Ce
14 Juillet 2014 va marquer d'un crêpe noir, l'Histoire de notre pays,
qui vient de participer – fût-ce à titre symbolique – au défilé de la
fête nationale française à Paris. Le pouvoir en place à Alger, prétend qu'il s'agit-là, d'une
participation destinée à rendre hommage aux combattants algériens tués
au cours de la 1ère Guerre Mondiale 1914 – 1918. Un argument mensonger
et stupide, qui ne résiste pas à la vérité des faits historiques, quand
on sait de quelle manière ont été remerciés les combattants algériens, à
la fin de la Seconde Guerre Mondiale, le 8 Mai 1945, le jour-même de la
proclamation de la victoire alliée sur les nazis… C'est-à-dire par la
répression massive des populations civiles algériennes en particulier à
Sétif et à Kherrata, avec le bilan que l'on sait : plus de 45.000 morts. Cette forfaiture inouïe, constitue à la fois une humiliation, un
sacrilège et une trahison caractérisée, perpétrés par le pouvoir
illégitime en place – civils et militaires confondus – contre la mémoire
du peuple algérien en général, et celle des millions de victimes qui
ont jalonné les 132 années de conquête et de colonisation, couronnées
par plus de 7 années de Guerre de libération nationale et son bilan de
plus d'un millions de martyrs. Aucun pouvoir – et a fortiori un pouvoir illégitime – n'a la capacité
d'effacer les Crimes de guerre et les Crimes contre l'Humanité
perpétrés par la France coloniale entre1832 et 1962, des faits qui
relèvent formellement des Textes régissant le Droit International, en
particulier le plus récent d'entre eux, à savoir le Statut de Rome, pour
ce qui concerne les règles de fonctionnement de la Cour Pénale
Internationale, Statut que 122 pays ont signé et ratifié, à la date de
Juillet 2013, dont la France ; l'Algérie, pourtant signataire dudit
Statut, refuse obstinément de le ratifier, pour couvrir honteusement les
Crimes de guerre dûment documentés, commis durant la décennie noire –
1992 - 2002 – sur le peuple algérien par la police politique DRS et les
milices des généraux-daf-putschistes protecteurs militaires et protégés
politiques du clan des Bouteflika. Ce qui n'empêchera en aucune façon,
le Peuple algérien, le moment venu, d'instrumenter le Droit
international pour contraindre la France à la Repentance et s'il échet, à
la réparation. Quand on sait que le complexe de culpabilité de nos gouvernants, du
fait de leurs forfaitures, auront permis à la France néocolonialiste et
sioniste – droite et gauche confondues – non seulement de décliner toute
participation à la célébration du Cinquantenaire de l'Indépendance,
mais de pousser l'outrage jusqu'à dépêcher plusieurs émissaires à Alger,
y compris son ministre des affaires étrangères – le sioniste Laurent
Fabius, l'ami intime du criminel Netanyahu et des Bouteflika – pour
sommer le pouvoir félon en place à Alger, d'enterrer toute velléité de
demande de repentance, on est pris d'un immense sentiment de colère, de
rage et de révolte, de voir ainsi notre pays et sa mémoire, soumis aux
diktats de l'ancienne puissance coloniale qui joue d'arrogance, en
tenant par un quasi chantage d'Etat, la plupart des "indignitaires" –
civils et militaires – les uns, par leurs Crimes de guerre contre leur
propre peuple et les autres, par leurs immenses fortunes mal acquises,
recelée en France sous forme de biens meubles et immeubles et autres
comptes en banque, grâce à la protection ou à la complicité de tout un
réseau politico sécuritaire et/ou financier, d'essence mafieuse, qui
gangrène profondément la classe politique en France, droite et gauche
confondues, comme on peut le constater à loisir en lisant leur presse… Le Coup d'Etat du 11 Janvier 1992, perpétré par les généraux-dafs
putschistes inféodés à la France et le chaos politique et sécuritaire
qui s'en sont suivis, auront abouti à un quasi démantèlement des
structures socio-économiques et institutionnelles de l'Etat algérien et à
la dislocation de notre Société. Ce qui a eu pour conséquence
l'émergence d'une oligarchie hétérogène, de nature à la fois militaro
financière, compradore, régionaliste et antinationale qui a tôt fait de
se fondre dans le clan des Bouteflika, dès qu'il est devenu manifeste
qu'on y lavait encore "plus blanc"…, question clientélisme, corruption
et félonie. Il suffit de rappeler les liens d'amitié scandaleux et
politiquement contre nature entretenus par M. Bouteflika et sa suite
avec les Chirac, les Sarkozy et autres Hollande, pour rester uniquement
sur le terrain de la France. Or, c'est précisément ce genre de relations
extra étatiques qui faussent le fond du problème, en donnant l'illusion
aux gouvernements français successifs, de pouvoir escamoter ad vitam
aeternam, le sujet essentiel dans nos relations bilatérales, des crimes
de guerre de la France coloniale, les Droits légitimes du peuple
algérien à exiger la repentance. Une repentance mise à mal donc, par
l'illégitimité-même d'un pouvoir politique préoccupé à rechercher une
légitimation – au prix de graves abandons de souveraineté nationale -
auprès de l'ex puissance coloniale. Dieu merci, cette mise en otage de
nos dirigeants politico-militaires félons, ne saurait en aucune façon
subroger le Peuple algérien de ses Droits. Pour la simple raison que ces
Droits sont Imprescriptibles. Abdelkader Dehbi 14 juillet 2014 Post-scriptum : Comme si la Providence voulait souligner davantage l'infamie de cet
acte, il était écrit que cette participation malvenue de l'Algérie à ce
défilé dans la capitale française, intervienne au moment-même où depuis
une semaine, l'armée de l'Etat sioniste ne cesse de pilonne du matin au
soir, les populations civiles de Ghaza, faisant des dizaines de morts,
des centaines de blessés et des milliers de populations déplacées. Sans
parler de la folie destructrice d'une armée raciste et haineuse, qui
s'acharne sur les hôpitaux, les maisons de handicapés, les écoles, les
centrales électriques, les centres de distribution d'eau et autres
infrastructures vitales. On nous dit que c'est "le seul Etat
démocratique du Moyen-Orient". … Sans oublier non plus, ce silence révoltant et lâche, de toute
cette cohue de misérables "chefaillons" d'Etat arabes, perclus de leur
propre peur, de leur propre lâcheté, de leur propre honte. Honte à vos
"majestés" en stuc et à vos "Excellences" en formica ! Honte à vos
"généraux" ventrus et à vos "maréchaux" suintants !
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