ELWATAN-ALHABIB
mardi 16 décembre 2014
 

Avion saisi en Belgique : des documents qui fragilisent la version d’Air Algérie

 

 

 

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Décidément, l’affaire entre Air Algérie et K’AIR BV ayant conduit à la saisie d’un avion de la compagnie nationale n’est pas prête de connaître son épilogue. Au lendemain la réponse d’Air Algérie, dimanche 14 décembre au soir, le P-DG de la compagnie néerlandaise, Hamid Kerboua, fait de nouvelles révélations sur cette affaire.
Les clauses du contrat
Dans le contrat, dont TSA détient une copie, l’article 7, alinéa 2 prévoit explicitement la fourniture par Air Algérie de la documentation technique : « Pour ces avions, Air Algérie fournira à l’acheteur tous les documents relatifs aux données techniques concernant les avions ainsi que leurs moteurs ».
L’article 18 du contrat prévoit le recours à l’arbitrage international, après épuisement des tentatives de règlement à l’amiable : « En cas d’échec de la tentative de règlement à l’amiable, le différend sera définitivement tranché par la Chambre internationale de commerce de Genève ».
Hamid Kerboua affirme qu’il a maintes fois tenté de régler la situation à l’amiable, sans histoires et sans interventions judiciaires. Il met directement en cause Wahid Bouabdallah, P-DG d’Air Algérie au moment des faits. Ce dernier lui aurait déclaré en substance : « Je ne vous rendrai pas votre argent, vous pouvez aller en justice ».
L’arbitrage international donne un verdict irrévocable
Autre document qui fragilise la version d’Air Algérie : le jugement de la Chambre internationale de commerce (ICC) condamnant la compagnie à rembourser 2 millions de dollars à K’AIR BV. Il est clair qu’Air Algérie n’a donc aucune voie de recours, selon le document.
contrat
« Conformément à l’article 28 du Règlement d’Arbitrage de la CCI, le Secrétariat vous notifie Sentence Finale du 31 mars 2014… », est-il écrit dans le jugement qui précise : « Toute sentence arbitrale revêt un caractère obligatoire pour les parties. (…) Les parties s’engagent à exécuter sans délais la sentence à intervenir et sont réputées avoir renoncé à toutes voies de recours auxquelles elles peuvent valablement renoncer ».
Les affirmations de la compagnie nationale selon lesquelles une procédure judiciaire est en cours pour casser le jugement de la CCI n’ont aucune valeur juridique. Les tribunaux algériens, qui se penchent actuellement sur l’affaire, n’ont donc pas de juridiction sur ce dossier. La démarche d’Air Algérie et particulièrement celle de son avocat Ali Haroun « relève de la diversion », affirme, aujourd’hui, Hamid Kerboua
Tentative de politiser une affaire strictement commerciale
En rappelant les ambassadeurs algériens en poste à Bruxelles et à La Haye, ainsi que la convocation des ambassadeurs des Pays-Bas et de la Belgique en Algérie, « les responsables veulent donner un tour politique à une affaire qui relève strictement du domaine commercial », affirme le P-DG de K’AIR. « C’est, là aussi, une manœuvre qui vise uniquement à soustraire Air Algérie à ses responsabilités et tenter, à travers cette affaire, d’empêcher de mettre à nu la corruption et la mauvaise gestion qui règne au sein de la compagnie en particulier et dans le pays en général », renchérit Kerboua.
« Ces gens veulent amener l’Algérie à ne plus reconnaître le droit international »
« L’Algérie est partie à la Convention de New York du 10 juin 1956 sur la reconnaissance et l’exécution des décisions arbitrales étrangères, et ce depuis son adhésion en date du 07 février 1986″, rappelle M. Kerboua. Dans ce contexte, il dit ne pas comprendre les réactions politiques. Il affirme que c’est un dérapage dangereux et une interférence avec le système judiciaire. Il renchérit en déclarant que « ces gens veulent amener l’Algérie à ne plus reconnaître le droit international ».
 
 
Amère réalité pour l'Algérie à la «tête haute» 
 
 
 
par Kharroubi Habib
L'aplomb dont ont fait montre les autorités algériennes à affirmer que le pays n'a rien à craindre de l'effondrement des cours du pétrole est en train de se lézarder. Et si elles laissent toujours entendre que toutes les programmations inscrites pour le court terme vont être respectées et financées, elles admettent néanmoins que la persistance de la chute de ces cours les obligera à des révisions dans la gestion des ressources financières de l'Etat.

Comme leurs devanciers ayant été aux commandes du pays quand il a été confronté dans les années 80 à une crise de même nature, nos gouvernants actuels nous vendent la fiction qu'ils ont anticipé la tourmente qui plombe les marchés pétroliers et pris toutes les dispositions qui vont permettre à l'Algérie de s'en sortir sans dégât de cette mauvaise passe. On sait sur quoi les fausses assurances de leurs prédécesseurs ont débouché : une Algérie réduite à mendier de quoi survivre, sa population plongée dans une pitoyable détresse qui a produit le plus effroyable effet : une guerre civile dont les plaies sont toujours ouvertes.

L'on voudrait croire que les assurances données par nos responsables actuels ne sont pas de la même espèce. Mais tout montre que la seule disposition à laquelle ils sont résolus de recourir c'est celle de puiser autant que besoin dans le fonds de régulation des recettes. Sauf que si les cours pétroliers s'inscrivent dans leur baisse durablement, la recette risque d'aggraver la situation pour le pays qui dilapiderait ainsi rapidement ses économies sans avoir été doté d'une autre alternative. Pourtant l'Algérie a vécu des années de vaches grasses durant lesquelles il lui était possible de se construire une économie qui lui aurait permis de s'affranchir de la dépendance de la rente pétrolière. Au lieu de cela, il a été procédé à la casse impitoyable de ce que cette économie avait réalisé dans ce sens, sous le prétexte que cette opération de démolition était le prélude indispensable à sa rénovation et adaptation à la nouvelle donne économique internationale.

