ELWATAN-ALHABIB
vendredi 27 septembre 2019
 

Fuite de données et chantage au

 

sujet du 11 septembre : Qu’est-ce


 que cela signifie et à quel point


 est-ce explosif ?


















Le groupe de pirates « The Dark Overlord » a menacé de publier des documents piratés à propos du 11 septembre. Ils font du chantage aux autorités du gouvernement américain. Il est curieux que seuls RT-Deutsch et T-Online en aient parlé dans les médias allemands. En revanche, les médias grand public allemands ont rapporté certaines choses lorsque le même groupe de pirates a récemment fait chanter Netflix (un fournisseur de films en ligne) pour une série télévisée. Cela soulève la question : Qu’est-ce qui a la plus grande valeur informative ?
Opinion sans fard, aujourd’hui avec Thomas Röper, exploitant du site web critique envers les médias www.anti-spiegel.ru. Son travail se concentre sur la critique de la couverture médiatique occidentale en général, l’image (médiatique) de la Russie en Allemagne et les thèmes de géopolitique et d’économie.
Aujourd’hui, nous parlons de « théories de conspiration », car le groupe de pirates « The Dark Overlord » a menacé de publier des documents piratés à propos du 11 septembre, qui auraient apparemment « des conséquences dévastatrices pour le Deep State des Etats-Unis ». Ce n’est pas un sujet qu’évoquent les médias allemands, or il pourrait être très explosif ; ou pas. C’est actuellement de la pure spéculation.
Même si beaucoup d’entre vous connaissent probablement les choses bizarres qui circulent à propos du 11 septembre, j’aimerais en parler brièvement ici pour tous ceux qui n’en ont jamais entendu parler.
La version officielle du 11 septembre est connue : Oussama Ben Laden a envoyé en Amérique douze terroristes qui ont piraté quatre avions et commis la pire attaque terroriste de l’histoire. Jusqu’ici, c’est simple et clair.
Toutefois, il y a quelques points d’interrogation que je voudrais mentionner brièvement. D’abord, une question simple : Combien de tours se sont effondrées à New York le 11 septembre ? Si votre réponse est « deux », je dois vous décevoir. Il y avait trois tours, mais la troisième, « World Trade Center 7 » ou « Salomon Building » (WTC7), n’a pourtant été percutée par aucun avion. Il n’y a eu que quelques petits incendies qui, selon la version officielle, ont provoqué l’effondrement du bâtiment en chute libre. Le problème, c’est que cela ne s’est jamais produit avant ou après le 11 septembre. Cela malgré le fait qu’il y a eu beaucoup de tours dans le monde où des incendies plus grands et plus ardents ont duré beaucoup plus longtemps que dans le cas du WTC7, comme vous pouvez le voir sur cette image ironique mais vraie. Cependant aucun des bâtiments ne s’est effondré, cela ne s’est produit qu’au WTC7.
Il est également curieux que la BBC ait rapporté l’effondrement du WTC7 en direct de New York 20 minutes avant l’effondrement. La correspondante avait reçu la nouvelle du téléscripteur Reuters et l’avait relatée en direct à la télévision, alors qu’en arrière-plan, on pouvait voir que le bâtiment était toujours debout. La BBC ne s’est excusée pour ce faux reportage qu’en 2009. […]
Mais il y a d’autres incohérences à propos du 11 septembre.
Il est courant en aviation qu’un avion qui vole sans contact radio ou dévie de sa trajectoire soit suivi par des intercepteurs. Chaque pays dispose d’escadrons spéciaux à cet effet, qui atteignent généralement un tel avion en quelques minutes. Comme je l’ai dit, c’est la routine et cela arrive pratiquement toutes les semaines. Ce n’est que le 11 septembre que cette routine est censée avoir échoué avec quatre avions en même temps : A 8h14, le premier avion a été piraté, à 8h46, ce premier avion a percuté une tour à New York et c’est seulement à 10h03 que le dernier avion s’est écrasé. Ainsi, même après le premier impact à New York, les avions ont encore pu voler une heure et 17 minutes sans être dérangés dans l’espace aérien américain et sans que des intercepteurs soient envoyés. Quelque chose qui ne s’est jamais produit ni avant ni après le 11 septembre.
Et enfin, l’impact sur le Pentagone est aussi quelque chose que les pilotes ne peuvent pas vraiment expliquer. Même les meilleurs pilotes ne sont pas capables de piloter un Boeing 757 à 800 km/h à une altitude de dix mètres comme des amateurs sont censés l’avoir fait selon la version officielle.
Comme je l’ai dit, ce sont tous des faits, pas des théories de conspiration. Il y a encore d’autres questions sans réponse, mais laissons cela de côté. […]
Les « théoriciens du complot » qui posent ces questions discutent actuellement de trois versions et les appellent « Surprise », « LIHOP » et « MIHOP ».
