Mourad Dhina, défendu par les ONG des droits de l’homme
Après
Amnesty International, qui a pris en charge le dossier de Mourad Dhina,
une coalition d’une dizaine d’ONG internationales de défense des droits
de l’homme a adressé ce mardi 24 janvier au Premier ministre français
François Fillon une lettre demandant à la France de ne pas extrader
Mourad Dhina en Algérie. Dans un communiqué commun, ces organisations
spécialisées dans les droits de l’homme expliquent que le Dr Dhina,
directeur de l’ONG Alkarama, n’aura pas un procès équitable.
Euromed, ACAT-France, Alkarama, l’Institut pour les Études des droits
de l’Homme du Caire, le Centre libanais pour les droits de l’Homme, la
FIDH (Fédération internationale des droits de l’homme), Frontline
defenders , la Commission internationale des juristes, la Ligue
française des droits de l’Homme et l’Organisation mondiale contre la
torture estiment qu’une extradition vers l’Algérie serait contraire aux
obligations de la France en matière de droits humains. Elles considèrent
que l’arrestation d’un des membres fondateur du mouvement Rachad a été
commanditée par l’Algérie dans l’objectif de le réduire au silence. «
Ses activités de défenseur des droits de l’Homme menées avec Alkarama et
ses activités politiques au sein de Rachad, une association politique
pacifique, légale en France et qui travaille pour un changement
pacifique et démocratique en Algérie », dérangeraient le régime
algérien.
Il y a quelques jours, la Laddh (Ligue algérienne de défense des
droits de l’homme) s’était elle aussi inquiétée d’une éventuelle
extradition, considérant que la justice française doit prendre en compte
que Mourad Dhina « ne pourra pas bénéficier d’un procès équitable en
Algérie » car « de nature politique » dans un pays ou la justice n’est
pas indépendante.
KalimaDZ
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