Le temps des vaches maigres arrivant, l'Algérie y entre désespérément démunie de protection contre l'épreuve qui s'abat sur elle. Qui peut croire un instant que l'économie hors pétrole qui n'a pas pu en deux décennies rapporter les deux modestes milliards de dollars l'an lui ayant assigné comme objectif, va devenir subitement pourvoyeuse de rentrées financières susceptibles de pallier au tarissement de celles générées par l'exportation des hydrocarbures ? Comment croire que les autorités ont effectivement un plan pour lui permettre d'accomplir ce «miracle». Les Algériens n'y croient pas en tout cas et comme ils savent ce que pourrait en coûter au pays une crise pétrolière durable, le seul espoir auquel ils s'accrochent est celui d'un renversement salvateur de tendance sur les marchés pétroliers. Pour autant, le pouvoir qui a réduit l'Algérie à n'attendre son salut que de cette perspective aléatoire doit et devra rendre compte. Comment l'y contraindre sans précipiter le pays dans un chaos apocalyptique doit devenir le débat duquel sortirait un consensus national sur les moyens et méthodes de l'y forcer
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lundi 15 décembre 2014
 

Comment l'Etat islamique est né, dans un camp de prisonniers américain


L' Obs

Grâce au témoignage d'un des leaders du groupe islamiste, le "Guardian" raconte comment les prisonniers d'un camp irakien ont pu planifier la création de l'EI. Le tout sous le nez de leurs geôliers américains.

