La Chine, l'Inde et le Brésil émergent, l'Algérie immerge?
« Un laboureur debout est plus grand qu'un gentilhomme à genoux. »
Benjamin Franklin – Almanach du pauvre Richard,
Le
Brésil de « Lula Da Silva » et « DilmaRoussef » ; l'Inde de «
Javaherlal Nehru » et la Chine « Deng Xiaoping »( inspirateur de la
réforme et de l'ouverture) ; trois grandes personnalités ont pu
échafauder des modèles types de développement économique et social
porteur de croissance , créateur de richesse ,et de bien-être. En
Algérie, à l'époque de feu H.BOUMEDIENE le modèle était : « les
industries industrialisantes », ce modèle pouvait donner des résultats
satisfaisants, si continuité aurait été maintenue.
Trois pays ; trois
modèles, trois types de développement ; ont fertilisé et matérialisé
des résultats économiques probants par leur forte croissance économique,
et l'amélioration de leurs revenus (PIB) et ont pu émerger (véritable
décollage économique) pour devenir des pays développés »et même de
nouvelles puissances ; aujourd'hui le Brésil détrône l'Angleterre au
classement économique mondiale.
Des économistes progressistes de
talents se sont mis au service de ceux qu'on appelait le Tiers-Monde
pour s'en servir comme laboratoire et expérimenter leurs théories sur la
régulation du capitalisme .Il y avait De Bernis qui n'avait pas eu la
main heureuse puisque cette politique (industries industrialisantes)
s'était soldée par un échec cuisant. Avec François Perroux, le Suédois
Myrdal, l'Argentin Prebisch et le Brésilien Furtado et le Hongrois Tibor
Mende ont donné des résultats dans d'autres contrées plus pragmatistes.
Pourquoi l'Algérie n'a pas réussi son pari dans le développement économique
Nous allons essayer de voir comment s'est opéré ce décollage économique
et social imputé à ces trois pays et concevoir pourquoi l'Algérie n'a
pas réussi son pari dans le développement économique : *En ce qui
concerne le Brésil : un pays de 195 millions d'hab. Ce pays était
caractérisé par la violence, la corruption, la pauvreté et la misère
.... Ces fléaux rongeaient l'Etat et toutes les options économiques
mises en œuvre à l'époque, n'ont pas donné de résultats satisfaisants.
Avec l'arrivé de « LULA » au pouvoir, un pragmatiste simple et sans
dogme politico-socio-économique ; il avait de ce fait opté pour :
-La stabilité macro-économique et l'intérêt du capital financier. Avant de procéder aux réformes sociales.
- Que l'Etat régule et encadre sérieusement l'activité des banques.
-Un respect très strict de l'orthodoxie budgétaire.
-L'assainissement dans la pure transparence des finances publiques.
-Arrêt
des privatisations des entreprises (ne pas suivre les recommandations
désastreuses et ruineuses du F.M.I et de la banque mondiale)
.aujourd'hui le Brésil fait parti du BRICS, un outil qui détrône le FMI.
-Liberté d'action des mouvements sociaux.
-Méga plan d'accélération de croissance (P.A.C).
La
politique de stabilisation mener par les pouvoirs publics avec une
croissance des dépenses publiques tout en minimisant sur la réduction de
l'impôt afin de stimuler la demande qui entraînerait une augmentation
de l'emploi avec un secteur de production qui sort de la récession, ce
qui mettra un frein pour l'inflation, et donnera une forte croissance
économique ; c'est tout un diagnostic de prévention des déclins
économiques ou de récessions.
Le rôle principal de l'Etat dans le pilotage de l'économie bien que l'option soit libérale ou plutôt néolibérale.
-Un taux d'intérêt élevé favorable aux capitaux spéculatifs internationaux.
-Coopération Sud -Sud pour contrebalancer les puissances occidentales.
Avec ces différentes actions contenues dans ces reformes simplistes le
résultat obtenu était concluant, conséquent et même extraordinaire :
La
politique d'agro-business : culture intensive d'O.G.M (organismes
génétiquement modifiés) et l'agro combustible en plein essor, suivit
d'une
réforme agraire au profit de la croissance. Le Brésil est
devenu la 8-ieme puissance économique de la planète et membre à part
entière du G-20 et du BRICS.
La théorie de modernisation selon
laquelle le développement économique et l'augmentation du PIB opéré par
le Brésil ; elle dépend de l'orientation politique choisie et non des
richesses naturelles ou des fonds internationaux (compter sur soi).
