AG extraordinaire de l'ONU: un challenge pour la diplomatie algérienne
par Kharroubi Habib
A
la quatrième semaine de la barbare agression sioniste contre Gaza, l'Algérie
lassée et révulsée par le silence d'une communauté internationale sous
influence des grandes puissances alliées de l'Etat agresseur a engagé sa
diplomatie sur une démarche visant à obtenir une réunion urgente et
extraordinaire de l'Assemblée générale de l'ONU. L'initiative algérienne a reçu
un accueil favorable en dehors du cercle de ces puissances. Raison pour que
l'Algérie et les pays qui lui ont formulé leur appui n'abandonnent pas
l'entreprise comme le voudraient Israël et ses amis au prétexte que les
négociations du Caire entre Palestiniens et Israéliens ont pris une tournure positive
et encourageante qui plaide pour un renoncement à « jeter de l'huile sur le feu
».
Quel
que soit le résultat qui sortira de ces négociations du Caire, il ne faut pas
renoncer à instruire le procès d'Israël pour son agression criminelle et
barbare. Une résolution de condamnation votée par l'Assemblée générale de
l'ONU, seule représentative de la communauté internationale, n'aura certes et
l'Algérie le sait aucun effet contraignant pour israël. Mais elle mettra un
terme à la fumisterie qui consiste pour les puissances alliées d'Israël
d'invoquer l'adhésion de cette communauté internationale pour le soutien
inconditionnel qu'elles accordent à l'Etat sioniste.
De
même que l'Algérie doit poursuivre ses efforts diplomatiques pour concrétiser
la tenue de l'Assemblée générale extraordinaire de l'ONU sans se préoccuper des
tractations en cours au Caire. L'Autorité palestinienne doit de son côté
revenir en septembre prochain à l'ONU en demandant la reconnaissance de l'Etat
palestinien en tant que membre de plein droit dans l'organisation
internationale. Parallèlement, les Palestiniens n'ont plus à hésiter pour la
saisine de la justice internationale sur les crimes contre l'humanité et de
guerre commis à leur encontre par l'Etat sioniste. Au Caire, Israël fera tout
pour les dissuader d'entamer des démarches dans ce sens car en les détournant
de cette voie il empêcherait que des parties tierces, Etats ou organisations
humanitaires ou des droits de l'homme, s'y engagent alors que les Palestiniens
y auront renoncé.
Le
devoir moral à l'égard des martyrs palestiniens tombés au cours des agressions
sionistes est qu'il faut agir pour qu'Israël rende compte de ses crimes, qu'il
soit au moins démontré et reconnu que cet Etat n'est pas ce « sel de la terre »
que représente une propagande mystifiante, mais un Etat raciste, ayant recours
contre les Palestiniens et tous ses voisins à la politique des nazis hitlériens
et aux méthodes qu'ils ont utilisées.
Renoncer
au procès d'Israël et de ses dirigeants sous prétexte qu'ils manifesteraient de
la volonté de faire des concessions aux Palestiniens reviendrait à tomber dans
leur piège. Qui est qu'à chaque fois qu'ils se retrouvent acculés et en
mauvaise posture au plan international, ils font dans la diversion qui consiste
à émettre des signes se voulant apaisants, le temps seulement que retombent la
colère et l'indignation qu'ils suscitent dans le monde. L'horreur atteinte par
l'agression sioniste interdit le renoncement. Pour l'Algérie, cela consiste à
mettre tout le poids de son prestige international au service de la cause
palestinienne et ne pas entendre les hypocrites conseils cherchant à la faire
renoncer à son initiative.
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