Publié le 23-05-2007
El Baradei, Prix Nobel de la Paix soit dit en passant, présente l’inconvénient de ne pas être une marionnette des dirigeants américains qui lui reprochent entre autres d’avoir démonté leur bluff sur le fantasmatique programme nucléaire attribué par Washington à l’Irak de Saddam Hussein. Cette fois, les 4 pays occidentaux (disposant tous de l’arme atomique, à part l’Allemagne), montent au créneau pour reprocher de vagues déclarations de Mohammed El Baradei à un journal espagnol, dans lequel le chef de l’AIEA ne fait que constater que l’Iran développe son programme nucléaire, ce qui passe par l’étape de l’enrichissement de l’uranium, et qu’en conséquence, si l’on veut se prémunir contre le risque de voir l’Iran accéder au nucléaire militaire (ce que l’Iran dément vouloir faire), la négociation reste l’option la plus saine. La seule différence entre la marche à la guerre contre l’Irak il y a 5 ans et celle qui se déroule sous nos yeux aujourd’hui en direction de l’Iran, c’est qu’aujourd’hui, les gouvernements français et allemand font savoir à l’avance qu’ils donnent leur accord à l’agression. La direction israélienne, qui multiplie les efforts pour que les Etats-Unis envoient leurs avions et missiles sur l’Iran, entretient le climat guerrier. Témoin cet article du Yediot Aharonot, prônant ouvertement l’assassinat du numéro 1 iranien Mahmoud Ahmadinejad.
Ynetnews : http://www.ynetnews.com/Ext/Comp/ArticleLayout/CdaArticlePrintPreview/1,2506,L-3390265,00.html
"Il faut le tuer
Israël n’a pas à reculer devant l’idée de menacer de tuer l’iranien Ahmadinejad par Uri Orbach
Il faut tuer le président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Vraiment tuer, je veux dire, physiquement. Il faut l’éliminer, le mettre à mort, l’assassiner, et autres mots qui veulent dire la même chose.
L’ancien directeur du Mossad Meir Amit le dit explicitement dans un entretien récemment donné à l’hebdomadaire "Kfar Chabad Weekly". Voila en effet une manière bien impolie d’exprimer notre dégoût vis-à-vis de l’ennemi suprême iranien. Les hauts-fonctionnaires, y compris retraités, ne font d’habitude qu’allusion à de telles questions - s’ils daignent en parler.
Et pourtant Meir Amit a bien raison. Même ici, alors que nous sommes si occupés avec les manières et le savoir-vivre, l’homme de Téhéran pousse vigoureusement son plan d’extermination pour le peuple d’Israel.
Puisqu’il est maintenant personnellement responsable du programme nucléaire iranien, puisqu’il reste insensible aux insistantes plaidoiries, diverses pressions, tentatives et tentations de persuasion, il faut tenter de l’éliminer. Il faut absolument changer les règles du savoir-vivre.
A ce stade, les propos de Meir Amit sont particulièrement importants dans cette optique de changement des règles du savoir-vivre. En effet, ce n’est pas la façon habituelle de parler d’un ennemi en langage diplomatique.
Cela étant, un retour à un mode d’expression violent et menaçant envers des personalités telles qu’Ahmadinejad, notre Hitler régional, peut aider à donner la légitimité aux gouvernements et à leurs bras opérationnels pour poursuivre sans crainte cet objectif (sic).
Ces menaces personnelles peuvent en effet être utiles pour faire peur à l’homme de Téhéran. Après tout, il a vu la corde se serrer autour du cou de l’ancien dictateur irakien Saddam Hussein, par conséquent même si Ahmadinejad se moque du destin de l’Iran, il ne se moquera peut-être pas du destin de son propre cou.
Si donc nous souhaitons être toujours là pour le soixante-dixième anniversaire de l’indépendance (ndt : en 2018), nous devons menacer de l’assassiner.
Certes, c’est fort impoli, pas joli, inhabituel et peu diplomatique. Mais afin d’arrêter cet ennemi suprême bien spécial, il nous faut simplement lui expliquer que sa fin est proche.
Après tout, sauver des vies est plus important que le savoir-vivre.
Traduit par Guillaume Caillaud pour Europalestine
Ynetnews : http://www.ynetnews.com/Ext/Comp/ArticleLayout/CdaArticlePrintPreview/1,2506,L-3390265,00.html
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