ELWATAN-ALHABIB
jeudi 31 janvier 2008
  CRIMES DE GUERRE ISRAÉLIENS
Gaza : Chaque Palestinien est une cible pour l’armée israélienne.

mardi 22 janvier 2008, par Sylvia


Le nombre de Palestiniens victimes d’arrestations et d’exécutions, à Gaza mais aussi en Cisjordanie, ne cesse d’augmenter. Israël peut lancer sa guerre totale contre le Hamas en toute tranquillité, interdire aux camions de l’ONU qui transportent des produits de première nécessité d’entrer à Gaza en manque de médicaments, d’eau, au bord de la famine. Israël a pour cela le fervent appui des Autorités corrompues de Ramallah et des grandes puissances.
Depuis novembre 2007, le sort des habitants de Gaza et de Cisjordanie, est devenu encore plus terrible. Les choses se sont dramatiquement aggravées depuis que la collusion entre les services secrets israéliens et les services de sécurité de M. Mahmoud Abbas s’est intensifiée. Ces derniers espionnent ces patriotes palestiniens qui ne renoncent pas à résister contre l’occupant et ils indiquent aux services militaires israéliens où aller les chercher.
Les grandes puissances sont complices et apportent leur appui politique et financier à ces officiels palestiniens basés à Ramallah qui oppriment leur peuple. Et on se demande pourquoi les diplomates qui sont censés représenter les Palestiniens à l’extérieur [1], ne dénoncent pas avec clarté le fait que Messieurs Abbas et Salam Fayyad, ne protègent pas leur peuple mais, tout au contraire, aident les forces occupantes à le pourchasser et à le liquider.
Il n’y a pas de doute : la guerre lancée par Israël, qui frappe depuis plusieurs semaines toute la population de Gaza, a été programmée dans le cadre d’une collaboration entre les services secrets israéliens et le gouvernement illégitime de MM. Abbas et Fayyad.
Sur les quelques 2000 cadres de la résistance et de simples sympathisants arrêtés depuis mi juin 2007, plus de 800 auraient été enlevés par les policiers du Fatah. (*)
Les services du Fatah, munis d’armes fournies par la CIA avec l’accord d’Israël, se livreraient à des interrogatoires sous la torture pour extorquer des informations qui incriminent des membres de la résistance, en coordination avec l’armée israélienne.
Environ 200 Palestiniens auraient dû être hospitalisés, ces derniers mois, suite aux tortures subies de la part des services de sécurité de M. Abbas, tandis que d’autres détenus auraient été livrés aux soldats israéliens, après leur libération.
Pour satisfaire aux demandes de MM. Bush et Olmert, M. Fayyad avait déjà intensifié les rafles de membres du Hamas et procédé à la fermeture de toutes les associations caritatives du Hamas en Cisjordanie dès novembre 2007.
L’intensification de la collaboration, de MM. Fayyad et Abbas, avec l’occupant israélien, est le résultat de la conférence d’Annapolis, et des dons reçus peu après, en contrepartie de leur soumission.
« Les pays donateurs qui ont participé à la conférence de Paris (...) ont promis d’apporter à l’Autorité Palestinienne des aides financières qui s’élèvent à sept milliards et demi de dollars. Soit deux milliards de plus que celle réclamée. Cet élan de générosité suscite beaucoup de doutes et bien des interrogations quant au prix qu’aura à payer le peuple palestinien en échange » écrivait Abdel Bari Atwan dans un article intitulé : « Des milliards pour liquider la résistance » [2]
Les images d’enfants déchiquetés nous parviennent, jour après jour, par les sites d’information Internet. Mais, dans les principaux
médias - largement asservis à la propagande israélienne - ces massacres sont, soit passés sous silence, soit présentés comme des actions visant de dangereux « terroristes » contre lesquels Israël a le « droit de se défendre ». Ce qui a pour effet d’innocenter Israël et les soldats de l’armée israélienne qui les commettent.
Or, qui sont les terroristes dangereux ? Les centaines de cadavres et de blessés affreusement mutilés qui gisent à la morgue ou sur des lits d’hôpital, femmes et enfants confondus ? Ou les pilotes israéliens qui larguent les missiles sur une population à découvert ?
Voilà ce que nous confiait, début janvier le témoin d’un massacre à Khan Younes. [3]
C’était affreux. Les victimes étaient des civils. Il y avait parmi les tués cinq membres de la famille de Karima Fayyad (sans lien de parenté avec le Ministre du même nom). Il n’y avait aucune raison de bombarder des gens qui étaient dans leur maison. C’était un massacre gratuit. Les avions et les chars s’attaquent à des civils sans discontinuer. Ils arrivent, attaquent indistinctement. Un jour c’est Rafah, puis Beit Hanoun, Magazi, Betlayia : ils envahissent un quartier après l’autre.
Depuis plusieurs mois leur tactique est de rentrer quelques km à l’intérieur de Gaza avec des unités de chars et bulldozers, de s’approcher des habitations pour contraindre les forces de police du Hamas à sortir, à aller vers eux, en défense. Il est ensuite facile aux drones et aux hélicoptères, qui les appuient, de massacrer tous les combattants.
Silvia Cattori : Après ces massacres dans quel état nerveux les gens peuvent-il être ?
Les gens n’ont plus de nerfs. La seule chose qui leur reste est d’attendre leur tour. Chaque Palestinien de Gaza est une cible.
Silvia Cattori : Les avions survolent-ils souvent votre ciel ?
C’est quotidien ; les gens vivent dans la peur de ce qui peut leur tomber sur la tête. On ne sait jamais où les drones et les hélicoptères vont attaquer. Les gens sont terrorisés ; ils prient Dieu de ne pas être la prochaine cible.
Silvia Cattori : Il y a également des résistants qui sont tués. Y a-t-il des espions qui indiquent aux pilotes où ils se trouvent ?
Oui, bien sûr.
Silvia Cattori : Les chefs de la résistance ont demandé récemment à leurs militants, de ne pas avoir de portable sur eux, d’enlever les piles, sinon ils se trahissent eux-mêmes. Fermer le portable n’est-il donc pas suffisant ?
Ici tout le monde sait que les pilotes et leurs services d’interception peuvent contrôler les mouvements des gens par les téléphones portables même quand ils sont fermés. Avec les portables ou pas, pour bien viser et attaquer avec précision leur cible, les pilotes ont besoin de s’appuyer sur les espions qui vivent parmi nous ici à Gaza.
Silvia Cattori : Les gens de Gaza savent-ils identifier ces Palestiniens qui espionnent ?
Ils ne le savent pas forcément avec certitude, mais il y a nombre de Palestiniens suspectés de collaboration avec l’ennemi. Soupçonner n’est pas une preuve suffisante.
Silvia Cattori : Quel sens cela a-t-il de répondre aux tirs israéliens ? De lancer des roquettes artisanales, qui ne pèsent d’aucun poids militairement, contre des missiles ? Israël peut tous vous massacrer, sans perte. N’est-il pas absurde de se battre à ce niveau d’inégalité ?
Je désapprouve le lancement de ces roquettes. On parle de 3’500 roquettes lancées sur Sderot, qui ont blessé quelques personnes et tué une femme qui est morte de peur. Ces roquettes ne servent qu’à faire peur. Mais pour chaque lancement de roquette le prix à payer pour les gens de Gaza est catastrophique.
L’armée israélienne en a profité pour raser toutes nos cultures, nos citronniers, nos derniers oliviers et pour démolir encore plus de maisons, tuer. Bien sûr que l’armée israélienne en profite pour justifier ses massacres et dire que nous sommes des terroristes, que nous sommes une menace. Et ensuite nous avons le monde contre nous.
Silvia Cattori : C’est ce que pensent les gens à Gaza au sujet de ces tirs de roquettes ?
Ce sont des sentiments mêlés. Parfois, après tant de massacres et de vexations, atteints dans leur dignité, les gens ressentent le besoin de quelque chose ; et ils attendent des réactions de la part de la résistance ; une simple revanche pour racheter leur peine, leurs morts.
Et que peut faire la résistance pour montrer qu’elle ne laisse pas massacrer son peuple à l’infini sans réagir ? Elle répond par des tirs de roquettes. Ceux qui tirent savent qu’ils ne font pas le poids, que tout cela ne sert à rien. Mais leur seule manière de riposter, est de lancer des roquettes ou d’aller aux devant des chars pour les empêcher d’avancer.
Silvia Cattori : Depuis quelques semaines, Israël affirme que les militants ont une plus grande capacité défensive, qu’ils ont une grande quantité d’explosifs et d’armes. Vrai ou faux ?
Les gens ici n’ont rien. Leur force n’est pas dans les armes. Elle est dans la volonté qui anime les militants pour libérer nos territoires, pour reconquérir nos droits. C’est quelque chose que les soldats israéliens n’ont pas, malgré leur supériorité militaire écrasante : la volonté de libérer leur peuple c’est cela qui donne aux résistants leur force. Leurs armes, c’est zéro.
Silvia Cattori : Alors votre force, est dans ce nombre de gens qui se sont rassemblés récemment pour exprimer leur fidélité aux Hamas ? C’est donc tout le peuple enfermé dans ce ghetto qui incarne la résistance ! ?
Exactement. Notre peuple, en sa majorité, résiste par son attitude d’insoumission face à l’oppression qui s’intensifie. C’est ce que les autorités israéliennes ne comprennent pas. Jamais les Palestiniens ne se mettront à genoux ; quitte à devoir mourir. L’occupant ne pourra pas nous empêcher de nous battre pour notre survie, ils peuvent toujours nous couper l’eau, la contaminer, ne nous laisser que de l’eau salée, priver nos enfants de nourriture, nous n’allons pas flancher.
En tant qu’êtres humains nous n’avons pas d’autre choix que de nous battre pour notre survie. Nous n’allons pas nous rendre et permettre à nos agresseurs d’atteindre leurs buts inacceptables.
Depuis deux ans, Gaza a montré que la résistance, c’est toute la population, les collaborateurs mis à part. Toute la population est prête à mourir pour ses droits légitimes.
Silvia Cattori : Quand, en décembre 2007, vous avez vu une foule énorme aller célébrer les vingt ans d’existence du Hamas malgré le fait que celui-ci n’a rien à offrir, étiez-vous surpris [4] ?
Déjà, lors de la conférence d’Annapolis, j’étais surpris par la foule immense qui s’était réunie pour la condamner et soutenir la position du Hamas. Mais quand, j’ai vu plus de 400’000 manifestants aller fêter les vingt ans de ce mouvement je me suis dit que, malgré les difficultés, le Hamas et son gouvernement n’avaient rien perdu de leur popularité.
[1] Mme Leila Shahid, Déléguée de la Palestine auprès de l’Union européenne et Mme Hind Khoury, Déléguée générale de la Palestine en France.
P.S.
 
