ELWATAN-ALHABIB
mercredi 27 juillet 2016
 
Basta !




par Moncef Wafi
Ce qui se passe en Allemagne et en France est du pain béni pour les extrémistes de tous bords pour récolter les dividendes politiques de la peur qui, forcément, donne naissance à la haine. Les trois derniers attentats qui ont frappé l'Allemagne, revendiqués par Daech et exécutés par des solistes en perte de repères, ont ravivé les craintes et rappelé à l'opinion publique allemande que l'option du tout-réfugié prônée par la chancelière Merkel n'est pas partagée par toute la classe politique.

Au-delà de l'idéal religieux brandi en bannière par Daech, la nature même des kamikazes est montrée du doigt, stigmatisant ainsi la politique de Merkel. Une carte qu'on avait déjà sortie pour la mettre en difficulté après la sombre histoire du réveillon de Cologne. Si Berlin avait décidé de renvoyer chez eux les demandeurs d'asile algériens, tunisiens et marocains dont les pays sont désormais estampillés sûrs, Horst Seehofer, le dirigeant de la puissante Bavière, n'a pas hésité à réclamer hier un durcissement de la législation en matière d'expulsion ou de renvoi des réfugiés même lorsqu'ils viennent de zones de conflit. Une ligne rouge qui mettra certainement la chancelière en position de faiblesse.

En France, la prise d'otages d'hier matin dans une église près de Rouen où un prêtre a été tué et les deux assaillants abattus, et revendiquée par Daech, donnera plus de matière à la droite et à l'extrême droite pour alimenter le climat de peur qui règne actuellement en France. Après Nice, les incidents racistes ont fleuri et on n'hésite plus, dans la rue, à s'en prendre à tout ce qui est Arabe ou musulman. Cet amalgame, les musulmans de France et d'Europe y participent à travers leur condamnation sans cesse réitérée après chaque coup de feu tiré par un illuminé.

Cette propension à s'excuser et à vouloir forcément se justifier, affirmant que l'islam est loin de cette violence, donne un air suspect à des musulmans qui ont expliqué au départ que Daech n'a rien à voir, mais vraiment rien à voir, avec la religion musulmane. Les Occidentaux mêmes l'ont reconnu et affirmé que cette nébuleuse terroriste était une créature des Américains et des Israéliens. Il est temps de relever la tête et de dire basta au nom de l'humanité, de l'universalité, mais pas au nom de l'islam. Il est temps de demander des comptes à Hollande, Sarkozy, Obama, Blair, Bush, les dirigeants sionistes et les rois repus du Golfe à chaque tuerie. Il est temps de sortir dans la rue pas pour dire que ces actes terroristes n'appartiennent pas à l'islam mais pour revendiquer la justice. Pour les victimes
sans distinction de sexe, de langue ou de religion. 
 
lundi 25 juillet 2016
 

Ni Islam, ni folie, la terreur est politique.




