L’on ne peut pas dire que nous ne sommes pas au courant… Que l’oligarchie algérienne n’est pour rien.
L’on ne peut pas dire que nous ne sommes pas au courant… Que l’oligarchie algérienne n’est pour rien.
Le célèbre journaliste du monde diplomatique Alain Gresh relève dans
son article du jeudi 23 février 2012 intitulé A propos de la Syrie , les
trois mêmes causes qui ont provoqué, du Maroc à l’Irak, des mouvements
de contestation :
« — le refus d’un régime autoritaire, de
l’arbitraire total de l’Etat et de ses services de répression, de la
banalisation de la torture ;
— l’ampleur de la corruption –
l’ouverture économique (largement encouragée par l’Occident) ayant
abouti à l’accaparement des richesses nationales par une mafia autour du
chef de l’Etat –, la richesse ostentatoire d’une petite caste
contrastant avec une pauvreté qui accompagne le désengagement de l’Etat
(voulu aussi par les conseillers occidentaux) ;
— le poids de la
jeunesse. La génération la plus nombreuse de l’histoire qui arrive à
l’âge adulte dans les pays arabes et qui, bien que mieux éduquée, ne
dispose pas des moyens d’une insertion sociale – du travail, mais pas
seulement, également l’exercice des responsabilités – à la hauteur de
ses aspirations. ».
L’Algérie, pays de jeunes (75% ont moins de
trente ans) étant une autocratie gangrénée par une corruption
généralisée à toute la société répond aux critères du journaliste.
Depuis la révolte des tunisiens en décembre 2010, beaucoup d’encre a
coulé quasiment inutilement et les supplications d’authentiques
révolutionnaires comme feu Abdelhamid Mehri à ouvrir un débat national
pour de véritables réformes étaient restés lettres mortes…
Dans sa
conférence(*) intitulée «Réflexions sur le maintien de la paix, la
souveraineté des Etats et la gouvernance démocratique en Afrique», Thabo
Mbeki tire les enseignements de l'affaire libyenne et de la Côte
d'Ivoire, du jeu des puissances et de la faiblesse de la réponse
africaine. Ces puissances, explique-t-il, «vont exploiter l'engagement
universel à la démocratie, les droits de l'homme et la bonne gouvernance
pour intervenir dans tous nos pays pour faire avancer leurs intérêts» ;
elles vont intervenir «en particulier pendant les périodes de conflit
violent, sans égard pour le principe de la souveraineté de nos Etats, en
tirant parti du principe des Nations unies approuvé par le + droit de
protéger + qu'elles vont interpréter librement pour servir leurs
intérêts». Donc L'intrusion occidentale, explique Mbeki, n'est évitable
que si nous assumons nos responsabilités en matière «d'avancement de la
démocratie, de la protection des droits de l'Homme et de la réalisation
de l'objectif de la bonne gouvernance sur notre continent…»
Donc on ne peut point dire que le »pouvoir » algérien n’est point au courant dans ce qui pourra arriver à notre pays (*) http://www.cameroonvoice.com/news/news.rcv?id=6024
AMOKRANE NOURDINE
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