LA CRÉATION DU GIA
par
IRIS SAMY
A la fin de 1992, les services secrets Algérien dirigé par le général
Mohamed Médiene dit Tewfik, pensent qu’il est temps de lâcher le
monstre, la décision de créér le GIA, fût prise par les membres du
cabinet noir dirigé par Belkheir , Tewfik charge le commandant
Guettouchi et le capitaine Djaafar, deux officiers du service
manipulation et infiltration de la DRS, de former le premier noyau du
groupe islamique armé, comme en témoignera, quelques années plus tard,
le colonel Habib Semraoui sur la chaîne arabe EL Jazeera, le premier
escadron du GIA, voit donc le jour, à l’intérieur de la caserne de Dely
Ibrahim. les communiques des service de sécurité imputent a Mansouri
Meliani, la création du premier noyau du GIA, ce dernier sera exécute
après une condamnation a mort, en 1993, par la cour spéciale d’Alger.
L’enfantement…
Au milieu de l’année suivante, ces même services, recensaient plus de
700 éléments armée dans les maquis. le monstre qu’ils ont crée a enfanté
d’autres monstres, quand aux autres groupes islamique armées, ils ont
étés crées par des dirigeants du parti dissous ou par des élus, poussés a
prendre les armes et a employer la violence, le plus important en
nombre et en armement est l’Armée Islamique du Salut ( AIS ) dirigé par
Madani Mezrag, ces groupes ou « Katibat » étaient autonomes au début,
et ne possédaient pas de direction, chaque groupe était dirigé par un
émir, assisté par des lieutenants et la plupart ne dépassaient pas en
nombre plus de 30 à 35 éléments.
Les services des généraux Tewfik et Smain, ont depuis la victoire du FIS
dans les élections locales, infiltré les groupes armés pour contrôler
les opérations de représailles et la violence qui s’en découlera, ils
savaient que ces groupes composés en majorité par des islamistes
convaincus et farouchement opposés au régime militaire, devaient être
surveillés et contrôlés, surtout pendant les premiers mois qui ont suivi
le putsch ou la situation sécuritaire et politique n’était pas encore
contrôlée par les généraux putschistes.
le général Smain, fut chargé par ses supérieurs hiérarchiques, de
choisir parmi l’élite des membres des corps de sécurité, des hommes pour
infiltrer les groupes armés, les plus dangereux de l’époque, les
maquisards dirigé par Abdelhak Layada, qui était considéré, comme le
deuxième émir du « GIA » après Meliani. mais après quelques mois
d’activité terroriste , en 1993, il fut arrêté au Maroc et extradé vers
l’Algérie la même année, lors de l’enlèvement des trois fonctionnaires
du consulat de France en Algérie, en octobre 1993. Son successeur a la
tête du GIA , a exigé sa libération, afin de relâcher les ressortissants
Francais, le commandant islamiste, fut abattu après quelques jours, et
Layada restait en prison. Cette opération a été organisée, en réalité,
par nos services secrets pour mobiliser l’opinion internationale en leur
faveur et surtout la classe politique Française, qui se méfiait a
l’époque du régime Algérien.
Des émirs désignés...
Les premiers groupes du GIA, étaient, comme, on l’ a rapporté plus haut,
autonomes et n’obéissaient a aucun chef, c’est pour cela, que les
premiers attentats et opérations terroriste perpétrés contre les membres
des services de sécurité, étaient revendiqués par plusieurs groupes ou
cellules, mais parfois, n’étaient pas revendiques du tout. Il n’y avait
pas durant les premiers mois de la crise, une direction au GIA.
L’absence de hiérarchie et de structure organisée, facilita
l’infiltration des services de sécurité, parmi les groupe armés, jusqu’a
la désignation de Si Ahmed Mourad alias Djafar el Afghani a la tête du
GIA en Mai 1993. les premiers communiqués du groupe islamique armé
paraissaient a Londres, dans les colonnes du quotidien arabophone El
Hayat. le journal du GIA avait pour titre « El Ansar », était signé a l
‘époque par cette émir, le quotidien siégeant dans la capital
Britannique, continue toujours, a publier les communiqués du GIA, qui
sont en fait des communiques du DRS.