Ni Islam, ni folie, la terreur est politique.
Des premiers éléments de l’enquête, il ressort que l’auteur de l’ignoble tuerie de Nice se moquait de la religion comme d’une guigne, ne faisait pas la prière, ne respectait pas le jeûne du ramadan, collectionnait les conquêtes masculines et féminines, menait une vie dissolue, affectionnait les sites internet violents et avait une fâcheuse tendance à régler ses différends au pistolet automatique. Il est temps, me semble-t-il, de tirer quelques enseignements d’un tel portrait, qui est désormais de l’ordre des faits, et d’analyser les dommages collatéraux qu’il ne peut manquer d’exercer quant à leur interprétation.
A des années-lumière de la pratique islamique la plus courante, ce portrait de l’auteur de la tuerie du 14 juillet en jouisseur compulsif, irascible et sans tabou, en effet, n’est pas sans intérêt. Il couvre de ridicule, c’est le moins qu’on puisse dire, la meute des télé-experts prompts à dénicher la quête du frisson apocalyptique chez n’importe quelle petite frappe du djihad global. Pour ceux qui ne veulent voir dans le terrorisme que le stade suprême du fanatisme religieux, le démenti est catégorique et sans appel. Difficile, désormais, de soutenir la thèse de la responsabilité immémoriale de l’islam, quand on sait que le meurtrier était musulman comme les Borgia étaient catholiques et que 10 des 84 victimes du massacre de Nice, en revanche, étaient bien de confession musulmane.
Cet examen impitoyable des faits renvoie aussi dans les cordes ces politiciens avides qui se jettent sur l’Islam comme sur une proie facile au moindre événement susceptible de jeter de l’huile sur le feu. Rêvant sans doute de dépasser le FN sur sa droite en se livrant à une manœuvre audacieuse, ils ne voient pas qu’ils se couvrent de honte tout en creusant leur tombe, politiquement s’entend. Lorsque l’un d’eux réclame à cor et à cri l’interdiction du voile islamique, en France, pour lutter contre le terrorisme, on ne sait d’ailleurs s’il faut en rire ou en pleurer, tant le propos est grotesque et la tentative de manipulation si patente.
A l’évidence, l’auteur de l’abominable crime de Nice avait en lui une violence sourde. Nourrie de ses échecs et de ses frustrations, cette violence, le tueur de la Promenade des Anglais l’a soudain déchaînée en commettant un acte horrible, un meurtre de masse. Mais pourquoi ? Au fond, nul ne le sait exactement. On pourra gloser sans fin sur ses motivations, recourir aux expertises les plus savantes, mobiliser toutes les ressources de la psychologie et de la sociologie, l’objet d’étude a disparu avec l’acte qui l’a fait naître. Le faisceau de ses justifications s’est volatilisé avec lui, dissipant à jamais toute explication exhaustive. Que nous le voulions ou non, l’engrenage qui conduisit au drame du 14 juillet risque de demeurer nimbé de mystère.
Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y ait rien à comprendre. On a invoqué à juste titre l’absence de motivation politique explicite de la part du tueur. Mais tous les terroristes ne laissent pas à l’usage de la postérité un testament politique destiné à justifier leurs forfaits. L’absence de discours, en l’occurrence, peut valoir tous les discours. Et puis, il faut bien admettre que cette lecture a-politique du geste criminel du 14 juillet est sérieusement battue en brèche par sa revendication a posteriori. La justification de l’acte par l’organisation terroriste transforme l’acte lui-même à l’insu de son auteur, elle en dissipe l’ambiguïté initiale. Formulée par Daech, cette revendication, dit-on, serait opportuniste. Mais qui peut le prouver ? Et cette preuve serait-elle fournie, que faudrait-il en déduire ?
Ajouté au mode opératoire utilisé (le camion-bélier), l’endossement de l’attentat par l’organisation terroriste, sans l’exclure absolument, paraît invalider l’hypothèse d’un acte isolé, dénué de toute signification politique et commis sous l’effet d’un accès de folie. Oui, un attentat a bien été accompli par un individu décidé à tuer aveuglément, et ce crime a été revendiqué par une organisation terroriste internationale qui ne cesse d’inviter ses affidés à le faire. Disposant de partisans disséminés partout et nulle part, Daech, en réalité, n’a nul besoin d’organiser les attentats en amont, puisqu’il lui suffit de s’en attribuer la paternité en aval, la violence de ces adeptes passés à l’acte s’inscrivant spontanément dans le projet de subversion par la terreur qui constitue le fonds de commerce djihadiste depuis la création d’Al-Qaida sous parrainage américano-saoudien.
C’est pourquoi l’auteur du crime (individuel) et son parrain (collectif) en partagent clairement la responsabilité. Ils coproduisent cette monstruosité, l’un parce qu’il l’a commise, l’autre parce qu’il la revendique. Le terrorisme n’existe que parce qu’il y a des petites frappes pour accomplir la sale besogne, mais il n’y aurait pas de petites frappes s’il n’y avait aucune organisation pour diffuser des mots d’ordre. On ne se lassera jamais de le répéter: le terrorisme est une entreprise politique, et s’il fournit à des individus désaxés le moyen d’exhaler leur mal-être, c’est parce que l’organisation préexiste à cette piétaille et l’utilise comme « soldats du djihad ».
En interprétant le terrorisme sur le mode psychiatrique, au contraire, on s’offre un alibi qui en occulte la signification. Exempté de toute rationalité, y compris meurtrière, le djihadisme est réduit au statut de curiosité anthropologique. On en fait une sorte de trou noir de la pensée, une aberration sans cause assignable, comme si rien ne pouvait l’expliquer hormis le dérangement mental de ses acteurs. On veut condamner les terroristes pour ce qu’ils font, mais on les dépossède, en même temps, de toute responsabilité politique. Comme celle qui n’y voit que l’empreinte de l’islam, cette interprétation du phénomène djihadiste, en occultant sa motivation première, le soustrait à toute analyse rationnelle. Et elle jette un écran de fumée devant les raisons de ce péril mortel que nos dirigeants, par cynisme et lâcheté, ont fait croître en prétendant le combattre.
Bruno Guigue
Bruno Guigue, ancien élève de l’École Normale Supérieure et de l’ENA, Haut fonctionnaire d’Etat français, essayiste et politologue, professeur de philosophie dans l’enseignement secondaire, chargé de cours en relations internationales à l’Université de La Réunion. Il est l’auteur de cinq ouvrages, dont « Aux origines du conflit israélo-arabe, L’invisible remords de l’Occident, L’Harmattan, 2002 », et de centaines d’articles.
Source: http://arretsurinfo.ch/ni-islam-ni-folie-la-terreur-est-politique-par-bruno-guigue/

 
 
