“L’armée algérienne ne doit pas fournir des
prétextes aux puissances étrangères
d’intervenir”
Par:Hugh ROBERTS
«Il est impératif pour l’Algérie, en tant qu’Etat, de faire le choix de la légitimité démocratique aux lieu et place de courir le risque de chercher une légitimité internationale qui figure, de plus en plus, dans les discours des puissances occidentales», prévient le politologue en évoquant l’exemple égyptien d’avant la révolution où le fils du raïs, Gamal Moubarak, est allé chercher l’approbation chez les autres forces extérieures pour être intronisé président.
Il fait savoir que «les élites politiques se tournent vers des forces extérieures de légitimation et c’est valable aussi pour l’Algérie, d’où la nécessité de renégocier les rapports militaires-politiques». Pour lui, l’armée algérienne fait face à un choix stratégique. Elle doit faciliter l’avènement des forces politiques démocratiques réellement représentatives et laisser faire la volonté populaire à travers des élections sérieuses.
«Il convient de ne pas fournir des prétextes aux puissances étrangères d’intervenir. Car dans le système international actuel, les puissances internationales s’arrogent le droit d’ingérence d’où la nécessité de faire le choix d’une légitimité nationale basée sur la démocratie», prône Hugh Roberts. Un Etat démocratique où seuls les citoyens donnent le mandat et le retirent à travers des élections réellement démocratiques, est la condition sine qua non pour rendre l’Etat à la société. Le politologue Hugh Roberts, en fin connaisseur de l’Algérie, conclut son intervention sur une touche d’espoir, en estimant que le monde arabe «vit, en ce moment, la fin d’un cycle historique et le début difficile de quelque chose». Source El Watan
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