Jacques Attali : "L’islam est un atout extraordinaire pour la France"
      C’est le sujet récurrent qui agite nos sociétés  européennes. Tabou, refoulé, il est néanmoins toujours présent dans le  moindre de nos débats politiques ; on ne cesse de tourner autour, sans  vouloir l’affronter de face. Trop dangereux, trop propice aux  "dérapages". L’immigration obsède le Vieux Continent, l’islam obsède  cette vieille terre chrétienne aujourd’hui largement déchristianisée, et  touchée par le déclin démographique. La montée des "populismes" partout  en Europe atteste d’une crainte de plus en plus évidente, et qu’il  n’est plus possible de cacher. Le débat doit avoir lieu, tel que la  journaliste Natacha Polony l’a lancé sur son blog, hier, de façon  mesurée mais franche. Le débat contre le discours de l’inéluctable, tenu  il y a encore quelques jours par Jacques Attali et Emmanuel Todd chez  Frédéric Taddeï. Le débat, car, en démocratie, il n’est pas tolérable  que le destin d’un peuple ne soit pas décidé par lui, le souverain.
           
      Pour la première fois de son histoire, l’extrême droite fait son  entrée au Parlement suédois, suite aux élections législatives de  dimanche. Si la classe politique parle de "choc", la population paraît  plus apaisée, puisque 
59 % des Suédois considèrent que les "Démocrates de Suède" (SD) constituent un parti "
comme les autres".
   
 De la même manière, lorsqu’en Allemagne, la classe politique se scandalisait du livre "choc" du social-démocrate 
Thilo Sarrazin,  95 % des Allemands considéraient que le membre de la Bundesbank (depuis  révoqué) n’allait pas trop loin dans sa dénonciation de l’islamisation  de son pays, et 51 % se disaient opposés à son renvoi de la banque  centrale.
   
 Partout en Europe, les partis d’extrême droite progressent à grande  vitesse. Un phénomène que le politologue Dominique Reynié juge très  préoccupant. Le cas suédois est à ce titre significatif : car, comme il  le souligne, le pays connaît une santé économique remarquable, ce qui  met clairement en évidence que c’est à un rejet de l’immigration  musulmane que nous sommes confrontés, un rejet culturel, qui n’a rien à  voir avec les problèmes socio-économiques, qui sont la cause  traditionnellement avancée pour expliquer la poussée de l’extrême droite.
Source:Agoravox
 
   
     
 
  
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