Ainsi, la politique de Washington a eu des conséquences
tragiques en Irak et n’a pas réduit la menace terroriste dans le monde.
Aujourd’hui la plupart des analystes américains avouent qu’il était
inutile de déclencher cette guerre qui elle, était une faute.
Les
projets géopolitiques réalisés ces derniers temps par Washington, ont
échoué ou ont porté un préjudice colossal aux nations concernées. Les
pays du monde arabe sont les plus touchés, estime Viatcheslav Matouzov,
président de l'Association pour l'amitié et la coopération d'affaires
avec les pays arabes.
« Le monde arabe attire les
Etats-Unis pour la bonne et simple raison que c’est une région
stratégique du globe, un carrefour de communications mondiales. Mais
l’essentiel est que c’est une source immense de ressources énergétiques
qui jusqu’à présent n’a pas perdu de sa valeur. Aujourd’hui, les
Etats-Unis cherchent à augmenter leur influence, à établir un contrôle
plus dur, à imposer aux pays de la région des régimes totalement soumis
aux intérêts américains, ou encore tentent de renverser les régimes
considérés comme potentiellement ennemis des Etats-Unis, qui ne
s’inscrivent pas dans leur stratégie géopolitique. »
La
campagne militaire américaine en Irak est un échec exemplaire de la
politique extérieure des Etats-Unis. « C’était une guerre stupide » des
Etats-Unis, a annoncé Barack Obama au début de sa première campagne
électorale. Les sondages récents montrent que plus de la moitié des
Américains partagent l’opinion du président du pays.
Néanmoins,
pour que la fin de la campagne irakienne en 2011 ait un maximum d’effet
de propagande, Barack Obama a déclaré que « les Américains avaient
quitté l’Irak en vainqueurs ». « Nous laissons derrière nous un Etat
souverain, stable, autosuffisant, avec un gouvernement représentatif qui
a été élu par son peuple», a-t-il indiqué. Mais l’Irak présente un
échec de Washington, assure Sergueï Serioguitchev, expert de l’Institut
du Proche Orient.
« La politique extérieure des
Etats-Unis vise à « exporter la démocratie ». Mais les Américains n’ont
pas expliqué à leurs élèves arabes une chose simple: la démocratie n’est
pas une voiture Mercedes, on ne peut pas l’acheter dans un pays et la
ramener dans un autre. »
L’entrée des troupes
américaines à Bagdad était l’échec géopolitique principal de la Maison
blanche, avancent les experts. Avant l’intervention américaine, même
avec l’odieux Saddam Hussein à la tête, l’Irak était un régime laïc, il
servait en quelque sorte de fondement du système de la sécurité
régionale et défendait lu monde arabe de l’influence iranienne.
Le
plus gros coup de cette campagne a été porté sur l’image de Washington
dans l’arène mondiale. On a dénoncé le prétexte de l’intervention
fabriqué de toutes pièces (l’arme biologique et nucléaire n’a pas été
trouvée en Irak), les tortures dans les prisons d'Abou Ghraib et de
Guantánamo, une attitude féroce vis-à-vis des membres civils de
compagnies américaines.
Aujourd’hui l’Irak n’existe
presque pas en tant qu’Etat, ilest à la limite de se diviser en parties
ethnoconfessionelles. Cette région n’est pas stable – des actes
terroristes s’y succèdent en faisant beaucoup de victimes. L’influence
des extrémistes augmente.
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