Le tout étant que soit préservée, envers et contre
tout, l’image de l’entité sioniste, en tant qu’expression d’un peuple
martyrisé et menacé d’extermination qui a pu retrouver la terre promise à
lui par Dieu. Il faut faire en sorte que l’armée de cette entité
conserve le statut qui fait d’elle " l’armée la plus morale au monde ".
Tant pis si la gageure est difficile à tenir, tant le crime est
insoutenable. Tant pis si, par ailleurs, les " droits de l’Homme " sont
régulièrement servis comme argument pour justifier les agressions qui
ont détruit des pays.
Ici, ce sont les victimes qui vont endosser la
culpabilité, grâce à une grossière manipulation de la réalité. Dans le
tableau dressé, Israël (qui se défend) est victime de sa puissance et
les Palestiniens (qui l’agressent) ont l’avantage de leur faiblesse. Il
s’agit aussi d’un " conflit israélo- palestinien " et non la résistance
d’un peuple et de son oppression par la Barbarie.
Ainsi peuvent être étalées des insultes au bon sens
qui déresponsabilisent les assassins, qui ne font que répondre au "
terrorisme " d’un adversaire mû par la " seule haine des juifs " et non
par sa réduction à l’état de sous-humanité et par la transformation de
son territoire en camp de concentration. Un adversaire qui, de surcroît,
se sert de ses concitoyens comme bouclier, d’où les centaines de civils
et leurs enfants tués.
Au mieux, il y a une autre explication qui est
fournie. Celle-ci relève d’une analyse du terrain de la confrontation,
qui est une étroite bande de terre surpeuplée où il est impossible aux
avions, aux navires et aux chars de l’armée sioniste, de n’atteindre que
les combattants.
La propagande prend donc ses marques, afin de gérer
l’impact des horribles images qui font le tour de la planète. Au bout de
l’entreprise, il ne doit rien ou presque rien en rester, comme pour
toutes les boucheries précédentes. Non pas que la Barbarie ait peur de
devoir rendre des comptes, mais parce que, en dernière instance, il
s’agit d’annihiler les réflexes de la révolte en extirpant ce qui peut
la nourrir.
Demain, plus tôt qu’on puisse penser, la contre
offensive se fera. La Barbarie, qui aujourd’hui fait, quelque peu,
profil bas sur la question des droits humains, va à l’encontre de
l’évidence les reprendre à son compte sur d’autres champs de bataille.
Là où elle va jouer au chevalier servant des justes causes.
Cependant, il lui faut arrêter au plus vite le "
conflit " à Ghaza, en payant le prix le plus faible qui soit, en faisant
admettre aux Palestiniens, encore une fois, qu’ils doivent se soumettre
aux " exigences de sécurité " d’Israël, à la nécessité qu’ils acceptent
de se départir de leurs revendications les plus élémentaires, y compris
de vivre sous la botte sioniste.
Ahmed Halfaoui
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