Zichron Yaakov Israël : Une famille française fait fermer une école pour cause de racisme et harcèlement
Nous publions ici un article
envoyé par Guiraud dont nous voulions refaire une synthèse plus
élargie. Nous avons finalement décidé de le publier tel quel, car outre
le racisme latent, il porte un certain éclairage sur la société
israélienne où la laïcité côtoie l’intégrisme le plus obscurantiste.
Nous voulions cependant apporter les quelques remarques suivantes.
Nous constatons qu’en Israël, comme dans bien des pays, le racisme est présent à tous les niveaux de la société, mais le cas d’Israël
nous montre que le racisme est avant tout social. Le racisme anti
séfarade n’est ni ethnique, ni religieux, mais bien contre une catégorie
de la population considérée comme différente par certains israéliens, alors même que de partout par le monde elle est vue comme identique.
La deuxième remarque a trait au discours mondial sur le peuple
juif. On constate que ce discours ne tient qu’à l’extérieur d’Israël,
car à l’intérieur de la société israélienne, c’est un autre son de
cloche. Il prend l’eau de toute part dès lors qu’il s’agit de falashas d’origine éthiopienne ou de séfarades, les juifs berbères souvent d’origine Nord-Africaine, ou les juifs arabes (irakiens, yéménites, etc.).
Enfin, il est ironique que des personnes ayant fui ce qu’ils appellent de l’antisémitisme
en France, qui dans le pire des cas n’est que verbal, se retrouvent
confrontés à un racisme, vrai celui-là, équivalant à de la ségrégation,
dans le pays sensé les en protéger. Oseront-ils appeler la
discrimination dont ils font l’objet, antisémitisme ?
Osons une question : Est-ce
qu’une partie de ce qu’on appelle antisémitisme en France aujourd’hui
n’est pas lié aux origines nord-africaines des séfarades ? Ce qui nous
ramène à l’éternel débat franco-français sur les immigrés, les séfarades
n’étant eux-mêmes en grande partie que des immigrés maghrébins après les années soixante en un flux massif dans un laps de temps très court.
Avic
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Le conseil municipal a procédé hier à
une fermeture provisoire de l’école suite à la plainte pour harcèlement
de deux élèves d’origine séfarade
Les portes de l’école Talmud Torah Zichron Gavriel sont restées closes hier matin. Selon le journal Haaretz, cette école religieuse ashkénaze est fréquentée par 40 % d’élèves d’origine moyen-orientale.
Selon le site haredi Kikar Shabbat,
l’école ne souhaitait pas accepter deux enfants âgés de 5 et 6 ans, sous
prétexte que le niveau d’observance religieuse de leur famille ne
correspondait pas aux canons religieux de l’établissement.
Le directeur invoquant à ce titre que le
père de famille utilisait un téléphone cellulaire classique qui ne
peut-être revendiqué comme « casher », autrement dit, un téléphone sans
accès à Internet.
L’école a cependant, dans un premier
temps, été contrainte par le ministère de l’Education, d’accepter les
deux enfants. Pendant deux mois, ceux-ci auraient été régulièrement
harcelés et même empêchés d’entrer dans leur salle de classe, jusqu’à
l’intervention, il y a un mois d’un inspecteur auprès du ministère de
l’Éducation.
Les parents des autres élèves ont, suite
à cela, entrepris différentes mesures pour protester contre
l’acceptation des garçons : salles de classe vide, graffitis sur les
murs de la maison familiale, portes scellées et pots de fleurs
renversés. Une malédiction (pulsa denoura) aurait même été lancée contre
la famille.
Selon le président du conseil municipal Eli Abutbul qui s’est confié dans les colonnes de Haaretz,
« une minorité obscurantiste tente de porter atteinte aux valeurs de la
société israélienne. Si l’école ne change pas sa position, elle restera
fermée ».
L’avocat de l’école Uri Keidar explique
que « cette institution éducative est très conservatrice et que près de
la moitié de ses élèves sont d’origine séfarades de sorte que les
allégations de discrimination sont sans fondement ».
Il dénonce également la punition collective que constitue la fermeture de l’établissement.
Contacté, le ministère de l’Education a
déclaré que « compte tenu des faits et après avoir mis en garde l’école à
plusieurs reprises, le ministère a ordonné la fermeture de l’école. »
Envoyé par Guiraud
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