Présence militaire française en Libye: duplicité cynique





par Kharroubi Habib
Après la mort la semaine écoulée en Libye de trois sous-officiers français - dans la chute accidentelle de l'hélicoptère les transportant selon la version officielle des autorités françaises, abattu par un tir de missile selon celle donnée par le porte-parole de la milice libyenne qui en a revendiqué la destruction -, Paris a dû enfin reconnaître la présence dans ce pays d'un contingent de ses forces spéciales.
Les autorités françaises auraient probablement continué à nier tout engagement militaire de leur pays en Libye n'eût été cet incident qui a coûté la vie à trois sous-officiers de leurs forces spéciales. Cela pour la raison qu'elles avaient conscience qu'elles l'ont décidé en contradiction de leur position officielle sur le dossier libyen qui est que la France n'interviendrait militairement en Libye qu'à la demande de l'autorité légale du pays, en l'occurrence le gouvernement d'unité nationale de Tripoli bénéficiant de la reconnaissance de l'ensemble de la communauté internationale et dans le cadre d'une opération dont l'armée française n'en serait pas l'unique acteur.
Désormais, l'on sait que la France a été dans le mensonge officiel, parce qu'elle n'a pas attendu pour intervenir en Libye que le gouvernement légal de ce pays lui fasse appel et que plus est le contingent de ses forces spéciales qui s'y trouve opère pour le compte des forces du général Haftar qui ne reconnaît pas l'autorité de ce gouvernement. Paris a beau invoquer la gravité de la menace terroriste pour la sécurité nationale française que représente l'implantation de l'Etat islamique en Libye, que la contribution de ses soldats se limite à réunir une information précise sur les capacités et les agissements de cette organisation, il ne lui est pas possible de contredire l'accusation que la France a agi sans tenir compte de la souveraineté de l'Etat libyen dont elle a pourtant soutenu la formation et reconnu la légalité et au mépris de la légalité internationale
La France n'est pas la seule puissance occidentale à piétiner la légalité internationale sous prétexte de la lutte contre le terrorisme. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne s'y adonnent eux aussi allègrement. Le prétexte de la lutte antiterrorisme recouvre et masque en fait les véritables objectifs des opérations militaires qui sont menées par les puissances qui l'invoquent.
Pour ce qui est de la France, il apparaît dans l'affaire libyenne que Hollande et les socialistes qui n'ont eu de cesse de dénoncer l'illégalité de l'intervention militaire occidentale dans ce pays et à laquelle sous l'autorité de Nicolas Sarkozy la France a pris une part décisive, n'ont pas tiré le bon enseignement des conséquences catastrophiques qu'elle a eues pour la Libye, mais aussi pour les régions méditerranéenne et sahélienne ainsi que pour la France et l'ensemble de l'Union européenne.
Ce à quoi les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France s'adonnent en Libye sous couvert de la lutte contre Daech ne vise pas à aider les Libyens à refaire leur unité nationale. Ils ne font au contraire qu'attiser la flamme de la discorde allumée par les ambitions que nourrissent les factions politiques et militaires qui sévissent en Libye. Si ces puissances ne veulent pas probablement que l'Etat islamique arrive au pouvoir à Tripoli, elles ne s'empresseront pas néanmoins d'aider les Libyens à se réconcilier et à restaurer leur Etat national. Un chaos « gérable » est ce qui leur permettra de continuer à faire main basse sur la ressource énergétique de la Libye. Le scénario n'est pas nouveau, l'Irak, la Syrie lui ont servi de terrain d'expérimentation.
 
lundi 11 juillet 2016
 

Le rapport Chilcot sur l’Irak : Un crime de guerre de l’impérialisme britannique et américain







Le rapport de l’enquête Chilcot publié mercredi, sur le rôle du gouvernement britannique dans l’invasion de l’Irak dirigée par les États-Unis en 2003, fournit une confirmation dévastatrice du caractère illégal de la guerre et du rôle criminel des responsables britanniques et américains, qui l’organisèrent et la dirigèrent.


Julie Hyland
Samedi 9 Juillet 2016


Feu Saddam Hussein
Feu Saddam Hussein
Le rapport de l’enquête Chilcot publié mercredi, sur le rôle du gouvernement britannique dans l’invasion de l’Irak dirigée par les États-Unis en 2003, fournit une confirmation dévastatrice du caractère illégal de la guerre et du rôle criminel des responsables britanniques et américains, qui l’organisèrent et la dirigèrent. 

Les conclusions de l’enquête menée par Sir John Chilcot ont été émises sept ans après que l’enquête fut lancée. Le rapport de 2,6 millions de mots et 13 tomes couvre les décisions politiques prises par les services gouvernementaux, militaires et du renseignement britanniques entre 2001 et 2009. L’enquête n’a aucun pouvoir judiciaire, et toute conclusion sur la légalité de l’invasion fut spécifiquement exclue par le gouvernement travailliste de Gordon Brown qui l’a créé. 

Néanmoins, ce rapport fournit une preuve concluante du fait que les responsables de la guerre ont le sang de centaines de milliers personnes, sinon des millions, sur les mains. 

Cela vaut non seulement pour le Premier ministre travailliste de l’époque, Tony Blair, qui a fonctionné en Grande-Bretagne comme menteur en chef pour l’invasion et, en tant que tel, figure grandement dans le rapport. Par extension, elle constitue également une mise en accusation des principaux architectes de la guerre aux États-Unis : l’ancien président George W. Bush, l’ancien vice-président Dick Cheney, l’ancien secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld et d’autres, ainsi que tous les hauts fonctionnaires qui ont soutenu la guerre, y compris l’actuelle candidate présumée du Parti démocrate à la présidence, Hillary Clinton. 