C'est un modèle qui fait son chemin au Brésil, alors qu'en Algérie, elle
est bien pourvue de matières premières à grande échelle (pétrole et
gaz...) mais dépourvu de volonté politique, et là réside la différence
qui fait notre grand malheur.
Le modèle Brésilien basé sur une
économie de marché ouvert et libre c'est déjà une forme de transition
démocratique qui entraîne de facto une stabilisation plus que nécessaire
à la paix sociale comme disait l'adage suivant « le salut ne peut être
pas tant dans la diplomatie que dans l'économie.»
La bonne volonté raccourcit le chemin pour le développement.
Le
deuxième pays modèle est l'Inde : sa population est environ de
1,2.milliard d'hab. dépassant de loin la population du continent
Africain (960 millions d'hab.), l' Inde est un pays multiconfessionnel (
hindous-musulmans-bouddhistes-sikhs-chrétiens et bien d'autres
minorités...) cela représente un cocktail de différentes cultures ,de
langues, et coutumes réparties sur 28 Etats autonomes politiquement.
L'inde
connaissait la misère, les maladies meurtrières, la pauvreté, ... pire
que ceux existant en Afrique en plus des phénomènes de sociétés
(corruption bureaucratie, crime, maffia...)
Le modèle de
développement entamé par l'Inde reposait sur ses propres ressources avec
ses propres forces vives, ce qui lui a permis de développer une
industrie et une agriculture lui permettant d'être autosuffisante (non
dépendante de l'extérieur).
Son industrialisation était certes,
lente, intelligente et continue, car elle se faisait par les moyens de
bord. L'Inde refusait comme le Brésil, toute recette libérale et
dévastatrice émanant d'Europe ou des USA , dictées par le FMI et la
banque mondiale ;car ces derniers ne prennent en compte ni les
traditions du pays et encore moins leurs cultures ; ce mode de
gouvernance c'est comme un « éléphant blanc »( Un éléphant blanc est une
réalisation d'envergure, souvent prestigieuse et d'initiative publique,
qui s'avère plus coûteuse que bénéfique et dont l'exploitation ou
l'entretien devient un fardeau financier- jargon économique- ce que
l'Algérie est en train de faire « la grande mosquée d'Alger »). En un mot c'est un investissement gourmand en ressources avec une rentabilité nulle et parfois négative.
Un
autre facteur propulseur de la croissance économique, c'est la
stabilité des institutions hindoues et sa fameuse démocratie dont
l'alternance se fait le plus normalement possible, maintenir un grand
pays comme l'Inde, la cohésion nationale malgré tous les phénomènes
sociaux et problèmes de société chose qui n'est pas facile à réaliser
ailleurs.
Mais la volonté et l'honnêteté politique en plus de la
compétence ; des qualités introuvables dans le lexique politique et
économique en Algérie et même en Afrique en général.
Un « MANMOHAN
SINGH » actuel 1er ministre Sikh de confession, avec son turban bleu, il
est diplômé de l'Université de Cambridge Docteur en économie et avait
conduit en homme de science le ministère stratégique des finances et
d'économie en 1991 sous Pamulaparthi Venkata Narasimha Rao .
Le
décollage économique s'est opéré en Inde avec une croissance la plus
élevée et ce, pendant plus de 20 ans ce qui a permis d'extraire de la
misère plus de 200 millions de pauvres en 10 ans ; en Algérie les
réformes ont créé davantage de misère (phénomène inverse). Il existe
certes encore des problèmes, la situation de l'Inde durant les années 80
était semblable à l'Afrique aujourd'hui.
C'est un pays du G20
émergeant et la qualité de sa politique d'éducation sérieuse et
ambitieuse a permis à l'Inde la formation en nombre inégalé de cadres
dirigeants, ingénieurs...de la haute qualité (2 millions d'ingénieurs
,scientifiques et cadres d entreprise/an sortent des universités indoues
).
-l'Inde est devenu la 4ieme économie mondiale après le Japon.
-sa politique agricole planifiée et ambitieuse lui a permis d'atteindre l'autosuffisance alimentaire.
-Premier fabricant de médicament générique.
-Bangalore possède la 2ieme technologie informatique mondiale.
«
Si nous avons chacun un objet et que nous les échangeons, nous avons
chacun un objet. Si nous avons chacun une idée et que nous les
échangeons, nous avons chacun deux idées. »Proverbe chinois
Le
troisième pays modèle étant la Chine : Jeffery David Sachs est un
économiste américain. Il dirige et enseigne à l'Institut de la Terre de
l'Université de Columbia (New York)
a qualifié le modèle chinois de la sorte : « la Chine :c'est le
processus de développement le plus réussi de l'histoire mondiale ».