lundi 28 janvier 2008
  NON A L'INTIMIDATION !
Abdelkader Dehbi , 27.01.2008
http://abdelkader.blogs.nouvelobs.com


L'intimidation ne me fait pas peur et ne me fera pas taire !- Lettre ouverte aux autorités algériennes concernées et à l'opinion publique en général –
Les faits:
Aujourd'hui, dimanche 27 Janvier 2008, vers 18 heures, trois individus ayant sensiblement le même âge – entre 35 et 40 ans – costumés et cravatés, l'un d'eux portant moustaches et qui semblaient apparemment armés, au vu des saillies apparaissant sous leurs vestons, sont venus dans mon quartier, Rue du Panorama, Boulevard des Martyrs, pour demander à quelques passants où se trouvait mon domicile. Ils se sont adressés en particulier au jeune S…25 ans en se présentant comme étant des policiers et lui ont demandé à quelle heure j'avais l'habitude de quitter mon domicile le matin et quelle était la marque de ma voiture. Pris de doutes, le jeune S…. leur répondit vaguement, puis il les suivit de loin; pour remarquer qu'ils avaient garé leur voiture – une 4X4 – le long du trottoir dans la grande artère du Boulevard des Martyrs. Deux autres individus les attendaient dans la voiture qui démarra immédiatement, en direction du centre ville.Les faits qui précédent viennent de m'être rapportés par le jeune S… lui-même, qui m'a assuré qu'il était prêt à faire état de son témoignage, par devant les autorités judiciaires compétentes.
Mon commentaire personnel:
S'il s'agit-là d'une tentative d'intimidation visant ma personne, afin de m'empêcher de m'exprimer, en particulier à travers mes blogs, et sans vouloir, ni dramatiser les faits, ni verser dans le sensationnel, je voudrais dire solennellement ici, à celui ou à ceux – personnes physiques ou organisations de tous statuts - qui seraient derrière cette grossière provocation, que je n'ai pas peur et que je continuerai jusqu'à mon dernier souffle, d'exprimer mes opinions de patriote algérien qui n'a jamais cessé, tout au long de ces dernières années, de dénoncer à l'intérieur, les dérives politiques et morales d'un pouvoir illégitime,et corrompu et, à l'extérieur, les trahisons, les reniements et les abandons des régimes arabes en général, face aux crimes du sionisme contre le Peuple Palestinien et face aux crimes commis par les Etats-Unis et leurs alliés Européens en Irak, en Afghanistan et demain peut-être en Iran.Une dernière précision: Etant un musulman convaincu, je sais que ma vie n'appartient ni à ma personne ni à des tiers. Elle appartient à Dieu Seul et Lui Seul en dispose.
Publié par TAHIA BLADI
 
  Comment la « conscience morale » pourrait-elle être le privilège d'un Occident immoral ?
Par Paul Craig Roberts,

« Le premier usage des armes nucléaires doit rester en réserve dans l'escalade comme ultime recours pour empêcher l'utilisation d'armes de destruction massive. » Cinq chefs militaires occidentaux.
​​​​J'ai lu cette déclaration trois fois, essayant de comprendre où était la coquille. Et puis, ça m'a frappé, l'Occident est aujourd'hui plus orwellien qu'Orwell lui-même : L'Occident est tenu d'atomiser d'autres pays afin de prévenir l'emploi d'armes de destruction massive ! Dans son parler, l'Occident atomisant d'autres pays ne peut être qualifié d'utiliser des armes de destruction massive.
​​​​Cette incroyable déclaration provient d'un document de travail, préparé pour un sommet de l'OTAN en avril par cinq officiers supérieurs militaires, un Étasunien, un Allemand, un Néerlandais, un Français et un Britannique. (
L'OTAN déclare option clé la prévention par frappe nucléaire, par Ian Traynor, The Guardian du 22 janvier 2008.)
​​​​Le document, préparé par des hommes considérés en chefs éminents, et non pas en échappés d'asiles d'aliénés, soutient que « les valeurs de l'Occident et son mode de vie sont menacés, mais qu'il se bat pour faire venir la volonté de les défendre. » Ces chefs constatent que l'ONU fait obstacle à la volonté de l'Occident, comme l'Union Européenne, qui gêne l'OTAN et « la crédibilité de l'OTAN qui est en jeu en Afghanistan. »
​​​​Et c'est une affaire grave. Si l'OTAN perd de sa crédibilité en Afghanistan, tout comme l'Union Soviétique la civilisation occidentale s'effondrera. L'Occident ne réalise tout simplement pas à quel point il est fragile. Pour se renforcer, il doit lâcher davantage de plus grosses bombes.
​​​​Le chef militaire allemand reproche au gouvernement Merkel de contribuer à l'impuissance de l'Occident à défendre ses valeurs en faisant obstacle au renouveau du militarisme allemand. Comment l'Allemagne peut-elle être « un partenaire sûr » des États-Unis, demande-t-il, quand le gouvernement allemand s'appesantit sur des « règles spéciales » qui limitent le recours au combat par ses forces en Afghanistan ?
​​​​Ron Asmus, directeur du Fond Marshall Allemand et ancien fonctionnaire du Ministère des Affaires Étrangères étasunien, a accueilli le document comme un « appel au réveil. » Asmus veut dire, un appel au réveil contre la menace du monde barbare, et non pas contre la folie des dirigeants occidentaux.
​​​​Qui menace les valeurs et le mode de vie de l'Occident ? Le fanatisme politique, le fondamentalisme religieux, et la dissémination imminente d'armes nucléaires, répondent les cinq évadés d'asile.
​​​​Par fanatisme politique, parlent-ils des néo-conservateurs, qui pensent que l'avenir de l'humanité dépend d'établissement sur le monde de l'hégémonie étasunienne ? Par fondamentalisme religieux, pensent-ils à la campagne pour l'Armageddon du « ravissement évangélique » ou des Chrétiens et des Sionistes israéliens, qui exigeant une attaque nucléaire contre l'Iran ? Par dissémination des armes nucléaires, parlent-ils de la possession de plusieurs centaines d'armes nucléaires non déclarées et illégales par Israël ?
​​​​Non, les chefs militaires paranoïaques considèrent que tout le fanatisme, religieux et autres, de même que toute menace contre l'humanité, provient de l'extérieur de la civilisation occidentale (Israël est dedans). Le « monde de plus en plus barbare, » contre lequel les chefs mettent en garde, est « là-bas. » Seuls les Musulmans sont fanatiques. Nous tous, les blancs, sommes rationnel et sensés.
​​​​Il n'y a rien de barbare dans le bombardement de la Serbie, de l'Irak et de l'Afghanistan par les États-Unis et l'OTAN, ou dans le bombardement du Liban par les israéliens, ou dans le nettoyage ethnique d'Israël en Cisjordanie, ou dans le génocide qu'Israël espère commettre contre les Palestiniens de Gaza.
​​​​Tout cela, de même que le bombardement de la Somalie par les États-Unis, leurs geôles à torture, les procès spectacles de « détenus, » et renverser les gouvernements élus pour installer des dirigeants fantoches, est la réaction indispensable de l'Occident pour repousser le monde barbare.
​​​​Le cruel pense que ce qui se passe dans le « monde barbare » est entièrement de la faute de ses habitants. Rien de tout ça n'arriverait s'ils faisaient simplement ce qu'on leur dit. Comment le monde civilisé, avec son monopole sur la moralité, pourrait-il permettre aux peuples du monde barbare de devenir indépendants ? Je veux dire, réellement indépendants ! Dieu nous en garde, ils pourraient attaquer quelque pays innocent.
​​​​Le « monde barbare » consiste en ces fanatiques immoraux qui s'opposent à être marginalisés par l'Occident, et qui répliquent aux bombardements aériens massifs, à la mort et aux destructions qui leurs sont infligées de multiples façons, en se sanglant de bombes suicide.
​​​​Incapable d'imposer sa volonté aux pays qu'il ont envahi avec des armes classiques, les chefs militaires de l'Occident sont désormais prêts à forcer le respect de la volonté du monde moral en menaçant d'atomiser ceux qui résistent. Vous comprenez, puisque l'Occident a le monopole de la moralité, de la vérité et de la justice, et que ceux du monde extérieur sont manifestement mauvais, méchants et cruels. Par conséquent, comme le Président Bush nous l'a dit, il s'agit d'un simple choix entre le bien et le mal, et il n'y a pas meilleur candidat que le mal pour être atomisé. Plus tôt nous éliminerons le monde barbare, plus tôt nous aurons « la liberté et la démocratie » partout dans le monde qui restera.
​​​​Pendant ce temps-là, les États-Unis, la grande lumière morale du monde, viennent d'empêché l'ONU de critiquer Israël, l'autre grande lumière morale du monde, pour avoir coupé l'approvisionnement alimentaire, les fournitures médicales, et le courant électrique de Gaza. Vous comprenez, Gaza, dans le monde extérieur, est un foyer de sales types. De plus, il y a ces affreux Palestiniens qui ont dupé les États-Unis quand ils leur ont permis de tenir des élections libres. Au lieu d'élire le candidat étasunien, les méchants électeurs ont élu un gouvernement qui les représentent. Les États-Unis et Israël ont annulé l'élection palestinienne en Cisjordanie, mais ceux de Gaza se sont accrochés au gouvernement qu'ils ont élu. Maintenant, ils vont souffrir et mourir jusqu'à ce qu'ils élisent le gouvernement voulu par les États-Unis et Israël. Je veux dire, comment pouvons-nous espérer des gens du monde barbare qu'ils sachent ce qui est bon pour eux ?
​​​​Le fait que les Nations Unies aient tenté d'empêcher le juste châtiment d'Israël dans la Bande de Gaza, montre la justesse du rapport des cinq chefs à propos de la menace que présente l'ONU pour les valeurs de l'Occident et son mode de vie. L'ONU est vraiment contre nous. Ça situe l'ONU dans le monde extérieur, et ça fait d'elle une postulante à l'atomisation, même si ce n'est pas une véritable organisation terroriste. Comme notre président l'a dit, «
vous êtes avec ou contre nous. »
​​​​Les États-Unis et Israël ont besoin d'un gouvernement fantoche en Palestine afin que les ghettos, vestiges de la Palestine, puissent être transformés en « solution fondée sur deux États. » Les deux États seront Israël, incorporant la Cisjordanie dérobée, et les ghettos palestiniens sans économie, ni eau, ni frontières attenantes.
​​​​C'est nécessaire afin de protéger Israël du monde barbare extérieur.
​​​​Les habitants du monde barbare sont troublés par l'« autodétermination » préconisée par les dirigeants occidentaux. Cela ne veut pas dire que ceux en dehors de la civilisation occidentale et d'Israël doivent décider par eux-mêmes. « Auto » veut dire étasunien. Ce terme, à nous si familier, signifie « détermination étasunienne. » Les États-Unis décident, les autres obéissent.
​​​​C'est le monde barbare qui provoque tous les problèmes en n'obéissant pas.
​​​​
Paul Craig Roberts fut Secrétaire Adjoint au Trésor dans l'administration Reagan. Il est l'auteur de Supply-Side Revolution : An Insider's Account of Policymaking in Washington, Alienation and the Soviet Economy et Meltdown: Inside the Soviet Economy, et est coauteur avec Lawrence M. Stratton de The Tyranny of Good Intentions : How Prosecutors and Bureaucrats Are Trampling the Constitution in the Name of Justice. Clic ici pour l'entrevue [en anglais] de Peter Brimelow de Forbes Magazine avec Roberts au sujet de la récente épidémie d'inconduite des procureurs.

