21 août 2014
Ali
Benhadjar, ex-Émir de la région de Médéa s’exprime dans cette interview
sur les événements ayant secoué l’Algérie à la suite de l’interruption
du processus électoral par le coup d’état institutionnel du 11 janvier
1992. Élu député de Médéa dès le premier tour, il a connu les affres de
l’incarcération et de la déportation dans les camps du Sud, à Reggane,
une zone fortement irradiée par les 4 essais nucléaires aériens français
de 1960-1961. Après avoir essuyé toutes sortes de brimades et épuisé
toutes les voies pacifiques pour faire valoir ses droits, son parti
politique ayant été carrément dissous, il dut se résoudre en désespoir
de cause, à prendre le maquis avec ses compagnons pour assurer leur
propre défense. Ali Benhadjar appartient à une famille de
révolutionnaires comptant de nombreux Chouhada (Martyrs de la révolution
de Novembre 1954).
Dans cette vidéo très intéressante, il explique comment il a été
contacté fin 1992-début 1993 par Cheikh Slimani, l’émissaire de Kasdi
Merbah dont l’action politique à cette époque visait surtout à mettre
immédiatement fin à l’effusion de sang en Algérie, avant que la
situation ne devienne incontrôlable. C’est le 12 juillet 1993 que Kasdi
Merbah, alors président du MAJD, son parti politique, lança, dans le
cadre de ses initiatives politiques de paix, son appel au peuple
algérien. Hélas, les partisans de la Françafrique en ont décidé
autrement. Dans une embuscade particulièrement meurtrière, tendue le 21
août 1993 par un groupe de choc surarmé, Kasdi Merbah, son fils, son
frère et leurs deux compagnons perdirent la vie, pendant que l’Algérie
plongeait dans un chaos indescriptible.
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