Après
MAO Zedong en 1979 ; la renaissance et le réveil de la Chine par le
biais d'une réforme économique basée sur la croissance continue.
Le
fameux discours historique de DENG XIAOPING de la Chine nouvelle sous sa
théorie marxiste-léniniste basée sur la réalité et le pragmatisme,
était prise en considération et était formulée suivant cet adage « peu
importe qu'un chat soit noir ou blanc argue -.t- il tant qu'il attrape
des souris, c'est un bon chat ».
De là, la voie de la modernisation
(pragmatisme oblige) a engendré des résultats très satisfaisants avec
une croissance de l'ordre de 9%.La rupture avec la pauvreté est entamé
en 10 ans ; la Chine a extirpé de la misère plus de 400 millions de
pauvres (en Algérie c'est l'inverse), le changement est devenu
inimaginable et la taille de l'économie s'amplifiait de façon
vertigineuse.
En 1978 la chine ne fabriquait pas plus de 300
climatiseurs, aujourd'hui la production de la clim. dépasse les 60
millions de climatiseurs, l'exportation (en valeur et en quantité ) de
toute l'année 1979 se fait actuellement en une seule journée, alors
comment peut on imaginer la grandeur de ce développement ?.
Premier
mondial en acier –ciment- charbon et téléphonie mobile ,la Chine est
devenue le premier « Atelier mondial » , toute sa production en biens et
services est à faible prix de revient ; à titre d exemple : « Walmart »
(officiellement Wal-Mart Stores, Inc.) est une entreprise américaine
multinationale spécialisée dans la grande distribution, son chiffre d
affaire représente 2% du PIB des U.S.A et emploie 1,5 million de
travailleurs ,elle importe 18 milliards de $ de produits chinois/an.
La
Chine applique une politique très claire et nette d'ouverture aux
échanges commerciaux et à l'investissement par contre le japon et la
Corée ; leurs modèles économiques sont basés sur une stratégie guidée
par l'exportation tout en maintenant la fermeture du marché intérieur.
Par contre en Chine c'est l'inverse qui se fait une économie ouverte à
outrance, les architectes venus de par le monde ont construit les plus
belles tours en Chine sans aucune contrainte.
Par sa solidité
économique la Chine est devenue le premier détenteur de capitaux
(réserves de capitaux : plus de 1,5 trillion) et une capacité de
résistance suffisante pour faire face aux crises et aux déclins.
Enfin la Chine est devenue :
*Le plus grand fabricant industriel mondial « premier atelier de fabrication mondiale ».
*Le 2ieme consommateur mondial.
*Le premier épargnant mondial.
*Le 2ieme rang en dépense militaire
*Il est membre du G20 et du BRICS.
Ce sont trois prototypes de modèle de développement économique qui ont
émergé de par leur décollage pour devenir de puissantes économies
actuelles et sont actuellement en train de modeler la planète à leur
façon bien méritante.
« La richesse amassée est un fumier puant ; la richesse répandue est un engrais fertile. »Proverbe anglais
Qu'en est-il pour ce qui concerne le cas de l'Algérie :
En 1967, avec le premier plan de développement ,un modèle économique
était déjà mis en place, appelé « les industries industrialisantes »
suivi d'une politique pragmatique sensée atteindre l'objectif final qui
est le décollage économique fixé à l'horizon 90 (estimation de
l'époque), seulement l'instabilité des institutions politiques ,
l'absence d'institutions démocratiques l'opacité de la gouvernance et de
la gestion , les mauvaises volontés ,et l'incompétence et surtout la
non continuité n'ont pas permis au rêve (développement) de se réaliser.
Les grands complexes édifiés : Sidérurgie d'Annaba-E.N.I -E.M.A.C-
S.N.V.I-SONATRACH- P.M.A- SONELEC-SONITEX –ENAD –PETROCHIMIE-
etc....toute l'épargne nationale était destinée pour l'investissement,
et la création de pole de développement créateur de valeur. C'était le
début de la naissance de l'industrie Algérienne, l'éducation était
également au menu la croissance économique était à son top, le fiasco
c'était la réforme agraire mais l'espoir était à l'ordre du jour pour le
changement et enfin la suite après 1978 tout est devenu lugubre et
sombre.
Car chaque équipe (gouvernement) qui venait, effaçait ce qui a
été fait et recommence avec des modèles arbitraires et problématiques
encore plus mauvais et sans aucune issue , en dehors de toute
participation du peuple et en toute impunité. Aucun programme de
développement ni de projet de société et ce, depuis 1962 n'a été achevé.