« Surprise » est la version officielle : Ben Laden a surpris les USA.
« LIHOP » signifie « Let It Happen On Purpose » et signifie que c’était Oussama Ben Laden, mais que les USA le savaient et l’ont laissé faire. Pour une raison ou une autre.
Et « MIHOP » signifie « Make It Happen On Purpose » et signifie que les USA ont eux-mêmes mis en œuvre le 11 septembre.
Aujourd’hui, on peut se demander pourquoi quelqu’un aux États-Unis, voire le gouvernement lui-même, aurait fait cela ou même l’aurait seulement permis. Il y a aussi des théories à ce sujet, parce que beaucoup d’argent a été gagné avec le 11 septembre.
Les jours précédents, par exemple, de grandes sommes ont été misées en bourse sur la baisse des cours précisément des compagnies aériennes et des constructeurs d’avions concernés par les attentats du 11 septembre, mais pas des autres compagnies. Et les prix ont ensuite chuté massivement. Ces transactions n’ont jamais fait l’objet d’une enquête et à ce jour, personne ne sait qui a gagné le jackpot.
Le World Trade Center avait également changé de mains en juillet 2001, deux mois avant le 11 septembre, et le nouveau propriétaire avait souscrit une assurance, si bien que le 11 septembre lui a rapporté de gros profits. Il a reçu des compagnies d’assurance 4,5 milliards de dollars, soit beaucoup plus que la valeur réelle des bâtiments.
Mais tout cela est infime par rapport aux bénéfices qu’a rapportés l’industrie de l’armement aux États-Unis dans la guerre contre le terrorisme qui a suivi, soit des centaines de milliards de dollars. L’industrie pétrolière des USA, qui a obtenu les droits sur le pétrole irakien après la guerre en Irak, en a également tiré des milliards de dollars.
Et comme par hasard, de hauts membres du gouvernement américain, jusqu’au vice-président, étaient très étroitement liés à l’industrie pétrolière et, justement à toutes les entreprises qui en ont le plus profité. Ils travaillaient pour elles avec des salaires de millions de dollars avant de rejoindre l’administration Bush.
Certains peuvent considérer cela comme une coïncidence, d’autres comme suspect. Je n’ai présenté ici que des faits, chacun doit rechercher par lui-même les réponses aux questions qu’il peut se poser. […]
Et si on sait tout cela, alors les messages des derniers jours sont intéressants. Le groupe de pirates « The Dark Overlord », spécialisé dans le vol de données et le chantage et qui a déjà volé et fait fuiter une saison complète de Netflix pour lui extorquer de l’argent, affirme maintenant qu’ils ont piraté des documents explosifs sur le 11 septembre. Ils parlent de 18 000 documents qu’ils ont obtenus de cabinets d’avocats, de compagnies d’assurance et d’organismes gouvernementaux, dont certains auraient dû être détruits.
Maintenant, « The Dark Overlord » veut de l’argent des organisations concernées, menaçant en cas de refus de publier les documents. Parallèlement, ils offrent les documents à quiconque est prêt à les monnayer.
Et ils disent : « A toutes les autres parties concernées (compagnies aériennes, avocats de première instance, sociétés d’enquête, FBI, TSA, FAA, banques, sociétés de sécurité, etc.) : Nous allons vous démolir si vous ne commencez pas à « jouer au ballon ». Toute cette situation deviendra bientôt une tragédie bien plus grande pour votre survie. Faites le bon choix. »
On ne sait pas ce qu’ils ont vraiment. Cela peut être très explosif en ce qui concerne les questions en suspens. Ou pas. Ils ont maintenant publié les premiers documents et ils semblent au moins authentiques, mais ils ne sont pas particulièrement intéressants. Cependant, le groupe de pirates lui-même le dit aussi et annonce d’autres publications, les documents deviennent ainsi à chaque fois plus explosifs. On verra bien.
Je trouve intéressant qu’il n’y ait pas d’informations sur cette histoire dans les médias allemands. Seule RT-Deutsch en a parlé, avec tous les liens vérifiables, ce n’est donc pas une histoire imaginaire.
Le seul reportage des médias grand public allemands je l’ai trouvé sur T-Online, où l’histoire est minimisée et où il est beaucoup question de « théories de conspiration ». Quoi qu’il en soit, peut-être que tout cela n’a pas de conséquences, mais je pense qu’il est intéressant de noter que les médias grand public allemands n’en parlent pas, alors qu’on peut lire beaucoup de choses sur le précédent piratage de Netflix dans ces médias en Allemagne.
Et je me demande ce qui a la plus grande valeur informative : Que Netflix ait été victime de chantage à cause d’une série télévisée ou que les autorités gouvernementales américaines soient victimes de chantage à cause de documents piratés sur le 11 septembre. Mais chacun peut juger par lui-même.
de dd
 