Des témoignages personnels, des documents confidentiels et des notes privées confirment que Blair a choisi de soutenir une guerre américaine contre l’Irak, qui avait été préparée au moins depuis le début de l’année 2002 tout en affirmant publiquement qu’il n’y avait pas de tels plans. 

L’invasion qui a commencé le 20 mars 2003, a eu lieu avant que les « options pacifiques pour le désarmement » aient été épuisées, fait remarquer Chilcot. Confirmation accablante, il déclare : « L’action militaire à cette époque n’était pas un dernier recours ». 

L’Irak de Saddam Hussein ne présentait pas une menace « imminente » à l’époque, et les affirmations selon lesquelles l’Irak possédait des armes de destruction massive (ADM) « n’étaient pas fondées ». L’invasion a été lancé sur la base d’évaluations « imparfaites » du renseignement qui n’ont pas été contestées quand elles auraient dû l’être, affirme Chilcot. 

Ces faits en eux-mêmes démontrent que l’invasion était une violation éhontée du droit international. Mais la réalité est beaucoup plus condamnable. 

Le rapport Chilcot comprend une version déclassifiée du « Downing Street Memo », procès-verbal d’une réunion de juillet 2002 entre Blair et d’autres hauts responsables où le chef du renseignement britannique a explicitement reconnu que « Bush voulait renverser Saddam, par l’action militaire, justifiée par la conjonction du terrorisme et des ADM. Mais les renseignements et les faits étaient orientés vers de cette politique ». 

En d’autres termes, on fabriquait un faux prétexte pour justifier une guerre non provoquée, et ils en étaient tous conscients. 

L’argumentation juridique pour une action militaire du Royaume-Uni était « loin d’être satisfaisante », déclare Chilcot. De plus, alors que Blair attaquait la France parce qu’elle ne soutenait pas une deuxième résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies autorisant une action militaire, « nous [l’enquête] considérons que le Royaume-Uni portait, en fait, atteinte à l’autorité du Conseil de sécurité ». 

Le rapport constate que l’invasion a échoué dans ses objectifs. Il note : « Les risques de conflits internes en Irak, la poursuite active iranienne de ses intérêts, l’instabilité régionale, et l’activité d’Al-Qaïda en Irak ont toutes été identifiées explicitement avant l’invasion ». 

Non seulement 176 soldats britanniques furent tués (avec 4491 soldats américains) et plusieurs milliers horriblement blessés, mais « Le peuple irakien a beaucoup souffert ». Selon les estimations les plus fiables, le nombre de vies irakiennes perdues à cause de la guerre est d’environ 1 million. On estime que 5 millions de personnes ont été chassées de leurs maisons. Le pays reste en proie à des conflits sectaires sanglants et à des difficultés économiques et sociales extrêmes. 

De tous ceux traduits devant la Cour pénale internationale de La Haye au cours des dernières années, tels que le président Laurent Gbagbo de Côte d’Ivoire et le président soudanais Omar el-Béchir, aucun n’est responsable de seulement une fraction des morts causées par Blair et Bush. 

L’enquête Chilcot constitue une mise en accusation de la politique menée par l’impérialisme américain et britannique au cours des 15 dernières années. Ses dimensions génocidaires sont mises en évidence par les catastrophes infligées à l’Afghanistan, à l’Irak, à la Libye et à la Syrie, qui ont servi seulement à renforcer le sectarisme et le fondamentalisme islamiste. 

Le verdict devrait être assez clair : Blair, Bush, etc sont des criminels de guerre. Avec leurs complices, ils devraient être traduits en justice sur le champ. 

Les procès de Nuremberg organisés après la Seconde Guerre mondiale étaient clairs et sans équivoque dans leur principale conclusion : l’utilisation de la guerre à des fins politiques qui ne peuvent pas être justifiées par la menace d’attaques imminentes constitue le plus odieux des crimes de guerre. Bush et Blair sont aussi coupables que les 12 accusés nazis condamnés à mort par pendaison. 

Les conclusions de Chilcot comprennent des notes précédemment secrètes de Blair à Bush (celles envoyées de Bush à Blair ont été gardées secrètes à la demande de Washington) qui montrent clairement que le véritable motif derrière la guerre n’était pas la menace des armes de destruction massive ou du terrorisme, mais, comme ce fut le cas avec les dirigeants du Troisième Reich, la domination mondiale. Quelques jours après l’invasion, Blair se réjouissait de cet acte d’agression militaire, déclarant que c’était une opportunité d’établir « le véritable ordre mondial suite à la fin de la guerre froide. » 

La réaction de la plupart des familles de soldats britanniques tués dans le conflit en Irak mérite d’être répétée. Sarah O'Connor, dont le frère Bob est mort en Irak en 2005, a déclaré : « Il y a un terroriste dans ce monde dont les gens doivent être conscients, et son nom est Tony Blair, c’est le pire terroriste qui soit ». 

Roger Bacon, dont le fils Matthew a été tué à Bassora, a dit, « plus jamais nous ne devons permettre que tant d’erreurs soient permises pour sacrifier des vies britanniques et conduire à la destruction d’un pays sans but positif ». 

