Avec
la visite de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton à Alger,
le régime algérien se frottait les deux mains, depuis plusieurs jours.
Les dirigeants, Bouteflika, en tête, espéraient exploiter, à fond, cette
visite, pour la faire passer comme un soutien, des Etats-Unis, aux
« réformes politiques». Pris de panique par le fort vent de boycott qui
se profile, cette visite, tant attendue, et même si elle ne durait que 3
à 4heures, constituait pour le régime une bouffée d’oxygène inespérée.
Face aux informations qui remontent du terrain et qui depuis plusieurs
semaines, confirment jours après jours, l’ampleur du boycott qui attend
les élections législatives, le passage de, Hillary Clinton, à Alger,
offrait un petit répit, bien mérité, après avoir comparé les élections
du 10 mai 2012 au 1er novembre 1954.
Mais c’était compter sans cette
satanée fâcheuse habitude des américains de parler de politique devant
les journalistes. Et la dame Clinton, n’y échappera pas.
Lors d’une rencontre avec la société
civile algérienne à l’ambassade des Etats-Unis, avant même d’aller
rencontrer Bouteflika, la secrétaire d’état américaine lancera une
phrase, reprise par l’AFP mais jamais par l’APS, qui a jeté un sacré
froid : “Je viens de Tunisie et demain je serai au Maroc, mon message
est le même: les peuples du Maghreb (…) ont besoin et méritent de
pouvoir décider pour eux-mêmes”. Ainsi donc, Hillary Clinton, dit à
Bouteflika, avant même de le voir, que jusqu’à présent, le peuple
algérien, ne décide pas par lui même. Diplomatiquement parlant, cela
veut dire que Bouteflika et les généraux qui l’ont choisi et désigné,
n’ont aucune légitimité démocratique. De rendre quasiment inexploitable
cette visite furtive.
Décidément, ces américains, ils se
mêlent de tout et en plus ils parlent trop devant les journalistes et
qui plus est, dans leur ambassade. Pas moyen de faire passer le ciseau
de l’ENTV et de l’APS. Cette Hillary, aura gâché la petite fête
« promise ».
Le chroniqueur

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