'égard de la Russie s'agissant du conflit ukrainien. Pour
contraindre Moscou à la désescalade dans celui-ci, les Européens et les
Américains n'ont pas hésité à édicter une panoplie de sanctions économiques,
financières et politico-diplomatiques contre l'Etat russe.
Au point atteint par la tragédie humaine qui se déroule à
Gaza, cela ne justifierait-il pas qu'ils aient recours au même type de
pressions sur l'Etat sioniste pour le contraindre à cesser son horrible
opération génocidaire ? Depuis le début de l'agression israélienne et en dépit
de son intensification faisant un nombre de victimes innocentes en croissance
effarante, ni les Etats-Unis ni l'Union européenne n'ont ne fût-ce qu'évoquer
la menace d'éventuelles sanctions contre l'Etat sioniste dont ils ont pourtant
« désapprouvé » le caractère « disproportionné » de son agression. Il est vrai
que dans leur échelle des valeurs des vies humaines, celle des Palestiniens
coupables de s'en prendre à leur « enfant chéri » l'Etat sioniste ne vaut pas
qu'ils utilisent l'arme des sanctions.
Le sang et la douleur indescriptible qui sont le lot des
Palestiniens à Gaza et ceux de la Cisjordanie en moins visible sont pour ces
Etats-Unis et cette Union européenne le prix que le peuple palestinien est tenu
de payer pour son refus de la « pax » israélienne et ne doit pas en conséquence
attendre de protection de leur part et partant de la communauté internationale
soumise à leur impériale hégémonie. C'est pour cette raison que ces puissances
ne se hâtent pas d'intervenir pour traduire dans la pratique l'appel lancé au
nom de l'humanité par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à l'arrêt de
la violence à Gaza.
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