ELWATAN-ALHABIB
mercredi 12 octobre 2011
 

LA CRÉATION DU GIA

 

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par IRIS SAMY
A la fin de 1992, les services secrets Algérien dirigé par le général Mohamed Médiene dit Tewfik, pensent qu’il est temps de lâcher le monstre, la décision de créér le GIA, fût prise par les membres du cabinet noir dirigé par Belkheir , Tewfik charge le commandant Guettouchi et le capitaine Djaafar, deux officiers du service manipulation et infiltration de la DRS, de former le premier noyau du groupe islamique armé, comme en témoignera, quelques années plus tard, le colonel Habib Semraoui sur la chaîne arabe EL Jazeera, le premier escadron du GIA, voit donc le jour, à l’intérieur de la caserne de Dely Ibrahim. les communiques des service de sécurité imputent a Mansouri Meliani, la création du premier noyau du GIA, ce dernier sera exécute après une condamnation a mort, en 1993, par la cour spéciale d’Alger.
L’enfantement…

Au milieu de l’année suivante, ces même services, recensaient plus de 700 éléments armée dans les maquis. le monstre qu’ils ont crée a enfanté d’autres monstres, quand aux autres groupes islamique armées, ils ont étés crées par des dirigeants du parti dissous ou par des élus, poussés a prendre les armes et a employer la violence, le plus important en nombre et en armement est l’Armée Islamique du Salut ( AIS ) dirigé par Madani Mezrag, ces groupes ou « Katibat » étaient autonomes au début, et ne possédaient pas de direction, chaque groupe était dirigé par un émir, assisté par des lieutenants et la plupart ne dépassaient pas en nombre plus de 30 à 35 éléments.
Les services des généraux Tewfik et Smain, ont depuis la victoire du FIS dans les élections locales, infiltré les groupes armés pour contrôler les opérations de représailles et la violence qui s’en découlera, ils savaient que ces groupes composés en majorité par des islamistes convaincus et farouchement opposés au régime militaire, devaient être surveillés et contrôlés, surtout pendant les premiers mois qui ont suivi le putsch ou la situation sécuritaire et politique n’était pas encore contrôlée par les généraux putschistes.
le général Smain, fut chargé par ses supérieurs hiérarchiques, de choisir parmi l’élite des membres des corps de sécurité, des hommes pour infiltrer les groupes armés, les plus dangereux de l’époque, les maquisards dirigé par Abdelhak Layada, qui était considéré, comme le deuxième émir du « GIA » après Meliani. mais après quelques mois d’activité terroriste , en 1993, il fut arrêté au Maroc et extradé vers l’Algérie la même année, lors de l’enlèvement des trois fonctionnaires du consulat de France en Algérie, en octobre 1993. Son successeur a la tête du GIA , a exigé sa libération, afin de relâcher les ressortissants Francais, le commandant islamiste, fut abattu après quelques jours, et Layada restait en prison. Cette opération a été organisée, en réalité, par nos services secrets pour mobiliser l’opinion internationale en leur faveur et surtout la classe politique Française, qui se méfiait a l’époque du régime Algérien.
Des émirs désignés...
Les premiers groupes du GIA, étaient, comme, on l’ a rapporté plus haut, autonomes et n’obéissaient a aucun chef, c’est pour cela, que les premiers attentats et opérations terroriste perpétrés contre les membres des services de sécurité, étaient revendiqués par plusieurs groupes ou cellules, mais parfois, n’étaient pas revendiques du tout. Il n’y avait pas durant les premiers mois de la crise, une direction au GIA. L’absence de hiérarchie et de structure organisée, facilita l’infiltration des services de sécurité, parmi les groupe armés, jusqu’a la désignation de Si Ahmed Mourad alias Djafar el Afghani a la tête du GIA en Mai 1993. les premiers communiqués du groupe islamique armé paraissaient a Londres, dans les colonnes du quotidien arabophone El Hayat. le journal du GIA avait pour titre « El Ansar », était signé a l ‘époque par cette émir, le quotidien siégeant dans la capital Britannique, continue toujours, a publier les communiqués du GIA, qui sont en fait des communiques du DRS.