Des prisonniers dans le camp irakien de Bucca, le 20 avril 2008. (DAVID FURST / AFP) Des prisonniers dans le camp irakien de Bucca, le 20 avril 2008. (DAVID FURST / AFP)
Un camp de prisonniers américain en Irak a-t-il contribué à la création de l'Etat islamique (EI) ? C'est ce qui ressort de la lecture d'un long format du "Guardian" (en anglais donc) intitulé "Isis : the inside story" ("EI : l'histoire vue de l'intérieur") et publié jeudi sur le site du quotidien britannique.
Un article qui s'appuie principalement sur le très fort témoignage de Abu Ahmed, jeune djihadiste incarcéré à l'été 2004 à Bucca, au sud-est de l'Irak, et devenu, comme beaucoup de prisonniers détenus en même temps que lui, un des leaders du groupe EI dix ans plus tard.
Abu Ahmed a largement participé au lancement de l'EI, dont il était un des maillons essentiels à ses débuts, écrit en introduction Martin Chulov, grand reporter au Moyen-Orient pour le "Guardian" depuis 2005. Chulov aura eu besoin de deux ans pour finir par convaincre l'homme de s'exprimer publiquement, sans doute motivé par l'évolution inquiétante de l'organisation terroriste et son emprise grandissante sur la région.
Bucca, c'est l'un de ces fameux camps américains (comme Guantanamo ou Abou Ghraib) – décrits parfois comme des camps de concentration – situé près de la frontière koweitienne, qui a abrité jusqu'à 28.000 détenus privés de tous droits, avant sa fermeture en septembre 2009. Une forteresse en plein désert.
Voici quelques extraits de ce remarquable récit au long cours du "Guardian". De l'arrivée d'Abu Ahmed – son nom de guerre - à Bucca jusqu'à l'évolution de l'EI aujourd'hui, en passant par Abou Bakr al-Baghdadi, nouveau chef de l'Etat islamique, considéré actuellement comme le plus dangereux leader terroriste sur la planète.
A propos de l'arrivée au camp de Bucca, Abu Ahmed raconte à Martin Chulov :
J'avais peur de Bucca pendant tout le trajet jusqu'à ma descente d'avion. Mais quand je suis arrivé là-bas, c'était bien mieux que ce que je m'étais imaginé. A tout point de vue."
Les premiers contacts entre détenus :
"Nous n'aurions jamais pu nous retrouver tous ensemble comme ça à Bagdad ou n'importe où ailleurs. Ca aurait été incroyablement dangereux. Ici (à Bucca), nous n'étions pas seulement en sécurité, mais nous étions également à quelques centaines de mètres de tout l'état-major d'Al-Qaïda."
Sa première rencontre, en 2004, avec Abu Bakr al-Baghdadi, dans le camp de Bucca :
"A l'époque déjà, c'était Abu Bakr. Mais personne n'a jamais pensé qu'il deviendrait un leader", raconte Abu Ahmed. Pourtant, alors que Baghdadi se montre distant avec les autres détenus, les geôliers américains vont en faire un de leurs interlocuteurs privilégiés pour régler les conflits du quotidien entre prisonniers. "Ca faisait partie de son action", se souvient Ahmed. "Mais j'avais l'impression qu'il cachait quelque chose, un côté obscur qu'il ne voulait pas montrer aux autres. Il était à l'opposé des autres princes qui étaient beaucoup plus accessibles."
Chulov dresse ensuite un portrait de Baghdadi, descendant d'une grande lignée et jeune leader d'un petit groupe d'insurgés sunnites – qui se sont dressés contre les forces américaines et la majorité chiite en Irak après la chute de Saddam Hussein. L'homme a fini par gravir les échelons dans l'ombre de l'ancien ennemi public numéro un, Abu Musab al-Zarqaoui, jusqu’à devenir le chef de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), rebaptisé aujourd'hui Etat islamique. Un homme qui en juin dernier s'est autoproclamé "calife" de l'EI, appelant les musulmans du monde entier à lui prêter allégeance.
"Baghdadi était quelqu'un de très calme. Il a du charisme. Vous pouviez sentir qu'il était quelqu'un d'important. Mais il y en avait d'autres qui l'étaient encore davantage", poursuit Abu Ahmed. Sauf qu'après s'être mis les Américains dans la poche, il a commencé à poser problème. "Plus le temps a passé, plus il s'est retrouvé au centre des problèmes du camp. Il voulait être le leader de la prison. Et quand j'y repense, il a beaucoup appliqué la doctrine 'diviser pour mieux régner' pour obtenir ce qu'il voulait, c'est-à-dire un statut. Et ça a fonctionné."
En décembre 2004, considérant que Baghdadi ne représentait plus aucun risque, les Américains l'ont libéré. Abu Ahmed :
Il était très respecté par l'armée américaine. S'il voulait rendre visite à quelqu'un dans un autre camp, il pouvait, mais pas nous. Et pendant ce temps-là, une nouvelle stratégie, qu'il menait, était en train d'émerger juste sous leur nez. Et c'était de bâtir l'Etat islamique. S'il n'y avait pas eu de prison américaine en Irak, il n'y aurait pas d'EI aujourd'hui. Bucca était une usine. Elle nous a fabriqués. Elle a construit notre idéologie".
Les liens entre détenus et l'émergence de l'EI :
"En prison, tous les princes se rencontraient régulièrement. Nous sommes devenus très proches entre codétenus. Nous connaissions les capacités de chacun. Nous savions ce que chacun pouvait ou ne pouvait pas faire et comment les utiliser, quelle que soit la raison… Nous avions tellement de temps pour nous asseoir et tout planifier", explique Abu Ahmed.
C'était l'environnement idéal. Nous avons convenu de nous rassembler une fois dehors. Et c'était simple de garder le contact. Nous avons tous écrit des infos sur l'élastique de nos boxers (caleçons). Quand nous sommes sortis, nous avons repris contact. Tous ceux qui étaient importants pour moi étaient notés sur l'élastique blanc. J'avais leurs numéros de téléphone, le nom de leurs villages. C'était vraiment simple. A partir de 2009, beaucoup d'entre nous ont repris leur activité. Sauf que cette fois, nous le faisions mieux. Les boxers nous ont permis de gagner la guerre."
Selon le gouvernement irakien, 17 des 25 principaux leaders de l'Etat islamique qui mènent la guerre en Irak et en Syrie ont passé du temps dans les prisons américaines entre 2004 et 2011, écrit le "Guardian". Certains, transférés des Etats-Unis, ont même bénéficié de spectaculaires évasions, comme celle d'Abu Ghraib en 2013, lors de laquelle 500 détenus se sont évadés, dont de nombreux djihadistes aguerris. De quoi bâtir une armée, renforcée par le recrutement de nouveaux insurgés, motivés à l'idée de combattre les forces américaines, coupables d'abus à tous les niveaux (arrestations, détention, torture…).
En 2010, Martin Chulov expliquait déjà que, selon un général irakien, Ahmed Obeidi al-Saedi, 80% des anciens prisonniers du camp de Bucca rejoignent les rangs des différents groupes terroristes à leur sortie.
A propos de la guerre menée par l'EI en Irak :
Abu Ahmed : "Il y avait une raison pour débuter cette guerre. Ce n'était pas parce qu'ils sont chiites mais parce que les chiites ont poussé pour cette guerre. Les Américains leur ont facilité la reprise en main de l'Irak et leur ont donné le pays. Il y avait une coopération entre eux."
A propos d'Al Zarqaoui et de l'évolution toujours plus meurtrière de l'EI :
Zarqaoui était très intelligent. Il était le meilleur stratège que l'Etat islamique ait eu. Al-Baghdadi était sans pitié. Il est le plus sanguinaire de tous. Après que Zarqaoui ait été tué (dans un raid américain en avril 2010), tous ceux qui aimaient tuer encore plus que lui sont devenus plus importants au sein de l'organisation. Leur compréhension de la charia et de l'humanité était très médiocre."
Le rôle grandissant de Baghdadi et l'extension du conflit à la Syrie :
"Quand la guerre civile en Syrie est devenue sérieuse, ce n'était pas compliqué de transférer toute cette expertise à une autre zone de conflit", explique Abu Ahmed. "Les Irakiens sont les plus nombreux parmi les militaires ou les chouras de l'EI maintenant. Et c'est à cause de toutes ces années passées à se préparer pour un tel événement. J'ai sous-estimé Baghdadi. Et les Etats-Unis ont sous-estimé le rôle qu'ils ont joué dans ce qu'il est devenu."
Abu Ahmed évoque son propre engagement au sein de l'EI :
Martin Chulov raconte qu'à travers ses nombreux entretiens avec Abu Ahmed, celui-ci a exprimé le désir de quitter le groupe. Mais il n'a pour l'instant pas osé prendre le risque de franchir le pas.
"La plus grosse erreur que j'ai commise, ça a été de les rejoindre. Ce n'est pas que je ne crois pas au djihad. J'y crois. Mais quelles sont mes autres options ? Si je pars, je suis mort."
Et sa famille avec lui, probablement. Comme d'autres dirigeants au sein du groupe terroriste le plus dangereux du monde, Abu Ahmed a été pris dans un engrenage, un cercle vicieux, explique Chulov. D'abord la lutte contre une armée d'occupation, et maintenant une guerre qui s'étale sur deux pays.
"Il y en a d'autres qui ne sont pas des idéologues. Des gens qui ont démarré comme moi, à Bucca. Et puis tout ça nous a dépassés. On ne peut plus l'arrêter maintenant. C'est hors de contrôle. Même pour Baghdadi ou l'un de ses proches."
Nicolas Buzdugan
 
