«L’unité algérienne est une donnée de fait» Mouloud Mammeri
Essaid AKNINE et Hacène LOUCIF
Bas les masques! Le régime militaro-DRS met, en fois de plus, une fois
de trop, l’Algérie en danger d’une partition sanglante. La folie
furieuse du triumvirat Présidence-commandement militaire-DRS, sur le
lequel repose ce régime, risque de mettre le pays à feu et à sang. En un mot, le système de pouvoir en Algérie est détenu par un régime RÉGIME TERRORISTE, RÉGIONALISTE, VOIRE SÉPARATISTE. La stratégie du chaos local, échafaudée dans les laboratoires de la
police politique et pratiquée par ses services, vise à prendre le
présent et l’avenir du pays en otage du calendrier de maintien de ce
même régime. Elle vise, également, à rendre invisible et illisible toute
initiative d’élaboration d’un consensus politique national pour
l’ouverture d’une transition démocratique. Inscrite au cœur des méthodes liberticides et des pratiques
«politicides» du pouvoir, cette stratégie est répartie en séquences
d’avant et d’après la dernière mascarade «Présidentielle», des séquences
qui ne peuvent être dissociées des conséquences de «l’affaire
Tiguentourine» ( 16 janvier 2014) qui a mis au grand jour les luttes
entre les chefs du DRS et ceux du Commandement de l’Armée, pour
accaparer les cercles informels de la décision politique et les réseaux
mafieux de la distribution de la rente des hydrocarbures. Comme ce fut le cas à la fin des années 1980, «la réorganisation du
DRS» a ouvert un nouveau cycle de violence en Algérie. Hasard programmé
et érigé en calendrier macabre oblige, les attaques verbales essuyées
par le DRS, au début de février, ont subitement été éteintes par la
Présidence, une semaine après le fameux «crash» de l’avion militaire,
survenu. le 11 février 2014, près de Djebel Fartas, à Oum El Bouaghi. Un
«crash » dont ont été victimes des dizaines d’enfants de notre peuple. Moins de deux mois après la prise d’otages à Tiguentourine et à un
mois de «la Présidentielle», la région du M’zab a connu la première
séquence de ce cycle qui rappelle celui de décembre 2013 et ceux qui
l’ont précédé. Cette période semble avoir servi à entretenir un climat
de tension permettant, aux antagonistes au sommet du régime
militaro-DRS, d’y faciliter la provocation de troubles et leur gestion, à
fin de se mesurer et d’arrêter l’issue de «la Présidentielle», chacun
selon ses intérêts. Prise en otage de la mascarade électorale, cette
région continue de vivre au rythme d’une crise montée de toutes pièces
par la police politique du régime. Une seconde séquence a été ouverte après l’annonce officielle, par
Abdelmalek Sellal en sa qualité de Premier ministre, de la candidature
officielle de Bouteflika pour un quatrième mandat. Faite le 22 février ,
cette annonce a permis d’installer une fausse dualité entre pro et
anti-4ème mandat. Elle a, surtout, mis en exergue le cannibalisme
politique d’un régime qui n’hésite pas à se nourrir de la chair des plus
fidèles de ses serviteurs pour assurer sa survie.
Aussi, la campagne électorale de ce carnaval a offert aux sept nains du
l’ex-candidat absent et, désormais, président fantôme, l’occasion de
verser dans la surenchère verbale et physique de la violence. Une
surenchère qui a visé les Aurès et la Kabylie. Cela dit, des militants d’organisations de jeunesse et de mouvements
de contestations ont été la cible d’arrestations, Certains d’entre eux
sont, toujours, en détention préventive. Et ce n’est pas tout! Au lendemain d’un scrutin réduit à une formalité de maintient du
régime «Onze militaires algériens et trois assaillants» ont été tués
dans un attentat perpétré en haute Kabylie. Cet attentat que nous
condamnons avec fermeté et dont sont victimes des enfants du
peuple-encore une fois- rappelle, étrangement, le «crash» de l’avion
militaire sus-cité.
