Encore une fois, le régime militaro-DRS d’Alger actionne les réseaux
de la mafia locale de régions ciblées du pays pour les plonger dans une
spirale de violence propice à l’exacerbation des haines, à la
manipulation des passions, à la multiplication des éléments de division
et à l’instrumentalisation de la colère légitime des populations pour
réunir les conditions d’une répression féroce de toute manifestation
pacifique et frapper de terreur les citoyens.
A la violence sanglante qui continue de sévir dans la région du
M’Zab, s’ajoutent les insultes, les provocations, les intimidations, les
menaces, la création et la gestion de troubles par des groupes encadrés
par des éléments de la police politique.
Après la région des Aurès, voici que cette surenchère de la violence
vise, encore une fois, la Kabylie. Ce choix est loin d’être fortuit. Il
s’agit de canaliser la colère des habitants de ces deux
régions-hautement importantes dans l’histoire du mouvement nationaliste
et de la guerre de libération nationale-dans les luttes de façade
organisées par les tenants du statu quo pour meubler le vide entourant
une échéance électorale qui relève du burlesque.
Ainsi, les auteurs du « terrorisme pédagogique » et de la corruption à
grande échelle visent à amener les algériennes et les algériens à
accepter le fait accompli de la réduction de la Présidentielle du 17
avril prochain à une simple formalité de maintien du régime.
Aussi, offrent-ils aux chancelleries étrangères l’image d’un système
garant de la stabilité du pays et, en conséquence, de l’espace
sahélo-maghrébo-méditerranéen.
Qu’il soit clair que le régime militaro-DRS est l’unique responsable de cette situation dont seuls les citoyens sont victimes.
Nous lançons un appel à notre jeunesse pleine d’énergie et porteuse
d’espoir, un appel à nos sœurs et à nos frères , dans la différentes
régions du pays, à être vigilants. Nous ne devons, en aucun cas, tomber
dans le piège de la violence que le pouvoir nous tend à chaque fois que
la panique gagne ses différentes composantes claniques.
Chères sœurs, chers frères, restons mobilisés dans le cadre du combat
pacifique pour l’ouverture d’une transition démocratique en Algérie.
Aussi, nous appelons les acteurs politiques, les représentants des
associations et des syndicats autonomes, ceux des organisations des
Droits de l’Homme et ceux des différents mouvements de contestation à
multiplier les appels au calme, à l’action politique et pacifique
Pour éviter tout dérapage, les candidats à la Présidentielle et les
membres de leurs directoires de campagne ont la responsabilité morale et
politique, pour les uns, de mettre fin à toute forme de provocation, de
faire preuve de respect à l’égard des algériennes et des algériens.
Pour leurs part, les autres ont le devoir de condamner les manipulations
du régime et ses méthodes violentes. Tous sont tenus, devant
l’histoire, de tenir un discours dénué de toute démagogie, un discours
de vérité!
Algériennes et algériens, continuons à œuvrer pacifiquement pour
l’instauration d’une République émanant de la volonté du peuple et
garante de sa souveraineté.
VIVE L’ALGÉRIE
GLOIRE A NOS MARTYRS
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