ELWATAN-ALHABIB
mercredi 2 mai 2012
 

La résistance de la Syrie et les nouvelles équations internationales

La résistance de la Syrie face à la guerre mondiale qu’elle subit sous la direction des États-Unis a permis la naissance d’un terreau stratégique nouveau dans les relations internationales. Depuis le double véto sino-russe opposées aux résolutions agressives contre l’État syrien et son peuple résistant, l’hégémonie unilatérale américaine, imposée à toute l’humanité depuis l’effondrement de l’Union soviétique, a commencé à reculer.



Ghaleb Kandil
Mardi 1 Mai 2012


La résistance de la Syrie et les nouvelles équations internationales
Depuis 30 ans que les Nations unies se sont transformées en outil à la solde des États-Unis, c’est la première fois que la volonté de Washington est brisée. Un groupe d’États, hostiles à l’hégémonie américaine, a pris l’initiative et fait passer au Conseil de sécurité des projets qu’il a élaborés ou profondément amendés. Ce groupe d’État ne se contente pas de faire voter ses projets, mais il déploie tout un dispositif et une stratégie diplomatique pour veiller à l’application de ces résolutions.

Cela ne veut pas dire que Washington et ses alliés ont baissé les bras. Les puissances occidentales procèdent à un vaste sabotage de l’extérieur du Conseil de sécurité pour empêcher ou retarder au maximum la naissance de ces nouvelles équations, et faire en sorte que le précédent syro-russe soit une exception et non pas une nouvelle règle stable et durable dans les relations internationales.


Les plans de sabotage se traduisent par des interventions continues de la part des pays qui ont échoué à détruire la Syrie, en dépit des moyens gigantesques mis en œuvre sur les plans financiers, politiques, médiatiques, militaires et de renseignements, pour miner l’unité nationale syrienne et lui arracher les atouts qui font sa force.


Une nouvelle guerre froide a commencé par la fenêtre syrienne, car les puissances occidentales n’ont plus les moyens de lancer de grandes guerres trop coûteuses en vies humaines et en argent, à un moment où elles sont au bord de la faillite.


Dans ce climat de guerre froide, le plan de l’émissaire internationale, Kofi Annan, s’est transformé en arène. Les derniers développements montrent que l’Occident manœuvre pour vider cette initiative de son sens, en accusant l’État syrien de violer ses clauses. Washington, Paris et leurs amis sont très pressés d’annoncer l’échec du plan Annan, pour en faire assumer la responsabilité à Damas, dans l’espoir de revenir au Conseil de sécurité pour s’y adonner à leur jeu favori : sanctions, menaces, chapitre VII. Mais ils ne comprennent pas que cette époque est révolue, et que jamais plus ils ne parviendront à imposer leur volonté au reste du monde. Les nouvelles équations des relations internationales s’installent dans la durée. Et plus la Syrie résiste au complot, plus ces équations s’enracinent et deviennent solides.

Saisie d’une énorme quantité d’armes destinées aux insurgés syriens

Pris en flagrant délit de trafic d’arme, l’opposition syrienne, leurs alliés libanais et leurs appuis occidentaux, ne peuvent plus prétendre mener une « révolution pacifique » en Syrie qui a déjà fait 10 000 morts : 3500 civils, autant de policiers et de militaires et un nombre égal d’insurgés.


C’est un véritable arsenal, destiné à équiper une petite armée, qui a été saisi : des milliers de fusils mitrailleurs Kalachnikov russes et de M 16 américains, des lance-roquettes de fabrication russe et américaine, des tonnes de munitions et d’explosifs, des obus de différents calibres.


Les armes ont été découvertes par la marine libanaise dans les eaux territoriales nationales dans trois conteneurs à bord d’un navire battant pavillon de Sierra Leone. En provenance de Libye, le navire a fait escale dans le port d’Alexandrie en Égypte, avant de poursuite sa route. Il a été arraisonné à 50 kilomètres au Nord de Beyrouth, au large du port de Selaata, alors qu’il se dirigeait vers le port de Tripoli. La deuxième ville du Liban est situé à moins de 30 kilomètres de frontière syrienne.


Selon des sources de sécurité libanaise, le Lutfallah II appartient à un homme d’affaires syrien dont le frère est le capitaine du navire.


