Ni nouvelle Constitution, ni nouveau DRS, c'est de rupture radicale qu'il s'agit…
La seule interrogation lancinante que pose ce démantèlement – qui,
au demeurant, ressemble plus à un règlement de comptes au sommet qu'à de
nobles préoccupations réformistes– c'est celle de savoir si notre pays
ne se trouve pas aujourd'hui "à découvert" et "dépendant", dans un
domaine de Souveraineté, tel que le Renseignement. Et, question
subsidiaire : n'était-ce pas là précisément, l'objectif de ceux qui ont
eu tout le loisir de planifier ce démantèlement, durant la longue
vacance du pouvoir entre Avril et Juillet 2013 dernier ?
A la suite de différents articles parus dans la presse
nationale, aussi bien francophone qu'arabophone, il m'a semblé utile de
suggérer un recentrage du débat national autour d'un régime agonisant,
malgré toutes les arrogantes apparences qu'il cherche à se donner.
Toute réflexion crédible sur la grave situation d'impasse socio
politique et institutionnelle dans laquelle se débat notre pays, ne peut
être que globale. Car c'est le pays dans toutes ses composantes
institutionnelles et sociales qui fait face aujourd'hui, à une situation
de crise sans précédent qui menace son devenir immédiat. Une crise
caractérisée d'une part, par le profond discrédit moral qui frappe les
hommes de pouvoir et les Institutions de l'Etat : Président de la
République, Gouvernement, Armée, Services de Sécurité, Justice,
Administrations centrales et locales, Parlement, Partis politiques
godillots créés par le pouvoir, Médias publics et privés,….etc. D'autre
part, par l'incapacité de l'élite politique et intellectuelle à
mobiliser le peuple et à présenter contre le pouvoir usurpateur et
corrompu, un front uni, autour d'une plate-forme de Valeurs morales
communes issues de notre Culture et de notre Histoire, mais inspirés
aussi, des principes politiques Universels et partagés comme les Droits
de l'Homme, les Libertés publiques et individuelles fondamentales et la
Démocratie, en tant que système de gouvernement du peuple par le peuple
souverain, seule source de Droit et de Pouvoir.
Cette
situation est la conséquence directe d'une décennie de guerre civile et
de pouvoir éradicateur illégitime et sanguinaire, exercé par les
généraux putschistes auteurs du Coup d'Etat du 11 Janvier 1992, contre
la volonté du Peuple. Une décennie prolongée par quinze années de
pouvoir politico-militaire régalien et de pillage criminel du pays par
le clan des Bouteflika, leurs complices et leurs protecteurs – à
l'intérieur et comme à l'extérieur – qui ont mis le pays en coupe réglée
se nourrissant de la rente pétrolière, de la rapine et de la prédation
du patrimoine national.
C'est assez souligner l'inanité et le
cynisme à la fois, des récentes gesticulations et déclarations délivrées
par cet improbable "Comité de Gestion" qui se trouve aujourd'hui aux
commandes de notre pays, derrière le fantôme du Chef de l'Etat nominal…
En particulier à propos d'une énième manipulation de la Constitution,
qui n'en a plus que le nom, et dont le but évident est de désigner –
hors de toute consultation du peuple – le futur homme de façade qui
agira pour le compte de l'oligarchie mafieuse, militaro financière et
policière qui exerce le pouvoir réel ; sans parler du personnage
exécrable et corrompu qui en est en charge de cette nouvelle mascarade
institutionnelle.… située dans le droit fil de la mascarade électorale
du 17 Avril 2014, première phase du Complot que nous vivons aujourd'hui;
Et c'est le même constat qui prévaut, s'agissant de la
restructuration du DRS, dont la mission étatique classique d'espionnage
et de contre-espionnage a été profondément dévoyée par sa conversion en
grande partie, au fil des ans, en une vulgaire police politique dédiée à
la protection de l'oligarchie au pouvoir dont elle fait partie
intégrante, aussi bien par la manipulation et la désinformation du
peuple, que par l'intimidation, le chantage et la répression envers
toute opposition réelle. Si le DRS paie aujourd'hui – est-ce la main de
la Providence ? – les crimes commis contre le peuple algérien et
relevant de la catégorie de Crimes Imprescriptibles, qui poursuivront
leurs auteurs ad vitam aeternam, personne ne s'en plaindra, ni ne
versera la moindre larme sur la disparition de cette institution
dépravée.
La seule interrogation lancinante que pose ce
démantèlement – qui, au demeurant, ressemble plus à un règlement de
comptes au sommet qu'à de nobles préoccupations réformistes– c'est celle
de savoir si notre pays ne se trouve pas aujourd'hui "à découvert" et
"dépendant", dans un domaine de Souveraineté, tel que le Renseignement.
Et, question subsidiaire : n'était-ce pas là précisément, l'objectif de
ceux qui ont eu tout le loisir de planifier ce démantèlement, durant la
longue vacance du pouvoir entre Avril et Juillet 2013 dernier ?
Encore une fois, le salut de notre pays ne peut pas venir d'une
oligarchie corrompue et anti nationale – dans ses deux composantes
civile et militaire – qui a régné et règne encore sans partage sur notre
pays, par le mensonge, la falsification et la répression ; qui a commis
des crimes de sang Imprescriptibles ; qui a volé, détourné des
milliards de dollars ; qui a pillé le patrimoine national et hypothéqué
les ressources des générations futures ; qui a fait allégeance à
l'Occident impérialiste-sioniste et atlantiste, pour se maintenir au
pouvoir.
Le salut ne peut venir que du peuple lui-même, guidé par
des élites authentiquement patriotes et déterminées à créer un rapport
de forces solidement ancré dans le peuple, pour faire front contre un
pouvoir liberticide et fasciste, corrompu et félon.
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