Mark Thompson, le père de Kevin, tué en 2007, a déclaré que Blair « devrait être privé de tout ce qu’il a pour ce qu’il a fait. Ce fut une guerre illégale. Mon fils est mort en vain. Il est mort sans raison ». 

Blair savait « qu’il fabriquait et qu’il déformait » les renseignements, a déclaré Reg Keys, dont le fils Thomas a été tué, tandis que Eddie Hancock, dont le fils Jamie est mort aussi, a appelé à ce que Blair « soit interdit à vie de toute forme de fonction publique, au minimum ». 

Ces déclarations honnêtes et sincères sont en contraste frappant avec la réponse de l’establishment politique, qui essaie de dissimuler les implications de l’enquête et de la transformer en un cadre pour mener des guerres plus efficaces à l’avenir. 

Le Premier ministre David Cameron a affirmé que, quelles que soient les conséquences de l’Irak, il est « faux de conclure qu’une intervention est toujours mauvaise ». 

Le chef du Parti travailliste Jeremy Corbyn a été l’apologiste le plus lâche de tous. Déplorant la « décision désastreuse » d’envahir l’Irak, il a dit que cela a laissé une « tache » sur le Parti travailliste. Pas une tache assez importante, cependant, pour que Corbyn se sente obligé de mentionner ne serait-ce que le nom de Blair, et encore moins de suggérer son expulsion du Parti travailliste. 

Cela a ouvert la voie à la réponse arrogante et belliqueuse de Blair au rapport, où il a cherché non seulement à défendre les crimes passés, mais à en justifier de nouveaux. « Le monde a été et est, à mon avis, un lieu meilleur sans Saddam Hussein », a-t – il dit. 

Dans un communiqué annoncé depuis son ranch du Texas, l’ancien président américain George W. Bush a fait écho aux remarques de M. Blair, déclarant que « le monde entier va mieux sans Saddam Hussein ». 

Ce que ces sociopathes meurtriers disent en fait c’est que le « monde va mieux » sans le million de personnes anéanties par leur guerre. 

La réponse aux conclusions de l’enquête, non seulement de Bush et Blair mais de l’ensemble de l’establishment politique des deux côtés de l’Atlantique, montre clairement que la lutte pour la vérité et la justice – et l’indemnisation du peuple irakien – ne peut avancer que par une lutte contre la classe dirigeante capitaliste. 

Le rapport Chilcot a été publié dans le contexte d’une escalade du militarisme impérialiste, non seulement au Moyen-Orient, mais de plus en plus contre la Russie et la Chine. Les préparatifs d’une troisième guerre mondiale ont progressé rapidement au cours des sept années de délibérations de la commission d’enquête. 

 
mardi 5 juillet 2016
 

QU’EST-CE QUE LE SIONISME ?