jeudi 26 septembre 2019
 
L'ultime estocade du tribunal militaire








par Kharroubi Habib

Quand la justice militaire a fixé la date du procès de Saïd Bouteflika frère et conseiller du président déchu et de ses coinculpés les ex-directeurs des services secrets, Mohamed Mediene et Athmane Tartag ainsi que la cheffe du Parti des Travailleurs Louiza Hanoune, il a été laissé entendre que l'évènement bénéficierait d'une couverture médiatique permettant aux citoyens d'en suivre les débats. L'homme fort du Haut commandement de l'armée qui a ordonné l'arrestation et l'inculpation de ces personnalités paraissait si sûr de détenir contre eux des preuves accablantes quant à la réalité des crimes dont elles sont censées être coupables que l'opinion publique a fini par croire que ce procès hors norme se déroulerait sous les feux médiatiques qui lui permettront d'en connaître les tenants et aboutissants. Il n'en fut rien et le procès a eu lieu à huis clos que d'aucuns justifient en invoquant le secret d'Etat qui serait de mise au vu qu'il serait question d'affaires ayant mis en cause la souveraineté de l'Etat, trop sensibles pour être publiquement étalées. En fait le huis clos à été décidé pour garder le secret sur le «déballage» auquel le procès pouvait donner lieu à charge contre l'homme fort actuel du Haut commandement militaire. Si cela s'est réellement produit les Algériens n'en savent rien et n'ont pour explication des raisons qui ont fait des quatre personnalités des inculpés que celles qu'ont données leur accusateurs.

Si les Algériens sont intimement convaincus que Said Bouteflika, Mohamed Mediene, Athmane Tartag et Louiza Hanoun ont concerté une solution en réponse à la crise provoquée par l'inepte projet du cinquième mandat et à la révolte populaire qu'il a occasionnée, ils le sont moins sur l'accusation formulée contre eux de l'avoir fait en présence de représentants d'une puissance étrangère ainsi que l'a prétendu leur pourfendeur chef d'état-major de l'armée.

