Quand seul le doute s'exprime
par Kharroubi Habib
La
porte-parole du Haut commissariat aux droits de l'homme des Nations unies,
Ravina Shamdasani, a déclaré que cet organisme a reçu des rapports sur la
situation à Ghaza qui « appellent à des doutes sur le fait que les frappes
israéliennes sont conformes aux lois humanitaires internationales sur les
droits humains ».
Faut-il
seulement en douter quand les raids aériens pilonnent systématiquement tout ce
qui est debout ou bouge dans la bande de Ghaza ? Contrairement à ce que
prétendent les autorités civiles et militaires de l'Etat sioniste, les
bombardements ne ciblent pas uniquement des objectifs abritant des hommes ou
des moyens présentant une menace militaire. Pour preuve, ces dizaines et
maintenant centaines d'habitations et autres infrastructures détruites et avec
leurs lots de victimes n'étant que des civils froidement massacrés. Non le
doute n'est plus concevable. Il y a certitude qu'Israël viole bel et bien les
lois invoquées par les rapports transmis au haut commissariat onusien. Les
frappes israéliennes ne sont pas sélectives et ce sont les civils qui en
subissent le choc effroyable.
Israël
a démontré en chacune de ses agressions contre les Palestiniens qu'il ne recule
pas devant le crime de la violation des lois internationales humanitaires.
Cette fois encore moins que précédemment car animé par la volonté d'infliger
une punition collective à la population ghazaouie. Combien faut-il donc de
morts civils à Ghaza pour que les observateurs onusiens acquièrent la certitude
que l'Etat sioniste viole les lois de la guerre ? Certainement pas avant que
Ghaza soit devenue un cimetière. Il est encore une fois démontré que lorsqu'il
s'agit d'Israël, l'on n'ose pas qualifier par leur nom les exactions qu'il
commet contre les Palestiniens. Pourtant elles s'accompagnent à chaque fois de
crime de guerre et contre l'humanité dont la réalité est aveuglante.
Pour
que les autorités sionistes s'inquiètent des mises en garde adressées par la
porte-parole du Haut commissariat aux droits de l'homme, il aurait fallu que la
communauté internationale sanctionne les crimes précédents de même nature
prouvés par les organisations humanitaires et de défense des droits de l'homme
et reconnus comme tels par ce haut commissariat onusien. En n'exprimant que du
doute sur la conformité des frappes israéliennes qui labourent systématiquement
la bande de Ghaza, l'institution onusienne fait preuve d'une « retenue » qui ne
l'honore pas. Elle démontre ainsi qu'elle s'inscrit dans cette convergence qui
s'est opérée au plan international pour ne rien faire ou dire qui contraindrait
l'Etat sioniste à cesser son abjecte opération de punition collective et à
renoncer à son objectif qui est non seulement de détruire la résistance armée
palestinienne mais aussi de terroriser la population au point qu'elle abandonne
l'idée de revendiquer son droit à la création d'un Etat national.
Si
le Haut commissariat aux droits de l'homme a tout de même exprimé du doute sur
la conformité aux lois internationales, le Tribunal pénal international (TPI)
ne semble même pas savoir que celles-ci ont lieu et qu'il ne faut par
conséquent nullement s'attendre à ce qu'il s'en saisisse pour entreprendre une
quelconque procédure pour établir éventuellement la matérialité des violations
qu'elles occasionnent et encore moins à établir la responsabilité de ceux qui
les ont ordonnées ou planifiées. Par contre, ceux qui ont ordonné les tirs de «
pétards » contre Israël feront certainement l'objet de l'attention « impartiale
» de ce tribunal. Ainsi vont l'ordre et la justice internationale.
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