Vous
m’avez traité récemment de français, moi qui suis né dans les hauts
plateaux, plus précisément à Sétif, ville qui s’est élevée contre la
France le 8 mai 1945 ; mon père et ma mère étaient parmi les
manifestants, tes amis les Français ont répondu à cette manifestation
pacifique par le massacre de 45 000 Algériens, des Sétifiens furent
embarqués dans des camions jusqu'aux gorges de Kharata et jeté sur des
rochers !
Je suis né à Sétif, mes parents aussi, mes frères et sœurs, mes amis d’enfance ainsi que mes camarades de classe…
Dans
les histoires de mes grands parents, point de référence à un ancêtre
français ; dans nos livres d’histoire les Français nous ont colonisés
après la fameuse histoire de l’éventail !
Je suis en train de lire un livre d’histoire, pour voir si nos professeurs d’école nous ont menti ; ce livre a pour titre : L’Algérie durant la période ottomane de
Mahfoud Kaddache. Eh bien croyez-moi si vous le voulez, M. Medelci, on y
trouve le Royaume de Tlemcen, les Zyanides, les tribus berbères dans
les montagnes de l’Ouarsenis et du Dahra, les Hafcides à Constantine,
dans les villes de Bône et de Collo, on y parle aussi des tribus des
Nemencha dans la région de Tébessa, des Zénètes dans les Aurès, des
Douaoudia dans la Hodna, des Ben Djallab de Tougourt et les Oasis… Je
n’ai pas trouvé un seul ancêtre français.
Alors de deux choses
l’une : soit vous êtes un ministre qui ne connaît pas l’histoire de son
pays, et là vous êtes un incompétent, ou bien vous êtes un menteur et un
collaborateur au service d’un pays qui ne veut pas s’excuser des crimes
contre l’humanité qu’il a commis contre mon peuple en Algérie.
M.
Medelci, je sais que França représente pour vous et vos acolytes une
future terre d’asile, je sais que le sang qui coule dans vos veines et
le même que celui qui coule dans les veines de Janette Boughrab, dont le
père harki a assassiné 60 Algériens avant l’indépendance, mais de
grâce, évitez à l’avenir de dire que je suis français avant le traité de
Rome, car je ne l’ai jamais été et ne le serai jamais ; je suis un
Berbère qui vous vomis vous et la France.
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