Qui est derrière cet acte inqualifiable?
Qui en tire les dividendes?
Qui a intérêt à faire du printemps de la revendication démocratique celui du deuil, comme en 2001 ?
Alors que la jeunesse algérienne de Kabylie s’apprêtait à célébrer le
34ème anniversaire du Printemps Amazigh, le pouvoir n’a pas trouvé mieux
que de réprimer sauvagement les manifestations pacifiques de cette
célébration. Cela montre que le régime militaro-DRS ne s’est pas contenté d’une
énième violation de la légitimité populaire par le coup de force du 4ème
mandat. Voulant imposer, coûte que coûte, le calendrier de son
maintien, par la terreur, il a lancé une autre séquence de la stratégie
du chaos local. Ainsi, la Kabylie est prise en otage de la prochaine
«révision» de la constitution qui risque de coûter cher à l’Algérie. Pour maintenir cette région du pays dans un climat de violence
permettant de la paralyser, politiquement, l’oligarchie
militaro-ploutocratique a mis en action les différents réseaux locaux et
nationaux de la mafia financière pour pousser au pourrissement de la
situation. Frères et sœurs de sang et de combat,
Vigilance, vigilance, vigilance! Le pouvoir algérien mafieux, assassin
et SÉPARATISTE vous tend le piège de la violence pour pouvoir vous
réprimer dans le sang. D’ailleurs, les éléments de la police politique
vous poussent à l’affrontement, les baltaguias qui ont participé à la
campagne électorale de l’ex candidat absent , désormais, président
fantôme, commettent des actes de vandalisme, servent d’indicateurs à la
police qu’ils aident à vous arrêter et à vous bastonner.
Ces techniques ne sont guère différentes de celles de 2001. La
machination macabre qui a visé la Kabylie, à l’époque, doit nous servir
de leçon. Souvenons-nous de la fameuse stratégie de «reconstruction du
paysage politique» national arrêtée par le DRS, le 31 décembre 2000 et
révélé par Libération le 1er juin 2001. Cette stratégie a permis à la
police politique de jeter la Kabylie dan le noir du deuil. Elle a,
ainsi, révélé l’incapacité du régime militaro-DRS à souscrire au
principe la primauté du politique sur le militaire, consacré par les
résolutions du Congrès de la Soummam. Qui veut, à nouveau, l’embrasement de la Kabylie ?
Pourquoi, certains médias, versent-ils dans la surenchère du sang en annonçant des morts fictifs?
A qui profit ce climat de violence qui règne en Algérie et qui menace de la morceler ?
«La gestion démocratique des foules» n’est qu’une fumisterie destinée à
masquer le visage réel de répression qui s’abat sur une jeunesse avide
de liberté. Ceux qui ont choisi de jouer les figurants dans cette mise
en scène auront à répondre de leurs actes devant l’Histoire. Car,
l’Histoire, elle, ne joue pas! Pourquoi le silence des chancelleries étrangères sur cette répression sauvage que subissent nos jeunes ? Pourquoi les États, dits démocratiques, continuent-ils à consacrer le
primat de la raison d’État sur les Droits de l’Homme dans leurs
relations un régime qui prend l’histoire, le présent et l’avenir de tout
un peuple en otage ? La prochaine révision de la constitution pourrait fournir quelques
réponses à ces questions. En attendant, une opposition officielle est
entrain de prendre forme. Issue de la fausse dualité pro et anti-4ème
mandat, cette opposition a pour objectif d’occuper l’espace démocratique
déserté par les élites politiques, intellectuelles et culturelles au
profit d’opposants de la 25 ème heure. Le temps est venu, pour chacun, de faire sa propre révision aussi
déchirante que nécessaire. Une révision qui puisse permettre de définir
un véritable calendrier populaire pour la transition démocratique et
d’éviter à l’Algérie de nouveaux bains de sang en lui ouvrant des
perspectives de Paix et de prospérité. VIVE L’ALGÉRIE LIBRE
GLOIRE A NOS MARTYRS
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