QU’EST-CE QUE LE SIONISME ?
chant.d.amour.de.pepereUne  qui empêche la liberté de pensée démocratique par des moyens coercitifs ! Toutes les idéologies peuvent être critiquées ouvertement, être mises en question, et soumises à l’analyse. Mais il y a une exception : le sionisme.
Chaque critique consciencieux du sionisme est considéré comme  » antisémite « , comme ayant de la haine envers les juifs, un mépris pour les juifs en tant que peuple. Dans ces conditions, la liberté de pensée n’existe pas en ce qui concerne le sionisme.
La thèse principale de la propagande sioniste consiste en ceci :  est sacro-saint, il est une vache sacrée dont toute critique quelle qu’elle soit est malvenue. Et puisque  est un état sioniste, on est tenu suivant une logique imparable, de ne pas critiquer le sionisme. Ce simple argument est d’une valeur redoutable dans les débats publics ce qui arrange bien  et sa propagande mais constitue une atteinte à la liberté de pensée.
Les  et leurs partisans qui sont souvent dénués de sens critique et dépourvus d’une connaissance élémentaire ont compris depuis longtemps que si le sionisme était remis en question et pouvait être analysé d’une façon critique, l’existence légale d’Israël elle-même vacillerait sur ses bases et que la sympathie éprouvée envers les Palestiniens expulsés ou opprimés s’accroîtrait d’autant. Ce ne serait alors plus qu’une question de temps pour voir Israël isolé et la catastrophe pour les  serait complète.
Tout le monde sait que, sans l’aide de l’ et particulièrement des , Israël, devrait déposer, en moins d’un an, son bilan. Ce serait la banqueroute et il ne pourrait plus exister en tant qu’état muni d’une machine de guerre démesurée
Une telle éventualité doit être écartée à tout prix du point de vue sioniste. Cela va de soi. Et ceci explique l’intensité et la force de frappe de la propagande sioniste qui utilise des moyens de pression énormes par le biais des différents lobbies juifs. Israël ne doit en aucun cas être boycotté comme l’Afrique du Sud !
Un procédé malhonnête utilisé depuis longtemps par les sionistes est l’identification de l’anti-sionisme avec l’antisémitisme et le nazisme.. Le sionisme est une espèce de reflet de l ‘ anti-sémitisme ; les juifs jouent ici le rôle des seigneurs de la race supérieure et les Palestiniens celui de la nation qui est bafouée sur son propre sol.
Qu’est donc ce sionisme qu’il n’est pas permis de critiquer à cause de l’intimidation de la propagande médiatique ?
1. Le sionisme n’est en aucune façon un nationalisme local, limité aux frontières de l’état sioniste d’Israël. Si c’était le cas, la création d’Israël n’aurait pas pu avoir lieu et dans l’affirmative il n’aurait pu en aucune façon durer longtemps. Non, le sionisme est une
idéologie d’extension mondiale, un mouvement politique puisque les sionistes exigent la loyauté de tous les juifs du monde à l’égard de l’état d’Israël.
Ceci est répété inlassablement aux juifs de tous les pays par des moyens tels que des congrès mondiaux, diverses rencontres (comme les, par exemple), qui, d’année en année, sont tenus une fois dans tel pays une fois dans tel autre. Le tragique, si l’on peut dire, de cette situation pour beaucoup de juifs, réside dans le fait que le sionisme les considère comme une cinquième colonne et cloue au pilori les juifs anti-sionistes comme étant des traîtres à la cause nationale
2. Le sionisme est colonisateur et impérialiste. Il est colonisateur parce que l’état d’Israël est une création de juifs vivant à l’étranger qui a été entreprise de telle manière qu’un groupe de population, en l’occurrence les Palestiniens qui y habitaient depuis toujours a été chassé de son pays par la force brutale ou s’ils sont restés, ont été réduits à la situation de citoyens de seconde zone. Il est impérialiste aussi parce que Israël est en fait suspendu aux basques des sionistes du monde entier et spécialement de ceux des USA.
3. Le sionisme est une politique d’arrogance et de répression parce que l’Israël sioniste viole impunément toutes les résolutions de l’ et les principes de cet  qui pourraient entraver ses agissements. De plus Israël peut miser sur l’aide du lobby juif qui le fait soutenir par les Etats Unis qui possèdent un droit de veto au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Il existe des tas de documents prouvant la puissance politique des sionistes aux USA.
4. Les médias occidentaux se trouvent sous la puissante influence sioniste. C’est le cas surtout pour les films, la télévision et autres branches de loisirs américaines dont les productions inondent le monde entier. Pour Israël ,ceci est d’une importance inestimable car il est toujours représenté par des images le décrivant comme un pays menacé par ses affreux voisins, constamment visé par les perfides terroristes palestiniens, lui, le petit Israël, héroïque, qui mène une guerre en dentelles contre toutes les canailles arabes usurpatrices !
5. Un autre brandon allumé sans arrêt par la propagande sioniste est le présentation continuelle des anti-sionistes comme de fous avides de sang, une horde de  »   » aux dents acérées, qui n’ont rien d’autre dans la tête que d’enfourner le plus possible de juifs dans des chambres à gaz.. Avec cette histoire-là , les propagandistes charlatans sionistes ont atteint leur but le plus important, celui de placer le sionisme sous une protection naturelle et de le soustraire ainsi à tout examen critique, ce qui fait que chaque anti-sioniste est traité d’idiot, de débile mental, dogmatique ou simplement d’ antisémite haineux enragé. Tout à fait à l’opposé, les sionistes se posent en quelque sorte comme les fleurons de l’humanité, sans parler de leur intelligence supérieure, comme des esprits remplis de tolérance et des modèles éclairés de l’humanité.
