L’arrivée
d’un « islamiste » à la tête des Transports a été sans effet sur la
moralisation au sein des compagnies nationales de navigation. La
corruption et le népotisme battent leur plein. Avec Ghoul, il y a eu
même une dégradation dans le traitement des voyageurs sans parler de la
réputation d’Air Algérie qui bat de l’aile suite à une cascade de
problèmes de sécurité, des incidents techniques et des accidents aériens
tragiques — EL Khabar a recensé 200 morts en quelques mois —. Air
Algérie passe par l’une des pires époques de son histoire. À telle
enseigne que le ministre des Transports n’a pas hésité à s’abriter
derrière un raccourci cher au pouvoir algérien quand il a le dos au mur :
« la main de l’étranger »… Deux vidéos circulent ces derniers jours
dans les réseaux sociaux sur le peu de considération que réservent la
compagnie Air Algérie et les agents de la douane à leurs clients algériens lambda.
À Oran, une femme voilée fut victime d’un vol qualifié par les agents
d’Air Algérie. Ils lui ont tout simplement arraché de ses mains le
billet d’accès qu’ils lui avaient eux-mêmes donné la veille. «
Rends-nous ça minus. Si tu n’es pas contente, regarde là-bas, il y a un
mur en béton, tu sais quoi faire pour vous calmer… », semble dire les
réponses arrogantes et la désinvolture de la pourriture d’Air Algérie.
La malheureuse victime était dans toute ses états et n’avait pu contenir
sa colère devant la caméra de Rachid Nezzaz qui fut sur les lieux.
Dans le même contexte de mépris pour les citoyens par les crapules de
l’Etat, un autre Algérien a vécu cet été une incroyable mésaventure au
niveau de la douane. En partance pour Marseille sur un bateau, l’homme
âgé, émigré, fut victime d’une escroquerie abjecte manigancée par des
douaniers qui l’ont délesté de 30 litres huile. Sommé de décharger les
bidons d’huile du véhicule et d’aller passer au scanneur, il se conforma
comme le ferait n’importe quel passager. Il laissa sa marchandise sur
place et partit. Direction, le scanneur. Après avoir tourné en rond — il
n’y avait aucun scanneur —, il retourna à l’endroit où il avait laissé
sa marchandise. Surprise; les bidons d’huile avaient disparu et l’agent
s’était volatilisé. Quand il s’adressa à la douane, on s’est payé sa
tête et personne ne le prit au sérieux… N’étaient les témoins qui
avaient vu le vieil immigré décharger l’huile et ont insisté pour le
soutenir, les douanes véreuses l’auraient fait passer pour un mythomane
sans coup férir. Les deux petites histoires sont une goutte dans un
océan d’injustices. L’Algérien ne compte plus les scandales, les dérives
et les injustices qui défilent à un rythme effréné dans son pays. Les
deux vidéos visionnées par des milliers d’Algériens suffisent à faire
voler en éclats tous les discours officiels ronflants sur l’amélioration
des conditions de vie des citoyens et le respect qu’ils sont en droit
d’attendre de l’Administration et des agents de l’Etat. Ni Boutef, ni
Marmita ni Belaïz ni le dernier larbin du pouvoir ne se donneront la
peine pour soulager et libérer le peuple de la gangrène qui ronge le
pays. Il est impossible que le fruit de la corruption ait la conscience
assez vive et la vision assez lucide pour éradiquer la matrice politique
qui la fait naître. Dans la vie quotidienne, l’Algérien lambda sait
qu’en plus du dictat d’un pouvoir inique, arrogant, il continuera d’être
nargué par la canaille qui travaille dans le service public. Sabrane
jamilaine (Patience, braves gens!). Rachid Nekkaz : scandale à l’aéroport d’Oran Douane algérienne Hoggra
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