Le président Bouteflika a dépoussiéré, ce lundi, le projet de reformes politiques qu’il avait annoncé en 2011.
« C’est avec la volonté résolu de renforcer notre entente nationale et
faire franchir de nouvelles étapes qualitatives à la démocratie, que je
relancerai sous peu, le chantier des réformes politiques qui aboutira à
une révision constitutionnelle consensuelle », a affirmé Bouteflika dans
un discours écrits, distribué à la presse lors de la cérémonie d’investiture.
« Les forces politiques, les principales représentations de la société
civile, ainsi que les personnalité nationales seront conviées à
s’associer à cette entreprise de première importance », a-t-il promis.
Bouteflika a précisé que la révision de la Loi fondamentale portera
notamment sur les aspects liés au « renforcement de la séparation des
pouvoirs, à conforter l’indépendance de la justice et le rôle du
Parlement, à l’affirmation du rôle et de la place de l’opposition et à
garantir davantage les droits et libertés des citoyens ».
Le Chef de l’Etat qui entame aujourd'hui son quatrième mandat à la tête
du pays, a promis aussi d’ouvrir d’autres chantiers pour « améliorer
la qualité de la gouvernance ». Il est question dans ce chapitre de
faire « reculer la bureaucratie » et de « promouvoir la décentralisation
». Mieux encore, il a promis d’ « associer la société civile dans la
gestion locale ». ... comme un sacrifice
Sur le plan économique, le président Bouteflika a s’est engagé à
mettre en place « une économie diversifiée, de plus en plus forte,
complémentaire à notre potentiel en hydrocarbures ». Il a assuré en
outre de sa volonté de lutter contre les disparités régionales.
Le prochain plan quinquennal d’investissements publics, dit-il, sera «
dense au profit de tous les secteurs et de toutes les régions du pays ».
Ce programme devrait englober « de nouvelles mesures en faveur des
wilayas du sud et des Hauts plateaux ainsi que les régions montagneuses
». Il a affirmé que le soutien de l’Etat « sera maintenu » au profit de
l’agriculture et des investisseurs qu’ils soient publics ou privés.
S’agissant de la politique extérieure, il a indiqué que la construction
de l’Union du Maghreb « reste notre priorité et nous serons
disponibles pour concourir, avec les autres peuples maghrébins, à la
réunion des conditions à même de permettre la concrétisation de cet
idéal ».
Pour conclure, Bouteflika a déclaré : « J’aborde aujourd’hui le mandat
que vous m’avez confié comme un sacrifice pour la Patrie… ».
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