L'
Algérie faisait partie du lot de ces géants d'aujourd'hui( Chine ,
Brésil ,Inde, Corée ) à l'époque de Boumediene, suivit de celle de
Chadli caractérisée par une déstructuration de l'industrie accompagnée
par un désinvestissement de l'appareil productif au profit du social (
consommation de biens externes) début d'ouverture économique et prémisse
de la crise , manque de ressources suivit de programme anti-pénurie
‘(PAP) financé par la dette extérieure( c'était l'époque du fameux «
Brahimi la Science » !!).
En 1988 la loi sur la libéralisation
économique était mise en place, sans aucune stratégie ( politique ,
économique et sociale) d'avenir ,ni modèle économique , le manque de
ressources ,la dette extérieure et la fameuse recette libérale et
dévastatrice dictée par le FMI sans aucune prise en compte de notre
contexte économique et culturel .
Cette crise d'endettement était un
élément favorable pour le recul (déclin ,déperdition ,décroissance
,dévalorisation ,dévaluation) du pays( on empruntait de l'argent pour
remplir nos estomacs !!), suivie par la décennie noire qui nous a poussé
à penser plus à la paix via le FMI et la Banque Mondiale qu'à autre
chose ,l'économie, la finance ou le politique était dans un état de
dépression totale , l'outil de production subissait une privatisation
par liquidation et un sabotage dictée par le FMI sans aucune stratégie
de substitution ,le chômage faisait son apparition et l'emploi disparaît
de la circulation pour laisser place à la pauvreté et à l'appontage .
Pour mieux illustrer la situation, l'exemple de la création « sous
table » d'entreprise puis de sa liquidation précoce ( d'Al Khalifa Bank
et de Khalifa Air ways) laquelle disposait d'un marché , au lieu de
procéder à la récupération des actifs de l'entreprise ( forme de
nationalisation),le génie des décideurs Algériens était de liquider tout
le groupe économique AL KHALIFA ( forme de désindustrialisation= morale
du FMI=conseil de la banque mondiale).Les crises( économique ,sociale
,politique ,culturelle )sont devant nous, et la solution en dehors du
pétrole n'existe point. La montée en puissance du prix du pétrole était
une bouffée d'oxygène pour l'Algérie, de l'argent frais coule à flot
dans les caisses de l'Etat. Cette nouvelle situation( pétrodollars) va
pousser l'Etat de mener une nouvelle « demi stratégie » basée sur un
investissement unipolaire concentrée sur des infrastructures (autoroute
Est-Ouest- aéroports- désalinisation de l'eau de mer- logements),
programme de relance économique( AEP , assainissement , réfections.....)
en l'absence d'économie de production ( théorie de l'éléphant blanc) .
Cette stratégie ne mène guère à un développement économique encore moins
à une croissance économique.
La dette externe importante a été payée
cash par les recettes pétrolières pour un pays qui se respecte le
payement de la dette se fait en principe par l'épargne du revenu
(richesse réelle) produit en dehors du pétrole (richesse virtuelle), ce
défi n'a pas eu lieu par conséquent on ne laisse pas l'algérien
travailler.
Le résultat de cette « demi stratégie » de développement
Algérien se résume comme suit, semblable à un père de famille très riche
ayant des enfants à sa charge, chômeurs mais ayant les capacités
nécessaires de créer de la richesse réelle, seulement, le besoin en
ressources financières leurs font défauts ; par contre leur père préfère
l'épargne (à x %intérêt) et aime vivre dans son petit
confort(infrastructure familiale) et exclu de mettre son capital
financier à la disposition de ces enfants ou en leur créant des
créneaux( investissements) porteur de valeurs ajoutées .Son autisme le
contraint d'assurer pour ses enfants seulement l'argent de poche , la
cigarette et le café (filet social).
-Dans une économie rentière
(pétrole), le pays(Algérie) est riche financièrement comme ce père de
famille et pauvre économiquement comme ses enfants. celui qui thésaurise
et amasse les revenus d'une richesse virtuelle, ou bien qu'il les
gaspille ou en fait mauvais usage ne laissera que peu de chose (
pauvreté, misère ,maux sociaux ,fléaux sociaux ,phénomènes
sociaux...)entre les mains de son peuple d'aujourd'hui et encore plus
pour celui de demain. Le facteur humain n'est pas considéré comme
facteur de production ou comme source de création de richesse et notre
élite est soit mise en friche ou jachère soit destiné à l'exportation (
fuite des cerveaux) et c'est cela le calvaire Algérien alors que
certains pays d'Afrique comme le Malawi-Tanzani-Mozambique-Ghana et bien d'autres affichent des taux de croissance avoisinant les 9% et bien d'autres.....