Le procès de Blida clôt en fait la guerre de clans autour de la succession du président déchu. Les perdants se sont retrouvés devant le tribunal militaire, déférés par leurs tout puissants rivaux. Ceux-ci ont certes gagné la bataille mais sans convaincre qu'ils ont sauvé l'Algérie d'un complot ourdi contre son peuple et sa souveraineté. Derrière les manigances qu'ont été les rencontres et conciliabules des quatres inculpés et désormais condamnés, il y avait l'intention de détourner à leur profit le fleuve de l'insurrection citoyenne, ce qui justifie amplement un procès contre eux.

Mais leurs «tombeurs» ne sont pas plus propres qu'eux tant il apparaît clairement qu'ayant accaparé le pouvoir de fait, ils sont mus par la même intention à l'égard de cette révolution. A défaut d'avoir été le «procès du siècle», celui de Blida n'a été en finalité que l'ultime estocade portée aux parrains d'un clan du régime en voie d'effondrement par ceux que sa déconfiture a mis en situation d'incarner le pouvoir de fait dans le pays. Mais c'est compter sans la révolution citoyenne qui a ses propres projets pour l'Algérie.
 
mardi 24 septembre 2019
 
LES LAMPIONS DU TRIBUNAL









par Abdou BENABBOU



Sans préjuger de l'issue du procès mettant en cause les Toufik, Tartag, Saïd Bouteflika et la cohorte des personnalités à venir pour se présenter devant les prétoires, se détacher d'une amertume profonde est impossible. Qu'ils soient passibles de la peine extrême ou élargis importe peu. Bien qu'ils soient responsables du choix de leurs engagements à un moment de leur vie, qu'ils soient pendus ou libérés, l'événement qu'on qualifie aujourd'hui d'historique ternit, par-dessus tout, la conscience nationale.

Il ne s'agit pas de les dédouaner ou de les créditer d'on ne sait quelles circonstances atténuantes. Il est permis de s'avouer, la mort dans l'âme, que ces personnalités, justement ou injustement incriminées, ne sont pas tombées du ciel. Elles ont été acteurs et victimes en même temps d'une gouvernance déboussolée où les égos surdimensionnés se nourrissaient de tares variées et multiformes à la limite des attributs sataniques. Elles ont été aussi des marionnettes bourrées d'un mauvais esprit de suffisance, trompeusement convaincues qu'il suffisait de bomber le torse pour qu'un peuple entier soit convaincu de leur divinité.

Moult exemples du genre sont offerts par l'histoire pour qu'elle s'attribue à travers les siècles de fabuleux rictus à l'adresse d'hommes qui se prenaient pour des dieux. On sait ce qu'il est advenu des crapules et des monstres qui ont traîné leurs peuples vers la déraison et la décrépitude. Des centaines de millions d'êtres sont morts à cause de faux tsars et de leurs folies entraînantes.

Reste que les lampions du tribunal militaire de Blida, subitement aveuglants, imposent un éclairage déchirant. On a eu un chef d'Etat paraplégique au regard évanescent sur un engin roulant et on a aujourd'hui un ancien rab dzair sur une chaise roulante. Les images livrées hier matin sont si interprétatives qu'elles contraignent à se demander qui de la société, de la mortelle gouvernance ou des institutions délabrées mériterait la potence.

Le crime dont ils doivent être jugés, eux et ceux qui les ont accompagnés, serait aujourd'hui celui d'avoir embarqué un peuple entier dans un fauteuil déglingué roulant.





 
jeudi 19 septembre 2019
 


Pour rappel, voici l’analyse de Nasrallah durant les élections législatives de 2013, toujours d’actualité :