Original : http://www.vdare.com/roberts/080122_moral.htmTraduit au mieux par Pétrus Lombard pour Alter Info
Paul Craig Roberts
 
jeudi 24 janvier 2008
  Moubarak, honte sur toi, les Hommes Libres te crachent dessus





22-01-2008
Il peut donc retrouver grâce aux yeux des américano-sionistes.Il a fait juste ce que l’on attendait de lui, aider la punition collective infligée aux Palestiniens de Gaza.Moubarak a dépêché trois cent policiers anti-émeute supplémentaires pour renforcer la fermeture et le contrôle du point de passage de Rafah, pendant que Gaza affamée, manquant de tout, plongée dans le noir demandait de l’aide.L’arrogance des assassins est payante.Les victimes ne peuvent attendre aucun secours ni des dirigeants arabes, ni des masses fascinées encore moins du monde dit libre emprisonné dans la propagande et barricadé dans son bien-être.Le Hamas a annoncé le décès de cinq patients en raison de la coupure d’électricité. Encerclés et piégés, des centaines de Palestiniens ont tenté de forcer malgré tout le passage vers l’Égypte.Soixante ont été blessés, dont une femme par une arme à feu.Face à une telle abjection et à un tel crime de guerre avéré, Abbas ne juge pas opportun d’arrêter les « négociations ». Le misérable pantin des Israéliens ne peut en effet renoncer à son gagne-pain, négociateur ou négociant ? Il fait négoce de ce dont il n’est pas dépositaire, l’identité et la patrie palestiniennes, et à ce titre, il n’est qu’un vulgaire escroc.

Convergence des Causes22 janvier 2008
 
mardi 22 janvier 2008
  Que fait Sarkozy ? A Gaza, la mort frappe partout et n'importe comment
Ce qui se perpètre à Gaza et en Cisjordanie est une honte pour le monde entier, une honte pour les juifs et une honte pour la France. Voilà le point de presse du gouvernement du 17 janvier, et les sujetstraités, la Palestine est absente.
1 - ROYAUME UNI/FRANCE2 - IRAN3 - RUSSIE4 - TV5
Ce régime nous dégoute à une point inimaginable. Tout va dans le sens sioniste et atlantiste. Regardons ce qu'ils débitent le 18...
10 - PROCHE ORIENT(Concernant la situation en Palestine, est-ce que vous condamnez les opérations exagérées des Israéliens contre les civils palestiniens et est-ce que vous allez soulever ce point avec M. Ehud Barak ?)Le ministre évoquera avec M. Barak toutes les questions qui intéressent cette région et en particulier le processus de paix. Pour répondre à votre première question, je voudrais rappeler ce que j'ai dit durant toute cette semaine : nous appelons à la fin des violences, nous déplorons les victimes civiles et nous réitérons notre demande de faire cesser immédiatement tous les tirs de roquettes. Nous réaffirmons par ailleurs notre vive préoccupation face à la situation humanitaire à Gaza. La France appelle Israël à ne pas mettre en oeuvre un blocus qui touche la population civile. La France rappelle que la communauté internationale s'est engagée, lors de la Conférence internationale des donateurs de Paris pour l'Etat palestinien, à soutenir l'ensemble des Territoires palestiniens y compris Gaza. Le ministre a clairement appelé lors de cette conférence à l'ouverture des points de passage afin de permettre au peuple palestiniens de survivre et à l'économie palestinienne de redémarrer et il a également rappelé que la paix au Proche-Orient ne pourra se faire qu'en intégrant Gaza dans le processus. Donc, une fois encore, nous appelons à la plus grande retenue et nous espérons vivement que rien ne va continuer à entretenir le cycle de la violence.(Votre réponse est très focalisée sur Gaza, n'empêche il n'y a pas de fusées ni de projectiles qui sortent de la Cisjordanie mais il y a des offensives israéliennes en Cisjordanie, est-ce que je peux avoir votre commentaire s'il vous plaît ? ) Vis-à-vis de la Cisjordanie comme vis à vis de l'ensemble de cette région, nous appelons toutes les parties à la retenue et à cesser tout acte de violence.
Quand on décortique, croyez-le, c'est lourd de sens. Déjà, ON va s'entretenir avec Barak, ce criminel de guerre. C'est avec lui que l'on va parler de la situation à Gaza alors que c'est cette peste qui donne les ordres pour assassiner les palestiniens. Une cinquantaine sont morts à ce jour. ON déplore les victimes civiles et ON réitère notre demande de faire cesser immédiatement tous les tirs de roquettes. Que dire ? Que dire pour rester poli ? C'est très difficile. Si nous étions Dieu ou le chef d'une armée extraterrestre, nous virerions Sarkozy et sa clique de sionistes, nous irions tout droit là-bas et nous ferions du ménage pour que les Palestiniens aient leur pays dans les frontières de 1947 telles que tracées par l'ONU de l'époque ! Voilà. Comme ça, vite fait avec nos soucoupes volantes et nos lasers, nous exploserions drones, chars, Apache, F 16. Avec nos mégapompes, nous aspirerions tous les colons pour les projeter en Israel. Nous pulvériserions le mur infect et nous rebâtirions les maisons en deux coups de cuillères à pot. Et là, nous collecterions toutes les armes -des deux camps- car il n'y aurait plus de raison de faire la guerre. Voilà. On peut rêver. Mais en attendant, il faut se coltiner les propos honteux du porte-parole du gouvernement... ON a appelé à l'ouverture des points de passage afin de permettre au peuple palestiniens de survivre... oui, vous avez bien lu... permettre au peuple palestinien de survivre. Et survivre, c'est pas VIVRE. Ils n'ont pas honte de prononcer de tels propos, c'est le moins qu'on puisse dire ! Franchement, qui a élu ces zigues ? Pas que chez nous d'ailleurs. A quoi servent tous ces individus qui vivent grassement sur le dos du contribuable, qui s'envoient en l'air avec leur maîtresses pendant que des millions de gens agonisent dans le monde à cause d'eux ? A quoi ? Il va falloir que ça bouge et que ça change car ce n'est plus supportable.