 

Israël et ses relais dans tous leurs états
 
 
 
 
par Kharroubi Habib
Au grand dam des inconditionnels partisans de l'état sioniste, les appels en Europe à la reconnaissance pleine et entière de l'état palestinien se multiplient et qui plus est n'émanant pas de collectifs ou associations réputés pour leurs engagements pro palestiniens. C'est pour eux le signe indubitable qu'ils ont perdu la bataille de l'opinion qu'ils mènent avec véhémence au profit d'Israël à partir du moment où des institutions parlementaires en Europe qu'ils ne peuvent accuser de cultiver le même penchant politique que celui de ces collectifs ou associations en sont arrivées à voter des résolutions invitant leurs gouvernements à reconnaître l'état palestinien. Ils se démènent néanmoins pour tenter d'amoindrir la portée de leurs initiatives en les présentant comme des erreurs politiques qui vont compliquer la relance du processus de paix au poche orient. L'argument qui à leurs yeux fait des résolutions adoptées est qu'une reconnaissance de l'état palestinien serait celle du Hamas qui a supplanté en autorité et influence l'autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas. Ils s'abstiennent évidemment de reconnaître qu'Israël n'a pas peu contribué à l'affaiblissement de ces derniers en les empêtrant dans d'improbables négociations qu'il n'était pas question pour lui qu'elles aient une conclusion acceptable. Ils ne font que répéter et répercuter les déclarations du premier ministre israélien et des membres de son gouvernement qui « surpris » et évidemment dépités par la cascade de résolutions affirment qu'ils ne font nullement cas des votes des parlementaires européens.

Mais ni les dirigeants Israéliens ni les inconditionnels soutiens dont ils disposent en Europe ne peuvent nier que les lignes ont bougé au détriment de leur cause. En Europe et partout ailleurs dans le monde. Au lieu d'en tenir compte et de se résoudre à ne pas faire obstacle à un état palestinien, tout indique qu'ils ont au contraire opté pour radicaliser à l'extrême leur opposition à cette perspective. C'est ce à quoi Benyamin Netanyahu s'est résolu en faisant convoquer des élections législatives anticipées en Israël. Il espère ce faisant rester au pouvoir mais à la tête d'une coalition gouvernementale encore plus anti négociation avec les palestiniens que celle qu'il a dirigé jusque là. Quant à ses relais propagandistes en Europe, leur mission est de contrer le mouvement favorable à une reconnaissance de l'état palestinien en martelant que cela mènerait à la reconnaissance de l'état Israélien ont dignement indiqué la voie a leur gouvernement du respect de la parole donnée des états. Or parole a été donnée par leurs états aux palestiniens qu'ils ont droit eux aussi à un état. Au vu des obstacles qu'Israël met à la concrétisation de ce droit la reconnaissance par eux de l'état palestinien est désormais un impératif auquel ils ne peuvent faillir sous n'importe quel prétexte sans apparaître totalement soumis à l'Israël colonisateur arrogant et hors la loi et la légalité internationale.
 
dimanche 14 décembre 2014
 
  • Malik Tahir
  • dimanche 14 décembre 2014 11:02

Les prix du pétrole au plus bas : le scénario d'un baril à 50 dollars se profile pour début 2015 

 

Le scénario qui semblait peu probable il y a deux ans est aujourd'hui presque une réalité.
Le pessimisme est d'autant plus de rigueur que la baisse des prix n'a pas pour effet de stimuler la demande. Selon l'Agence internationale de l'énergie la croissance de celle-ci devrait se raffermir en 2015 mais de façon plus modeste qu'anticipé précédemment*.


Pour les pays très dépendants des recettes pétrolières comme l'Algérie, le Venezuela, l'Iran ou la Russie, les mauvaises nouvelles ne font que s'accumuler. Les prix du baril tournent depuis jeudi, et pour la première fois depuis 2009, en dessous de la barre des 60 dollars.
La chute est vertigineuse : le baril de pétrole a chuté de 44% depuis la mi-juin, où il était de 106 dollars. Le scénario d'un baril à 50 dollars, qui semblait improbable il y a deux ans, est désormais considéré comme une forte possibilité.
Comme l'ont indiqué des experts algériens et notamment M. Abdelmadjid Attar, ancien PDG de Sonatrach, la décision aux motivations politiques de l'Arabie Saoudite de refuser une baisse de production lors de la dernière réunion de l'Opep a des effets désastreux.
M. Attar et d'autres experts internationaux estimaient que la défense des prix nécessitait que l'Opep retire du marché au moins 2 millions de barils/jour. La Russie était sur le point de suivre une telle décision de l'Opep en retirant à son tour 500.000 baril/jour, ce qui aurait permis de réduire le trop d'offre par rapport à la demande.