Transcription :
J’ai un rapide commentaire sur les élections israéliennes. En bref, les résultats des élections israéliennes mènent aux conclusions suivantes.
Si dans ce monde bien des gens ne se sentent pas concernés et ne suivent pas de près ce qui se passe au niveau de l’entité sioniste, nous nous sentons pour notre part concernés quelles que soient les préoccupations du Liban et quelles que soient les préoccupations de la région. Car l’origine du problème est là. L’histoire a commencé là-bas. Elle a commencé avec la création et la fondation de cette entité. Ce qui s’est passé et ce qui se passe dans cette région est en grande partie de la faute de cette entité et pour le bien de cette entité, pour sa stabilité et sa préservation.
Je ne veux pas ici faire d’analyse. Je vais seulement énoncer la conclusion. Ces élections enregistrent clairement un recul des partis dirigeants et fondateurs de cette entité – tels que le Parti Travailliste et le Likoud. Leur recul est très net. Il y a un manque en Israël : il n’y a pas de fort parti dirigeant. C’est ce à quoi appelait Netanyahou lorsqu’il disait qu’Israël a besoin d’un parti fort qui le dirige. Les élections n’ont pas donné de parti fort qui dirige cette entité. Des dirigeants forts et traditionnels manquent cruellement.
Vous souvenez-vous de ce que j’ai dit un jour ? En fait, ce n’est pas moi qui ai dit cela. Quelqu’un m’a dit un jour – lorsque Sharon tyrannisait, intimidait et terrorisait tout le monde Arabe et toute la région – de ne pas avoir peur de Sharon, ajoutant qu’il ne pourrait rien faire et qu’il était le dernier des Rois d’Israël. Puis j’ai dit dans l’un de mes discours que Sharon était le dernier des Rois d’Israël. Il est évident qu’il est le dernier des Rois d’Israël. Qui est donc venu après Sharon ? Qui y a-t-il ?
Certes, ils se sont mis d’accord pour Netanyahou car il n’y avait pas d’autre choix. Il n’y avait personne. Pour eux, c’est le meilleur des candidats actuels. Cependant, la crise de confiance vis-à-vis de Netanyahou est patente.
L’absence de dirigeants forts et fondateurs, la persévérance des partis religieux fanatiques qui progressent et l’augmentation du nombre de partis et de blocs parlementaires compliquent sans aucun doute le processus de prise de décision.
De manière générale, tout ce qui a eu lieu dans les élections exprime clairement une crise de leadership dans l’entité, une crise des partis, une crise de confiance, et, par conséquent, une crise de l’entité.
Cependant, ce qui ne devait pas nous tromper dans le passé, et qui ne doit pas non plus nous tromper maintenant ou à l’avenir, est la fable de la Droite et de la Gauche et du Centre et du Centre du Centre et que sais-je encore, la Droite de la Droite, etc. En ce qui concerne Jérusalem, en ce qui concerne la Palestine, en ce qui concerne les droits du peuple Palestinien, en ce qui concerne la cause palestinienne, en ce qui concerne les réfugiés Palestiniens, en ce qui concerne les causes et droits Arabes, du Golan au Liban au Sinaï et à l’Egypte, en ce qui concerne l’avidité israélienne, en ce qui concerne les menaces d’Israël adressées aux gouvernements et aux peuples de la région, la Droite, la Gauche, le Centre ou le Centre du Centre ou la Gauche de la Gauche sont tous les mêmes. Bien plus, nos expériences nous ont enseigné que la plupart des guerres israéliennes ont été lancées par des cabinets de Gauche. Qu’il n’y ait aucun malentendu sur l’analyse de la Gauche et de la Droite. Ils sont tous les mêmes. Que ce soit la Droite, la Gauche, le Centre ou un cabinet d’unité nationale qui arrive au pouvoir, rien ne change quant à cet aspect de la confrontation avec l’ennemi. Certes, il va sans dire qu’avec de nombreux partis, il sera plus difficile de prendre une décision politique et il y aura des difficultés de mise en œuvre comme je l’ai dit. Mais pour ce qui est du projet, de la vision, de l’antagonisme, de l’avidité et des menaces, rien ne change. Par conséquent, il n’est pas permis de compter sur quoi que ce soit à ce niveau.
Aujourd’hui, la garantie de Gaza est la force de la Résistance à Gaza. La garantie de la Palestine, du peuple Palestinien et des droits Palestiniens est la réconciliation nationale, l’unité du peuple Palestinien et son adhésion au choix de la Résistance.
La garantie du Liban, quel que soit le dirigeant d’Israël, que ce soit Netanyahou, Sharon, Shimon Peres, Barak, Labeed ou je ne sais qui, la garantie du Liban est dans la formule dont nous avons toujours parlé. C’est l’équation Armée-Peuple-Résistance. Notre pouvoir national, avec ses diverses composantes, est ce qui protège le Liban. L’ennemi ne varie pas selon que le Centre, la Droite ou la Gauche gouvernent. L’ennemi regarde le Liban. Si vous avez de la force, des capacités, si vous pouvez créer un pouvoir de dissuasion, vous pouvez défendre votre pays. Ainsi, vous pouvez extraire le pétrole et le gaz, protéger votre pays et vos frontières, etc. Tout autre élément est inutile et vide de sens. L’expérience de dizaines d’années avec l’ennemi israélien l’enseigne.
Il en va de même au niveau de la région. C’est pourquoi je dis que la meilleure réponse aux élections israéliennes, indépendamment des conclusions et des analyses, est un appel à une plus grande adhésion à la Résistance. Nous devons tous coopérer pour que le peuple Palestinien soit fort à Gaza, en Cisjordanie, en Palestine et hors de Palestine.
Nous devons tous coopérer pour que la Résistance au Liban reste forte et devienne plus forte encore. Nous devons tous coopérer pour désamorcer les mines qui jonchent notre région Arabe. Telle doit être la réponse aux élections israéliennes. […]
 
