Par Nasser Kandil Cette nuit, nous avons assisté à une avancée soudaine et rapide des
négociations sur le dossier nucléaire iranien doublée de la validation,
par les USA, de la « version originale » du projet de résolution russe
concernant les armes chimiques de la Syrie. Alors… qu’est-ce qui a changé ?
Washington attendait de la Russie, de l’Iran, et de la Chine, une
réponse tournant autour des facilités du retrait US d’Afghanistan.
Washington a reçu une réponse positive, à condition qu’il mette fin au
conflit tournant autour de la Syrie !
S’agissant de l’Afghanistan, Washington avait parié sur le temps ;
un temps dont il ne disposait plus… Il lui restait quelques mois qu’il a
mis à profit, jusqu’au dernier instant, pour obtenir le maximum
possible en maintenant une ambiance d’escalade des hostilités.
Entretemps, les différentes formations des prétendues oppositions
syriennes s’effondrent l’une après l’autre ; Al-Qaïda se maintient
militairement sur le terrain ; la Coalition des prétendus
révolutionnaires syriens censée servir d’atout à la Conférence de Genève
II n’est travaillée que par les ambitions électorales ; l’exécution du
projet de résolution russe concernant l’élimination de l’arsenal
chimique syrien demande du temps et exige le maintien des institutions
militaire et sécuritaire syriennes sous la direction du Président Bachar
al-Assad… Il n’est donc plus question de tergiverser et de continuer à
négocier le départ du Président syrien par le dialogue ou les pressions.
Les pressions turques et saoudiennes et l’inutile arrogance
française ne sont plus de mise, et il est indispensable de faire
comprendre à Israël qu’il sera confronté aux mêmes exigences pressantes
de signature des traités internationaux sur les armes chimiques et
nucléaires.
Washington s’empresse de conclure les accords qui servent ses
intérêts et laisse à chacun le soin d’extraire l’écharde plantée dans sa
main !
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