Sanctions antirusses ou suicide collectif européen
Photo : RIA Novosti
« Les Européens entendent
introduire des sanctions sévères contre les Russes qui la sentiront
passer… » « La crise dans les relations entre la Russie et l’Union
Européenne est imminente… » « L’Europe réagira de façon musclée à
l’annexion territoriale… » Les en-têtes courroucés et violents pleuvent
comme des cordes sur la tête de ces malchanceux Russkofs qui continuent
de se la couler douce en faisant la sourde oreille au grondement du
tonnerre en provenance de l’Ouest.
En fait, les Européens seraient en train de se châtrer
eux-mêmes : le chiffre d’affaires entre les Russes et l’Europe
occidentale accuse nettement un solde positif et ce, en faveur de
l’Europe Occidentale.
Il se trouve que les grandes
transnationales européennes se sont taillées des parts léonines sur le
marché russe : à ne citer parmi elles que le géant logistique
germano-français Kuehne-Nagel ou encore Airbus recevant jusqu’à 40% de
son aluminium des entreprises russes, sans citer la grande compagnie
spécialisée en avionique militaire et civile Thales ou le très connu
fabricant des propulseurs Sagem, ou encore Peugeot, Renault et Citroën
qui auraient du mal à joindre les deux bouts sans marché russe. La
disparition de ce débouché juteux générerait également les licenciements
en chaîne dans l’Hexagone. Je pourrais également évoquer les
supermarchés russes remplis à craquer du cognac Otard ou Bordeaux
millésimés à raison de centaines de bouteilles par rayon. Tout cela
représente des bénéfices nets à perdre générés automatiquement par la
très malencontreuse décision d’un Président normal mais légèrement
frustré.
La vérité est claire comme de l’eau de roche :
François Hollande serait en train de prendre des vessies pour des
lanternes et fait passer sous les fourches caudines tout un pays, la
France, qui pâtirait de sa décision irréfléchie. On comprend que le fait
d’être quitté par ses femmes ce qui lui a chu sur la coloquinte ses
derniers mois l’a mis un peu hors de ses gonds, mais de là à aller
chercher noise aux voisins de l’Est ! Ils sont tout de même fous et
gonflés, ces socialistes !
En attendant les cousins
germains d’Outre-Atlantique font leur jeu en sauvant au préalable leur
mise, car la chasse gardée des Etats-Unis d’Amérique se trouve bien loin
de nos chaumières. Ils ont la haute main sur le Brésil sans compter le
reste de l’Amérique latine et assurent leur production au Canada et en
Chine. C’est pour cela qu’ils sont sûrs de leur coup. Peut-on le dire
autant des travailleurs de STX à Saint-Nazaire qui n’auront pas
grand-chose à se mettre sous la dent le jour où le projet Mistral
fermera ses portes et que leur entreprise sera confrontée à une meute
d’avocats payés par la Russie pour tirer son épingle du jeu ? Et il y
aura plus d’1 Milliard 200 Millions d’euros sur le tapis vert !
Je
vous dirai même plus que ça : le grand secret de Polichinelle consiste
en système électronique permettant de marier les centres de commande et
de prise de décision des différentes unités de combat en haute mer. Ce
progiciel de combat faisait cruellement défaut aux Russes compte tenu du
fait qu’ils étaient en train de se chamailler sous Eltsine quand les
Français travaillaient d’arrache-pied pour affûter leur électronique.
Mais étant donné que la mise à exécution du contrat a été amorcée depuis
belle lurette, les Russes ont eu tout leur loisir pour fourrer leur
tarbouif dans la tarte aux pommes que représente ce système avancé avec
le résultat escompté à la clé c’est-à-dire le concept du système. A bon
entendeur salut !
C’est que ni carène, ni matériaux
composites qui de toute façon sont également produits en Russie
n’intéressaient absolument pas les ingénieurs des chantiers navals
slaves. Alors il se peut que les Russes obtiennent le beurre et l’argent
du beurre. Et les jeux seront faits au détriment du bon vieux Lapin
Duracell en train de passer à la casserole de Bercy. Décidément la
Crimée russe en vaut-elle vraiment les chandelles ou c’est les Français
qui vont bientôt se retrouver en dindon de la farce dans un marché des
dupes ? A vous de me le dire !
Pour ce qui est de la
péninsule en mer Noire, tout ancien petit Français d’âge mûr (car
maintenant on ne l’apprend plus au collège ni au lycée) sait bigrement
bien contre qui la France a guerroyé à Sébastopol. C’était, si je ne
suis pas encore gâteux, contre l’Empire russe en Crimée. Où était donc
passée l’Ukraine ? Et qui a pris d’assaut les frégates françaises à
Taganrog se trouvant pas très loin de la Crimée ? Alors les Européens
ont-ils les moyens de leurs ambitions pour museler la Russie ? J’en
doute plus que fort, mais on peut toujours essayer pour compter les
pertes après et voir la Russie tourner le dos à l’Europe en faisant
jouer la donne asiatique.
Telle est la triste réalité
des choses, très loin des nuages roses du Bisounours de l’Elysée.
Décidément Poutine sait bien calculer ses coups et la Crimée ne fait pas
exception à la règle.
Alors tant qu’il est temps, il
serait peut-être raisonnable de réfléchir à deux, voire à trois reprises
avant de promettre monts et merveilles à la bande nazie de Kiev qui
entend bien vivre aux frais de la princesse européenne tout en s’amusant
à tirer du Juif et du Russe dans les rues de la capitale ukrainienne
terrorisée. Oh, j’allais oublier une autre facette de la réalité : la
France perdrait définitivement toute sa crédibilité comme le pays des
droits de l’homme et des droits civiques en s’alliant avec les fervents
supporteurs des SS que l’on croirait sortis des livres d’histoire sur la
division « Charlemagne » qui défendait le Reichstag contre les troupes
soviétiques le 8 mai 1945.
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