mercredi 18 septembre 2019
 
Une présidentielle bien mal engagée









par Kharroubi Habib


L'élection présidentielle dont le pouvoir a entamé au pas de charge les préparatifs sans tenir compte des oppositions et objections suscitées par le mode opérationnel qu'il a retenu pour son organisation et la supervision du processus électoral y conduisant a été décrétée par ses décideurs comme étant « la voie de sortie de crise la moins risquée et la moins dommageable pour le pays ».

Ce qui aurait été totalement exact si d'emblée après la démission forcée de l'ex-président Abdelaziz Bouteflika à laquelle l'insurrection populaire n'a pas peu contribué le haut commandement de l'armée qui concentre depuis en son sein le pouvoir de fait du pays ne s'était pas enfermé dans un spécieux et piégeux respect de la Constitution. D'autant piégeux qu'il soumettait le rendez-vous électoral destiné à pourvoir au vide de la vacance présidentielle à l'application stricte des dispositions prévues par cette loi fondamentale. Ce qui ne pouvait faire aboutir la revendication populaire qui exigeait au-delà du départ du président déchu celui de la fin du régime qu'il incarnait et de tous ses symboles auxquels ces dispositions constitutionnelles permettent de rester aux affaires et comble d'être aux manettes du processus électoral. Sous prétexte que l'armée n'a pas vocation à se mêler de politique, ses chefs ont refusé la proposition de l'ouverture d'un dialogue national en vue de dégager une solution consensuelle répondant à la conjoncture exceptionnelle traversée par le pays et tenant compte à la fois des légitimes préoccupations de l'institution militaire et de la souveraineté du peuple ayant décrété que les symboles du régime n'ont plus légitimité à s'occuper du devenir du pays. En lieu et place, ils ont confié à ces mêmes symboles la tâche d'initier un ersatz de dialogue voué d'emblée à l'échec car entaché de la tare d'être conduit par eux dont le départ constitue un préalable sur lequel il y a eu unanimité irrévocable au sein du mouvement populaire, de la classe politique non inféodée au régime et de la société civile.