Le général Lamine Zeroual fut désigné ministre de la défense, pour
remplacer le Général Nezzar,(1991 -1993 ) qui souffrait d’un cancer des
intestins et qui a du prendre sa retraite, en Juillet 1993. Dès sa
nomination, Zeroual entreprit des contacts dans le secret, avec les
dirigeants du partie dissous, à la prison militaire de Blida, en
septembre, il adresse une lettre signé de sa main, au chef du GIA, où il
lui demande de proclamer la trêve générale et sans conditions,
préalables a tout dialogue politique. C’est le cheikh Hocine Slimani, un
religieux respecté par toutes les factions des groupes islamique et
résidant a Médéa, qui joue le rôle d’ intermédiaire dans cette
correspondance entre Djaffar El Afghani et le ministre de la défense.
Selon , Ali Benhajar le chef de la LIDD, ( la ligue islamique pour la
dawaa et le djihad ) l’émir du GIA, demande a son tour, au général
Zeroual, d’ordonner la libération des dirigeants du Front Islamique du
Salut , Abassi Madani et Ali Benhadj. le 30 janvier 1994, Zeroual est
nomme président de l’état Algérien suite a une conférence nationale, le
22 février, Abdelkader Boukhamkham et Ali Djedi, sont libérés de prison,
les négociations entre la présidence, une fraction de l’armée et l’émir
du GIA commence a porter ses fruits, mais c’était compter sans les
Belkheir & Co pour lesquels une résolution pacifique du conflit et
la fin du terrorisme, n’arrangait pas les affaires, eux qui vivent sur
les retombées de la violence et de la guerre.
le 26 février 1994, le chef du GIA, est encerclé dans une maison dans
les hauteurs d’Alger et abattu par les forces de sécurité, mais les
contacts entre les deux parties partie continuent jusqu’a l’été 1994,
entre les dirigeants du FIS libérés de la prison militaire de Blida et
le président Zeroual, même si Cherif Gousmi qui a succédé a Djafar el
Afghani a la tête du GIA, ne reconnaissait plus le rôle dirigeant du
parti dissous, il souhaitait que les négociations se fassent directement
avec son « majliss el Chourra » du groupe armé. quelques mois après,
les contacts cessèrent sous les pressions des généraux qui menaient des
opérations anti-terroristes dans les maquis contre les groupes armées.
en juin 1994, Gousmi fut abattu, a son tour, par les services de
sécurité dans une opération minutieusement préparée par les services
secrets dirigé par Tewfik et Smain ou plusieurs chef et lieutenants de
Gousmi furent abattus sauf un, le N°3 du GIA fraîchement débarque au
maquis, un certain Djamel Zitouni, la nouvelle recrue de la DRS.
D’indic à Emir…
Djamel Zitouni, a été repéré, parmi les milliers de prisonniers
incarcèrés dans les camps de détention du sud, en 1994, les agents de
Smain l’ont pris en flagrant délit de pratique homosexuelle. Ils
menacent de le balancer au niveau du centre de détention, a moins qu’il
accepte de coopérer avec les services secrets. Djamel Zitouni, un jeune
islamiste de 25 ans, commence sa carrière d’indics, en informant les
agents de la DRS, après avoir infiltré les groupes armées dans la
maquis, il grimpe rapidement les échelons de la hiérarchie et devient,
en un temps record, l’un des lieutenants de l’émir du GIA, Cherif
Gousmi.
l’année 1994, a vu une recrudescence sensible des attentats terroristes
et des opérations armées des groupes islamique, les civils, qui ont étés
jusqu’a lors épargné, deviennent des cibles privilégiés pour les GIA,
le peuple Algérien ne comprend plus ce qui se passe. Pris en otage entre
la répression aveugle et disproportionnée des forces de sécurité et les
groupes armés islamique, qui s’attaquent désormais a la population.