Bombardements israéliens contre Ghaza
« La mort frappe partout et n’importe quand »

par Fares Chahine

Au moins 34 Palestiniens ont été tués, depuis mardi dernier, par l’armée d’occupation israélienne. Le Premier ministre israélien Ehud Olmert, à l’image de tous ses prédécesseurs, essaie de renforcer sa position politique en tuant plus de Palestiniens.Ghaza. De notre correspondantAprès avoir quitté la bande de Ghaza qu’elle a occupée durant plus de trente ans, se sentant libérée de toute contrainte, et avec le silence complice de la communauté internationale, l’armée israélienne a donné libre cours à une barbarie sans précédent dans la bande de Ghaza, que l’Etat hébreu a décrétée « entité hostile », depuis le coup de force armé du mouvement islamiste Hamas, au mois de juin dernier.
En moins de trois jours, dans une escalade sanglante, la machine de guerre israélienne a ôté la vie à 34 Palestiniens dont des femmes, des enfants et des militants de plusieurs factions armées. Les rues de Ghaza, qui n’ont jamais été totalement sûres, sont devenues plus que dangereuses ces jours-ci. Que cela soit en voiture, en carriole, ou même à pied, la mort frappe n’importe où et n’importe quand. Car, il suffit juste qu’un soldat israélien, assis devant son écran dans une ambiance feutrée, et croyant jouer à un jeu vidéo, décide de lancer des roquettes air-sol d’un drone téléguidé pour que le sang coule. Malheureusement, ce qui paraît n’être qu’un jeu, pour ce soldat qui joue le rôle « du bon » qui tue les méchants terroristes, se termine dans les rues palestiniennes par une véritable tragédie avec des voitures complètement calcinées, des corps déchiquetés et brûlés, sans compter les blessés qui garderont dans leurs mémoires et dans leur chair un traumatisme pour le restant de leur vie.
Ce soldat peut être aussi un pilote d’hélicoptère d’assaut de type Apache ou même d’un avion de chasse de type F16 ou d’un autre type, tous plus sophistiqués les uns que les autres, comme il peut être à l’intérieur de l’un de ces redoutables chars de type Merkava difficiles à détruire avec les moyens dérisoires dont disposent les résistants palestiniens. Le plus grand nombre de tués a été décompté mardi, lors d’une opération de l’armée israélienne dans le quartier d’Ezzeïtoun, au sud-est de la ville de Ghaza, qui a fait 19 morts et plus de 50 blessés. Parmi ces morts figurent deux agriculteurs âgés de 65 et 55 ans, tués dans leurs vergers. Le fils de Mahmoud Ezzahar, haute figure du mouvement Hamas qui a occupé le poste de ministre des Affaires étrangères dans le cabinet formé par le Hamas après sa victoire aux dernières législatives, est l’un des tués de cette journée particulièrement sanglante. Hossam Ezzahar, âgé de 21 ans, appartenant aux Brigades Ezzeddine El Qassam, la branche armée du Hamas, est le second fils de Mahmoud Ezzahar à avoir été tué par l’armée israélienne au cours de l’Intifadha d’El Aqsa, déclenchée en l’an 2000. Le même jour, en soirée, deux autres Palestiniens ont été tués au nord de la bande de Ghaza. Leur véhicule a été atteint de plein fouet par une roquette air-sol tirée par un drone.
La série macabre a continué mercredi quand dans une rue au centre de Ghaza, trois personnes appartenant à une même famille sont tombées lors d’un bombardement raté visant un véhicule appartenant à des membres du Djihad islamique, l’autre mouvement radical palestinien. Trois civils innocents, Amer al-Yazji, 36 ans, son fils Amir, 13 ans et son frère Mohammed, 25 ans, circulaient dans le centre de Ghaza lorsque leur voiture a été touchée par un missile israélien. Malheureusement pour eux, ils se sont trouvés au mauvais endroit et au mauvais moment au moment de l’agression israélienne.
En soirée, au niveau d’El Boureij, au sud de Ghaza, deux corps de deux militants du Djihad islamique dont la voiture a été pulvérisée par l’explosion d’un missile air-sol ont été déchiquetés et brûlés. Les services médicaux ont eu du mal à les identifier.
Malheureusement, ce feuilleton sinistre n’est pas fini. Il s’est poursuivi jeudi, quand l’aviation israélienne a mené dans la journée une série de raids, dont l’un a fait deux morts, un homme et sa femme qui se trouvaient à bord d’une voiture dans le nord du territoire. Dans un autre raid aérien, un missile a touché une voiture transportant des membres de la branche armée du Djihad islamique, tuant deux hommes. L’explosion a également touché une carriole toute proche, tuant une femme et blessant grièvement un enfant.
Dans une attaque sur un quartier sud de la ville de Ghaza, un chef local de la branche armée du Hamas et un autre militant ont été tués. La Cisjordanie occupée n’a pas été épargnée. Ces actes visent certainement à porter atteinte à la notoriété de l’Autorité palestinienne et à celle de son président, Mahmoud Abbas, qualifié par Israël de partenaire pour la paix.
L’armée israélienne a tué, hier matin, à Naplouse un militant des Brigades des Martyrs d’El Aqsa, la branche armée du Fatah. Il faut souligner qu’Israël a joué le même jeu à Ghaza, lorsqu’il a affaibli les services sécuritaires de l’Autorité palestinienne, par la destruction de la majorité de ses sièges avant que ceux-ci ne tombent définitivement, en juin dernier, aux mains des hommes du Hamas après le putsch armé. « Les raids et l’escalade militaire d’Israël visent à infliger un camouflet aux négociations de pai israélo-palestiniennes », a déclaré le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeïna. Il a appelé les Etats-Unis « à intervenir rapidement pour empêcher une nouvelle détérioration de la situation, qui pourrait porter un coup fatal à la chance historique de paix ». Quant au Premier ministre israélien Ehud Olmert qui, à l’image de tous ses prédécesseurs, essaie de renforcer sa position en tuant plus de Palestiniens, il a déclaré que ce qui passe à Ghaza est une guerre contre les militants palestiniens qui n’arrêtent pas les tirs de roquettes artisanales sur Israël. En fait, ce n’est ni plus ni moins qu’une guerre contre l’ensemble des Palestiniens.Sources
El Watan
Posté par Adriana Evangelizt


Ce qui se perpètre à Gaza et en Cisjordanie est une honte pour le monde entier, une honte pour les juifs et une honte pour la France. Voilà le point de presse du gouvernement du 17 janvier, et les sujetstraités, la Palestine est absente.
1 - ROYAUME UNI/FRANCE2 - IRAN3 - RUSSIE4 - TV5
Ce régime nous dégoute à une point inimaginable. Tout va dans le sens sioniste et atlantiste. Regardons ce qu'ils débitent le 18...
10 - PROCHE ORIENT(Concernant la situation en Palestine, est-ce que vous condamnez les opérations exagérées des Israéliens contre les civils palestiniens et est-ce que vous allez soulever ce point avec M. Ehud Barak ?)Le ministre évoquera avec M. Barak toutes les questions qui intéressent cette région et en particulier le processus de paix. Pour répondre à votre première question, je voudrais rappeler ce que j'ai dit durant toute cette semaine : nous appelons à la fin des violences, nous déplorons les victimes civiles et nous réitérons notre demande de faire cesser immédiatement tous les tirs de roquettes. Nous réaffirmons par ailleurs notre vive préoccupation face à la situation humanitaire à Gaza. La France appelle Israël à ne pas mettre en oeuvre un blocus qui touche la population civile. La France rappelle que la communauté internationale s'est engagée, lors de la Conférence internationale des donateurs de Paris pour l'Etat palestinien, à soutenir l'ensemble des Territoires palestiniens y compris Gaza. Le ministre a clairement appelé lors de cette conférence à l'ouverture des points de passage afin de permettre au peuple palestiniens de survivre et à l'économie palestinienne de redémarrer et il a également rappelé que la paix au Proche-Orient ne pourra se faire qu'en intégrant Gaza dans le processus. Donc, une fois encore, nous appelons à la plus grande retenue et nous espérons vivement que rien ne va continuer à entretenir le cycle de la violence.(Votre réponse est très focalisée sur Gaza, n'empêche il n'y a pas de fusées ni de projectiles qui sortent de la Cisjordanie mais il y a des offensives israéliennes en Cisjordanie, est-ce que je peux avoir votre commentaire s'il vous plaît ? ) Vis-à-vis de la Cisjordanie comme vis à vis de l'ensemble de cette région, nous appelons toutes les parties à la retenue et à cesser tout acte de violence.
Quand on décortique, croyez-le, c'est lourd de sens. Déjà, ON va s'entretenir avec Barak, ce criminel de guerre. C'est avec lui que l'on va parler de la situation à Gaza alors que c'est cette peste qui donne les ordres pour assassiner les palestiniens. Une cinquantaine sont morts à ce jour. ON déplore les victimes civiles et ON réitère notre demande de faire cesser immédiatement tous les tirs de roquettes. Que dire ? Que dire pour rester poli ? C'est très difficile. Si nous étions Dieu ou le chef d'une armée extraterrestre, nous virerions Sarkozy et sa clique de sionistes, nous irions tout droit là-bas et nous ferions du ménage pour que les Palestiniens aient leur pays dans les frontières de 1947 telles que tracées par l'ONU de l'époque ! Voilà. Comme ça, vite fait avec nos soucoupes volantes et nos lasers, nous exploserions drones, chars, Apache, F 16. Avec nos mégapompes, nous aspirerions tous les colons pour les projeter en Israel. Nous pulvériserions le mur infect et nous rebâtirions les maisons en deux coups de cuillères à pot. Et là, nous collecterions toutes les armes -des deux camps- car il n'y aurait plus de raison de faire la guerre. Voilà. On peut rêver. Mais en attendant, il faut se coltiner les propos honteux du porte-parole du gouvernement... ON a appelé à l'ouverture des points de passage afin de permettre au peuple palestiniens de survivre... oui, vous avez bien lu... permettre au peuple palestinien de survivre. Et survivre, c'est pas VIVRE. Ils n'ont pas honte de prononcer de tels propos, c'est le moins qu'on puisse dire ! Franchement, qui a élu ces zigues ? Pas que chez nous d'ailleurs. A quoi servent tous ces individus qui vivent grassement sur le dos du contribuable, qui s'envoient en l'air avec leur maîtresses pendant que des millions de gens agonisent dans le monde à cause d'eux ? A quoi ? Il va falloir que ça bouge et que ça change car ce n'est plus supportable.