Cet échec a contraint le pouvoir à annuler l'élection présidentielle du 4 juillet qu'il s'est cru fort d'organiser sans satisfaire les revendications populaires endossées par la majorité des acteurs politiques et sociaux. Depuis et contrairement à ce que ce pouvoir soutient et martèle, les conditions de la tenue d'une élection présidentielle à laquelle les Algériens diront être prêts à prendre part ne sont pas réunies. Bien plus, en optant pour un passage en force à ce rendez-vous électoral, le pouvoir a pris le risque d'en faire le catalyseur d'une situation de crise qui va devenir ingérable et aux conséquences gravissimes pour la nation.
 
dimanche 15 septembre 2019
 

Toute tentation de guerre pourrait être la dernière pour Israël















Daniel Vanhove

Mondialisation
12 septembre 2019

Depuis plus de huit ans, une guerre mondiale – qui n’est jamais qualifiée de la sorte par nos médias de caniveaux alors que plus de 100 pays y participent pourtant, de manière directe ou/et indirecte – ravage la Syrie. 
Le fallacieux prétexte habituel de ‘guerre à l’encontre du terrorisme mondial’  a vécu, quand on sait maintenant que les pays occidentaux au premier rang desquels les USA financent, forment et arment les mercenaires de tous bords à travers des groupes changeant de noms en fonction de l’endroit où ils opèrent, et sans parler de ceux qui se font soigner en Israël. 
Le but des assaillants, alignés derrière Washington et Tel-Aviv est clair : tenter de diviser l’unité de la Syrie comme ils l’ont entrepris en Afghanistan, en Irak, en Libye, au Yémen, et dans ce qui reste de la Palestine injustement volée à ses habitants lors de l’imposition d’un Etat nommé Israël, pour la contrôler et la dominer.
Les résultats sont effroyables en termes de dégâts sur les populations locales et les infrastructures des pays visés. Des millions de familles parfois démembrées sont brisées, anéanties à jamais, ayant souvent tout perdu, sans même comprendre de quoi elles étaient coupables pour mériter tel sort. Sinon d’être nées au mauvais endroit au mauvais moment. Seul, le lobby de l’armement engrange des fortunes.

