Plus
de 1.280 Palestiniens ont été assassinés par Tsahal en trois semaines d'une
guerre déclarée contre le peuple de Ghaza. On évoquait plus précisément 1.287
linceuls dénombrés jusqu'à hier, début d'après-midi. Un décompte macabre qui ne
veut pas prendre fin alors que le monde n'ose pas dénoncer ouvertement et
énergiquement le massacre en règle de l'armée israélienne qui n'a d'autres
visées que d'exterminer les Ghazaouis pour en finir avec le mouvement de
résistance.
Alors
que d'une main le criminel de guerre Netanyahu tend la main à Hamas pour une
trêve humanitaire (drôle de concept quand on tue sans discernement des civils)
de quelques heures, pour débarrasser les rues des cadavres d'enfants et de
femmes, son armée continue de pilonner les Palestiniens là où ils se cachent.
Hier encore, 16 Ghazaouis réfugiés dans une école estampillée pourtant UNRWA
(Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de
Palestine au Proche-Orient) ont été tués par des tirs de chars. Dans un
communiqué, l'officine onusienne accuse l'armée israélienne de «grave violation
du droit international». Pierre Krähenbühl, chef de l'agence onusienne, se
tourne, impuissant, vers la communauté internationale et l'appelle à engager
une action politique «déterminée pour mettre un terme immédiat au carnage en
cours». Mais tout le monde, les Palestiniens en premier, est convaincu que Ban
Ki-moon n'osera pas critiquer l'Etat sioniste tant que les Américains ne lui
donneront pas le feu vert. Et Obama ne fera jamais cette hérésie, ni lui, ni
Hollande, ni Cameron, ni Merkel, ni les bédouins customisés du Golfe.
Israël
continue d'assassiner femmes et enfants, civils désarmés d'un génocide
programmé depuis longtemps. La chute de Morsi l'Egyptien n'était qu'une étape
du plan israélien. Le Printemps arabe en étant le chef-d'œuvre. Pendant ce
temps-là, la France est devenue un nouveau département israélien. Pas un jour
ne passe sans que le gouvernement Hollande couvre de lauriers la première armée
au monde à faire la guerre aux enfants. Israël est conforté par Paris dans sa
logique meurtrière alors que Hollande interdit à ses électeurs de marcher à la
mémoire des victimes de Ghaza. La France amie d'Israël, plus qu'un slogan, une
réalité qui crache à la gueule de tous les Français, de gauche comme de droite.
Le
Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a appelé, pour
aujourd'hui, à un «rassemblement unitaire des amis d'Israël» devant l'ambassade
d'Israël à Paris. Valls a acquiescé, lui le premier ami d'Israël qui a décrété
que critiquer la politique d'Israël équivaut à un acte d'antisémitisme. On a
tous hâte de découvrir ces amis, les mains pleines de sang d'innocentes
victimes qui ne sont coupables que de vivre sur une terre coincée entre un Etat
terroriste et une Egypte complice, sous un embargo qui dure depuis plus de huit
ans sans que personne lève le petit doigt. Alors que le journal est sous
presse, le bilan des martyrs de Ghaza ne fait qu'augmenter et le monde préfère
tourner la tête ailleurs et profiter de l'été des requins.
Enregistrer un commentaire