Elections législatives en Algérie : Préparons-nous pour la mère des batailles !
par
Djamaledine Benchenouf, jeudi 22 décembre 2011,
Le régime algérien sait que les prochaines échéances électorales seront déterminantes pour sa survie.
Il sait qu’une abstention massive lui serait fatale.
Il ne peut plus se permettre une défection comme celle de 2007. Ces
élections législatives, massivement boudées par le peuple algérien,
puisque le nombre de votants n’y a pas excédé 30%, dont 10% de bulletins
nuls, malgré de nombreux cas de fraude, ont été un record mondial en la
matière, puisque ce Parlement est devenu le moins représentatif du
monde entier.
Mais cela n’a aucunement gêné le régime, puisque ce Parlement est
passé malgré le mépris du peuple algérien. Un Parlement qui, toute honte
bue, à légiféré sur des sujets cruciaux. Légiférer est trop dire en
réalité. Avaliser les oukazes des maîtres serait plus indiqué, pour
décrire le rôle infâme de ces députés de la honte, arrivistes bornés,
dont une majorité a acheté sa charge en bon argent, où en allégeance
inconditionnelle. Ce qui revient au même, puisque la principale
occupation de ces « représentants du peuple » est de courir après des
privilèges en tout genre, des carottes, et des nonoss. Des nonoss
surtout, et des coups de tatanne dans les gencives, par des maîtres qui
aiment bien faire gémir le chien. Chiennes et chiens, toutes mouvances
confondues, qu’elles soient FLN, RND, MSP, PT et autres pique-assiettes.
Ces résultats n’ont donc pas gêné le moins du monde ce régime, ou
plutôt, pour être plus précis, cette association de malfaiteurs, au sens
pénal et mafieux du terme. Petits dégourdis, et petites kafzates, qui
savent si bien traiter de harkis quiconque ose jeter un oeil, un seul,
sur leurs chienneries.
Toutes leurs fraudes, leurs tricheries, leurs mensonges, n’ont jamais
altéré leurs états d’âme. Parce que les seuls qu’ils éprouvent sont
très passagers, et se situent en dessous de la ceinture. Juste là, et
jamais ailleurs. De la même manière qu’ils n’ont pas été gênés par les
résultats des législatives de 1997, qui ont permis au RND de rafler la
majorité au Parlement, à une écrasante majorité. De l’avis de tous les
observateurs, y compris de nombreux barons du régime, ces élections,
organisées et orchestrées par Ahmed Ouyahia, ont été un pic de la fraude
en Algérie, depuis l’indépendance du pays, où cette pratique est
pourtant érigée en règle systématique de désignation des
« représentants » de la foule. C’est dire !
La différence avec 1997 et 2007, est qu’une dynamique des peuples a
jeté bas des despotes que l’on pensait indéboulonnables. Des despotes et
leurs régimes, copains comme cochons avec les barons du régime
algérien, des voisins et des associés, des coquins de chambrée, des
comparses, des compagnons d’alcôve, de beuveries, des larrons d’une même
foire. Non seulement ils ont été dégommés, mais même trucidés, du moins
pour l’un d’entre-eux, qui a été lynché en direct.
Le régime algérien a vite juré ses grands dieux que l’Algérie n’était ni la Tunsie, ni la Lybie, ni l’Egypte, ni, ni…
Puis, commme il sentait que la mayo montait, que le péril se
rapprochait, il a mis le paquet pour saquer l’économie tunisienne, en
empêchant les touristes algériens, la première ressource de ce pays
frère, de s’y rendre. Il a fait répandre des informations extrêmement
alarmantes, que des touristes algériens y étaient systématiquement
rackettés, et même que de nouvelles mariées y avaient été enlevées,
séquestrées, et violées à tour de bras. Informations largement relayées
par une certaine presse.
Puis, cette association de malfaiteurs entreprit, à grands renforts
d’argent, de mercenaires, de propagande en tout genre, et même en
embrigadant un clan du Polisario, d’empêcher le peuple libyen de faire
tomber le régime Kadhafi. Et c’est uniquement grâce à l’appui du régime
algérien que Kadhafi a mis si longtemps pour être écarté. Les milliers
de victimes inutiles, et toutes ces souffrances que le peuple libyen a
endurées, devront être inscrites à l’actif du régime algérien,
principalement. C’est lui qui a contrecarré la volonté du peuple libyen.
Les français, les britanniques et les américains le savent très bien.
Et ce n’est qu’au moment, pour des raisons qu’il faudra élucider, qu’ils
ont sifflé la fin de la partie que le régime algérien a cessé de
soutenir Kadhafi. Une semaine plus tard il était mort.
