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Deux
jours après l'offensive du RAID qui a mené à la mort d'un suspect
idéal, les questions fusent... Le pourquoi se trouve désormais en une de
la presse française mais aussi internationale.... Tous se demandent
pourquoi un tel drame ait pu avoir lieu, pourquoi un tel spectacle
quelques mois seulement avant les élections présidentielles et qui ont
fait monter en flèche un Nicolas Sarkozy promit a l'échec?
Pourquoi le RAID déclare n'avoir eu d'autre choix que de mettre à
mort cet homme connu depuis des années pour sa violence et un
déséquilibre socio-psychologique...Pourquoi avoir attendu si longtemps
pour le démasquer alors qu'il était connu des services de police et de
renseignement? Pourquoi avoir établit un lien direct avec Al Qaeda alors
qu'il s'est toujours félicité d' « avoir agit seul » et que les experts
le jugent incapable de suivre leurs règles trop astreignantes pour lui.
Autant de question qui n'auront, supposent les experts, leur réponse officielles que dans nombres d'années.
Le Timing de l'enquête
Alors que son nom était inscrit sur une liste de 10 suspects
potentiels le lendemain du premier meurtre la police judiciaire explore
une autre piste : les adresses IP des ordinateurs ayant consulté
l’annonce du premier militaire tué à Toulouse le 11 mars, annonce par
laquelle il a été piégé.
Mais la PJ n'a pu sortir cette liste que le 17 mars (alors que
d'usage cela ne prend que quelques minutes voir au pire 48 heures), 576
adresses IP en tout sont recueillis... Et dans cette liste, il y a une
certaine Mme Aziri, la mère de Merah, chose que les enquêteurs
apprennent le 18 mars au soir. Et on sait désormais que les militaires
de Montauban et celui Toulouse ont été tués avec la même arme, ces
données sont donc une preuve fondamentale.
Il faudra attendre lundi après midi pour que les enquêteurs ciblent
la famille Merah. Les téléphones de Mohammed, de sa mère et de son frère
sont alors mis sur écoute. A cette étape de l’enquête, Mehar
n’aurait-il pas dû être arrêté ?
Mardi, l'enquête progresse avec le témoignage d’un concessionnaire
chez qui Mehar a voulu faire retirer le traceur de son scooter, véhicule
qui servi dans les trois crimes. Dans l’après-midi, Merah est localisé,
il sera abattu le jeudi suivant par le RAID.
Retour sur la journée du jeudi 21 Mars, date de l'assaut final
Le RAID est convaincu, il n'y avait d'autre possibilités, il fallait
le tuer. Selon les premiers résultats de l'autopsie cités par le
"Parisien", Mohamed Merah a reçu deux tirs mortels et au moins une
vingtaine de balles.
Mohamed Merah a succombé à deux tirs mortels, l'un sur le côté gauche
du front et l'autre ayant traversé l'abdomen, et son corps a reçu de
nombreux impacts de balles dans les bras et les jambes.
Selon Le Paricien.fr, ces balles ont atteint les bras et les jambes
alors que Mohamed Merah se trouvait de dos puisqu'il portait un gilet
pare-balles.
La question se pose alors, comment et pourquoi après 32 heures
d'assaut où Merah est affaibli, par des heures et des heures sans
sommeil, où l'eau et et l'électricité lui ont été coupées, où des
grenades étaient lancées à rythme régulier pour le mettre en situation
de stress intense; les membres du RAID bien plus nombreux et bien plus
armés n'ont pas « réussi » a l'interpeller vivant??
Le fondateur du GIGN ne comprend pas, en 20 ans de carrière pas un seul mort n'a été déploré sous son commandement...
Al Qaeda derrière la tuerie??
Pour Dominique Thomas, spécialiste de l'islamisme radical, cité par
l'Express; Mohamed Merah aurait été incapable de respecter la discipline
d'Al-Qaïda". Son parcours rappelle celui de Khaled Kelkal et la
personnalité "narcissique" de Zacarias Moussaoui.
Comme Kelkal, il est en échec social et cherche une rédemption, une
valorisation de soi", affirme Dominique Thomas, spécialiste de
l'islamisme radical à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.
"Marginal et rejeté par les autres"
Kelkal, fils d'une famille nombreuse qui avait réussi à intégrer un
bon lycée lyonnais, était tombé dans la délinquance après s'être senti
"marginal et rejeté par les autres", selon les confidences recueillies
par un sociologue allemand.
Un très grand ressentiment
Dans le cas de Merah, son avocat, Me Christian Etelin, souligne le
"très grand ressentiment" éprouvé par le jeune homme, alors détenu à
Seysses, quand il avait appris que son centre de formation en
carrosserie ne pouvait pas le reprendre. C'est probablement la quête
d'un destin qui l'avait poussé aux portes de la Légion étrangère à
Toulouse en Juillet 2010.
Ces hommes jeunes sont souvent entraînés par un guide plus âgé.
Kelkal s'était radicalisé en prison au contact de "Khelif B.", un
islamiste qui cherchait des recrue pour les maquis en Algérie. Quant à
Merah,son frère Abdelkader, âgé de 29 ans, décrit comme un intégriste
religieux pourrait l'avoir encouragé dans son fanatisme. celle des
pauvres, des déshérités qui veulent garder la tête haute malgré tout".
Instabilité psychique
Une connaissance superficielle de l'Islam, et une radicalisation rapide
Merah,
Kelkal, Dumont: "des personnes avec une connaissance superficielle de
l'Islam, et une radicalisation rapide", décrit Dominique Thomas.
Les parcours de Kelkal et Dumont diffèrent néanmoins de celui de
Merah de par leur appartenance à des réseaux structurés. « S'il était en
contact avec des réseaux en Afghanistan et au Pakistan, Merah n'aurait
pas été capable de s'intégrer à la hiérarchie d'un mouvement comme
Al-Qaïda", estime Dominique Thomas.
"Une survalorisation de l'égo"
Dominique Thomas justifie le rapprochement: "Moussaoui avait été
marginalisé par les responsables d'Al-Qaïda car il n'était pas fiable.
Comme lui, Merah semble avoir été guidé par un narcissisme, une
survalorisation de l'égo, une quête identitaire. Ces individus ne
peuvent agir que sur le mode de l'auto-radicalisation, ils sont
incapables d'intégrer un mouvement qui nécessite du don de soi".
Eline Briant
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