Le général Lamine Zeroual fut désigné ministre de la défense, pour remplacer le Général Nezzar,(1991 -1993 ) qui souffrait d’un cancer des intestins et qui a du prendre sa retraite, en Juillet 1993. Dès sa nomination, Zeroual entreprit des contacts dans le secret, avec les dirigeants du partie dissous, à la prison militaire de Blida, en septembre, il adresse une lettre signé de sa main, au chef du GIA, où il lui demande de proclamer la trêve générale et sans conditions, préalables a tout dialogue politique. C’est le cheikh Hocine Slimani, un religieux respecté par toutes les factions des groupes islamique et résidant a Médéa, qui joue le rôle d’ intermédiaire dans cette correspondance entre Djaffar El Afghani et le ministre de la défense.
Selon , Ali Benhajar le chef de la LIDD, ( la ligue islamique pour la dawaa et le djihad ) l’émir du GIA, demande a son tour, au général Zeroual, d’ordonner la libération des dirigeants du Front Islamique du Salut , Abassi Madani et Ali Benhadj. le 30 janvier 1994, Zeroual est nomme président de l’état Algérien suite a une conférence nationale, le 22 février, Abdelkader Boukhamkham et Ali Djedi, sont libérés de prison, les négociations entre la présidence, une fraction de l’armée et l’émir du GIA commence a porter ses fruits, mais c’était compter sans les Belkheir & Co pour lesquels une résolution pacifique du conflit et la fin du terrorisme, n’arrangait pas les affaires, eux qui vivent sur les retombées de la violence et de la guerre.
le 26 février 1994, le chef du GIA, est encerclé dans une maison dans les hauteurs d’Alger et abattu par les forces de sécurité, mais les contacts entre les deux parties partie continuent jusqu’a l’été 1994, entre les dirigeants du FIS libérés de la prison militaire de Blida et le président Zeroual, même si Cherif Gousmi qui a succédé a Djafar el Afghani a la tête du GIA, ne reconnaissait plus le rôle dirigeant du parti dissous, il souhaitait que les négociations se fassent directement avec son « majliss el Chourra » du groupe armé. quelques mois après, les contacts cessèrent sous les pressions des généraux qui menaient des opérations anti-terroristes dans les maquis contre les groupes armées. en juin 1994, Gousmi fut abattu, a son tour, par les services de sécurité dans une opération minutieusement préparée par les services secrets dirigé par Tewfik et Smain ou plusieurs chef et lieutenants de Gousmi furent abattus sauf un, le N°3 du GIA fraîchement débarque au maquis, un certain Djamel Zitouni, la nouvelle recrue de la DRS.
D’indic à Emir…
Djamel Zitouni, a été repéré, parmi les milliers de prisonniers incarcèrés dans les camps de détention du sud, en 1994, les agents de Smain l’ont pris en flagrant délit de pratique homosexuelle. Ils menacent de le balancer au niveau du centre de détention, a moins qu’il accepte de coopérer avec les services secrets. Djamel Zitouni, un jeune islamiste de 25 ans, commence sa carrière d’indics, en informant les agents de la DRS, après avoir infiltré les groupes armées dans la maquis, il grimpe rapidement les échelons de la hiérarchie et devient, en un temps record, l’un des lieutenants de l’émir du GIA, Cherif Gousmi.
l’année 1994, a vu une recrudescence sensible des attentats terroristes et des opérations armées des groupes islamique, les civils, qui ont étés jusqu’a lors épargné, deviennent des cibles privilégiés pour les GIA, le peuple Algérien ne comprend plus ce qui se passe. Pris en otage entre la répression aveugle et disproportionnée des forces de sécurité et les groupes armés islamique, qui s’attaquent désormais a la population.