Bombardements israéliens contre Ghaza
« La mort frappe partout et n’importe quand »

par Fares Chahine

Au moins 34 Palestiniens ont été tués, depuis mardi dernier, par l’armée d’occupation israélienne. Le Premier ministre israélien Ehud Olmert, à l’image de tous ses prédécesseurs, essaie de renforcer sa position politique en tuant plus de Palestiniens.Ghaza. De notre correspondantAprès avoir quitté la bande de Ghaza qu’elle a occupée durant plus de trente ans, se sentant libérée de toute contrainte, et avec le silence complice de la communauté internationale, l’armée israélienne a donné libre cours à une barbarie sans précédent dans la bande de Ghaza, que l’Etat hébreu a décrétée « entité hostile », depuis le coup de force armé du mouvement islamiste Hamas, au mois de juin dernier.
En moins de trois jours, dans une escalade sanglante, la machine de guerre israélienne a ôté la vie à 34 Palestiniens dont des femmes, des enfants et des militants de plusieurs factions armées. Les rues de Ghaza, qui n’ont jamais été totalement sûres, sont devenues plus que dangereuses ces jours-ci. Que cela soit en voiture, en carriole, ou même à pied, la mort frappe n’importe où et n’importe quand. Car, il suffit juste qu’un soldat israélien, assis devant son écran dans une ambiance feutrée, et croyant jouer à un jeu vidéo, décide de lancer des roquettes air-sol d’un drone téléguidé pour que le sang coule. Malheureusement, ce qui paraît n’être qu’un jeu, pour ce soldat qui joue le rôle « du bon » qui tue les méchants terroristes, se termine dans les rues palestiniennes par une véritable tragédie avec des voitures complètement calcinées, des corps déchiquetés et brûlés, sans compter les blessés qui garderont dans leurs mémoires et dans leur chair un traumatisme pour le restant de leur vie.
Ce soldat peut être aussi un pilote d’hélicoptère d’assaut de type Apache ou même d’un avion de chasse de type F16 ou d’un autre type, tous plus sophistiqués les uns que les autres, comme il peut être à l’intérieur de l’un de ces redoutables chars de type Merkava difficiles à détruire avec les moyens dérisoires dont disposent les résistants palestiniens. Le plus grand nombre de tués a été décompté mardi, lors d’une opération de l’armée israélienne dans le quartier d’Ezzeïtoun, au sud-est de la ville de Ghaza, qui a fait 19 morts et plus de 50 blessés. Parmi ces morts figurent deux agriculteurs âgés de 65 et 55 ans, tués dans leurs vergers. Le fils de Mahmoud Ezzahar, haute figure du mouvement Hamas qui a occupé le poste de ministre des Affaires étrangères dans le cabinet formé par le Hamas après sa victoire aux dernières législatives, est l’un des tués de cette journée particulièrement sanglante. Hossam Ezzahar, âgé de 21 ans, appartenant aux Brigades Ezzeddine El Qassam, la branche armée du Hamas, est le second fils de Mahmoud Ezzahar à avoir été tué par l’armée israélienne au cours de l’Intifadha d’El Aqsa, déclenchée en l’an 2000. Le même jour, en soirée, deux autres Palestiniens ont été tués au nord de la bande de Ghaza. Leur véhicule a été atteint de plein fouet par une roquette air-sol tirée par un drone.
La série macabre a continué mercredi quand dans une rue au centre de Ghaza, trois personnes appartenant à une même famille sont tombées lors d’un bombardement raté visant un véhicule appartenant à des membres du Djihad islamique, l’autre mouvement radical palestinien. Trois civils innocents, Amer al-Yazji, 36 ans, son fils Amir, 13 ans et son frère Mohammed, 25 ans, circulaient dans le centre de Ghaza lorsque leur voiture a été touchée par un missile israélien. Malheureusement pour eux, ils se sont trouvés au mauvais endroit et au mauvais moment au moment de l’agression israélienne.
En soirée, au niveau d’El Boureij, au sud de Ghaza, deux corps de deux militants du Djihad islamique dont la voiture a été pulvérisée par l’explosion d’un missile air-sol ont été déchiquetés et brûlés. Les services médicaux ont eu du mal à les identifier.
Malheureusement, ce feuilleton sinistre n’est pas fini. Il s’est poursuivi jeudi, quand l’aviation israélienne a mené dans la journée une série de raids, dont l’un a fait deux morts, un homme et sa femme qui se trouvaient à bord d’une voiture dans le nord du territoire. Dans un autre raid aérien, un missile a touché une voiture transportant des membres de la branche armée du Djihad islamique, tuant deux hommes. L’explosion a également touché une carriole toute proche, tuant une femme et blessant grièvement un enfant.
Dans une attaque sur un quartier sud de la ville de Ghaza, un chef local de la branche armée du Hamas et un autre militant ont été tués. La Cisjordanie occupée n’a pas été épargnée. Ces actes visent certainement à porter atteinte à la notoriété de l’Autorité palestinienne et à celle de son président, Mahmoud Abbas, qualifié par Israël de partenaire pour la paix.
L’armée israélienne a tué, hier matin, à Naplouse un militant des Brigades des Martyrs d’El Aqsa, la branche armée du Fatah. Il faut souligner qu’Israël a joué le même jeu à Ghaza, lorsqu’il a affaibli les services sécuritaires de l’Autorité palestinienne, par la destruction de la majorité de ses sièges avant que ceux-ci ne tombent définitivement, en juin dernier, aux mains des hommes du Hamas après le putsch armé. « Les raids et l’escalade militaire d’Israël visent à infliger un camouflet aux négociations de pai israélo-palestiniennes », a déclaré le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeïna. Il a appelé les Etats-Unis « à intervenir rapidement pour empêcher une nouvelle détérioration de la situation, qui pourrait porter un coup fatal à la chance historique de paix ». Quant au Premier ministre israélien Ehud Olmert qui, à l’image de tous ses prédécesseurs, essaie de renforcer sa position en tuant plus de Palestiniens, il a déclaré que ce qui passe à Ghaza est une guerre contre les militants palestiniens qui n’arrêtent pas les tirs de roquettes artisanales sur Israël. En fait, ce n’est ni plus ni moins qu’une guerre contre l’ensemble des Palestiniens.


Sources El Watan

Posté par Adriana Evangelizt
 
lundi 21 janvier 2008
  ISRAEL et ses crimes de guerre




20-01-2008

Un million et demi d’humains, des Palestiniens, emprisonnés sur une bande de terre surveillée de toute part par l’ennemi, subissent depuis des années une situation de blocus.

Aujourd’hui, les geôliers en interrompant la fourniture de fuel les plonge dans le noir sans possibilité de produire de l’électricité indispensable au fonctionnement des hôpitaux et maternités.

Dites Non à ce nouveau crime de guerre car la punition collective d’une population est définie comme telle par la quatrième Convention de Genève.

Nous relayons ici le texte d’appel pour une marche avec torches ou bougies émis par ISM :


Montrez votre solidarité avec Gaza, organisez quotidiennement des marches
aux chandelles jusqu’à la Levée du siège de Gaza !

S’il vous plait maintenant, maintenant, Faites quelque chose pour nous
aider, nous à Gaza !

Maintenant, Israël a tout fermé et tout coupé
Les gens dans Gaza vont mourir
Déjà 3 personnes sont décédées aujourd’hui dans des hôpitaux de Gaza suite
aux coupures d’électricité.
98% de la Bande de Gaza est actuellement dans le noir.
Comme il n’y a plus d’électricité, tous les médias à Gaza vont fermer.
Israël fait tout ce qu’il peut pour que personne ne sache et ne voit ce
qu’il fait à Gaza.
S’il vous plait, aidez-nous maintenant !
Descendez dans les rues pour demander la levée du siège, Maintenant !
Nous organisons tous les jours des marches aux chandelles et nous vous
demandons de faire de même.
S’il vous plait, organisez ces marches et envoyez nous les photos, cela
nous aidera beaucoup ici

Abu Ayoub,
Un Palestinien de Gaza

Comment peut-on rester sans bouger face à un tel drame : la première crise
humanitaire au monde créée par l’homme ?

Comment les dirigeants du monde entier et en particulier les Israéliens
peuvent-ils dormir la nuit en sachant ce qu’ils imposent à 1 million et
demi de personnes dans la Bande de Gaza.

Aujourd’hui, on vient d’apprendre que l’unique centrale électrique de Gaza
a cessé de fonctionner en raison de la suspension par Israël des
approvisionnements en carburant, plongeant dans le noir et le froid, tous
les habitants de la Bande côtière. Depuis 3 jours, Israël a également
cessé de livrer les cargaisons de nourriture et de médicaments.

On a appris ce matin que Mahmoud Hussein, âgé de 18 ans, est décédé hier
d’un cancer par manque de traitement approprié et après avoir essuyé 3
refus d’Israël suite à ses demandes pour aller se faire soigner à
l’étranger.
Mahmoud est la 72ème personne à mourir d’une maladie grave et à qui Israël
a refusé un traitement

Cette semaine, Israël a tué 38 Palestiniens et blessé des centaines d’autres.

Vendredi, le rapporteur spécial de l'ONU pour les droits de l'Homme dans
les territoires occupés, John Dugard, a dénoncé les crimes de guerre
"lâches" commis par Israël dans la bande de Gaza lors des raids de la
semaine écoulée

Quoi faire ?

- Répondez à l’appel des habitants de Gaza plongés dans le noir et
organisez des veillées aux chandelles jusqu’à la levée du siège de Gaza

Des manifestations seront organisées dans le monde entier le 26 janvier et
le 23 février prochain.


