est la défaite encaissée par le projet israélo-américain, face à l'axe de la Résistance. La Coalition contre «Daesh» est une tentative de mener une contre-attaque qui ne peut pas esquiver l'échec, en raison de la divergence des intérêts et du manque de confiance entre les membres de la Coalition. Conclusion : L'axe de la Résistance est, donc, proche de la grande victoire.
On entend souvent parler de quelqu'un qui tue des personnes qui lui sont les plus proches et les plus aimées, avant de se tuer elle-même sous le poids d'une circonstance qu'elle ne peut pas supporter. Le comportement des individus peut s'appliquer également aux groupes et aux nations : beaucoup de guerres à l'intérieur d'un camp donné peuvent être l'expression de ce comportement criminel ouvert au suicide.
Dans ce sens, les attentats-suicides qu'on perpètre habituellement sous le titre de la destruction de soi et des ennemis à la fois cèdent la place à la destruction de soi et des amis. Il y a grand lieu de dire que la caractéristique essentielle des dynamismes qui régissent les politiques des puissances engagées dans la guerre contre «Daech» appartient à cette dernière catégorie.
Outre le nombre grandissant de problèmes et de problématiques posés dans la région, l'événement central qui est à la base de tous les événements et des évolutions ultérieures est celui représenté par les défaites subies par les américains et les Israéliens durant ces dernières années : Menaces continuelles de frapper l'Iran et manque d'audace quant à l'exécution de ces menaces, les défaites de l'entité sioniste au Liban et à Gaza, l'incapacité de renverser le régime syrien après 45 mois d'une guerre qui est la plus féroce dans l'histoire.
Le complexe de la défaite
Et le tout, à un moment où Washington se croyait en mesure de mettre sur place son empire mondial dans la mesure où elle avait les mains libres après l'effondrement de l'Union soviétique. Une situation qui pousse effectivement à la folie.
Il est certain que c'est la folie générée par l'incapacité de Washington et de ses outils de se lancer dans de nouvelles guerres qui a ouvert grande la porte à l'embourbement réciproque comme seul moyen pour lancer une contre-attaque visant l'axe de la Résistance. Une contre-attaque menée par des alliés que l'échec pousse chacun d'eux à essayer de compenser ses pertes aux dépens d'une ou de plusieurs autres parties alliées en approfondissant leur empêtrement dans des guerres et confrontations acharnées.
La stratégie du chaos constructif et de la guerre «soft» adoptée par les Etats-Unis comme alternative à leurs guerres ratées dans la région est avant toute chose une guerre dans laquelle Washington utilise ses alliés et ses outils pour se battre à sa place. S'ils gagnent, la victoire sera celle de Washington seule. Mais s'ils perdent, il leur revient à eux seuls de subir la défaite. Ou, plus encore, Washington pourrait participer à les achever pour faire des gains si la nouvelle donne le permet.
Dans ce sens, la guerre contre «Daech» est une émanation de la guerre ratée contre la Syrie, ou un nouvel épisode de cette guerre qui, n'ayant pas pu atteindre son objectif, s'est transformée en guerres effectives ou en prémices de guerres entre les puissances alliées contre la Syrie et l'axe de la Résistance.
Des guerres entre alliés
Tout le monde s'est bien aperçu du fait que l'insuccès de la guerre contre la Syrie a participé à la dislocation de l'alliance des forces locales, régionales et internationales engagées dans cette guerre. Des vifs désaccords se sont concrétisés par la formation d'une alliance entre l'Egypte, le Royaume saoudite et autres pays du Golfe face à l'alliance entre La Turquie et le Qatar.
Ces désaccords se sont reflétés au niveau des groupes takfiri et terroristes qui se sont engagés dans des guerres intestines qui ont abouti à épuiser ce qu'on appelle «l'Armée syrienne libre» et «l'opposition politique modérée». Puis à des guerres sans merci entre «al-Nossra» et «Daech» en Syrie, et entre ce dernier groupe et les constituantes ba'thi et Nakchabandi en Irak.
Dans les conditions de la formation de la Coalition internationale contre «Daech» et de la participation des pays du Golfe et de la Jordanie aux bombardements visant des positions de ce groupe en Irak et en Syrie, il parait, abstraction faite du sérieux de ces bombardements, et compte tenu des informations parlant de la mort de dizaines de combattants takfiri, que des évolutions inattendues commencent à occuper la scène. Des manifestations sortent dans les milieux pro-Daech -considérés depuis longtemps comme liés au Royaume saoudite et aux autres pays du Golfe- pour condamner les bombardements et les pays arabes qui y participent.
Quant aux conditions posées par certains pays pour rejoindre la Coalition et celles posées par tous ces pays au sujet de leurs «parts» dans la confrontation avec «Daech», elles traduisent les doutes réciproques entre ces parties ainsi que le sentiment nourri par chacune d'elles quant aux dangers auxquels elles s'exposent suite à leur participation dans la confrontation.
A ce propos, les mass médias arabes qui reflètent les points de vue saoudiens soulignent le manque de confiance à l'égard des Etats-Unis et de leur discours sur la «longue durée» de la guerre et sur la nécessité d'une intervention terrestre sans la participation américaine. Il s'agit là d'un élément qui donne l'impression que les parties régionales, la Turquie, le Royaume saoudite, le Qatar et autres, sont déjà embourbées par les Etats-Unis dans une situation qui glisse, contre la volonté de tous, vers une guerre contre «Daech» qui commence à prendre la forme d'une guerre de destruction de soi et des amis.
Source : Al-Ahednews
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