L'AIE enfonce le clou

La décision de l'Arabie Saoudite de "laisser faire le marché" coûte très cher aux pays pétroliers qui ne disposent pas d'importantes réserves de change. Les prix n'ont cessé de plonger et les experts estiment qu'ils n'ont pas encore atteint le plancher, d'autant que la bonne vigueur du dollar a pour effet d'accentuer la baisse, selon des experts.
Le pessimisme est d'autant plus de rigueur que la baisse des prix n'a pas pour effet de stimuler la demande. L'Agence internationale de l'énergie a indiqué que la demande en pétrole restera limitée en raison de la faiblesse de la croissance économique.
"La croissance de la demande devrait se raffermir en 2015 par rapport à 2014 mais cette accélération semble désormais plus modeste qu'anticipé précédemment, au vu du rythme de plus en plus hésitant de la reprise économique mondiale" indique l'AIE.
L'AIE a réduit de 230.000 barils par jour (bpj) sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole en 2015, à 0,9 million bpj. La révision de demande adressée en 2015 à l'Opep est réduite de 300.000 bpj, à 28,9 millions de bpj, ce qui est déjà inférieur de plus d'un million de bpj à la production Opep.
A la Bourse de New York, où le Dow Jones a chuté vendredi de 1,79% et le Nasdaq 1,16%., les investisseurs s'inquiètent d'un choc brutal sur les secteurs énergétique et financier. Le baril était coté à 58 dollars à New York, le plus bas niveau depuis 2009, et la rapidité du déclin des prix crée un sentiment de panique.
La cote des grandes entreprises pétrolières est en baisse alors que l'indice VI, qui mesure la volatilité, "indice de la peur", est en hausse de 4,98% et s'établit à des niveaux élevés (21,08). Des projets d'investissements pourraient être annulés. Halliburton a annoncé des licenciements touchant 1,25% des effectifs.
Pour Abdelmadjid Attar, ancien PDG de Sonatrach et consultant international, la tendance à la baisse des prix du pétrole va durer "au moins six mois". L'Arabie Saoudite, qui a les moyens financiers d'être le régulateur du marché, a choisi, pour des raisons politiques, d'empêcher l'Opep de réduire la production.
M. Attar ne croit pas à la thèse d'une volonté saoudienne de faire sortir du marché le pétrole de schiste américain. Une baisse continue des prix a un impact sur les investissements futurs aux Etats-Unis. Mais, relève-t-il, la capacité de production d'huile et de gaz non conventionnels américaine, est importante avec 200.000 puits qui produisent quelques 2,6 millions barils par jour. Pour lui, ce sont des objectifs politiques stratégiques comme l'affaiblissement de l'Iran et de la Russie qui motivent ce choix de l'Arabie Saoudite et des pays du Golfe.
(*) Cet article a été initialement publié sur le Huffington Post Algérie.
 
 
L'indice de la peur
 
 
 
 
par M. Saadoune
On s'inquiétait d'un baril sous la barre des 70 dollars, le voici déjà en dessous de 60 dollars depuis jeudi. Et les pronostics vont bon train sur un baril à 50 dollars, voire pire, à partir de 2015. Le choix aux motivations politiques - et non économiques - imposé par l'Arabie Saoudite à l'Opep de ne pas défendre les prix en réduisant la production pèse lourdement. Difficile de ne pas se souvenir de la stratégie saoudienne du milieu des années 80 dont l'impact a été considérable pour l'Algérie.

Les responsables algériens donnent l'impression de reproduire le discours en vigueur à cette époque-là sur la « préparation» du pays à la crise… En réalité, on est «tranquille» au mieux pour trois ans… beaucoup moins si les prix tardent à se redresser. Or, la tendance à la baisse est forte et durable. Le baril a perdu 45% de sa valeur depuis la mi-juin où il se situait à 106 dollars. Jeudi, il est passé à 58 dollars, son plus bas niveau depuis 2009. Les facteurs économiques sont connus : excès de l'offre et faible croissance économique. Mais la neutralisation de l'Opep par l'Arabie Saoudite ne peut s'expliquer par une volonté présumée de concurrencer le pétrole de schiste américain.

Abdelmajid Attar, l'ancien PDG de Sonatrach, a remarqué à juste titre que la baisse des prix du pétrole peut entraîner une réduction voire des annulations de projets futurs aux Etats-Unis. Cela s'exprime d'ailleurs à la Bourse de New York par une baisse de la cotation des entreprises pétrolières et une hausse du fameux «indice de la peur» ou indicateur de volatilité établi quotidiennement par la Bourse de Chicago. Mais il existe une capacité déjà installée aux Etats-Unis de production d'huile et de gaz non conventionnel de l'ordre de 2,6 millions barils par jour. Cette production ne va pas disparaître. L'idée que l'Arabie Saoudite mènerait une guerre contre les pétroliers américains laisse d'ailleurs incrédules la plupart des analystes.

L'explication la plus simple - qui n'est pas la plus simpliste - est que l'Arabie Saoudite qui n'a pu l'emporter sur l'Iran en Syrie et en Irak a entrepris de l'attaquer dans le domaine économique. Les Américains y trouvent leur compte car la baisse des prix affaiblit aussi la Russie et le Venezuela. L'Algérie qui n'a étrangement pas ouvertement défendu l'option de la défense des prix lors de la réunion de l'Opep est dans la même galère. Le FMI vient d'exprimer ses «inquiétudes» pour l'avenir de l'économie algérienne en préconisant - ce n'est pas une surprise - des mesures qui vont dans le sens de l'orthodoxie libérale. Il reste que cette chute des revenus pétroliers - et l'absence de renouvèlement des réserves - commande de sortir de certaines situations absurdes. En Algérie, les prix du carburant, de l'électricité et de l'eau sont fortement subventionnés et cela donne lieu à d'énormes gaspillages. Il faut bien s'y attaquer, même de manière progressive, mais son maintien n'est pas soutenable. Et surtout il faudra négocier les années «maigres» qui arrivent.