Convergence des Causes
20 janvier 2008

 
  La "routine" des crimes et les crimes de la routine

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Abdelkader Dehbi

Un terrible mardi noir aujourd'hui pour les Palestiniens, avec ce nouveau raid meurtrier de l'armée israélienne contre le quartier "Hay Zeitoun"de Gaza. Bilan 19 morts, dont 13 membres du Hamas et 6 civils palestiniens. Parmi les tués du Hamas, Hossam, le fils du numéro 2 du Hamas, le Dr Mahmoud Al-Zahhar. C'est à coups de fusées tirées depuis des avions et de salves de mitrailleuses de chars que l'armée d'occupation israélienne a accompli son nouveau forfait. Un forfait "routinier" du reste, ainsi que l'a d'ailleurs cyniquement qualifié le porte-parole de ladite armée, en parlant d'opération "de routine"…

"Routine" aussi, l'attitude de ce pauvre pantin de Mahmoud Abbas, "Président de l'autorité palestinienne", adoubé par l'Occident, et qui n'a pas trouvé mieux que de déclarer face aux caméras des télévisions, qu'il "condamnait la boucherie commise par Israël" au lieu de mettre fin une fois pour toutes à cette mascarade de "négociations interminables" avec un Etat israélien schizophrène qui, tout en faisant semblant de vouloir négocier la paix, applique méthodiquement son plan criminel de liquidation physique – 2000 assassinats en moins de trois ans - de tous les résistants nationalistes palestiniens, ceux de Hamas en premier chef, qui s'opposent à la politique d'abdication des droits palestiniens fondamentaux, en particulier, le statut de Jérusalem en tant que capitale du futur Etat Palestinien, le droit au Retour et la liquidation des colonies installées depuis Juin 1967.

"Routine" aussi, les déclarations du porte-parole de la Maison Blanche accompagnant Bush en Arabie, qui a tout bonnement dénoncé "les extrémistes qui cherchent à faire dérailler le processus de paix" en espérant que "les israéliens ne cibleront lors de leurs raids que les activistes…" tout en exhortant "les palestiniens à s'abstenir de tuer des israéliens innocents…." Et dire que ce connard, - impossible de trouver un synonyme dans le dico – n'était saoul comme son maître, lui…

"Routine" bien entendu, le silence lâche et complice des officiels arabes. En particulier les dirigeants des monarchies du Golfe, tout affairés à recevoir, tels des domestiques, un président Bush déclinant et potentiellement menacé à terme, de graves poursuites pénales pour crimes de guerre et prévarications diverses.

"Routine" enfin chez nous, ces indécents et serviles tapages autour d'un hypothétique "3ème mandat présidentiel" dont se font l'écho – pendant que le monde extérieur bouillonne - les protagonistes de ce triste magma politique d'hommes asticots, gravitant autour d'un pouvoir putride, corrompu et décadent…

Abdelkader Dehbi
16 janvier 2008
 
mercredi 16 janvier 2008
 

Un monde sans Islam

Par *Graham E. Fuller

Foreign Policy

Jan-Fév. 2008

C’est un article riche, passionnant et intéressant. Et il est d’autant plus intéressant que son auteur est un ex-vice président d’une entité de la CIA.

Il essaye d’imaginer la situation de l’humanité dans un monde où l’Islam n’aurait pas vu le jour. Un souhait où, faute de pouvoir revenir dans le temps pour tuer le bébé dans l’œuf, beaucoup de forces dépensent des fortunes et déploient des énergies pour étouffer l’Islam de libération et le réduire à des pratiques folkloriques.

Alors quelle aurait été l’évolution de ce monde ? Je vous laisse lire le texte de Graham E. Fuller pour découvrir ce qu’on serait devenu. L’on pourra formuler des remarques sur les hypothèses, l’analyse ou les conclusions de l’auteur et sur son emploi des termes comme terrorisme et terroriste sans définir le contenu. Mais pour un ex-agent de la CIA, il a au moins le mérite de reconnaître que ce chaos que nous vivons aujourd’hui est dû principalement aux agressions impérialistes de l’Occident.

Une dernière chose, j’aurais aimé que l’auteur, avec ses grandes connaissances géopolitiques et historiques, fasse le même exercice en imaginant un monde sans le mouvement sioniste, et par conséquent sans l’état d’Israël. Mais ça serait peut-être trop lui demander, n’est ce pas ? Quelqu’un pourrait-il objectivement émettre cette hypothèse de travail sans risquer sa mort intellectuelle ?

Imaginez, si vous le souhaitez, un monde sans l’Islam – une situation, il faut l’admettre, inconcevable, vu la place centrale qu’il occupe dans nos titres de nouvelles quotidiennes. L’Islam semble être derrière un large éventail de désordres internationaux : attentats suicides, voitures piégées, occupations militaires, luttes de résistance, émeutes, fatwas, jihad, opérations de guérilla, vidéos de menace et le 11/9 lui-même. « L’Islam » semble offrir une pierre de touche (un standard de mesure) analytique simple et instantanée, nous permettant de bien comprendre le monde convulsif d’aujourd’hui. En effet, pour quelques néoconservateurs « l’Islamofascisme » est maintenant notre ennemi juré dans une imminente « troisième guerre mondiale ».

Mais permettez-moi un peu. Et s’il n’y avait pas une telle chose comme l’Islam ? Et s’il n’y avait jamais eu de Prophète Mohammed, ni de saga de propagation de l’Islam à travers des grandes parties du Moyen Orient, de l’Asie et de l’Afrique ?

Etant donné notre actuelle focalisation sur le terrorisme, la guerre et l’antiaméricanisme rampant – l’un des sujets internationaux le plus émotionnel aujourd’hui –, il est vital de comprendre les vraies sources de ces crises. Est-ce l’Islam la source du problème, ou est-ce que cette source ne se trouve plutôt du côté de facteurs moins clairs et plus profonds ?

Pour l’intérêt de l’argumentation, dans un effort d’imagination historique, faites-vous une image d’un Moyen Orient dans lequel l’Islam n’est jamais apparu. Serions-nous alors épargnés de beaucoup des défis qui se trouvent aujourd’hui devant nous ? Le Moyen Orient serait-il plus pacifique ? De combien le type des relations Est-Ouest serait-il différent ? Sans l’Islam, il est sûr que l’ordre international présenterait une image très différente de celle d’aujourd’hui. Ou le ferait-il ?

ET SI PAS D’ISLAM, ALORS QUOI ?

Depuis les premiers jours d’un large Moyen Orient, l’Islam a visiblement façonné les normes culturelles voire même les préférences politiques de ses disciples. Comment pouvons-nous alors séparer l’islam du Moyen Orient ? Comme il s’avère, ce n’est pas très difficile à imaginer.

Commençons par l’aspect ethnique. Sans l’Islam, le visage de la région va rester complexe et confus. Les groupes dominants au Moyen Orient -- Arabes, Perses, Turcs, Kurdes, Juifs (est-ce un groupe ethnique ? et que représente ce groupe quantitativement ?, ndt.), voire Berbères et Pachtounes – continueront à dominer la scène politique. Prenez les Perses à titre d’exemple : Longtemps avant l’Islam, les empires persans successifs se sont étendus jusqu’aux portes d’Athènes et étaient les rivaux perpétuels de quiconque habita l’Anatolie. Des peuples sémites contestant cette hégémonie ont combattu les Perses à travers le croissant fertile jusqu’à dans l’Irak. Et puis il y a les forces puissantes des diverses tribus et des commerçants arabes s’étendant et migrant dans d’autres régions sémites du Moyen Orient avant l’Islam. Les Mongoles auraient tout de même envahi et détruit les civilisations de l’Asie centrale et beaucoup du Moyen Orient dans le 13e siècle. Les Turcs aurait aussi conquis l’Anatolie, les Balkans jusqu’à Vienne et une grande partie du Moyen Orient. Ces luttes -- pour le pouvoir, le territoire, l’influence et le commerce – existaient bien avant l’arrivée de l’Islam.

Cependant, c’est trop arbitraire d’exclure complètement la religion de l’équation. Si en réalité l’Islam n’a jamais émergé, la majeure partie du Moyen Orient serait restée essentiellement chrétienne avec ses diverses sectes comme cela a été le cas à l’aube de l’Islam. En dehors de quelques Zoroastriens et un petit nombre de Juifs, pas d’autre religion majeure n’était présente.

Mais est ce que l’harmonie avec l’Ouest aurait-elle régné si le Moyen Orient était resté chrétien ? On va trop loin. Nous devrions assumer que le monde européen médiéval agité et expansif n’avait pas étendu son pouvoir et son hégémonie à ses voisins de l’Est, en recherche des prises économique et géopolitique. Après tout, qu’est ce que ce seraient les Croisades si ce n’étaient pas une aventure occidentale menée essentiellement par des besoins politique, social et économique ? La bannière du christianisme était un peu plus qu’un symbole fort, un cri mobilisateur pour bénir les besoins profanes des Européens puissants. En effet, la religion particulière des autochtones ne figurait jamais en tête des causes de l’expansion impériale de l’Occident à travers la planète. L’Europe a pu parler d’une manière édifiante de porter « les valeurs chrétiennes aux autochtones », mais l’objectif évident était d’établir des avant-postes coloniaux comme sources de richesse pour la métropole et des bases pour l’expansion du pouvoir occidental.

Ainsi il est improbable que les habitants chrétiens du Moyen Orient aient bien reçu le flux des flottes européennes et leurs marchands soutenus par les fusils occidentaux. L’impérialisme aurait prospéré dans le mosaïque ethnique complexe de la région–-La matière brute du vieux jeu de diviser pour mieux régner. Et les Européens auraient toujours installé les mêmes dirigeants locaux pliables pour satisfaire leurs besoins.

Avançons l’heure à l’époque du pétrole au Moyen Orient. Les états du Moyen Orient, même si chrétiens, aurait-ils bien accepté l’établissement des protectorats européens sur leur région ? Certainement pas ! L’Occident aurait toujours construit et contrôlé les mêmes points d’étranglement comme le canal du Suez. Ce n’était pas l’Islam qui a fait que les états du Moyen Orient résistent vigoureusement au projet colonial avec son nouveau traçage des frontières selon les préférences géopolitiques européennes. Non plus, ces états chrétiens du Moyen Orient n’auraient-ils bien accueilli les compagnies pétrolières occidentales impériales, soutenues par des administrateurs européens, des diplomates, des agents de renseignements et des armées, pas plus que ce qu’ont fait les Musulmans. Regardez la longue histoire des réactions des Américains latins à la domination des Américains étatsuniens sur leurs pétrole, économie et politique. Le Moyen Orient serait toujours aussi motivé pour créer des mouvements nationalistes anticolonialistes pour arracher le contrôle sur leurs terres, marchés, souveraineté et destinée de l’emprise étrangère – tout comme les luttes anticolonialistes dans l’Inde hindou, la Chine confucéenne, le Vietnam bouddhiste et l’Afrique chrétienne et animiste.