Mais ce régime de crapules, d’assassins, de voleurs, et de menteurs
n’a pas agi seulement par esprit de solidarité avec un compère. Non, il a
tout fait pour faire capoter les révolutions des peuples, allant
jusqu’à jouer, et faire jouer ses relais « intellectuels », ses preux
révolutionnaires pseudo-révulsés par l’intervention de l’impérialisme,
de l’OTAN, et autres slogans du même genre. Il a mobilisé des centaines
de plumitifs, de « oulémas », de « gauchisants », de vierges
effarouchées, de mercenaires de la compassion, et autres tartempions,
pour infester le web, et inverser le verset. Et ainsi, nous avons pu
découvrir, sous des signatures parfois honorables, avant qu’elles ne
s’emballent dans cette ridicule équipée, que Kadhafi était un héros, un
altermondialiste, uniquement préoccupé par le bonheur de son peuple, que
Al Jazeera était un agent du Mossad, que Al Karadhaoui était gâteux,
que les révolutionnaires libyens étaient des rats et des traîtres.
Les prochaines législatives procèdent exactement de la même approche.
Ce régime les a classé sur le même niveau de dangerosité pour sa survie
que les révolutions des peuples arabes, berbères, et arabo-berbères de
la région. Lui sait ce que beaucoup de nos compatriotes ne savent pas
encore: Si ces élections sont boudées par le peuple algérien, il ne
pourra plus tenir. Et il sera enterré avant même de mourir.
Ce n’est pas pour rien que ce régime, qui se la joue ombrageux, et
jaloux de son indépendance, a fait allégeance, et acte de soumission
totale à la France, un applaventrisme pathétique, qui circule sur
youtube, où le Minitre algérien des Affaires étrangères supplie pour
qu’on lui reconnaise son statut perdiu de citoyen
français(http://www.youtube.com/watch?v=sypx9oPvXJc). Ce ministre ne
puvait pas ainsi s’étaler à plat-ventre, s’il n’avait pas reçu des
consignes claires. Pas en ce sujet aussi sensible. Parce que ce régime
sait que cet Etat dispose sur lui d’informations qui peuvent le faire
exploser dans l’immédiat, si elles sont révélées, où si des fuites sont
organisées.
Il a consenti des contrats secrets, d’acquisition d’armements
d’équipements militaires, à plusieurs pays européens, dont le montant
est totalement hallucinant. Encore plus hallucinant, et qui montre que
ce régime est aux abois, et qu’il cherche à se concilier l’amitié de
toutes les puissances occidentales, en essayant maladroitement de les
mettre en concurrence, est cette déclaration de Bouteflika qui dit
vouloir faire adhérer l’Algérie au …Commonwealth.
Mais cette fuite en avant, de tout faire pour éviter de finir comme Kadhafi, est aussi traitée sur la plan intérieur.
Le régime a débloqué des dizaines de milliards de dollars pour
anesthésier tout le peuple algérien, en accordant des micro-crédits, et
des tas de facilités en tout genre, dans des conditions absolûment
irresponsables. Tout cela dans le seul but de gagner du temps, de
laisser le temps aux révolutions de la région de s’essoufler, voire de
capoter, quitte à y mettre ce qu’il faut en bâtons dans les roues.
Pour le régime algérien, pour Bouteflika finissant, pour sa fratrie,
sa parentèle, sa clientèle, ses copines flétries et miaulantes, qui lui
tiennent le crachoir téléphonique, et bien sûr pour le bien des nouveaux
maîtres de l’Algérie, où les généraux sont devenus des seconds
couteaux, et même pas d’ailleurs, c’est une question de vie ou de mort.
Si le peuple algérien ne vote pas, ils sont morts ! Morts, je vous
l’affirme ! Si nous réussissons à déclencher le processus de révolution
tranquille que nous espérons, ces vampires, ces criminels, s’en iront
par les égoûts de l’histoire. Aussi vite que si on tirait la chasse
d’eau.
Mais si les Algériens se rendent massivement aux urnes, et surtout
s’ils votent pour les copains goîtreux, c’est à dire pour le RND, le
FLN, le MDP et le PT, et d’autres compères d’en dessous la table, alors
ils sont repartis pour quelques années, le temps qu’il leur faut pour se
mettre définitivement à l’abri du besoin, et leur progéniture avec eux.
Je crois que j’en ai suffisamment dit pour que les choses soient
claires. Nous votons, nous sommes repartis vers un plus grand merdier.
Nous ne votons pas, nous faisons une révolution soft qui changera notre
destin. A vous de voir mes chers compatriotes. A vous de voir !
D.Benchenouf
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