En Juillet 1994, les services de sécurité, portaient un coup dur a la
direction du GIA en réussissant a abattre dans une opération prépare des
mois a l’avance, l’émir du GIA et plusieurs de ces proches lieutenants,
parmi les rescapés de cette opération, ou l’armée a mis tous ces
moyens, on retrouve, comme par hasard, le jeune Djamel Zitouni, le N°3
du GIA, le miraculé s’autoproclame, quelques jours plus tard, émir
national du Groupe Islamique Armée et aucun lieutenant n’ose
l’affronter.
C’était un coup de maître des services manipulation et infiltration, de
la DRS, qui avaient réussi a placer, en quelques mois seulement, un de
leurs agents a la tête du groupe islamique armé, le plus féroce et le
plus sanglant, qu’a connu le pays. si jusqu’a ce jour les groupes armés
au maquis, était infiltres par quelques hommes de Tewfik et Smain, a
partir de l’été 1994, les services secrets algérien, avait la main mise
totale sur les GIA en Algérie. Djamel Zitouni recevait ces ordres de
l’agent traitant qui lui a été désigné, un certain colonel Tartagu, qui
était sous les ordres direct de Smain Lamari, chef de la DCE ( Direction
du contre espionnage ) et sous directeur de la DRS.
Terroriser les populations…
Le nouveau chef du GIA, au service de la junte militaire, décida de
faire le ménage chez lui, il ordonna d’abattre tous les chef du maquis,
pour les remplacer par les hommes du service opérationnel de la DRS, il
appliqua sans discuter, la stratégie des généraux : terroriser les
populations par une violence aveugle pour faire baisser un rideau de
plomb sur l’Algérie, et faire regner la terreur et la peu dans le coeur
des Algériens les directives que recevait Djamel Zitouni était clair :
imposer par la terreur. Le dictat des groupe armés, dans cette esprit,
l’émir du GIA rendait licite, en Décembre 1994, part une fatwa spéciale,
le sang des civils hommes, femmes et enfants sur tout le territoire,
sous le prétexte que les Algériens soutiennent le pouvoir en place, les
Algériens se retrouvaient tout a coup pris en étau entre les compagnes
d’exactions et de répression des forces de sécurité d’un côté et les
incursions meurtriers des éléments du G.I.A, de l’autre. Des milliers de
civils furent égorgés, mutilés ou abattus par balles par les groupes
islamiques armés ou par les membres des services de sécurité du COLAS (
Centre opérationnelle de la lutte anti-subversifs ) dirigé par le
général major Mohamed LAMARI.
Le GIA en France !
Pour les généraux maffieux et criminels, la guerre contre le terrorisme,
doit être exportée en France, pour des raisons évidentes: obtenir le
soutien des dirigeants français. Ils voulaient faire impliquer la
société française et particulièrement la classe politique française dans
leur lutte contre le phénomène du terrorisme islamiste. En effet, si
l’intégrisme islamiste menace tout le monde, un front international
s’érigera contre cette menace, c’est dans cette objectif, qu’une
opération préparée par Ali touchent, un autre agent islamiste au
services de la DRS et exécuté, officiellement par le GIA de Zitouni, a
été menée le 3 Août 1994, a la cité Ain Allah à Alger ou cinq gendarmes
Français ont trouvé la mort.
le 26 Décembre 1994, un Avion d’Air France, a son bord 232 passagers,
est pris en otage par un commando du GIA, sur le tarmac de l’aéroport
Houari Boumediene, deux français et un vietnamien furent exécutés par
les islamistes armée, avant que le groupe d’intervention français le
G.I.G.N., prennent d’assaut l’Airbus d’Air France à Marseille et mettent
fin a la prise d’otage, en abattant les quatre membres du commando, ce
fût, la première et la dernière prise d’otage d’un avion dans un
aéroport Algérien.
