La rivalité entre les deux grands États du Maghreb connaîtra peut-être un tournant dans les années à venir. La raison de la remarque est toute simple : le Maroc vient
d’enregistrer un bond économique appréciable. Il s’est hissé au 43e rang
sur 138 dans le classement 2014 de l’indice des facilitations des
échanges commerciaux (Global Enabling Trad Repport ) établi par le Forum
économique international et publié le 1er avril. Cet exploit intervient
deux semaines après un autre bon classement dans l’indice de
performance logistique, calculé et rendu public par la Banque mondiale. La performance en question n’est pas synonyme d’un boom économique ni
celui d’une prospérité palpable, le Maroc est toujours fourgué dans les
mêmes difficultés et autres blocages que ceux de l’Algérie qu’il est
inutile de seriner. Mais un petit exploit peut devenir grand surtout si
l’émulation, la quête du leadership et la passion avec les voisins
entrent en lice. Et c’est de bonne guerre.
Le Maroc a déjà annoncé en grande pompe le nouveau classement. C’est la
pâmoison dans le gouvernement et au palais. Nombre de ses médias ont
souligné l’écart avec l’Algérie. Une manière de nous narguer et de
renforcer son image de partenaire international fiable. Il ambitionne
bien sûr d’attirer plus d’investisseurs étrangers. L’économie est un
secteur complexe où le moindre atout est mis à profit pour créer un
effet d’entraînement. Elle est aussi une arène où les concurrents se
livrent à une compétition féroce. Pas de place aux cancres. Marche ou
crève, tel est la dure loi des marchés. On souhaite à nos frères
marocains plus de succès et de progrès dans tous les domaines. Et qu’ils
retrouvent la raison sur la question du Sahara occidentale qui entrave
leurs efforts.
Quant à notre pays, que la performance marocaine soit le bon signale
d’alarme qui éperonnera la conscience de ses dirigeants pour qui
l’économie se limite à combler le manque d’infrastructures et le
renforcement du réseau routier. Une conception qui appartient aux années
60. L’Algérie de Bouteflika-DRS a perdu trop de temps et d’occasions
pour prendre un élan économique que les Algériens attendent depuis
longtemps. L’Algérie se trouve toujours parmi les derniers de la classe
dans la plupart des classements économiques mondiaux et régionaux. Elle
s’entête à rester un pays rentier qui dépend des recettes pétrolières
malgré les nombreuses mises en garde. Elle encourt un vrai danger. Tout
le monde le sait, dans quelques décennies, l’impact de cette cécité sera
sévère. Bouteflika, son clan, rab Edzayer, ainsi que les généraux
Bentalha ne sont pas là pour constater les dégâts. http://www.leconomiste.com/article/930851-douane-l-arme-de-comp-titivit-internationale
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