Assassinats de Krim, Khider et les autres : quand Merbah voulait tout balancer !
Le
signataire des accords d’Evian, du coté algérien, Krim Belkacem,
revient hanter l’histoire algérienne à l’occasion de la commémoration du
50ème anniversaire du cessez le feu, le 19 mars 1962. Son assassinat,
le 18 octobre 1970 à Francfort, l’ancien chef historique du FLN,
surnommé « le lion du djebel » par les soldats français, n’est toujours
pas élucidé. Une chose est certaine, comme Abane Ramdane, comme Mohamed
Khider et plus tard, comme Mohamed Boudiaf, Krim Belkacem n’a pas été
tué par l’armée coloniale mais par des algériens.
Après octobre 1988 et l’ouverture démocratique qui s’en est suivie,
beaucoup de citoyens voulaient savoir qui avaient assassiné, Krim
Belkacem et Mohamed Khider, notamment. L’ancien patron de la sécurité
militaire, Kasdi Merbah, qui venait de créer un parti politique, le
MAJD, n’a pu échapper à la question lors d’un meeting à Ghardaia en
janvier 1991.
A un étudiant l’accusant d’être le premier responsable de tous les
crimes politiques commis en Algérie, pendant qu’il dirigeait les
services de sécurité, Kasdi Merbah, tout en expliquant qu’il existait
des services parallèles en dehors de la sécurité militaire, avait promis
de divulguer les noms des assassins : « Je donnerai les noms des
exécuteurs de Krim Belkacem, de Khider et des autres, lors de mon
passage à la télévision dans l’émission « Face à la presse » avait -il
dit. Cette émission en direct programmée quelques jours plus tard, n’a
jamais eu lieu, elle a immédiatement disparu de la grille de la chaîne
de télévision. Et Kasdi Merbah, ne pourra plus parler, il a été, lui
aussi, assassiné le 21 aout 1993.
Le quotidien le Soir d'Algérie du 9 janvier 1991
Enregistrer un commentaire