Le chargement a été transporté à Beyrouth dans un convoi escorté d’une douzaine de véhicules militaires et survolé par un hélicoptère de l’armée. Onze personnes, huit syriens et trois libanais, ont été arrêtées et déférées devant la justice libanaise.


Selon des sources bien informées, les contrebandiers disposeraient de complicités au sein de parti politiques libanais, notamment le Courant du futur de Saad Hariri et les Forces libanaises de Samir Geagea. Des militants salafistes proches de l’opposition syrienne avaient par ailleurs préparés un grand dépôt à Tripoli pour y stocker les armes avant de les envoyer en plusieurs lots en Syrie via le Nord du Liban.


Les milieux politiques libanais ne manquent pas d’exprimer leur étonnement : comment un navire transportant une aussi grande quantité d’armes venant de Libye peut-il arriver au Liban en passant entre les mailles des filets de la marine israélienne et de la force navale internationale, déployée au large des côtes libanaises depuis 2006.


La complicité d’Israël et des pays occidentaux dans l’armement des rebelles syriens ne fait plus aucun doute.
http://www.voltairenet.org/La-resistance-de-la-Syrie-et-les http://www.voltairenet.org/La-resistance-de-la-Syrie-et-les
 
Commentaires:

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]





<< Accueil
"Si vous n’y prenez pas garde, les journaux finiront par vous faire haïr les opprimés et adorer les oppresseurs." Malcom X

Archives
février 2007 / mars 2007 / avril 2007 / mai 2007 / juin 2007 / juillet 2007 / août 2007 / septembre 2007 / octobre 2007 / novembre 2007 / décembre 2007 / janvier 2008 / février 2008 / mars 2008 / avril 2008 / mai 2008 / juin 2008 / septembre 2008 / octobre 2008 / novembre 2008 / décembre 2008 / janvier 2009 / février 2009 / mars 2009 / avril 2009 / mai 2009 / juin 2009 / juillet 2009 / août 2009 / septembre 2009 / octobre 2009 / novembre 2009 / décembre 2009 / janvier 2010 / février 2010 / mars 2010 / avril 2010 / mai 2010 / juin 2010 / juillet 2010 / août 2010 / septembre 2010 / octobre 2010 / novembre 2010 / décembre 2010 / janvier 2011 / février 2011 / mars 2011 / avril 2011 / mai 2011 / juin 2011 / juillet 2011 / août 2011 / septembre 2011 / octobre 2011 / novembre 2011 / décembre 2011 / janvier 2012 / février 2012 / mars 2012 / avril 2012 / mai 2012 / juin 2012 / juillet 2012 / août 2012 / septembre 2012 / octobre 2012 / novembre 2012 / décembre 2012 / janvier 2013 / février 2013 / mars 2013 / avril 2013 / mai 2013 / juin 2013 / juillet 2013 / août 2013 / septembre 2013 / octobre 2013 / novembre 2013 / décembre 2013 / janvier 2014 / février 2014 / mars 2014 / avril 2014 / mai 2014 / juin 2014 / juillet 2014 / août 2014 / septembre 2014 / octobre 2014 / novembre 2014 / décembre 2014 / janvier 2015 / février 2015 / mars 2015 / avril 2015 / mai 2015 / juin 2015 / juillet 2015 / août 2015 / septembre 2015 / octobre 2015 / novembre 2015 / décembre 2015 / janvier 2016 / février 2016 / mars 2016 / avril 2016 / mai 2016 / juin 2016 / juillet 2016 / août 2016 / septembre 2016 / octobre 2016 / novembre 2016 / décembre 2016 / janvier 2017 / février 2017 / mars 2017 / avril 2017 / mai 2017 / juin 2017 / juillet 2017 / août 2017 / septembre 2017 / octobre 2017 / novembre 2017 / décembre 2017 / janvier 2018 / février 2018 / mars 2018 / avril 2018 / mai 2018 / juin 2018 / juillet 2018 / août 2018 / septembre 2018 / octobre 2018 / novembre 2018 / décembre 2018 / janvier 2019 / février 2019 / mars 2019 / avril 2019 / mai 2019 / juin 2019 / juillet 2019 / août 2019 / septembre 2019 / octobre 2019 / novembre 2019 / décembre 2019 / janvier 2020 / février 2020 / mai 2020 /


Powered by Blogger

Abonnement
Articles [Atom]