Algérie: Décès du général Mohamed Lamari
Le
général à la retraite, ancien chef d’état major de l’armée nationale
est décédé ce lundi 13 février à l’hôpital de Tolga, à Biskra.
Né le 7 juin 1939 à Alger, dans une famille originaire de Biskra,
dans le Sud-Est algérien, Mohamed Lamari est un homme massif au regard
autoritaire et aux manières cassantes. Issu de l’armée française durant
la guerre d’Algérie, il a été formé dans la cavalerie à l’Ecole de
guerre de Saumur en France.
Il rejoint l’Armée de libération nationale (ALN) en 1961. Il suit
plus tard une formation d’artilleur à l’Académie militaire de Frounze
(ex-URSS), puis d’officier d’état-major à l’Ecole de guerre de Paris.
Après avoir commandé l’état-major de région (1970-1976), il travaille
dans le bureau des opérations de l’état-major jusqu’en 1988.
Puis il devient commandant de la 5e Région militaire jusqu’en 1989. Enfin, il est nommé commandant des forces terrestres.
Le général Lamari a démissionné en août 2004 de son poste de chef
d’état-major de l’armée, trois après l’élection du président Abdelaziz
Bouteflika pour un deuxième mandat.
Dans le cercle très restreint des « décideurs » militaires algériens,
Mohamed Lamari tenait une place à part : celle du « patron » de l’armée
dans un pays où une poignée de généraux a toujours détenu la réalité du
pouvoir. Nombre d’observateurs à Alger avaient vu alors dans son départ
l’opportunité pour le chef de l’Etat de conforter sa position face à
l’armée, considérée 40 ans durant comme la véritable détentrice du
pouvoir en Algérie, imposant traditionnellement son candidat à la
présidence de la République.
Sa démission était considéré comme une victoire pour Bouteflika et
son clan. Le général Lamari a pesé de tout son poids pendant une
décennie sur la vie politique de l’Algérie
KalimaDz
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