(par Abdelkader DEHBI)
"Pourquoi les chiens perdent-ils régulièrement au bridge ? – Parce qu'ils ne peuvent pas s'empêcher de remuer la queue dès qu'ils ont un as de pique !"
On serait tenté ici, de parler "d'os de pique" mais passons…
Cette boutade d'un célèbre chansonnier des années cinquante, se prête à merveille pour dépeindre cet enthousiasme indécent montré par un certain quotidien d'expression française, en marge de ce que je qualifierais d' "agitations préliminaires" auxquelles donne actuellement lieu, la prochaine visite à Alger de M. Sarkozy. Un enthousiasme journalistique zélé, voire suspect, mettant en valeur des déclarations lénifiantes et creuses de tel diplomate français en poste à Alger, ou montant en épingle des détails insignifiants sur les capacités de "sherpa", de tel conseiller diplomatique de M. Sarkozy, dépêché en mission, ou alors, annonçant comme un "scoop" vital pour le Peuple Algérien, l'octroi de nouveaux quotas de visas aux Algériens…etc.
Le "Devoir d'informer" ici, cède carrément le pas au "Droit de manipuler l'opinion".
Eh bien non Messieurs de la rédaction de "Liberté" ! Personne, ne fera avaler aux algériens, avec cette tarte des quotas de visas et autres billevesées, leur ferme et légitime attente d'une reconnaissance formelle et solennelle par l'Etat français, des crimes commis contre le peuple algérien durant la période coloniale.
On aura tout le loisir ensuite – et ensuite seulement -, d'examiner tous les traités d'amitié que l'on voudra ou tous autres projets fumeux du genre "Union Méditerranéenne".
Ceux-là – en Algérie ou ailleurs -, qui se hasarderaient à passer en force contre la volonté populaire des Algériens, à la faveur d'une conjoncture de crise institutionnelle et morale interne d'un régime politique en quasi déliquescence, ceux-là devraient savoir que cette exigence historique et morale de notre devoir de mémoire, est une affaire de dignité nationale qui n'appartient à personne en propre. Elle appartient à la mémoire collective et à la conscience intime de chacun des plus de 30 millions de citoyens qui composent le Peuple Algérien.
Aussi bien, aucun homme, aucune légitimité historique, aucune autorité, aucune institution, aucun tour de passe-passe diplomatique, – en Algérie ou ailleurs - ne pourront subroger cette mémoire collective du Peuple Algérien.
Les petits saltimbanques de la politique de "café du commerce" et leurs commanditaires éventuels, doivent se le tenir pour dit une fois pour toutes et ranger au placard les basses manœuvres, les promesses mensongères et les manipulations grossières d'une opinion publique algérienne qui demeure vigilante et surtout, profondément nationaliste, contrairement à ce que pourraient suggérer les inconduites morales et les impérities d'un système politique à l'agonie. (Abdelkader DEHBI)
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