6. Le sionisme est une idéologie et une politique et non une communauté nationale. Aussi, une critique à son encontre, si forte soit elle, ne peut en aucune façon être considérée comme une expression de haine envers une communauté de peuple.
Or logiquement, le sionisme est raciste puisque en son nom la Palestine est occupée par lui et est affublée du nom d’Israël, afin que s’accomplisse la promesse que Yahvé a faite à son peuple suivant l’Ancien Testament. N’a-t-il pas donné à son peuple l’ordre de chasser ou d’exterminer les occupants de ce pays qui porte le nom de Canaan ?
Dans ses effets concrets, le sionisme a une ressemblance frappante avec la politique d’apartheid puisque les juifs, sont privilégiés en Israël de même que dans les territoires qu’ils occupent et qu’ils privent les Palestiniens de leurs droits en les contestant.
7 .Le sionisme est une espèce de mafia ou de franc-maçonnerie militante et conspiratrice puisqu’il tente d’organiser la population juive partout dans le monde au service d’une puissance étrangère. Ces activités sont exercées en coulisse et ne font jamais l’objet de discussions publiques, comme dans les réunions des BILDERBERGERS.
Les critiques à ce sujet sont interdites par les sionistes et elles sont réfutées avec le vocable liberticide habituel d’antisémitisme et le journaliste courageux qui informe légitimement ses concitoyens se retrouve devant la justice.
Aujourd’hui il existe en Israël des religieux de droite et d’extrême droite qui commentent le Talmud et l’orientent d’une  manière raciste, comme par exemple la secte Kahane et la Ligue de Défense Juive qui en est issue, avec l’aide du  et des associations sionistes de France.
Il  faut donc souligner, au risque de déplaire à certains, la collusion objective entre l’Hitlérisme et le Sionisme extrême. Les accords d’Haavara (« le transfert ») entre le Reich hitlérien et l’agence juive pour faciliter l’émigration des Juifs en Palestine des Juifs allemands (Cf. Hirszowicz «  Nazi Germany and the partition plan » – dans Middle Eastern Studies, vol.1, n°1 octobre 1964.) eurent bien lieu. En 1942, on vit des représentants sionistes de droite ( le célèbre Yitzhac Shamir au nom du groupe LEHI) négocier et proposer aux Nazis le départ de milliers de Juifs d’Europe centrale vers la Palestine, au prix d’un traité entre l’Allemagne et la  Palestine (hébraïque) donnant ainsi à la nation germanique « un pouvoir au Proche Orient … »
On voit clairement quel était le degré « de souplesse » des éléments de la droite et de l’extrême droite israélienne. Cette affaire montre la collusion objective du Sionisme avec la droite et l’extrême droite, puisque le LEHI n’a jamais été réellement dénoncé pour ces pratiques honteuses.
Les  lobbies sionistes disposent d’un grand avantage : ils font appel régulièrement à la lutte contre « l’antisémitisme », ils tentent  de donner – notamment aux jeunes juifs d’Israël et du reste du monde – l’image d’une société israélienne « encerclée par l’antisémitisme », en proie aux pires dangers, et ne devant son salut qu’à sa détermination et à son courage !
 Comment, sur la question de la lutte contre l’antisémitisme, fonctionne le lobby sioniste en France ?
Il est représenté par le CRIF et par ses différents alliés dont par exemple la LICRA. Des associations « bidon » existent, qui au gré des circonstances sont utilisées pour l’anti-antisémitisme. Ainsi l’association « Avocats sans frontières » en France  attaque systématiquement tous ceux qui se permettent d’émettre des critiques contre la politique menée par l’Etat d’Israël à l’encontre des Palestiniens. , avocat de l’ambassade israélienne à Paris, défend l’association « Avocats sans frontières » qui cite ainsi  à comparaître Daniel Mermet et Jean Marie Cavada  le 31 mai 2.003 devant le Tribunal de Paris, appuyés par l’Union des Etudiants Juifs de France et la LICRA, avec à l’appui, des témoins de poids (que nous retrouverons plus loin) et qui s’appellent Alain Finkielkraut, (qui intervient chaque semaine durant une heure sur France-Culture), Pierre André Taguieff, Alexandre Adler ( journaliste et intervenant sur France Culture) et Roger Cukierman ex- président du CRIF. Peu importe si le procès est gagné ou perdu (il est perdu dans la plupart des cas), mais seule importe la stratégie générale qui vise essentiellement les milieux juifs, cherchant à les associer à cette lutte « surhumaine » et « impitoyable » contre l’antisémitisme qui éclate de tous côtés ! Le dernier procès  d’un homme connu et respecté, ancien résistant, a été celui d’Edgar Morin (de son vrai nom Vidal – nom juif sépharade). Bien entendu, Edgar Morin a gagné son procès… Après trois années !
Revenons à la politique « anti-antisémite », à son « rôle exemplaire », telle qu’elle est menée en France :
En France grâce au CRIF et aux différentes associations sionistes, les mots sionistes et antisémites sont confondus volontairement dans l’esprit des personnes.
Dès que l’on dit la vérité sur les crimes sionistes, ils vous accusent d’antisémitisme. Leur haine les aveugle tellement qu’eux-mêmes et donc MANUEL VALLS, ignore le sens du mot « antisémite ».
http://echosdesmontagnes.blogspot.fr/2013/12/dieudonne-nuremberg-gayssot-sionisme.html
 