Et certainement les Français se seraient, tout aussi volontiers, étendus sur l’Algérie chrétienne pour s’emparer des ses riches terres agricoles et établir une colonie. Aussi, les Italiens ne se sont pas fait gênés par le christianisme de l’Ethiopie pour transformer ce pays en une colonie violemment administrée. En bref, il n’y a pas de raison pour croire que la réaction du Moyen Orient à l’agression colonialiste européenne aurait changé significativement de la manière dont elle s’est effectivement déroulée sous l’Islam.

Mais peut-être le Moyen Orient serait plus démocratique sans l’Islam ? L’histoire des dictatures en Europe elle-même n’est rassurant sur ce point. L’Espagne et le Portugal ont fini avec leurs violentes dictatures seulement en milieu des années 1970. La Grèce s’est libérée d’une dictature liée à l’église il y a quelques dizaines d’années. La Russie chrétienne ne s’en est toujours pas sorti. Jusqu’à récemment, l’Amérique latine accablée par les dictateurs, qui souvent régnaient avec les bénédictions des USA et avec le partenariat de l’église catholique. La plupart des nations africaines chrétiennes n’ont pas eu de meilleure réussite. Pourquoi un Moyen Orient chrétien se présenterait différemment ?

Et puis il y a la Palestine. C’étaient évidemment les Chrétiens qui ont, honteusement, persécuté les Juifs durant plus qu’un millénaire culminant par l’Holocauste. Ces exemples horrifiques d’antisémitisme étaient bien enracinés dans la culture et les terres chrétiennes occidentales. Les Juifs auraient donc continué à chercher une patrie en dehors de l’Europe ; le mouvement sioniste aurait de toute façon vu le jour et aurait cherché une base en Palestine. Et le nouvel état juif aurait toujours déplacé les mêmes 750 milles Arabes natifs de la Palestine de leurs terres même s’ils avaient été des Chrétiens--en effet une partie parmi eux étaient des Chrétiens. Et ces Arabes chrétiens n’auraient-ils pas combattu pour protéger ou regagner leur propre terre ? Le problème israélo-palestinien reste au fond un conflit nationaliste, ethnique et territorial, renforcé seulement récemment par des slogans religieux. Et n’oublions pas que les Chrétiens arabes ont joué un rôle majeur dans les débuts du mouvement nationaliste arabe au Moyen Orient ; en effet, Michel Aflaq, le fondateur idéologique du premier parti panarabe Al-Baath, était un Chrétien syrien formé à la Sorbonne.

Mais les Chrétiens du Moyen Orient seraient certainement prédisposés religieusement envers l’Occident ? N’aurions-nous pas évité tous ces conflits religieux ? En effet, le monde chrétien lui-même a été déchiré par des hérésies depuis les premiers siècles du pouvoir chrétien, des hérésies qui étaient devenues des véhicules des oppositions politiques au pouvoir romain ou byzantin. Loin d’unir sous la religion, les guerres religieuses de l’Occident cachaient toujours des luttes plus profondes, ethnique, stratégique, politique, économique et culturelle pour la domination.

En vérité cette même référence à un « Moyen Orient chrétien » cache une animosité vilaine. Sans l’Islam, les peuples du Moyen Orient seraient restés comme ils étaient à la naissance de l’Islam–-la plupart des disciples du christianisme orthodoxe oriental. Mais c’est facile d’oublier que l’une des controverses historiques la plus violente, la plus virulente et la plus durable fut celle entre l’église catholique à Rome et le christianisme orthodoxe oriental à Constantinople – une rancune qui persiste toujours. Les Chrétiens orthodoxes orientaux n’ont jamais oublié ou pardonné le sac de Constantinople la chrétienne par les croisés occidentaux en 1204. Presque 800 ans plus tard, en 1999, le pape Jean Paul II chercha à faire quelques petits pas pour cicatriser la plaie dans la première visite d’un pape catholique au monde orthodoxe en mille ans. C’était un début, mais le désaccord entre l’Orient et l’Occident dans un Moyen Orient chrétien serait plutôt resté comme il est aujourd’hui. Prenez la Grèce par exemple : La cause orthodoxe a été un puissant mobile derrière le nationalisme et le sentiment anti-occidental là bas, et les passions anti-occidentales dans la politique grecque, il y a seulement une dizaine d’années, résonnaient des même suspicions et vues virulentes de l’Occident que nous entendons aujourd’hui de la part de beaucoup de chefs islamistes.

La culture de l’église orthodoxe diffère nettement de la philosophie occidentale de l’après siècle des lumières, qui insiste sur la laïcité, le capitalisme et la primauté de l’individu. Elle a encore des peurs résiduelles à propos de l’Occident similaires dans différents aspects les incertitudes des Musulmans d’aujourd’hui : des craintes du prosélytisme missionnaire occidental, la perception de la religion comme un vecteur clé pour la protection et la préservation de leurs propres communautés et culture, et une suspicion du caractère « corrompu » et impérial d l’Occident. En effet, dans un Moyen Orient chrétien orthodoxe, Moscou aurait joui d’une influence spéciale, même aujourd’hui, comme le dernier centre important de l’Orthodoxie orientale. Le monde orthodoxe serait resté une arène géopolitique clé pour la rivalité Est-Ouest dans la guerre froide. Après tout, Samuel Huntington, a inclut le monde chrétien orthodoxe parmi les plusieurs civilisations impliquées dans le choc culturel avec l’Occident.

Aujourd’hui, l’occupation US de l’Irak ne serait mieux accueillie si les Irakiens étaient des Chrétiens. Les Etats-Unis n’ont pas renversé Saddam Hussein, un chef profondément laïque et nationaliste, parce qu’il était musulman. D’autres peuples arabes auraient toujours soutenu les Arabes irakiens dans leur traumatisme de l’occupation. Nulle part les gens ne se réjouissent de l’occupation et la tuerie de leurs concitoyens aux mains des troupes étrangères. En effet, des groupes menacés par de telles forces externes s’efforcent toujours de trouver des idéologies appropriées pour glorifier leur lutte de résistance. La religion est l’une de telles idéologies.

Voilà donc le portrait d’un putatif « monde sans Islam ». C’est un Moyen Orient dominé par le christianisme orthodoxe oriental -- une église historiquement et psychologiquement méfiante de, voire hostile à, l’Occident. Même déchiré par des différences importantes ethniques, voire sectaires, ce Moyen Orient possède un sens aigu de conscience historique et de griefs contre l’Occident. Il a été envahi à plusieurs reprises par des armés impérialistes occidentaux ; ses ressources pillées ; ces frontières redessinées par des décrets occidentaux en conformité avec les différents intérêts de l’Occident ; et des régimes installés accommodants aux dictats occidentaux. La Palestine brulerait toujours. L’Iran serait toujours profondément nationaliste. Nous verrions toujours les Palestiniens résister contre les Juifs, les Tchéchènes résister contre les Russes, les Iraniens résister contre les Britanniques et les Américains, les Cachemiris résister contre les Indiens, les Tamiles résister contre les Cingalais au Sri Lanka, et les Uigurs et les Tibétains résister contre les Chinois. Le Moyen Orient aurait toujours un modèle historique glorieux–-le grande empire byzantin avec plus de 2000 ans d’histoire-–avec lequel il s’identifierait comme un symbole historique et religieux. Ceci, à plusieurs égards, perpétuerait le fossé Est-Ouest.

Ceci ne présente pas une image réconfortante et complètement pacifique.

SOUS LA BANNIERE DU PROPHETE

Evidemment, il est absurde de prétendre que l’existence de l’Islam n’a pas eu d’impact indépendant sur le Moyen Orient ou sur les relations Est-Ouest. L’Islam a fourni une force unificatrice d’un haut niveau à travers une large région. Comme une foi universelle, elle a créé une vaste civilisation qui partage des principes communs de philosophie, arts et société ; une vision d’une vie morale ; un sens de justice, jurisprudence et une bonne gouvernance – le tout dans une culture raffinée profondément enracinée. Comme une culture et une force morale, l’Islam a aidé à combler les différences ethniques entre les divers peuples musulmans, les encourageant à se sentir concernés comme une part d’un plus grand projet civilisationnel musulman. Rien que cela donne à ce projet un poids important. L’Islam a également affecté la géographie politique : S’il n’y avait pas eu d’Islam, les pays musulmans de l’Asie du Sud et du Sud-est–-notamment le Pakistan, le Bangladesh, la Malaisie et l’Indonésie—seraient aujourd’hui enracinés dans le monde hindou.

La civilisation islamique fournissait un idéal commun auquel tous les Musulmans pouvaient faire appel au nom de la résistance contre l’empiètement occidental. Même si cet appel échouait à arrêter la marée impériale occidentale, il a créé une mémoire culturelle d’un destin généralement partagé qui n’a pas disparu. Les Européens étaient capables de diviser et conquérir beaucoup de peuples africains, asiens et américains latins qui sont tombés séparément devant la puissance occidentale. Une résistance transnationale unie entre ces peuples, était difficile à atteindre dans l’absence de tout symbole commun ethnique ou culturel pour la résistance.

