L'Écossais James Watt, dont les améliorations sur la machine à vapeur qu'inventa l'Anglais Thomas Newcomen furent une des étapes clés dans la révolution industrielle, savait-il qu'un jour son ingéniosité pourrait pousser l'Homme à sa fin ?
Grâce à la vapeur, le monde a changé en profondeur. Le bois de chauffe qu'utilisait l'homme depuis sa domestication du feu, s'est fait remplacer peu à peu par le charbon, puis le pétrole et le gaz naturel. C'était la révolution industrielle du 18ème siècle. L'Angleterre devenait le centre du monde et Londres son cœur battant. Les villes s'urbanisaient et devenaient des mégapoles. L'exode rural vidait les campagnes pour les aciéries indispensables au chemin de fer qui traçait sa toile et rapprochait les distances et désenclavait le monde oublié dans ses confins. Les époques se succèdent, l'industrielle puis la technologique, la numérique et la nano-technologique, et améliorent le cadre de vie et sa qualité dans le monde occidental et sa périphérie. Dans d'autres niches géographiques, le progrès est peu ou pas du tout maitrisé, des peuples entiers sont restés à l'écart de la maitrise industrielle et de leur destin accroché à leur semelle. Dominés, résignés à la fatalité et à l'ignorance subie, ils ne pouvaient rien faire, forcés à servir leurs maitres qui profitent de leurs sols et sous-sols, ces peuples trainent encore, deux siècles derrière, vivent loin des sociétés de consommation. Ils « déforestent » pour se chauffer et cuire leurs aliments au bois. Ils boivent de l'eau polluée ou contaminée par les procédés chimiques d'extraction de minerais, comme en Amazonie et ailleurs en Afrique et en Asie. La sècheresse les fait fuir vers d'autres contrées plus accueillantes. D'autres, dans l'Océan pacifique, quittent leurs îles qui s'immergent, s'engloutissent et disparaitront un jour. C'est la migration forcée des réfugiés climatiques. Ce climat, aujourd'hui bouleversé par les artifices du progrès et de l'abondance au seul profit marchand des pays les plus riches du monde. Les émissions de gaz à effet de serre sont la cause principale des bouleversements climatiques dans le monde, ajoutée à la déforestation qui diminue le recyclage du dioxyde de carbone, de la biodiversité massacrée et de la chaine écologique rompue sur plusieurs chainons. La semaine dernière à Paris, plus de 170 pays se sont réunis et promettent de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement de la terre à 2°c, autrement beaucoup de villes seront détruites ou invivables comme Chicago, Venise, Caracas, Bangkok, Tokyo, les Maldives, Hawaï
Les pays émergents comme l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud ne sont pas prêts à freiner leurs développements. La Chine, deuxième grand pollueur du monde, ses mégapoles s'étouffent et leurs populations souffrent de maladies respiratoires, elle sera «obligée» de tenir sa promesse. Les USA et les pays comme l'Allemagne et la Grande-Bretagne ne sont pas en mesure d'imposer le changement du mode de vie actuel de leurs citoyens. Les pays pétroliers comme l'Arabie saoudite ou le Venezuela n'entendent pas diminuer leur production. En fait, c'est l'imbroglio ! Alors, les grands demandent aux petits de le faire à leurs places, en s'engageant dans les énergies renouvelables que les pays riches financeront pour eux.
Est-ce sérieux ? Vous leur demandez de cuire et de se chauffer au solaire, de propulser leur bateaux à l'éolien et de faire voler leurs avions avec du carburant biologique ! Pourquoi ne pas échanger vos pays avec les leurs ? Ce sera plus pratique ! Il n'y aura plus de guerre au Moyen-Orient et plus de boat-people près de vos frontières. Vous aurez les hydrocarbures, les minerais et le soleil qui vous manque, et les étendues avec.
«Nous sommes à la limite du suicide collectif», a estimé le souverain pontife en marge du lancement de la COP21 à Paris. «C'est maintenant ou jamais», a-t-il dit. Sinon, l'apocalypse biblique sera pour demain en 2100, ce sont les scientifiques qui le prédisent !!
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