les Français, sont projetés de plein fouet dans le quotidien tragique
Algérien, ils se sentent maintenant impliqués dans le drame qui se
déroule de l’autre côté de la rive méditerranée, malgré cette vague
d’attentats qui touchent les intérêts français et attribué aux
islamistes, des intellectuels et des hommes de culture Français, se
lèvent pour crier haut et fort, leur condamnation, des méthodes
inhumaines et sauvages employés par le régime militaire au pouvoir en
Algérie, ils désapprouvèrent les conditions inhumaines de détention dans
les camps du sud et le non respect du pouvoir algérien des droit de
l’homme. La société française a condamné l’emploi excessif de la force
contre les islamistes, même si les hommes politique français, hypocrites
et opportunistes dans leur majorité, soutenaient le régime des généraux
putschistes. Les décideurs, non satisfait de la réaction de la société
Française, décident de frapper fort en plein capital de l’hexagone.
le 11 Juillet 1995 : l’imam Sahraoui, de la mosquée de Paris, un des
anciens dirigeant du FIS et exilé en France, est mitraillé dans une rue
de Paris, le 25 juillet, une bombe explose dans une rame du RER à la
Station St Michèle; en pleine capitale. Le bilan est lourd, 8 morts et
plus de 150 blessés. Puis, ce fut l’attentat du RER à la station Musée
d’Orsay, ensuite l’attentat raté contre le TGV Lyon -Paris en enfin
l’attentat de la station maison- Blanche. La vague d’attaques durera
jusqu’au mois d’octobre. Les attentas furent revendiqués des la fin du
mois de juillet par le GIA, mais la DST ( Département du Surveillance du
Territoire ) charge de l’enquête, sentait la manipulation et
l’implication des services secrets Algériens, même si ces dernier
proposèrent leur aide a leur homologues français.
Les enquêteurs de la DST et la DGSE ( Direction Générale de la Sécurité
Extérieure ) identifièrent Boualem Bensaîd et Smain Ait Ali Belkacem
Abdesslam comme les poseurs de bombe de la station St Michel et Ali
Touchent comme le cerveau des attentats, mais ce dernier, se trouvait en
Algérie et il était également recherche par les autorités de ce pays.
Après une chasse l’homme, qui dura presque trois mois,, les gendarme
français ont réussi a démanteler le reste de la cellule terroriste, au
mois d’octobre, en abattant Kamel Kalkal, le dernier membre du groupe
envoyé par le chef du GIA pour commettre les attentas de Paris. les
services secrets Francais, qui n’avaient pas de doute sur l’implication
directe de la DRS, dans cette vague d’attentats, ont dès les premiers
jours compris le message envoyé par Alger. Les généraux « insistaient »
sur le soutien de Matignon à leur régime, sinon, il auront à déplorer
d’autres victimes françaises. Mmoins d’une année plus tard, sept moines
du monastère de « Tibhirine » dans la wilaya de Medéa (a 80 Klm au sud
d’ALger ) furent enlevés, séquestrés puis décapités par un groupe armé.
L’opération fut revendiquée, bien entendu, par l’émir du GIA, Djamel
Zitouni.
Le peuple algérien pris en tenailles entre le DRS…et le DRS
Les généraux harkis et mafieux, forts du soutien de la France et de ses
alliées, intensifièrent les opérations de répression envers les
populations civiles et à sympathie islamiste. Les algériens ne
comprennent plus ce qui leur arrive, malmenés d’un côte par les groupes
islamiques armés et de l’autre par les forces de sécurité, le cauchemar
algérien venait de commencer.
entre 1993 et 1997, plus de 100 000 morts, la plupart parmi les
population civiles, des enfants, des femmes des vieillards, sans
distinction d’âge ou de sexe, sans parler des milliers de disparus
enlevés par les forces de sécurité. le GIA frappait partout dans les
villes ( les attentats aux voitures piéges ) mais aussi dans les
villages et les hameaux ( incursion terroristes, embuscades, routes et
terrain miné ), c’était les années obscures et sanglantes du terrorisme
en Algérie, le carnage se déroulait, aux nez et a la barbe de l’Europe,
dont les état membres, soutenaient le régime militaire d’Alger.
I.S
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