Des réprobations qui n'osent nommer génocide les tueries de Gaza
par Kharroubi Habib
L'inhumanité de l'Etat israélien à l'égard de la population
gazaouie a atteint l'innommable. Ce n'est plus une agression qui se commet à
Gaza mais une opération planifiée d'extermination des habitants de ce
territoire qui ne trouvent aucun asile où s'abriter pour échapper au déluge de
feu et de bombes qui se déverse sur eux du ciel, de la mer et de la terre.
Netanyahu, le grand ordonnateur de ce massacre génocidaire, assume à la face du
monde le crime qui se commet en repoussant avec arrogance les timides appels à
l'arrêt de l'agression israélienne. Même celui de l'allié américain qui se rend
compte qu'Israël est allé trop loin. A John Kerry qui lui a présenté un projet
d'accord de cessez-le-feu, il a opposé une fin de non-recevoir arrogante,
sachant que l'administration américaine au nom de laquelle il parle encaissera
le camouflet sans lui donner de suites nuisibles pour l'Etat sioniste. Le jeu
de massacre se poursuit donc sous le regard horrifié et impuissant du monde
entier.
L'ONU dont les écoles et centres d'accueil sont aussi les
cibles de la furie destructrice et génocidaire qui s'abat sur Gaza, s'est
contentée d'élever une inaudible protestation et continue à ne pas vouloir
qualifier cette agression de ce qu'elle est : un crime contre l'humanité. Son
secrétaire général Ban Ki-moon si prompt en d'autres circonstances à s'en
prendre aux Etats dont les actes mettent en danger les vies des représentants
et fonctionnaires de l'organisation onusienne s'est limité à « déplorer ». Oui
la population gazaouie est terriblement seule. Son sort émeut certes l'opinion
internationale, mais pas les chancelleries en mesure d'arrêter le bras assassin
d'Israël. Celles-ci ont pour des raisons dictées soit par leur alignement
inconditionnel sur les vues d'Israël, soit par leur adhésion à la réalisation
des objectifs assignés par lui à son agression convenu de fermer les yeux sur
le fait qu'elle est menée en tant que punition collective d'une population dont
le seul « crime » est qu'elle est partie d'un peuple qui refuse le déni
d'exister dont il est l'objet depuis soixante-dix ans.
Israël est certes l'ordonnateur et l'exécuteur des ignobles
tueries dont les Palestiniens sont victimes. Mais ces chancelleries en question
y ont elles aussi leur part de responsabilité en prenant fait et cause
systématiquement pour l'Etat sioniste qu'elles absolvent des crimes qu'il
commet et à qui elles garantissent l'impunité. Si l'Etat sioniste s'estime non
tenu au respect des lois internationales humanitaires et en droit de massacrer
la population gazaouie, c'est qu'il est assuré que ces chancelleries
continueront à lui garantir l'impunité en dépit des « réprobations » de
circonstance qu'elles manifestent pour ne pas choquer leurs opinions publiques
respectives par des silences trop cyniquement approbateurs de la tragédie qui
se déroule à Gaza. Le ballet diplomatique auquel donnent lieu les supposées
tentatives lancées par certaines de ces chancelleries n'est qu'une fumisterie
visant à masquer l'horrible réalité qui est qu'elles ont accordé à l'Etat
sioniste le temps de réaliser la solution finale du problème palestinien
qu'elles n'ont jamais voulu aborder et traiter avec équité et dont la
persistance récuse en faux leur prétention à se considérer parlant au nom de
puissances ayant pour valeurs le respect des lois humanitaires et la défense
des droits de l'homme et des peuples. L'Etat israélien l'a parfaitement compris
d'où sa détermination à continuer son œuvre de mort quel que soit le nombre de
victimes.
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