vendredi 1 juillet 2016
 

ISTANBUL POURQUOI?





Turquie1Par Salim METREF
Difficile de donner à l’heure actuelle une signature aux véritables commanditaires de l’attentat sanglant  qui a frappé l’aéroport d’Istanbul, véritable plate-forme logistique de ce qui constitue l’un des piliers majeurs de l’économie turque, le tourisme. Cette économie florissante a permis à ce pays d’offrir à ses habitants un niveau de vie appréciable et une insolente croissance qui a rendu jaloux plus d’un notamment ceux qui rêvent de drainer à leur profit la formidable manne financière générée par le flux considérable de millions de touristes qui chaque année viennent visiter  la Turquie.
La rupture par la violence de cette vie paisible qui a longtemps caractérisé la Turquie vise en premier lieu a briser son économie et à stopper son émergence. Dans un contexte de reconfiguration géopolitique régionale voulue par l’occident avec comme état pivot central Israël, le monde judéo-chrétien propose deux alternatives au pouvoir Turc (indépendamment de son appartenance politique), s’aligner sans conditions, ni préalable aux « maitres du monde » en épousant les contours de la nouvelle diplomatie mondialiste qu’ils mettent en œuvre, où subir l’affaiblissement programmé et disparaitre des enjeux régionaux avec toutes les conséquences imaginables en termes de renoncement à de substantiels  dividendes financiers et hypothéquer l’existence d’une économie florissante jusque là garante de stabilité et de cohésion nationales.
Le parti au pouvoir en Turquie est d’inspiration islamiste. Il y a accédé par des voies et moyens démocratiques et reconduit de la même manière. Il a su jusqu’à présent et avant que les pressions occidentales ne se fassent de plus en plus pesantes réussi à développer son économie en maintenant sa trajectoire de croissance, gérer avec intelligence la délicate question Kurde, offrir ses bons offices à une l’Europe en profonde crise structurelle et désemparée face à la gestion de la question de l’afflux de réfugiés et s’ouvrir de plus en plus à la sphère civilisationnelle à laquelle il a vocation à appartenir, le monde musulman.
Ce redéploiement ne pouvait se faire sans conséquences, dans un contexte de haine occidentale de l’Islam, sous toutes ses déclinaisons, attisée notamment par les médias d’obédience sioniste et sans rencontrer de résistance, d’obstacles et d’animosité.
Quels éléments de la montée en puissance de la stratégie de confinement de la Turquie d’Erdogan par l’occident mériteraient d’être rappelés. D’abord le non récurrent de l’Europe, du temps de sa splendeur et avant son affaiblissement par le brexit et la montée en puissance des nationalismes, signifié à la Turquie et à sa demande d’adhésion à la communauté de ses membres. Souvenons-nous de la croisade contre ce projet menée par l’ancien Président Français Sarkozy qui n’hésita pas à invoquer à l’époque des éléments d’incompatibilité civilisationnelle? Israël prit ensuite le relais en deux temps, d’abord l’assaut de ses commandos de marine contre un navire battant pavillon turc, solidaire de Gaza assiégée et affamée, qui fit dix morts puis l’humiliation infligée à l’ambassadeur Turc à Tel-Aviv, reçu assis sur un strapontin. Enfin toutes les accusations portées contre la Turquie dans une opération médiatique concertée orchestrée en Europe et aux Etats-Unis décrivant la Turquie d’Erdogan comme un facteur déclencheur des turbulences régionales notamment en Syrie. Qui ne connait la position géographique de la Turquie ne saurait comprendre les défis et les turbulences auxquels elle doit faire face sans oublier la Syrie, devenu nouveau terrain de confrontation et d’expérimentation des différentes puissances militaires qui coexistent tant bien que mal dans le monde.
La question palestinienne et son socle, les droits du peuple palestinien à une patrie, la préservation d’Elqods, lieu sacré des musulmans, sont les éléments accélérateurs des turbulences du monde musulman. La Turquie d’Erdogan ne pouvait rester insensible à cette question qui pose également celle des lieux de culte chrétiens qui subissent également les assauts des extrémistes israéliens. N’a t-on pas vu les fêtes de la nativité célébrées sous quadrillage militaire israélien à Bethleem? Oublies-t-on trop vite le coup de sang de l’ancien Président Français Chirac à Jérusalem en 1996?
Tous ces facteurs ont concouru à affaiblir la Turquie face à un occident revigoré par le prétendu règlement de la délicate question du nucléaire iranien. Alors, pourquoi se priver de continuer de jouer le rôle de gendarme du monde même si tout le monde sait aujourd’hui que contrairement aux apparences le déclin et la décadence du monde occidental sont bel et bien amorcés?
Et quelle signification donnée au prétendu réchauffement israélo-turque dont les relations diplomatiques, faut-il le rappeler, sont antérieures à l’arrivée d’Erdogan et comment décrypter le rapprochement russo-turque?
Les chose sont beaucoup plus simples que ce qu’essayent de nous faire comprendre les bien-pensants. Il ne s’agit ni de reniement, ni de renoncement et encore moins de trahison. Les stratèges des think tanks occidentaux souvent inféodés à Israël ne peuvent malgré tous les agendas qu’ils concoctent oublier une certitude. Israël n’est plus aussi puissant qu’on le croit. Il subit lui aussi et de plein fouet les effets de la conjoncture régionale explosive qu’il a par ailleurs largement contribuer à créer en y attisant avec ardeur les différents conflits qui la caractérisent.
Son économie étouffe et les gesticulations de Libermann, le nouveau ministre de la guerre Israélien, n’y changeront rien. Israël est actuellement et sans le dire dans une quête absolue de relations avec le monde arabe qui l’entoure. Il s’agit de la question de sa propre survie et de celle d’éviter de connaitre le destin de la mer morte. La Turquie constitue aujourd’hui pour Israël la seule soupape pour oxygéner son économie et la seule passerelle pour négocier avec le monde arabo-musulman. Et ce repositionnement Turque ne s’explique que par le rôde qu’entend jouer ce pays, conjointement avec la Russie et face au désengagement étatsunien et européen, dans les négociations futures pour la création de l’état Palestinien avec pour capitale Elqods et le droit au retour de millions de réfugiés dans leur patrie. Seul cet aboutissement permettra de mettre un terme au processus de clash civilisationnel dont on connait actuellement les prémisses et dont personne ne peut prévoir les conséquences et d’apaiser des relations internationales extrêmement perturbées. Il faut du moins l’espérer car l’arrivée probable de futurs dirigeants occidentaux qui ne cachent plus leurs velléités belligérantes est de nature à s’inquiéter pour l’avenir de ces relations.
 
"Si vous n’y prenez pas garde, les journaux finiront par vous faire haïr les opprimés et adorer les oppresseurs." Malcom X

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