En Juillet 1994, les services de sécurité, portaient un coup dur a la direction du GIA en réussissant a abattre dans une opération prépare des mois a l’avance, l’émir du GIA et plusieurs de ces proches lieutenants, parmi les rescapés de cette opération, ou l’armée a mis tous ces moyens, on retrouve, comme par hasard, le jeune Djamel Zitouni, le N°3 du GIA, le miraculé s’autoproclame, quelques jours plus tard, émir national du Groupe Islamique Armée et aucun lieutenant n’ose l’affronter.
C’était un coup de maître des services manipulation et infiltration, de la DRS, qui avaient réussi a placer, en quelques mois seulement, un de leurs agents a la tête du groupe islamique armé, le plus féroce et le plus sanglant, qu’a connu le pays. si jusqu’a ce jour les groupes armés au maquis, était infiltres par quelques hommes de Tewfik et Smain, a partir de l’été 1994, les services secrets algérien, avait la main mise totale sur les GIA en Algérie. Djamel Zitouni recevait ces ordres de l’agent traitant qui lui a été désigné, un certain colonel Tartagu, qui était sous les ordres direct de Smain Lamari, chef de la DCE ( Direction du contre espionnage ) et sous directeur de la DRS.
Terroriser les populations…
Le nouveau chef du GIA, au service de la junte militaire, décida de faire le ménage chez lui, il ordonna d’abattre tous les chef du maquis, pour les remplacer par les hommes du service opérationnel de la DRS, il appliqua sans discuter, la stratégie des généraux : terroriser les populations par une violence aveugle pour faire baisser un rideau de plomb sur l’Algérie, et faire regner la terreur et la peu dans le coeur des Algériens les directives que recevait Djamel Zitouni était clair : imposer par la terreur. Le dictat des groupe armés, dans cette esprit, l’émir du GIA rendait licite, en Décembre 1994, part une fatwa spéciale, le sang des civils hommes, femmes et enfants sur tout le territoire, sous le prétexte que les Algériens soutiennent le pouvoir en place, les Algériens se retrouvaient tout a coup pris en étau entre les compagnes d’exactions et de répression des forces de sécurité d’un côté et les incursions meurtriers des éléments du G.I.A, de l’autre. Des milliers de civils furent égorgés, mutilés ou abattus par balles par les groupes islamiques armés ou par les membres des services de sécurité du COLAS ( Centre opérationnelle de la lutte anti-subversifs ) dirigé par le général major Mohamed LAMARI.
Le GIA en France !
Pour les généraux maffieux et criminels, la guerre contre le terrorisme, doit être exportée en France, pour des raisons évidentes: obtenir le soutien des dirigeants français. Ils voulaient faire impliquer la société française et particulièrement la classe politique française dans leur lutte contre le phénomène du terrorisme islamiste. En effet, si l’intégrisme islamiste menace tout le monde, un front international s’érigera contre cette menace, c’est dans cette objectif, qu’une opération préparée par Ali touchent, un autre agent islamiste au services de la DRS et exécuté, officiellement par le GIA de Zitouni, a été menée le 3 Août 1994, a la cité Ain Allah à Alger ou cinq gendarmes Français ont trouvé la mort.
le 26 Décembre 1994, un Avion d’Air France, a son bord 232 passagers, est pris en otage par un commando du GIA, sur le tarmac de l’aéroport Houari Boumediene, deux français et un vietnamien furent exécutés par les islamistes armée, avant que le groupe d’intervention français le G.I.G.N., prennent d’assaut l’Airbus d’Air France à Marseille et mettent fin a la prise d’otage, en abattant les quatre membres du commando, ce fût, la première et la dernière prise d’otage d’un avion dans un aéroport Algérien.