Mais les objectifs que s’étaient fixés les criminels en cols blancs des pays qui se sont coalisés pour saccager ces Etats du Moyen-Orient ne sont pas atteints. Bien au contraire, la résistance ayant beaucoup appris de ces guerres, s’est progressivement organisée pour être en capacité d’infliger des pertes de plus en plus lourdes à ces agresseurs surarmés qui s’y cassent les dents ou en d’autres mots, s’y ruinent. Entraînant du même coup l’économie de nos pays en austérité depuis les décennies que dure cette politique belliqueuse de nos Etats dans leur suivisme atlantiste.
De nouvelles solidarités et de nouvelles alliances se sont créées. Au point qu’aujourd’hui, l’on assiste à un renversement des paradigmes. La toute puissance occidentale qui pensait avoir acquis les moyens technologiques d’une domination mondiale sur n’importe quel objectif convoité, se heurte à une résistance plus déterminée que jamais, et n’est dès lors plus capable de gagner les guerres qu’elle entreprend.
En conséquence, dans la guerre coloniale impitoyable que mène depuis plus de 70 ans le régime d’apartheid israélien contre le peuple de Palestine et sa terre, les tensions des derniers mois sont devenues extrêmes, particulièrement dans la bande de Gaza. Quand l’occupant colonial y intervient militairement, la réponse se fait dans les heures qui suivent. Et les moyens utilisés par la résistance palestinienne sont devenus redoutables, au point que le régime israélien tergiverse et ne sait s’il peut se hasarder à une opération de grande envergure, comme il les a multipliées par le passé, sûr de sa supériorité militaire.
La Palestine de 1920 à aujourd’hui. Source : Le Monde diplomatique
L’entité israélienne qui n’a cessé d’agresser ses voisins pour leur voler des portions de territoires au point de s’en faire des ennemis farouches, est aujourd’hui encerclée de toutes parts par ce que l’on appelle l’Axe de la Résistance qui a su s’organiser. 
Ce régime colonial temporaire et factice ne doit sa survie que grâce au soutien financier et armé de l’occident. Non par principe de solidarité mais parce que situé au cœur d’un Moyen-Orient regorgeant d’hydrocarbures, nos pays riches ne pouvant laisser la région aux seuls Arabes, selon les propres dires du criminel H. Kissinger qui mena la politique étrangère des Etats-Unis pendant des années.
La solidarité et la compassion avec les juifs victimes des nazis, ainsi que l’histoire sainte n’ont servi que de prétextes pour y associer le consentement populaire, mais ne sont évidemment pas les raisons premières du soutien apporté à ce régime qui peut se permettre ce qu’aucun autre n’oserait même envisager dans le traitement d’une population arabe dont il a la charge dès lors qu’il occupe son territoire illégalement.
L’environnement ayant changé, le régime sioniste n’est plus ce flamboyant David qui pouvait terrasser n’importe quel Goliath qui osait s’y frotter. A ce jour, Israël est entouré de toutes parts par une résistance qui n’a cessé de gagner des points : que ce soit au Liban avec le Hezbollah qui posséderait plus de 100.000 missiles plus précis les uns que les autres et capables d’atteindre les centres névralgiques d’Israël ; que ce soit en Syrie où l’armée fidèle au président al-Assad entend bien récupérer les hauteurs du Golan avec l’aide de ses alliés ; que ce soit en Irak où le régime israélien a tenté d’intervenir et s’est heurté aux Hachd-al-Chaabi, unités bien entraînées et n’hésitant pas à affronter les bases américaines ; et enfin, le Hamas, le Jihad islamique et les différentes composantes de la résistance palestinienne à Gaza, de plus en plus performantes et de mieux en mieux armées. Sans parler des relais en Cisjordanie, ni de la pièce maîtresse derrière tout cela : l’Iran, puissance intouchable au risque d’embraser toute la région avec des conséquences incalculables pour l’ensemble du monde au premier rang duquel Israël risquant une vitrification immédiate, et l’Europe voisine dès lors que celle-ci serait entraînée dans ses alliances avec Tel-Aviv et Washington à travers l’OTAN.
Comme le régime israélien a besoin de guerres pour se maintenir en l’état, certains observateurs envisagent une prochaine intervention musclée de l’armée israélienne qui n’a fait qu’essuyer des revers ces derniers mois, sans oser jusqu’à présent franchir le pas d’une nouvelle guerre déclarée. (http://www.chroniquepalestine.com/guerre-approche-et-pari-electoral-netanyahou-coutera-cher-a-israel/)
La question pour l’État-major israélien est donc de jauger quel serait le point le plus faible dans ces fronts de résistance auquel l’armée israélienne pourrait se risquer ? La réponse serait sans doute une nouvelle fois Gaza, minuscule territoire sous blocus depuis plus de 12 ans ! Sauf qu’il y a pour Israël une nouvelle inconnue : la résistance de Gaza sera-t-elle comme les fois précédentes, laissée à elle-même ou y aura-t-il une réaction d’alliés des Gazaouis et donc, d’autres fronts auxquels Israël devrait faire face dans le même temps, ce qui paraît impossible pour ses forces armées ? 
Déjà certains acteurs expérimentés de l’armée israélienne et du gouvernement préviennent que la résistance à Gaza est beaucoup mieux équipée que lors de la dernière guerre de 2014 et qu’Israël risque d’être atteint en son cœur dans des villes comme Tel-Aviv, Haïfa,… et non plus seulement dans les colonies bordant la bande de Gaza. (https://fr.sputniknews.com/international/201909111042078084-un-ministre-israelien-promet-une-guerre-a-gaza-et-critique-macron/)
Les enjeux sont vraiment de taille, pour ne pas dire majeurs : il s’agit ni plus ni moins de la survie même de l’État israélien sous sa forme actuelle. Et au vu des forces en présence, rien ne permet d’affirmer que ce régime survivrait à une guerre d’une telle ampleur.
L’aveuglement de l’idéologie sioniste poussera-t-il ce régime ‘un pont trop loin’ ?
Daniel Vanhove
Illustration en vedette : Chris Holden, Conflit israélo-palestinien – Esprit de résistance (juillet 2014), peinture acrylique sur toile, flickr.com
 
"Si vous n’y prenez pas garde, les journaux finiront par vous faire haïr les opprimés et adorer les oppresseurs." Malcom X

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