Dans un monde sans Islam, l’impérialisme occidental aurait trouvé la tache de diviser, conquérir et dominer le Moyen Orient et l’Asie, bien plus facile. Il n’y aurait pas eu de mémoire culturelle collective d’humiliation et de défaite à travers une vaste région. Cela est la raison principale qui explique pourquoi les Etats-Unis sont en train de se casser les dents sur le monde musulman. Aujourd’hui, les intercommunications globales et les images satellitaires partagées ont créé une forte auto-conscience parmi les Musulmans et un sens d’un plus grand siège impérial occidental contre une culture islamique partagée. Ce siège ne concerne pas la modernité ; il concerne la quête occidentale incessante pour la domination de l’espace stratégique, les ressources et même la culture du monde musulman--le trajet pour créer un Moyen Orient « pro-américain ». Malheureusement, les Etats-Unis supposent naïvement que l’islam est tout ce qui se met sur son chemin menant au prix à gagner.

Mais quid du terrorisme--la question la plus urgente que l’Occident associe presque immédiatement avec l’Islam aujourd’hui ? Dans une nette franchise, le 11/9, aurait-il eu lieu sans l’Islam ? Si les griefs du Moyen Orient, enracinés dans des années de colère émotionnelle et politique contre les actions et la politique US, ont été enveloppés dans une autre bannière, est ce que les choses auraient-elles largement différentes ? Encore, il est important de se rappeler combien facilement la religion peut-elle être invoquée même si d’autres rancunes de longue-date sont à blâmer. Le 11 septembre 2001 n’était pas le début de l’histoire. Pour les pirates de l’air d’al-Qaïda l’Islam jouait le rôle d’une loupe dans le soleil, rassemblant ces griefs collectifs répandus et partagés, et les concentrant dans un rayon intense, un moment de clarté de l’action envers un envahisseur étranger.

Dans la focalisation de l’Occident sur le terrorisme au nom de l’Islam, les mémoires sont courtes. Les guérillas juives utilisaient le terrorisme contre les Britanniques en Palestine. Les Tamiles hindous sri-lankais « Tigers » ont inventé l’art du gilet du suicide et pendant plus d’une décennie ils ont dirigé le monde dans le recours aux attenants suicides--don l’assassinat du premier ministre indien Rajiv Gandhi. Les terroristes grecques ont effectuée des opérations d’assassinat contre les officiels US à Athènes. Le terrorisme organisé sikh a tué Indira Gandhi, semé le chaos en Inde, instauré une base extérieure au Canada et abattu un vol Air India sur l’Atlantique. Les terroristes macédoniens étaient largement craints tout à travers les Balkans à la veille de la première guerre mondiale. Des douzaines d’assassinats majeurs à la fin du 19e et au début du 20e siècles ont été exécutés par des « anarchistes » européens et américains semant une peur collective. La l’Armée de la République Irlandaise (IRA) a développé un terrorisme effective brutale contre les Britanniques durant des décennies, tout comme ont fait les guérillas communistes et les terroristes au Vietnam contre les Américains, les communistes malais contre les soldats britanniques dans les années 1950, les terroristes Mau-Mau contre les officiers britanniques à Kenya--et le liste continue. Il n’y a pas besoin d’un Musulman pour faire du terrorisme.

Même l’histoire récente de l’activité terroriste n’est pas très différente. Selon Europol, 498 attaques terroristes ont eu lieu dans l’Union Européenne en 2006. Parmi elles, 424 étaient perpétrées par des groupes séparatistes, 55 par des extrémistes de la gauche et 18 par divers d’autres terroristes. Seulement un attentat a été commis par des islamistes. Pour être complet, il y avait un nombre d’attentats déjoués dans une communauté musulmane hautement surveillée. Mais ces nombres révèlent le large éventail idéologique des terroristes potentiels dans le monde.

Est-il alors très difficile d’imaginer les Arabes--chrétiens ou musulmans--, en colère contre Israël ou les invasions, les renversements et les interventions perpétuelles de l’impérialisme, faisant recours à des actes similaires de terrorisme et de guérilla. La question pourrait être plutôt, pourquoi ceci n’a pas eu lieu plus tôt ? Comme les groupes radicaux expriment les griefs dans notre monde globalisé, pourquoi nous ne devrions pas nous attendre à ce qu’ils portent leur lutte au cœur de l’Occident ?

Si l’Islam déteste la modernité, pourquoi il avait attendu jusqu’au le 11/9 pour lancer ces attaques. Et pourquoi des penseurs islamiques majeurs au début du 20e siècle parlèrent du besoin d’adopter la modernité tout en protégeant la culture islamique ? La cause d’Oussama Bin Laden dans ses premiers jours ne concernait pas la modernité du tout--il a parlé de la Palestine, des bottes américaines sur les terres de l’Arabie Saoudite, des gouverneurs saoudiens sous le contrôle des Etats-Unis, et des « croisés » modernes. Il est frappant qu’il fallait attendre aussi tard que 2001 pour voir la première grande ébullition de la colère musulmane sur le sol des Etats-Unis, en réaction à la politique US et à des événements accumulés tout autant historiques et récents. Si ce n’était pas le 11/9, un événement similaire était fatalement à arriver.

Et même si l’Islam comme un vecteur de résistance n’avait jamais existé, le Marxisme l’a fait. C’est une idéologie qui a engendré un nombre incalculable de terroristes, de guérilla et des mouvements de libération nationale. Il a façonné l’ETA basque, le FARC en Colombie, le Shining Path en Pérou, et la Faction de l’Armée Rouge en Europe pour ne nommer que quelques uns en Occident. George Habash, le fondateur du meurtrier Front Populaire de la Libération de la Palestine, était un chrétien grec orthodoxe et un marxiste qui avait étudié à l’université Américaine de Beyrouth. Dans une époque où le nationalisme arabe en colère flirtait avec un Marxisme violent, beaucoup de Palestiniens chrétiens ont accordé leur soutien à Habash.

Les gens qui résistent des oppresseurs étrangers cherchent des bannières pour propager et glorifier la cause de leur lutte. L’internationale lutte des classes pour la justice fournit un bon élément mobilisateur. Le nationalisme est encore mieux. Mais la religion fournit le meilleur de tous, en faisant appel aux plus hautes énergies pour défendre sa cause. Et partout, la religion peut toujours servir pour soutenir l’ethnicité et le nationalisme alors même qu’elle les transcende--notamment si l’ennemi est d’une religion différente. Dans de tels cas, la religion cesse d’être essentiellement la source d’affrontement et de confrontation mais plutôt son véhicule. La bannière du moment peu disparaître mais les griefs demeurent.

Nous vivons une époque où le terrorisme est l’outil de choix du faible. Il entrave déjà la puissance sans précédent des armés US en Irak, Afghanistan et ailleurs. Et c’est ainsi que Bin Laden dans beaucoup de sociétés non-musulmanes fut appelé le « prochain Che Guevara ». Ce n’est rien moins que l’attrait d’une résistance réussie contre le pouvoir américain dominant, le faible contre-attaque. Un attrait qui transcende l’Islam ou la culture du Moyen Orient.

ENCORE PLUS DE LA MEME CHOSE

Mais les questions demeurent, si l’Islam n’a pas existé, le monde serait-il plus pacifique ? Devant ces tensions entre l’Est et l’Ouest, l’Islam ajoute incontestablement un élément supplémentaire émotionnel, une couche supplémentaire de complications pour trouver des solutions. L’Islam n’est pas la cause de tels problèmes. Cela peut paraître raffiné de chercher des passages dans le Coran qui semblent expliquer « pourquoi ils nous haïssent ». Mais cela s’éloigne aveuglement de la nature du phénomène. Quelle idée confortable que d’identifier l’Islam comme la source « du problème » ; c’est certainement bien plus facile que d’explorer l’impact de l’empreinte globale massive de l’unique super puissance du monde.

Un monde sans Islam verrait toujours la plupart des rivalités tenaces meurtrières dont les guerres et les malheurs dominent la scène géopolitique. Si ce n’était pas la religion, tous ces groupes auraient trouvé d’autres bannières en dessous desquelles ils exprimeraient leur nationalisme et leur quête pour l’indépendance. Bien sûr, l’histoire n’aurait pas suivi exactement le même chemin comme elle l’a fait. Mais au fond, le conflit entre l’Est et l’Ouest reste toujours à propos des grandes questions historiques et géopolitiques de l’histoire humaine : l’ethnicité, le nationalisme, l’ambition, l’avidité, les ressources, les chefs locaux, le territoire de domination, le profit financier, le pouvoir, les interventions et la haine des étrangers, des envahisseurs et des impérialistes. Confronté à des questions intemporelles comme celles-ci, comment le pouvoir de la religion pourrait-il n’être pas invoqué ?

Souvenons-nous aussi que pratiquement tous les principaux horreurs du 20e siècle vinrent presque exclusivement des régimes strictement laïques : Léopold ii de Belgique au Congo, Hitler, Mussolini, Lénine et Staline, Mao et Pol Pot. C’étaient les Européens qui ont imposé leurs « guerres mondiales » par deux fois au reste du monde--deux conflits globaux dévastateurs sans aucun vague parallèle dans l’histoire islamique.

Quelques-uns aujourd’hui pourraient souhaiter un « monde sans Islam » dans lequel ces problèmes n’auraient vraisemblablement jamais eu lieu. Mais, en vérité, les conflits, les rivalités et les crises d’un tel monde pourraient ne pas apparaître si largement différents de ceux que nous connaissons aujourd’hui.

* Graham E. Fuller est un précédent vice président du conseil national des renseignements « National Intelligence Council » à la CIA, chargé des prévisions stratégiques à long terme. Il est actuellement professeur adjoint d’histoire à l’université Simon Fraser à Vancouver. Il est l’auteur de plusieurs livres sur le Moyen Orient, dont « L’Avenir de l’Islam Politique » (chez Palgrave Macmillan, New York, 2003).

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Mercredi 16 Janvier 2008
 
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