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Gregory Shulte, l’ambassadeur des US(a) pour l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique, vient d’annoncer que son pays est en faveur d’une dénucléarisation du Moyen-Orient. Israël accrédité de deux cents têtes nucléaires n’a jamais signé le Traité de Non Prolifération des armes nucléaires. Les US(a) et l’Allemagne semblent vouloir presser l’artefact de rejoindre la communauté des pays qui ont renoncé à la prolifération et qui doivent se soumettre à des contrôles réguliers des inspections de l’ONU. Un ancien ministre de la Défense russe, spécialiste des questions nucléaires et des militants de Greenpeace ont révélé que les structures de Dimona sont sénescentes. Les ogives nucléaires israéliennes ne sont pas entretenues et les risques de dissémination depuis le réacteur selon un scénario à la Tchernobyl sont loin d’être négligeables. Israël ne peut plus jouer sur l’ambiguïté dont elle a toujours entouré son programme militaire nucléaire acquis par le don de la France dès les années cinquante et qui a été à la base de sa politique de dissuasion envers les pays arabes mais également des grandes puissances qu’il a utilisé comme tuteurs. Le gouvernement militaro-ethnique a toujours fait valoir qu’il fallait le laisser pratiquer son agression permanente contre les Palestiniens et ses autres voisins pour ne pas recourir à la catastrophe nucléaire au cours de laquelle Israël lui-même périrait. Un chantage au suicide collectif en somme. C’est bien la première fois que l’Occident fait mine de suggérer que le nucléaire israélien n’est plus un sujet tabou, comme si quelques faiseurs de politique internationale réalisaient que dans moins d’une décennie ce seront tous les pays du Moyen-Orient qui seront dotés d’une manière ou d’une autre de ces armes. Tant qu’elle demeurait un monopole incontesté de l’artefact sioniste, la bombe était une dissuasion efficace. Maintenant que cette technologie est à la portée y compris de la Corée du Nord, la donne a bien changé et l’arrogance sioniste doit rengainer son faible avantage. Tout le tapage indécent fait autour du nucléaire militaire iranien supposé (et démenti par le NIE) a permis de mettre en lumière cette anomalie d’une menace nucléaire israélienne sur tous les pays de la région bien réelle celle-là. Les demandes réitérées et récemment groupées des pays arabes auprès de l’AIEA d’exercer un contrôle sur Israël vont-elles être entendues ? Le lâchage par les US(a) et bientôt par l’Europe de l’entité sioniste est commandé par des raisons objectives liées à la survie de la machinerie industrielle et commerciale. La France en particulier n’a plus à vendre que son savoir-faire nucléaire. Le pic pétrolier est dépassé. La Turquie, l’Égypte, la Libye vont sous peu avoir des centrales nucléaires pour produire de l’énergie civile. L’Algérie s’est vue offrir la même proposition lors de la récente visite de Sarkozy qui s’est fendu d’un galimatias de boutiquier besogneux de bas étage devant la jeunesse de Constantine. L’impératif de survie économique français est devenu dans un jargon condescendant un cadeau de l’Occident au « monde musulman » de l’atome fissible. L’Etat-major de la communication de Sarkozy a feint d’omettre deux petits détails. Les Russes sont capables de déployer leur technologie civile en Afrique et les Pakistanais, tiens des Musulmans aussi. La menace d’une attaque nucléaire sur l’Iran prouve encore une fois le danger nucléaire qui plane sur le monde. De tous nos voeux, nous appelons donc à un monde nucléaire-free. Convergence des Causes 15 décembre 2007 |
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