les Français, sont projetés de plein fouet dans le quotidien tragique Algérien, ils se sentent maintenant impliqués dans le drame qui se déroule de l’autre côté de la rive méditerranée, malgré cette vague d’attentats qui touchent les intérêts français et attribué aux islamistes, des intellectuels et des hommes de culture Français, se lèvent pour crier haut et fort, leur condamnation, des méthodes inhumaines et sauvages employés par le régime militaire au pouvoir en Algérie, ils désapprouvèrent les conditions inhumaines de détention dans les camps du sud et le non respect du pouvoir algérien des droit de l’homme. La société française a condamné l’emploi excessif de la force contre les islamistes, même si les hommes politique français, hypocrites et opportunistes dans leur majorité, soutenaient le régime des généraux putschistes. Les décideurs, non satisfait de la réaction de la société Française, décident de frapper fort en plein capital de l’hexagone.
le 11 Juillet 1995 : l’imam Sahraoui, de la mosquée de Paris, un des anciens dirigeant du FIS et exilé en France, est mitraillé dans une rue de Paris, le 25 juillet, une bombe explose dans une rame du RER à la Station St Michèle; en pleine capitale. Le bilan est lourd, 8 morts et plus de 150 blessés. Puis, ce fut l’attentat du RER à la station Musée d’Orsay, ensuite l’attentat raté contre le TGV Lyon -Paris en enfin l’attentat de la station maison- Blanche. La vague d’attaques durera jusqu’au mois d’octobre. Les attentas furent revendiqués des la fin du mois de juillet par le GIA, mais la DST ( Département du Surveillance du Territoire ) charge de l’enquête, sentait la manipulation et l’implication des services secrets Algériens, même si ces dernier proposèrent leur aide a leur homologues français.
Les enquêteurs de la DST et la DGSE ( Direction Générale de la Sécurité Extérieure ) identifièrent Boualem Bensaîd et Smain Ait Ali Belkacem Abdesslam comme les poseurs de bombe de la station St Michel et Ali Touchent comme le cerveau des attentats, mais ce dernier, se trouvait en Algérie et il était également recherche par les autorités de ce pays.
Après une chasse l’homme, qui dura presque trois mois,, les gendarme français ont réussi a démanteler le reste de la cellule terroriste, au mois d’octobre, en abattant Kamel Kalkal, le dernier membre du groupe envoyé par le chef du GIA pour commettre les attentas de Paris. les services secrets Francais, qui n’avaient pas de doute sur l’implication directe de la DRS, dans cette vague d’attentats, ont dès les premiers jours compris le message envoyé par Alger. Les généraux « insistaient » sur le soutien de Matignon à leur régime, sinon, il auront à déplorer d’autres victimes françaises. Mmoins d’une année plus tard, sept moines du monastère de « Tibhirine » dans la wilaya de Medéa (a 80 Klm au sud d’ALger ) furent enlevés, séquestrés puis décapités par un groupe armé. L’opération fut revendiquée, bien entendu, par l’émir du GIA, Djamel Zitouni.

Le peuple algérien pris en tenailles entre le DRS…et le DRS

Les généraux harkis et mafieux, forts du soutien de la France et de ses alliées, intensifièrent les opérations de répression envers les populations civiles et à sympathie islamiste. Les algériens ne comprennent plus ce qui leur arrive, malmenés d’un côte par les groupes islamiques armés et de l’autre par les forces de sécurité, le cauchemar algérien venait de commencer.
entre 1993 et 1997, plus de 100 000 morts, la plupart parmi les population civiles, des enfants, des femmes des vieillards, sans distinction d’âge ou de sexe, sans parler des milliers de disparus enlevés par les forces de sécurité. le GIA frappait partout dans les villes ( les attentats aux voitures piéges ) mais aussi dans les villages et les hameaux ( incursion terroristes, embuscades, routes et terrain miné ), c’était les années obscures et sanglantes du terrorisme en Algérie, le carnage se déroulait, aux nez et a la barbe de l’Europe, dont les état membres, soutenaient le régime militaire d’Alger.
I.S
 
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