La
pauvreté en Algérie a pris encore plus d'ampleur elle s'est enraciné
avec la misère, c'est l'inverse qui se produit dans les modèles su-
cités (voir l'Inde, le Brésil et la Chine).l'incitation à la dépense par
le crédit à la consommation voitures- biens extérieurs...(augmentation
d'importations) et favorise la désindustrialisation ;il y a des
opérateurs ( industrie) qui préfèrent fermer leur unités de production
pour s'orienter vers l' importation car à moindres coûts et sont pris en
charge par des facilités ,l'Algérie s'engage aussi à subventionner(
solidarité oblige) les pays exportateurs ,car soutenir les importations
c'est bien enrichir les pays exportateurs à nos dépends.
La faiblesse
de la production nationale (croissance nulle) en plus de la lenteur du
processus qui entraîne le chômage, la corruption et la perte de la
morale collective (incivisme et violence) ainsi que la fuite des
capitaux à l'étranger.
L'absence de vision et de stratégie de
développement à moyen et long terme. L'instauration d'économie
informelle (spéculative) fardeau pour l'Etat, les agents économiques
informels ne payent ni cotisations ni impôts et bénéficient les premiers
des services publics et des services administratifs
gratuitement(alliances) ,c'est une forme d' injustice ornée de
gaspillage qui fait que l'Algérien perd toute valeur morale.
---Le développement économique en Algérie ne peut s'instaurer que par :
*Une transparence dans la gouvernance.
*Des
institutions démocratiques pour bannir l'esprit autiste ; c'est
l'unique signe de force du pouvoir( démocratique) car il tire sa
légitimité démocratique ;lui permettant de gouverner souverainement. Car
un gouvernement élu a plus de capacité de défendre les intérêts du
pays.
*L'acte d'investir doit être libre pour miser sur une croissance réelle (voir chine)
*Lutte
sans merci contre la corruption ( cas de l'inde :le militant
anticorruption Anna Hazare ) et le gaspillage des ressources.
*Encourager les I.D.E (investissements directs étrangers) pour garantir le développement économique (croissance réelle).
*Mettre
en place un système économique sans subventions (création véritable de
richesse) pour mettre fin à la spéculation et à l'informel.
*politique agricole semblable à celle du Brésil des Mega-projets.
La
morale de ce feuilleton (modèle de développement) est que tout système
économique repose sur une volonté de fer en politique et autres créneaux
propulseurs vers le bien être, pour cela la compétence et l'intégrité
au sommet de l'Etat pour définir et concevoir le cap à suivre et aussi
le maintenir sur rail( stratégie +modèle de développement) .Il faut
également le consentement populaire de cette politique volontariste afin
de prendre en main la destinée du pays sur le long terme et sortir de
cet état actuel d'assistanat, de spectateur passif et de morosité
généralisés qui ne fait qu'infantiliser le peuple que nous sommes.
*La
stratégie algérienne du développement : aspects théoriques et mise en
œuvre concrète :Le volontarisme économique affiché par l'Etat algérien
durant les années 1960 et 1970, était justifié officiellement par la
nécessité de mettre en place : -Une Stratégie Algérienne du
Développement (S.A.D) capable d'industrialiser le pays en moins de deux
décennies. -Existence d'un mode cumulatif visant le réinvestissement
d'un surplus d'origine externe (la rente pétrolière) pour développer un
mode de production interne par l'industrie lourde, le tout étant sous
contrôle total de l'Etat.
-La théorie des « industries
industrialisantes » est inspirée de la problématique des « pôles de
croissance » conçue par F. Perroux à partir des schémas de la
reproduction élargie de Marx et de la Stratégie soviétique
d'industrialisation. Elle nous indique que seul l'investissement massif
dans les industries lourdes est capable d'un effet notable sur la
croissance économique et la transformation des sociétés à économies
sous-développées et désarticulées. Donc, seule la stratégie
d'accumulation est à même de permettre aux pays dits en développement de
se hisser rapidement au stade des pays industrialisés.
L'industrialisation y est conçue comme le vecteur matériel et objectif
permettant le bouleversement total des structures économiques et
sociales existantes, et leur remplacement par d'autres qui seraient
parfaitement articulées autour de noyaux industriels denses appelés «
pôles de croissance ».
G. De Bernis « Les Industries
industrialisantes et les options algériennes » in Tiers-Monde, n° 47,
juillet-septembre 1971.F. Perroux, L'Economie du XX Ième siècle, OPU, Alger 1969, p. 180.
Auteur Ben Allal Mohamed, Ancien magistrat de la cour des comptes
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