Aux idiots du politiquement correct
Par Benachour Mohamed
Alors que l’extermination du peuple palestinien continue, avec la
bénédiction des Grands conjecturels de ce monde, certains journalistes
du terroir trouvent sans vergogne des superlatifs assez comiques pour
qualifier les faits génocidaires d’Israël. Au lieu d’être dans une
stratégie commune pour combattre la bête immonde du sionisme, nos
plumitifs préfèrent la critique stérile, au nom du politiquement correct et de la bien-pensance.
Il faut souligner que leur politiquement correct est une déviation de
la démocratie, un ersatz de celle-ci, se basant sur le credo «tout le
monde il est beau, tout le monde il est gentil...», mais ajoutant
implicitement le codicille « ...sauf ceux qui pensent le contraire». Ils
se targuent d’être libres et libéraux alors que leur raisonnement ne
peut être qu’une pire tyrannie.
Collant à cette logique malhonnête
et traitre, ils vont jusqu’à user de comparaisons stupides et de
métaphores boiteuses pour créer des analogies narquoises entre les
crimes sadiques des sionistes et certains problèmes communautaires
locaux ou régionaux.
Ces charognards profitent de ces crimes pour
scander à tue-tête leur allégeance aux sionistes français, dans l’espoir
de glaner des piges par-ci, des visas et des invitations par-là.
En
fait, depuis déjà plusieurs années, ces plumitifs supposés exercer un
contre-pouvoir ont outrepassé leur rôle liminaire et sont devenus, au
fil du temps, les juges suprêmes de la bien-pensance et du politique.
Des Dieux omnipotents formulant la sanction et exerçant l’application de
la peine.
Ces négationnistes des valeurs intellectuelles et morales
communes à notre patrie ne sont nullement démocrates mais des
fanatiques orthodoxes pédants et mégalomaniaques, dans la cohorte des
Boualem Sansal, Mohamed Sifaoui et co ; des va-t-en guerre s’attaquant
aux principes fondateurs de notre patrie et de notre personne. Traitres.
C’est au nom du politiquement correct que ces pédants autoproclamés
prophètes tentent maladroitement de dissimuler leur traitrise et leur
entichement pour les « vertus » de l’Occident.
Usant d’écrans de
fumées idéologiques ou rhétoriques, ils se réclament des intellos
engagées contre les malheurs du monde, excepté quand il s’agit de la
question palestinienne. Alors que l’engagement ne suppose a fortiori
aucune idéologie, allant au-delà du confort intellectuel et contestant
les bases de l’idéologie dominante.
Mais chez ces ingrats
prétentieux et orthodoxes, cherchant les raccourcis et la facilité,
c’est l’idéologie qui a pris le pas sur la réflexion et la stratégie. Ce
que négligent ces dénonciateurs de conjoncture c’est que le
politiquement correct rend vraiment idiot. II suffit d'observer une
cours d'école pour constater que la rivalité sinon la lutte est
inhérente aux humains. Et que l'état de lutte est permanent, c'est une
constante historique. Il faut donc admettre ces vérités vulnérantes pour
asseoir une stratégie, une pensée communes ; les faits historiques
remettent perpétuellement en cause le confort intellectuel.
Dans
tous les cas de figure, c’est l’union autour de la stratégie qui doit
primer, en cas de conflit, même si cela suppose la…les contradictions.
En effet, la contradiction est nécessaire car la réalité est trop
compliquée pour qu'un seul esprit entrevoie toutes les possibilités,
encore faut-il que les principales soient saisies par un esprit sain et
non pas par ces fanatiques fous de l’Occident. La contradiction oblige à
justifier ses choix pour les valider, c'est-à-dire être dans un débat
public ouvert et œcuménique. Et non pas dans une orthodoxie altière pour
réduire ses alter egos à des objets inertes dénués de toute
intelligence, de toute sensibilité.
Un chroniqueur du Quotidien
d’Oran, passé mettre dans l’usage de la litote concernant les massacres
perpétrés à l’encontre des Palestiniens, ose critiquer ceux qui
s’indignent contre ces crimes, les qualifiant de «pleureuses
folkloriques». D’autres journalistes plan-plan d’El Watan pourtant
réputés virulents et acerbes quand il s’agit de l’Algérie préfèrent
faire la propagande des sketches télévisuels produits par Hamraoui &
co ou relayer les articles et dépêches des agences sionistes. D’autres
pleurent les évènements de Ghardaïa avec des larmes de crocodile, allant
jusqu’à faire des parallèles saugrenus avec le génocide palestinien. Il
faut savoir que ce règne des traitres qui se base sur un appareil
politico-médiatique médiocre ne peut être que précaire. Ces traitres
sont déjà morts pour avoir nié l’ennemi.
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