L'Algérie est bien à un tournant aussi bien politique qu'économique. Il ne peut être négocié, sans créer de situation de rupture grave, dans l'opacité entre ceux qui ont des entrées dans le système et qui en font partie. Le remède FMI peut agréer aux forces de l'argent, il ne peut l'être pour la majorité des Algériens. Les choix ne sont jamais purement techniques. Il n'y a pas de sciences économiques disent les meilleurs économistes. Il n'y a que de l'économie politique. Les classes populaires ont été la variable d'ajustement au cours des années 80-90. Il n'est pas sûr, malgré leur distance à l'égard de la politique, qu'elles accepteront de l'être à nouveau.
 
samedi 13 décembre 2014
 

Les États-Unis sur le «pied de guerre»: une mesure législative ouvre la voie à la guerre contre la Russie

 

 




War USA
Les États-Unis sont sur le pied de guerre. Si un scénario de Troisième Guerre mondiale fait partie des plans du Pentagone depuis plus de dix ans, une action militaire contre la Russie est désormais envisagée au « niveau opérationnel ». De même, le Sénat et la Chambre des représentants ont présenté un projet de loi légitimant une guerre contre la Russie.
Il ne s’agit pas d’une « guerre froide ». Aucune des garanties de la guerre froide n’est en vigueur.
Il y a eu une rupture dans la diplomatie Est-Ouest, accompagnée d’une abondante propagande de guerre. Les Nations Unies ont pour leur part fermé les yeux sur de nombreux crimes de guerre commis par l’alliance militaire occidentale.
L’adoption d’un important projet de loi par la Chambre des représentants des États-Unis le 4 décembre (H. Res. 758) donnerait de facto (si elle est adoptée au Sénat) le feu vert au président et commandant en chef étasunien de lancer – sans approbation du Congrès – un processus de confrontation militaire avec la Russie.
La sécurité mondiale est en jeu. Ce vote historique, pouvant potentiellement affecter la vie de centaines de millions de personnes dans le monde, n’a reçu pratiquement aucune couverture médiatique. Il règne un silence médiatique total.
Le monde est à un carrefour dangereux. Moscou a réagi aux menaces des États-Unis et de l’OTAN. Ses frontières sont menacées.
Le 3 décembre, le ministère de la Défense de la Fédération de Russie a annoncé l’inauguration d’une nouvelle entité militaro-politique qui prendrait le relais en cas de guerre.
La Russie lance un nouveau centre de défense nationale, destiné à surveiller les menaces à la sécurité nationale en temps de paix, mais qui prendrait le contrôle de l’ensemble du pays en cas de guerre. (RT, le 3 décembre, 2014)
Chronologie des préparatifs de guerre
En mai 2014, la Loi sur la prévention d’une agression russe (Russian Aggression Prevention Act of 2014, RAPA ) a été présentée au Sénat des États-Unis (S 2277). Elle appelle à la militarisation de l’Europe de l’Est et des États baltes, ainsi qu’au stationnement de troupes des États-Unis et de l’OTAN aux portes de la Russie :
S.2277 – Loi sur la prévention d’une agression russe de 2014
Demande au président de : (1) mettre en œuvre un plan visant à augmenter l’appui des États-Unis et de l’OTAN aux forces armées de la Pologne, l’Estonie, la Lituanie, la Lettonie, et d’autres membres de l’OTAN ; et (2) demande au représentant permanent des États-Unis auprès de l’OTAN de se pencher sur la possibilité de baser définitivement des forces de l’OTAN dans ces pays.
Demande au président de soumettre un plan au Congrès pour accélérer les efforts de défense antimissile de l’OTAN et de l’Europe.
Alors que la résolution S 2277 a été envoyée à la Commission des relations étrangères du Sénat pour examen, ses prémisses essentielles sont déjà mises en œuvre. À la mi-juillet, le commandant de l’OTAN en Europe, le général Philip Breedlove, en consultation avec le Pentagone et le ministère britannique de la Défense, a appelé à « stocker suffisamment d’armes, de munitions et autres approvisionnements sur une base militaire en Pologne afin de soutenir un déploiement rapide de milliers de soldats contre la Russie ». (RT, 24 juillet, 2014.)
nato wales summit globalresearch.caSelon le général Breedlove, l’OTAN a besoin de « fournitures et de capacités pré-positionnées, et d’une base prête à accepter rapidement des forces de remplacement » :
« Il a l’intention de recommander la mise en place de fournitures – des armes, des munitions et des boîtes de rations – au quartier général pour permettre un afflux soudain de milliers de troupes de l’OTAN ». ( Times, 22 août 2014, c’est l’auteur qui  souligne.)
Lors du Sommet de l’OTAN en septembre dernier au pays de Galles, Breedlove a réaffirmé son « scénario de guerre éclair », pouvant potentiellement conduire à une escalade militaire. Un soi-disant plan d’action de l’OTAN contre la Fédération de Russie a été mis sur pied et le Sommet du pays de Galles a donné le « feu vert » à une telle action.
À peine un mois plus tard, en Octobre, des exercices militaires des États-Unis et de l’OTAN ont eu lieu dans les États baltes. Au début novembre, une seconde série d’exercices a eu lieu à la fois dans les pays baltes et en Europe de l’Est.
Les exercices militaires de l’OTAN Épée de fer 2014, impliquant la participation de neuf pays membres de l’Alliance Atlantique, ont été lancés en Lituanie au début novembre dans le cadre de cette série de plus grande envergure :
« Des chars d’assaut étasuniens sont entrés en Lituanie au début du mois dans une démonstration de force à l’endroit de la Russie, une opération qui n’est pas la bienvenue dans la région. »
Les exercices militaires ont été explicitement dirigés à l’endroit de la Russie. Selon Moscou, ils consistaient  à « augmenter la capacité opérationnelle » ainsi que le transfert de l’« infrastructure militaire de l’OTAN aux frontières russes ».
En réaction aux déploiements de l’OTAN aux frontières de la Russie, celle-ci a également mené au début novembre à d’importants jeux de guerre dans la mer de Barents. Les exercices russes consistaient à essayer « toute la triade nucléaire composée de bombardiers stratégiques, de sous-marins [et du] missile balistique intercontinental en silo Topol-M lancé à Plesetsk en oblast d’Arkhangelsk » le 1er novembre 2014.
La résolution H. Res. 758 de la Chambre des représentants des États-Unis
Le 18 novembre, une importante résolution, H. Res. 758, a été déposée à la Chambre des représentants. Son principal objectif consiste à dépeindre la Russie comme un « pays agresseur », qui a envahi l’Ukraine, et à appeler à une action militaire contre la Russie :
Vous pouvez regarder le discours en Chambre du Rep. Kinzinger sur la législation (en anglais)







