Révision de la constitution : Aucun préalable pour les consultations, selon Ouyahia
le 16.05.14
Les consultations avec les partis politiques, associations et
personnalités prévues au mois de juin pour la révision de la
Constitution n'auront "aucune limite préalable" hormis celles relatives
"aux constantes nationales et aux valeurs et principes fondateurs" de la
société algérienne.
Ces principes fondateurs de notre société, indique une note de
"présentation générale des propositions d'amendements pour la révision
constitutionnelle", "sont immuables et ne sont pas révisables", et
doivent par conséquent être à l'abri de toute atteinte éventuelle".
Dans une lettre envoyée jeudi aux personnalités nationales, les chefs
de partis et responsables d'organisations ainsi qu'aux compétences
nationales invités à cette concertation, M. Ahmed Ouyahia a souligné que
les "suggestions" qu'il leur a adressées sont faites à "titre
indicatif" sur la base du travail établi par la commission des experts
juridiques.
Parmi les propositions d'amendements de la Constitution, il y a en
particulier la réduction à deux du nombre de mandats présidentiels,
alors que la durée ne change pas et reste de cinq (5) ans.
M. Ouyahia a également souligné que la révision constitutionnelle menée
par le Président Abdelaziz Bouteflika s'intègre dans "une démarche
participative, sincère afin de parvenir à l'élaboration d'un projet
consensuel qui sera soumis soit à la procédure de révision
constitutionnelle appropriée", soit par voie référendaire ou approbation
par les deux chambres du parlement algérien.
M. Ouyahia reprendra "attache" avec ces personnalités avant la fin mai
pour convenir d'une rencontre au siège de la présidence durant le mois
de juin pour échanger les vues et recueillir les "commentaires et
propositions relatifs à la révision constitutionnelle".
Un projet, précise t-il, qui est mené par le Président Abdelaziz
Bouteflika ''dans une démarche participative sincère, afin de parvenir à
l'élaboration d'un projet consensuel qui sera soumis, au regard de son
contenu, à la procédure de révision constitutionnelle appropriée''.
La révision de la Constitution vise en particulier, explique M.
Ouyahia, ''à adapter la loi fondamentale aux exigences
constitutionnelles suscitées par l’évolution rapide de notre société et
les mutations profondes actuellement en cours à travers le monde''.
Dès lors, la révision projetée sera ''destinée au renforcement de la
séparation des pouvoirs, à conforter l’indépendance de la justice et le
rôle du Parlement, à l’affirmation de la place et des droits de
l’opposition et à garantir les droits et libertés des citoyens'', ajoute
t-il.
En fait, les amendements projetés, explique encore M. Ouyahia, portent
sur quatre aspects de la loi fondamentale: son préambule, les principes
généraux régissant la société algérienne dont ''les droits et libertés
des citoyens et leurs devoirs'', ''l’organisation des pouvoirs'' et le
''contrôle constitutionnel''.
M. Ouyahia précise par ailleurs que ces propositions sont adressées ''à
titre indicatif''. Il ajoute en outre que '' le chantier de révision
constitutionnelle ne fait l'objet d'aucune limite préalable, hormis
celles relatives aux constantes nationales ainsi qu'aux valeurs et
principes fondateurs de notre société''.
Il a également annoncé à tous ceux qui ont été sollicités pour ce
projet de révision de la Constitution qu'une première réunion est prévue
à la fin du mois de mai pour fixer la date de la rencontre (au siège de
la Présidence de la République) au mois de juin prochain.
L'objectif de cette rencontre du mois de juin sera focalisé, a-t-il
précisé, sur ''un échange sur vos commentaires et propositions relatifs à
la révision de la Constitution''.
Commentaire:
A.Dehbi
Il y a un PRÉALABLE, M. Ouyahia !
Le seul et unique PRÉALABLE pour que notre pays soit doté d'une Vraie
Constitution, c'est que celle-ci soit l'œuvre d'une véritable Assemblée
Constituante, librement ÉLUE dans la liberté et la transparence, par les
suffrages du Peuple Souverain. ---- Et non pas un "chiffon de papier"
clandestin, marchandé et traficoté – dans le mépris le plus total du
Peuple algérien, concerné en premier chef – sous l'égide d'un pouvoir
illégitime et corrompu, dont vous êtes - avec vos maîtres et vos
mandants, civils et militaires - l'un des spécimens les plus honnis.----
Cette nouvelle diversion d'un régime aux abois, arrivé en fin de vie,
ne peut appâter que la faune des politicards, professionnels de la
rapine ou de la prébende et autres entités nommées "partis d'opposition"
attirées par les miettes de la mise en coupe réglée criminelle de notre
pays, orchestrée par le clan des Bouteflika et leurs affidés civils et
militaires.
Enregistrer un commentaire