Il y a 45 ans, la Naqsa : le « rêve » sioniste n’ira pas plus loin
Selon des plans qui existaient depuis la création de l’Etat-colonie
Israël, une nouvelle Nakba s’abattait sur le peuple palestinien le 6
juin 1967. L’entité sioniste occupa alors l’ensemble de la Palestine
historique, y compris al-Quds, ainsi que les hauteurs du Golan syrien et
le Sinaï égyptien. La mise en place d’un gouvernement militaire pour
ces territoires avait été préparée dès 1963. Comme en 1948, les forces
militaires juives bombardèrent de nombreuses régions sans aucun intérêt
stratégique militaire. Le seul objectif était de faire fuir la
population palestinienne et de poursuivre l’épuration ethnique pour
donner réalité au « rêve sioniste du Grand Israël ».
Selon des ordres du général Yitzhak Rabin, plusieurs villes et
villages palestiniens furent entièrement détruits. La totalité du
quartier marocain dans la vieille ville d’Al-Quds, jouxtant le Mur
occidental du Haram esh-Sharif, fut réduite à néant pour laisser place à
l’Esplanade des Lamentations.
Dans un processus qui
visait à terminer le travail d’épuration ethnique démarré 20 ans plus
tôt, 400 à 450.000 Palestiniens furent expulsés par la force en juin
1967, la moitié d’entre eux étant déjà des réfugiés de 1948. Les camps
de réfugiés de Ein as-Sultan, Aqbat Jabr, Nuweimeh et de al Ajajra près
de Jéricho furent bombardés et le camp de Karameh sur la rive orientale
du Jourdain totalement détruit en 1968.
Mais en 1967,
contrairement à ce qui s’est passé au moment de la Nakba, la majorité
de Palestiniens des nouveaux territoires occupés resta en place. Malgré
tous les plans mis en œuvre pour finir le nettoyage ethnique, le
cauchemar commençait alors pour l’entité sioniste car son projet colonial et raciste en Palestine n’irait pas plus loin. Depuis, le processus s’est même inversé puisque l’entreprise sioniste n’a cessé de reculer sous les coups de la résistance en 2000 au Liban, puis en 2005 à Gaza.
Manifestation commémorant la Naksa à Al-Quds occupée le 5 juin 2012
(photo Afif Amira / WAFA)
Pour pallier l’affaiblissement de son avant-poste au Moyen Orient,
l’impérialisme occidental redouble d’efforts pour maintenir son
hégémonie dans la région et mater toutes les résistances, qu’elles
viennent des peuples ou des Etats. Dans ce contexte, la Syrie tient bon.
Depuis plus d’un an, et malgré toutes les tentatives de déstabilisation
orchestrées de l’étranger et la propagande, les puissances occidentales
ont pour l’instant totalement échoué à détruire l'un des piliers de
l'axe de la résistance ( Iran, Liban, Gaza, Syrie). Pourvu que tout ce qui fasse obstacle aux plans impérialistes et sionistes s'inscrive dans la durée car l’impérialisme ne recule devant aucune atrocité pour arriver à ses fins.
En ce 45ème anniversaire de la Naqsa, force est de constater que la
détermination des peuples est toujours victorieuse face à l’injustice
que représentent le colonialisme et l’impérialisme. Plus de 60 ans après
la Nakba, force est de constater que la Palestine est toujours au centre des revendications des mouvements révolutionnaires dans les pays arabes et des choix stratégiques des Etats de la région. Ce constat est celui de l’échec du projet sioniste et annonce sa fin prochaine. Vive la résistance du peuple palestinien et des peuples arabes.
COMITE ACTION PALESTINE
6 bis rue de Janeau
33100 BORDEAUX
06 74 60 02 36
Manifestation commémorant la Naksa à Al-Quds occupée le 5 juin 2012
(photo Afif Amira / WAFA)
http://www.ism-france.org/analyses/Il-y-a-45-ans-la-Naqsa-le-reve-sioniste-n-ira-pas-plus-loin-article-17065
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