H.RES.758 - considérant que lors de son entrée en fonction en 2009, le président Barack Obama a annoncé son intention de « réinitialiser » les relations avec la Fédération de Russie, décrite par l’ancien ambassadeur des États Unis … (Présenté à la Chambre – IH)
HRES 758 IH
113e CONGRÈS
2e Session
H. RES. 758
Condamnant fermement les actions de la Fédération de Russie, sous la présidence de Vladimir Poutine, lequel a mené une politique d’agression contre des pays voisins dans le but de dominer sur les plans politique et économique.
(Le texte intégral de la résolution H. Res. 758 figure dans l’annexe à cet article)
H. Res. 758 accuse non seulement la Russie d’avoir envahi l’Ukraine, il invoque également l’article 5 du Traité de Washington, à savoir la doctrine de la sécurité collective de l’OTAN.
Une attaque contre un membre de l’Alliance atlantique est une attaque contre tous les membres de l’Alliance.
Le discours sous-jacent s’appuie sur une série d’accusations sans fondement contre de la Fédération de Russie. La résolution accuse la Russie d’avoir envahi l’Ukraine, affirme sans preuve que la Russie était derrière l’attentat du MH17 de Malaysia Airlines et accuse la Russie d’agression militaire.
Elle accuse par ailleurs ironiquement la Fédération de Russie d’avoir imposé des sanctions économiques non seulement à l’Ukraine, mais à la Géorgie, à la Moldavie, ainsi qu’à plusieurs États de l’Union européenne dont les noms ne sont pas mentionnés. La résolution accuse la Fédération de Russie d’avoir utilisé « l’approvisionnement énergétique à des fins de coercition politique et économique ».
Bref, si elle devenait une loi, la résolution 758 fournirait de facto le feu vert au président des États-Unis pour déclarer la guerre à la Fédération de Russie, sans l’autorisation formelle du Congrès étasunien.
À cet égard, elle pourrait être interprétée comme « légèrement inconstitutionnelle » en ce qu’elle contrevient à la substance de l’article 1, section 8, de la Constitution étasunienne conférant au Congrès « le pouvoir de déclarer la guerre [...] »
La résolution presse le président des États-Unis en consultation avec le Congrès étasunien à :
Procéder à un examen de la position de force, de la capacité opérationnelle et des responsabilités des forces armées des États-Unis et des forces des autres membres de l’OTAN afin de déterminer si les contributions et les actions de chacun sont suffisantes pour satisfaire aux obligations de la légitime défense collective en vertu de l’article 5 de Traité de l’Atlantique Nord et de préciser les mesures nécessaires pour remédier aux faiblesses.
Le paragraphe ci-dessus suggère que les États-Unis envisagent d’utiliser la doctrine de sécurité collective de l’OTAN en vertu de l’article 5 dans le but de déclencher un processus de confrontation militaire avec la Fédération de Russie.
La structure des alliances militaires est d’une importance cruciale. L’intention de Washington est d’isoler la Russie. L’article 5 est un mécanisme pratique imposé par les États-Unis sur l’Europe occidentale. Il oblige les États membres de l’OTAN, dont la plupart sont membres de l’Union européenne, à faire la guerre pour le compte de Washington.
Par ailleurs, un référendum sur l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN est envisagé. Si l’Ukraine devient membre de l’OTAN et/ou redéfinit son accord de sécurité avec l’OTAN, l’article 5 pourrait être invoqué pour justifier une guerre appuyée par l’OTAN contre la Russie.
« Adoption expéditive »
La vitesse à laquelle la résolution 758 de la Chambre des représentants a été adoptée est inhabituelle dans l’histoire du Congrès étasunien. La législation a été présentée le 18 novembre, on l’a précipitée à la commission des Affaires étrangères et rapidement retournée à la plénière de la Chambre pour le débat et l’adoption.
Deux semaines (16 jours) après avoir été présentée par le député Kinzinger (Illinois) le 18 novembre, la résolution a été adoptée lors d’un vote presque unanime dans la matinée du 4 décembre, par 411 voix contre 10.
Les membres du Congrès sont des marionnettes. Leur vote est contrôlé par les groupes de pression de Washington. Pour les entrepreneurs du secteur de la défense, Wall Street et les géants texans du pétrole, « la guerre est bonne pour les affaires ».
Pour reprendre les propos de Dennis Kucinich dans une lettre ouverte publiée le 2 décembre :
La résolution demande que l’on isole la Russie [...] Autrement dit: « Soyons prêts pour la guerre contre la Russie. »
C’est exactement le type de fanfaronnades qui a donné naissance à la guerre froide et mené à son escalade. Il est temps que nous exigions que les États-Unis favorisent la diplomatie au lieu des dépenses militaires accrues dans la quête de l’ordre international.
Silence médiatique
On s’attendrait à ce que cette décision historique fasse l’objet d’une vaste couverture médiatique.
Nous avons plutôt eu droit au silence médiatique.
Les médias du pays n’ont pas couvert le débat à la Chambre des représentants et l’adoption de la résolution 758 le 4 décembre.
Les grands médias avaient reçu l’ordre de ne pas couvrir la décision du Congrès.
Personne n’osait relever ses implications dramatiques, ses impacts sur la « sécurité mondiale ». « La Troisième Guerre mondiale ne fait pas les manchettes. »
Sans couverture médiatique concernant les préparatifs de guerre des États-Unis et de l’OTAN, le grand public ne connaît toujours pas l’importance de la décision du Congrès.
Passez le mot. Renversez la tendance guerrière.
Brisez le silence médiatique.
Michel Chossudovsky
Article en anglais: America is on a “Hot War Footing”: House Legislation Paves the Way for War with Russia?, publié le 5 décembre 2014.
Traduction: Julie Lévesque pour Mondialisation.ca
 
