Briser le silence sur la nature criminelle de l'agression sioniste
par Kharroubi Habib
L'ONU
a procédé à la création d'une commission d'enquête sur d'éventuels crimes de
guerre à Gaza commis dans le cadre de l'agression sioniste. Elle ne pouvait
faire autrement car elle aurait encouru l'accusation de faire siennes les
fumisteries présentant l'armée israélienne comme faisant une « guerre propre »
et menée contre les seuls combattants « terroristes » activant dans la bande de
Gaza. Elle y était d'autant plus contrainte qu'elle a elle-même dénoncé comme «
crimes de guerre » les bombardements effectués par l'aviation sioniste sur
certaines de ses écoles dont elle avait pris soin d'informer les autorités de
Tel-Aviv qu'elles abritaient des réfugiés civils fuyant les quartiers où
opéraient leur armée et leur aviation.
Il
reste maintenant à savoir ce que fera l'organisation onusienne des conclusions
que lui soumettra sa commission d'enquête qui établira à n'en point douter que
l'Etat sioniste est coupable de crimes de guerre ne serait-ce que par les
frappes délibérées dirigées contre ses écoles ayant occasionné des massacres
abominables de réfugiés, d'enfants en particulier. Sachant qu'il ne peut
échapper à l'accusation de crimes de guerre voire ceux contre l'humanité,
l'Etat sioniste s'est violemment élevé contre l'initiative onusienne en faisant
déclarer au porte-parole de son ministère des Affaires étrangères que les
conclusions « anti-israéliennes » de la commission onusienne sont « connues
d'avance ».
Comme
il est accoutumé quand il est mis sur la sellette pour ses violations du droit
international et ses crimes, l'Etat sioniste s'en prend à ceux qui le placent
dans cette situation en les accusant d'être mus par leur antisémitisme et
d'être acquis aux organisations « terroristes » contre lesquelles il combat
pour sa « sécurité nationale ». Et à chaque fois complaisamment les médias
occidentaux relayent ses accusations en leur octroyant un semblant de vérité en
semant le doute sur leur qualité de défenseurs des droits de l'homme et de la
légalité internationale. Ils l'instillent au travers de commentaires
malveillants à leur encontre se basant sur leur prétendu pari pris
anti-israéliens que rendraient évident certaines de leurs déclarations ou
prises de positions antérieures.
Dans
le cas de la commission d'enquête que l'ONU vient de créer, la manœuvre par ces
milieux visant à la discréditer a commencé s'en prenant à son président le
professeur canadien en droit international William Schabas, déclaré « to de go
» hostile à Israël pour avoir publiquement fait part de son souhait de voir le
Premier ministre Benyamin Netanyahu comparaître devant la Cour pénale
internationale. Comme si en disant cela il a exprimé un sentiment
anti-israélien le disqualifiant en terme de probité et d'intégrité de jugement.
Israël a donc fait savoir par avance qu'il rejette les conclusions de la
commission d'enquête onusienne.
L'ONU
réservera-t-elle alors à ces conclusions le sort qu'ont eu celles de
précédentes commissions d'enquête établissant la responsabilité de l'Etat
sioniste dans des crimes dont elles ont qualifié la nature de crimes de guerre
et même pour certains des crimes contre l'humanité : celui de les classer sans
suite ? C'est au vaste mouvement d'opinion qui s'est constitué en réaction
d'indignation contre l'agression barbare et inhumaine subie par la population
gazaouie qu'il incombe d'empêcher qu'il en sera ainsi cette fois-ci, tant la
furie meurtrière d'Israël a dépassé l’humainement acceptable.
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