vendredi 12 décembre 2014
 

Toyota, fournisseur officiel de l’État Islamique ? par Maurad Goual

 

 

Très intéressant article sur ce qui semble évident quand on regarde les images de Daech mais que personne n’ose analyser !
daech_toyota-51e60Depuis maintenant deux années exit Al Qaida, Ben Laden et consorts, tout spécialiste en terrorisme international accrédité par la maison blanche, ne vous parlera que de « L’état Islamique au soleil levant » et de son calife autoproclamé, ancien agent de la CIA sous Georges Bush fils ! En cela rien de surprenant dans l’absolu car qui mieux qu’un créateur, peut parler de sa créature ? En la matière les USA ont montré leur savoir faire, plus c’est gros, plus les populations, devenues anxiogènes, à force de bourrage de crane « merdiatique » de TF1 et leurs amis, y croient. Mais à trop regarder les mêmes choses on ne distingue plus les détails, pourtant il est bien connu que c’est là que se cache le diable…
Il nous a été expliqué, qu’au début de son activité terroriste et colonialiste, le groupe DAESH, avait dérobé plus de 4000 Hummers à l’armé US, et volé environs 350 millions de dollars dans les banques de Mossouls et ses environs, qui pour votre souvenir se trouvent dans la zone la plus militarisée de l’Irak en raison de sa production gazière et pétrolifère, ainsi que sa proximité avec les zones tampons de la Russie et de la Turquie.
Mais bon, imaginons que cela fut possible ou rendu possible, comment peut-on expliquer aujourd’hui que l’état islamique ait pu prendre le contrôle de champs pétroliers, et assuré, en toute impunité, la production et la vente de 65 000 barils de brut par jour, acheminés jusqu’à leurs acquéreurs que sont la Turquie et le royaume de Jordanie ?Cette manne financière lui permet l’acquisition d’armement sophistiqué et surtout de payer la logistique et les salaires des mercenaires, qui se prétendent avant tout djihadistes mais qui ne sont rien de moins que des endoctrinés que l’on rémunère chichement pour justifier ou laver de leurs consciences les crimes qu’ils commettent. Cependant depuis le début j’ai été obsédé non pas par la rapidité de propagation de l’idéologie djihadiste dans cette région du monde, mais par l’équipement de ces milices qui pillent, violent, tuent et volent au nom de l’Islam.
Dans l’une de ses nombreuses démonstrations de force « médiatique », L’état Islamique, qui apparemment s’y connaît aussi en communication, nous a dévoilé l’arsenal d’automobile de la marque Toyota qu’il possède ! Pas une seule photo sur le moteur de recherche Google ne montre autre chose ! Quelque soit la recherche, et le plus surprenant est, que ces véhicules Toyota, des pick-up flambant neufs, équipent aussi les troupes de mercenaires au Mali et au Niger. De là à affirmer que Toyota serait le fournisseur officiel des terroriste de l’État islamique en Afrique et au Moyen Orient, il n’y a qu’un pas, que je ne franchirai pas… Mais je m’interroge sur la similitude des véhicules neufs de cette marque que l’on retrouve dans les zones de conflits.
J’ai mené l’enquête en contactant le responsable de la communication de la marque Toyota en Europe, Au premier contact téléphonique j’ai senti l’embarras et la crainte du groupe que l’on puisse s’intéresser à leurs activités commerciales qui plus est quand il s’agit de terrorisme. Après plusieurs échanges par mails, « un officiel » m’apporte la réponse à nos questions !
Il semblait découvrir la « chose » et paraissait même inquiet pour l’image de la marque, Ils n’ont pas tardé à nous répondre en affirmant par le biais de son porte parole officiel que : « Toyota n’a jamais vendu de véhicule à des fins militaires ou terroriste »… Laconique vous en conviendrez, car personne ne peut ignorer les images et les infos que la sphère internet « véhicule ». Mais alors si ce n’est pas Toyota qui vend directement ses pick-up aux groupes armés, qui est l’heureux intermédiaire qui les achète en gros et qui les revend à ses groupes ? Comment est-il payé et à qui achète-t-il les véhicules, comment fait-il pour leurs faire traverser les continents ? Pourquoi aucun service de renseignements ne travaille sur le sujet ?
Toyota est devenu en 2013 le premier constructeur automobile au monde devançant de quelques milliers de voitures son concurrent de toujours Général Motors et a conforté sa place de leader sur le continent Africain. Serions-nous mauvaises langues en pensant que ces quelques milliers seraient ceux de l’État Islamique ? Chacun se fera sa propre opinion.
 
"Si vous n’y prenez pas garde, les journaux finiront par vous faire haïr les opprimés et adorer les oppresseurs." Malcom X

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